1. Système d’assurance-qualité relatif à l’utilisation des
composants sanguins
Le système d’assurance-qualité relatif à l’utilisation des composants sanguins est étroitement lié à
l’hémovigilance, dans la mesure où l’ordonnance sur les médicaments (art. 39, al. 4) oblige toutes les
institutions qui utilisent des composants sanguins à mettre en place un système d’assurance-qualité
conforme à l’état actuel des connaissances scientifiques et techniques. Ce système, dont l’objectif est de
garantir un niveau de sécurité constant dans la médecine transfusionnelle, repose principalement sur la
documentation des processus sous forme d’instructions de travail détaillées, ainsi que sur
l’enregistrement des résultats. Tous les établissements qui utilisent des composants sanguins doivent au
minimum fixer par écrit les processus mentionnés ci-dessous :
1.1. Prescription de produits sanguins
Avant de prescrire une transfusion, il y a lieu de se poser les questions suivantes :
Quelle est l’amélioration attendue au niveau de l’état de santé du patient ?
Est-il possible de limiter la perte de sang et ainsi d’éviter la transfusion ?
D'autres traitements sont-ils envisageables ?
Le rapport risque / bénéfice est-il acceptable ?
La décision de transfuser doit être justifiée. Afin d’éviter toute erreur de communication, la pres-
cription doit mentionner la dénomination exacte des composants sanguins, le volume et la vi-
tesse de transfusion, ainsi que d’autres exigences éventuelles (produits irradiés ou CMV négatifs
etc.).
Le bon de commande envoyé au laboratoire doit identifier le patient de manière claire (nom, prénom,
date de naissance complète, et code d’identification du patient). Certaines données, parfois
essentielles, au sujet des transfusions antérieures et / ou de divers anticorps doivent également
figurer sur le bon de commande.
1.1. Prélèvement d’un échantillon destiné à tester la compatibilité
Afin d’éviter toute confusion, l’identification doit se faire au lit du patient, et la procédure doit être définie
par écrit et réglée dans les moindres détails, en particulier pour les urgences. Soulignons à cet égard que
les systèmes de codes barres ou d’identification par radiofréquences (RFID –Radio Frequency Identifica-
tion) favorisent l’identification exacte des patients, dans la mesure où ces appareils de lecture contribuent
à éviter les erreurs. En effet, le corps médical qui travaille dans les hôpitaux sait certainement comment
identifier correctement un patient, mais le manque de temps et la distraction peuvent être à la source
d’erreurs dont les conséquences sont parfois considérables. En règle générale, ce sont les activités répé-
titives telles que l’étiquetage des tubes qui sont à la source d’inattentions.