GUIDE DE LA PRATIQUE
TRANSFUSIONNELLE
Chapitre 1: Du donneur au receveur – un ouvrage sur l’activité
transfusionnelle au Canada
https://professionaleducation.blood.ca/fr/transfusion/guide-clinique/du-donneur-au-receveur-un-ouvrage-sur-lacti
vite-transfusionnelle-au
Date de publication: Lundi 30 mai 2016
Avertissement important : Ce guide se veut un outil éducatif. Les lignes directrices qui y sont formulées à l’égard des soins à prodiguer aux
patients ne devraient donc pas être suivies rigoureusement. Leur application trop stricte pourrait en effet donner lieu à l’administration de
transfusions inutiles à certains patients, ou au contraire, occasionner des réactions indésirables chez des patients qui recevraient des quantités
insuffisantes de sang ou de produits sanguins. Ces lignes directrices visent principalement les patients adultes et peuvent ne pas convenir au
traitement des enfants. À la lecture des recommandations figurant dans le guide, il importe de garder à l’esprit la nécessité, dans certaines
situations, de consulter un spécialiste en médecine transfusionnelle afin d’offrir des soins optimaux aux patients.
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recruter des donneurs, les évaluer et les encadrer lors des collectes de sang total et des collectes par
aphérèse;
traiter et conserver les composants et les produits sanguins, les distribuer et en assurer l’acheminement
vers les hôpitaux des régions, selon les besoins;
effectuer les épreuves de laboratoire ou prendre les dispositions nécessaires pour l’exécution centralisée
de ces épreuves, puis étiqueter les unités pouvant être mises en circulation;
veiller au contrôle et à l’assurance de la qualité;
assurer, de concert avec les hôpitaux, le bon déroulement des enquêtes sur les dons antérieurs et les
produits sanguins transfusés.
RAPPEL DE PRODUITS, ÉTUDE DES DONS ANTÉRIEURS D’UN DONNEUR
ET ENQUÊTE SUR LES PRODUITS SANGUINS TRANSFUSÉS
Tout renseignement ultérieur au don de sang laissant présager un risque pour un donneur ou un receveur doit
être signalé à la Société canadienne du sang. L’information peut provenir du donneur, d’un hôpital, d’un autre
établissement de collecte, d’un médecin, d’un tiers, etc. En règle générale, c’est soit le donneur qui, étant
tombé malade après avoir donné du sang, communique avec la Société canadienne du sang, soit un hôpital qui
signale une réaction indésirable suite à la transfusion d’un produit sanguin. Toutes ces communications donnent
lieu à une enquête approfondie.
Retrait et rappel de produits
Ce sont là des modalités voisines, appliquées volontairement ou sur ordre de l’organisme de réglementation. Il
s’agit, dans tous les cas, de repérer les composants – issus d’un seul don ou de plusieurs dons – susceptibles de
compromettre l’intégrité et la sécurité de l’approvisionnement en sang, puis de les retirer de la circulation. Si
les composants visés ont déjà été transfusés, il appartiendra au directeur médical, au directeur de la banque de
sang de l’hôpital et au médecin traitant de déterminer si la notification du ou des patients s’impose. À titre
d’exemple, on pourrait procéder au rappel de composants sanguins si un donneur signalait la survenue d’une
fièvre quelques jours après avoir donné du sang.
Étude des dons antérieurs d’un donneur
Cette recherche a pour objet de retracer les receveurs de composants sanguins provenant d’un donneur chez
qui la présence d’un agent infectieux est détectée et confirmée lors d’une analyse ou d’un don ultérieur, et de
communiquer avec ces receveurs.
Lorsque la Société canadienne du sang apprend qu’un donneur a obtenu un résultat positif confirmé à un test
de dépistage d’une maladie transmissible, celui-ci est exclu indéfiniment, et on entreprend une étude de ses
dons antérieurs. On communique avec les hôpitaux ayant reçu du sang ou des composants sanguins issus de
ces dons et on leur demande de repérer les receveurs, le cas échéant. Les médecins traitants doivent ensuite
soumettre les transfusés à des épreuves de dépistage de l’agent infectieux en cause et transmettre les
résultats à la Société canadienne du sang.
Enquête sur les produits sanguins transfusés
On ouvre ce type d’enquête lorsqu’une infection associée à une transfusion est signalée chez un receveur. On
cherche ainsi à déterminer si la présence de l’agent infectieux est détectée chez le ou les donneurs du sang qui
lui a été transfusé. Lorsque la Société canadienne du sang apprend qu’un receveur a obtenu un résultat positif à
une épreuve de dépistage de maladies transmissibles par transfusion (en l’absence d’une autre cause connue),
elle identifie et repère tous les donneurs en vue d’une reprise des épreuves de dépistage de la maladie
transmise au receveur.