Mémoire du journal Le Trait d`union du Nord.

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Mémoire présenté à :
Madame Christine St-Pierre
Dans le cadre de la consultation
« Pour une information au service de l’intérêt public »
Par le Journal :
Le Trait d’union du Nord
Fermont, Québec
Journal le Trait d’union du Nord
Adresse:
850 Place Daviault, Local 159
Fermont (Qc)
G0G 1J0
Téléphone:
Télécopieur:
Courriel:
418-287-3655
418-287-3874
[email protected]
Responsables:
Louise Vachon, présidente
Vivian Carter, vice-présidente
Fondé en février 1983
Tirage certifié AVDA : 1700 copies
Municipalités francophones desservies : Fermont, Labrador City et Schefferville
Mission
L’organisme promoteur est le journal communautaire Le Trait d'union du Nord. Depuis
1983, notre journal sert d’outil de promotion pour les entreprises et les organismes
fermontois non seulement en leur offrant des services de publicité et de mise en valeur,
mais en leur permettant d’être une fenêtre ouverte sur chaque foyer.
Le journal Le Trait d'union du Nord a d’abord une mission d’information envers la
communauté fermontoise; notre média cible les principaux faits d’actualité locale et
régionale et les développe en profondeur. Il permet ainsi la mise en valeur des personnes,
des organismes, des commerces en décrivant leurs activités, leurs bons coups et/ou leurs
points de vue.
Apport à la communauté

Une priorité est accordée à l’information locale et régionale;

Un volet vie communautaire prend place dans chacun de nos numéros;

Mise en valeur des individus, groupes ou exploits faisant l’objet de l’actualité par
la publication de photos et/ou articles s’y rapportant;

Permet aux bénévoles de s’exprimer par le biais de lettres, chroniques ou articles;

Stimulation de l’économie via les publicités, le carnet professionnel, l’annonce
d’événements à venir et les publi-reportages;

Promotion des nouveaux commerces en leur offrant une publicité gratuite;

Vocation d’éducation populaire par des conseils et des informations publiés par
divers intervenants, entre autres : la Maison d’aide et d’hébergement de Fermont,
le Centre de santé et des services sociaux de l’Hématite, etc.

Maintien de 3 emplois locaux au cours de la dernière année.
Pour le bon fonctionnement de notre organisme nous avons maintenu notre adhésion à :
-
La Chambre de Commerce de Fermont
-
L’AMECQ (Association des médias écrits communautaires du Québec)
-
L’AVDA (Certification des journaux)
-
Le CRCCCN (Conseil régional de la Culture et des Communications de la
Côte Nord)
Reconnaissance du milieu et rayonnement
Au cours des dernières années, la qualité de notre média fut reconnue tant au niveau
provincial que régional ainsi que par la communauté. Voici la liste de nos nominations et
prix reçus au cours des dernières années :
Mai 2011, Hôtel le Manoir du Lac DeLage, Québec
Prix de l’AMECQ
-
2e prix, Conception graphique et qualité du montage, format Tabloïd
Mme Vivian Carter, fut en nomination pour la bénévole de l’année
Mai 2010, Hôtel Chéribourg, Orford
Prix de l’AMECQ
-
2e prix ex quo Journal communautaire de l’année
1er prix: Michaël Bergeron, catégorie Nouvelle pour l’article « Août sous
le signe de la fermeture »
Finaliste en design graphique : Caroline Pelletier pour la qualité graphique
du journal
3e prix: Bernard Jolicoeur, catégorie Opinion pour l’article « MiniCentrales, cessons de tout détruire ».
Juin 2009, Grandes-Bergeronnes
Prix Joseph Laizé
-
Finaliste au Prix communication Joseph Laizé. Ce prix est décerné par le
Conseil de la Culture et des Communications de la Côte-Nord pour la
qualité de sa couverture culturelle.
Mai 2009, Saint-Hyacinthe
Prix de l’AMECQ
-
-
3e prix : Lise Godin, catégorie Nouvelle pour l’article « Chantier de la
Mine du Lac Bloom»
3e prix : Vivian Carter, catégorie Critique pour sa critique sur la pièce de
théâtre «King Dave»
Finaliste : Caroline Pelletier, pour la qualité de la conception graphique du
journal, format Tabloïd
Finaliste : Caroline Pelletier, pour sa conception publicitaire du CLD de
Caniapiscau
Mai 2008, Mont-Gabriel
Prix de l’AMECQ
-
Bénévole de l’année, Prix Raymond Gagnon : Louise Vachon
-
3e prix : Caroline Pelletier, pour sa conception publicitaire de Diffusion
Fermont
-
Finaliste : Bernard Jolicoeur, catégorie Critique pour «Vision d’horreur,
une femme coupée en deux»
-
Finaliste : René St-Amand, pour la qualité de la conception graphique du
journal, format Tabloïd
Situation financière du journal
La recherche de financement est au cœur des préoccupations des journaux
communautaires. À travers les années, combien de fois avons-nous entendu dire que le
journal vivait d’un numéro à l’autre.
Le journal communautaire de Fermont, génère 3 emplois à plein temps. Le budget du
journal ne permettant pas de financer un poste à la direction générale, ce sont les
membres du Conseil d’administration, particulièrement la présidente et la vice-présidente
qui assument ce rôle après leurs heures de travail.
Plusieurs bénévoles contribuent également au fonctionnement du journal. On en compte
bon an mal un plus d’une trentaine. En plus de siéger au conseil d’administration, ceux-ci
donne du temps pour la rédaction de textes, de chroniques, la prise de photos, la mise à
jour informatique, le ménage, etc. Le PAMEC et la vente de publicité à eux seuls ne
seraient pas suffisants pour subvenir au financement du journal communautaire.
Baisse de publicité nationale
La baisse drastique de publicité gouvernementale depuis la directive du ministre des
Finances, que le gouvernement du Québec réduise de 25 % la publicité gouvernementale
a fait mal à tous les médias communautaires.
Dans son rapport intitulé « Pour une information au service de l’intérêt public », la
ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine pose trois
questions à l’attention du public :
La mission et le rôle du journal communautaire
1- En quarante ans, le milieu des communications a grandement évolué au Québec et
les médias communautaires ont dû s’adapter aux nouvelles réalités. Comment
percevez-vous la mission de ce type de média aujourd’hui et comment envisagezvous son rôle et ses modes de diffusion pour l’avenir ?
Réponse :
À l’heure de la mondialisation et de la facilité d’accès à l’information sur les chaînes
d’information continue ou sur le Web, il est maintenant beaucoup plus facile d’être
informé sur ce qui se passe à l’autre bout de la planète que sur l’actualité de sa propre
localité ou de son quartier. Confronté à une montréalisation de la nouvelle, le journal
communautaire voit son rôle prendre de plus en plus d’importance : il doit accentuer
la transmission de l’information locale et régionale, voir même « hyper locale ». Déjà,
les journaux communautaires ont amorcé le virage Web en se dotant d’un site Web.
Bien que l’option d’abandonner complètement l’édition papier ne soit pas envisagée
pour l’instant, il faut se tourner vers l’avenir. Peut-être dans une dizaine d’années les
habitudes de la population auront changé et les gens se serviront davantage d’Internet
pour prendre connaissance de l’information locale. Vous n'êtes pas sans savoir qu’à
l’heure actuelle, Internet haute vitesse n’est pas disponible dans toutes les régions.
Plus de 50 % de la population en dehors des grands centres urbains n'est tout
simplement pas branchée, ou ne possède pas un ordinateur.
Une information locale essentielle
2- Le programme d’aide aux médias communautaires soutient les initiatives
d’appropriation collective d’un moyen de communication et d’information. La
problématique de l’accès aux médias est-elle toujours d’actualité avec l’arrivée
des nouveaux médias ?
Réponse :
En région rurale, bien que les hebdos régionaux soient distribués, ces médias ne
couvrent pas l’actualité de toutes les municipalités. Les gens reçoivent les hebdos
régionaux, mais ne se reconnaissent pas. L’actualité retrouvée dans ce type de média
ne couvre que la ville centre. Particulièrement à Fermont, nous faisons partie de la
grande région de la Côte-Nord et les hebdos régionaux, tels que Le Nord-Est et le
Nord-Côtier de Sept-Îles ainsi que le Plein jour de Baie-Comeau, ne couvrent pas ce
qui se passe dans notre région éloignée. Notre journal est donc le seul à couvrir
l’actualité locale d’où l’importance de sa survie!
En milieu urbain, les journaux communautaires ont trouvé leur créneau et se
démarquent des nombreuses autres publications en diffusant principalement des
informations sur les organismes communautaires du milieu, ce que l’on ne peut
trouver dans un média privé conventionnel. Sans journal communautaire, il n’y a tout
simplement pas d’autres médias pour diffuser cette information. Mentionnons que le
monde municipal est souvent peu enclin à diffuser de l'information sur ses activités :
les journaux communautaires, eux, le font régulièrement.
L’information locale et « hyper locale » diffusée par un journal communautaire prend
alors tout son sens. Il ne faut pas oublier que les journaux communautaires existent
pour répondre à un besoin de la population en matière d’information.
De plus, le financement d’un média local publiant sur Internet n’est pas encore
rentable, les commerçants locaux ne voyant pas d'avantages à annoncer sur des sites
Web
Un soutien essentiel
3- Le soutien de l’État est-il toujours pertinent ? Devrait-il être actualisé en fonction
des nouveaux enjeux de communication qui caractérisent l’univers des médias
aujourd’hui ?
Réponse :
À l’heure où le virage Web est amorcé pour quelques journaux communautaires, le
soutien du MCCCF est encore plus pertinent : sans le programme d’Aide au
fonctionnement, les journaux communautaires ne peuvent passer à cette prochaine
étape. Le MCCCF doit donc continuer de soutenir les journaux papier en plus de les
encourager à se tourner vers de nouvelles technologies. On ne peut pour l’instant
remplacer l’édition papier par une édition qui ne serait que virtuelle.
Le programme d’Aide au fonctionnement doit être maintenu, car les médias écrits
communautaires jouent un rôle de premier plan en matière de participation citoyenne
et de production d’information locale et régionale.
En complément d’information, sachez que d’après le Ministère : « L’aide au
fonctionnement pour les médias communautaires a pour objectifs de favoriser
l’accessibilité et la participation de la population aux médias, d’améliorer l’offre
d’information locale et régionale, et de contribuer au développement des régions tout
en participant à la promotion de la langue française1 ».
De plus, le Ministère mentionne sur son site Internet que : « Les médias
communautaires jouent un rôle essentiel pour le secteur des communications. Dans un
contexte de concentration des médias, ils représentent un outil indispensable au
rétablissement d’un certain équilibre de l’information et au maintien d’une diversité
des voix dans notre société. Les médias communautaires sont des organismes à but
non lucratif, enracinés dans leur communauté. Soucieux d’entretenir une vie
collective, ils recherchent l’engagement des membres et favorisent la participation
populaire. Parce qu’ils sont gérés par des conseils d’administration démocratiquement
élus, ils sont libres de déterminer leur mission, leur approche, leurs pratiques et leur
orientation. Ces critères leur assurent la liberté d’expression essentielle à une
production journalistique valable2 ».
Conclusion
Rappelons que le programme d’Aide au fonctionnement pour les médias
communautaires a été bonifié à la suite de propositions soumises en 2005 dans le
cadre des travaux du Comité directeur sur les médias communautaires présidé par
Dominique Vien, députée de Bellechasse, alors adjointe parlementaire de la ministre
de la Culture et des Communications, Line Beauchamp. Ce programme est efficace et
vital pour les médias communautaires : nous ne voulons pas qu’il soit affecté, ni dans
les montants alloués, ni dans son attribution en plan triennal.
De plus, nous souhaitons que ce programme puisse être ajusté au coût de la vie, car si
les coûts de production et de ressources humaines augmentent, les ressources
financières, elles, demeurent fixes. À long terme, cela tend à marginaliser les sommes
reçues et risque de diminuer la capacité de notre journal à se développer, voir à se
maintenir. Afin de pallier cette situation, la solution serait d’indexer l’enveloppe du
programme Aide au fonctionnement au coût de la vie.
Nous considérons que le maintien du programme d’Aide au fonctionnement pour les
médias communautaires dans son état actuel est essentiel et nous ne voulons pas qu’il
soit compromis de quelque façon que ce soit par la consultation « Pour une
information au service de l’intérêt public ». Nous considérons qu’aucun intervenant
provenant de l’extérieur des médias communautaires ne devrait avoir d’incidence sur
ce programme.
La lecture de ce rapport nous laisse par ailleurs sur une impression d'une totale
méconnaissance des médias communautaires, et particulièrement du programme
d’Aide au fonctionnement pour les médias communautaires. Les propositions
adoptées à la suite de cette consultation ne doivent aucunement affecter le programme
d’Aide au fonctionnement pour les médias communautaires (PAF) et ne doivent
aucunement nuire à la publication d’un média écrit communautaire au Québec.
Source 1 et 2 : http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=3682
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