Solutions exactes de la théorie quantique des champs et interaction

Solutions exactes de la th´eorie quantique des champs et
interaction de deux particules - (Communication
pr´eliminaire)
Guido Beck
To cite this version:
Guido Beck. Solutions exactes de la th´eorie quantique des champs et interaction de deux
particules - (Communication pr´eliminaire). J. Phys. Radium, 1939, 10 (4), pp.200-201.
<10.1051/jphysrad:01939001004020000>.<jpa-00233658>
HAL Id: jpa-00233658
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233658
Submitted on 1 Jan 1939
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-
entific research documents, whether they are pub-
lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destin´ee au d´epˆot et `a la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publi´es ou non,
´emanant des ´etablissements d’enseignement et de
recherche fran¸cais ou ´etrangers, des laboratoires
publics ou priv´es.
SOLUTIONS
EXACTES
DE
LA
THÉORIE
QUANTIQUE
DES
CHAMPS
ET
INTERACTION
DE
DEUX
PARTICULES
(Communication
préliminaire.)
Par
M.
GUIDO
BECK.
Institut
de
Physique
atomique.
Faculté
des
Sciences
de
Lyon.
Sommaire. 2014
Des
solutions
exactes
des
équations
de
la
théorie
quantique
des
champs
peuvent
être
obtenues
dans
le
cas
particulier
les
particules
produisant
le
champ
peuvent
être
considérées
comme
immobiles
dans
l’espace :
Ri =
Const.
Ces
solutions
nous
permettent
d’étudier
des
propriétés
caractéristiques
de
la
théorie
des
champs.
La
fonction
de
Hamilton
du
système
des
oscillateurs
représentant
un
champ
en
interaction
avec
une
parti-
cule
est
donnée -
dans
le
cas
le
plus
simple
d’un
champ
scalaire
non
chargé
-
par :
Ici
A
est
une
constante
d’interaction,
Uk
=
ei’k.R/L3/2,
R
=
Const.
indique
la
position
de
la
particule.
Les
abréviations
p0
et
q0sont
utilisées
pour :
La
solution
générale
de
(1)
est
donnée
par :
si
les
hn
sont
les
fonctions
propres
d’un
oscillateur
ordinaire.
L’influence
de
la
particule
sur
l’état
du
champ
se
montre
dans
le
fait
que,
d’après
(2)
les
amplitudes qk
du
champ
présentent
des
fluctuations
autour
d’une
valeur
moyenne
q~,
tandis
que
dans
le
cas
du
vide,
les
valeurs
moyennes
des q,
sont
égales
à
zéro.
Les
valeurs
moyennes q°
sont
en
relation
étroite
avec
les
coeffi-
cients
de
Fourier
du
champ
«
classique
»
et
on
montre
facilement
que
dans
notre
cas,
si
nous
posons
R
=
0,
à E
représente
l’énergie
propre
de
notre
champ.
Il
est
facile
de
généraliser
nos
formules
pour
le
cas
de
deux
particules
de
coordonnées
respectives
RI
et
Rz.
Dans
ce
cas,
les
p0et
q0représentent
la
somme
des
amplitudes
moyennes
excitées
par
chacune
des
deux
particules
et
l’expression A E
contient,
en
dehors
de
la
somme
des
deux
énergies
propres,
un
terme
d’inter-
action
2
°
1
Pour
discuter
la
solution
(2)
du
point
de
vue
de
la
théorie
des
perturbations
qui,
jusqu’ici,
a
été
appliquée
exclusivement
à
ces
problèmes,
nous
devons
développer
(2)
en
série
de
Fourier
suivant
les
fonctions
propres
du
vide,
les
coefficients
cnm
déterminent
les
probabilités
de
«
trouver
»
le
champ
dans
une
certaine
configuration
«
virtuellement
excitée
»
par
la
présence
de
la
parti-
cule.
Nous
obtenons
facilement
pour
l’état
fondamental
du
champ
(2),
nk
=
0,
P.
1
oa
d
.
Puisque
la
w
02
tend
vers
co
si
nous
tenons
Puisque
la
somme ,
tend
vers
00
si
nous
tenons
compte
de
tous
les
oscillateurs
de
champ
de
fréquence
très
élevée,
tous
les
coefficients
com
tendent
vers
zéro,
tandis
que S
l Com
2
=
1.
m
Le
comportement
de
la
solution
(2)
nous
permet
donc
d’arriver
aux
conclusions
suivantes :
1.
Le
changement
d’énergie
produit
par
la
présence
d’un
système
de
particules
est
proportionnel
à
A2
et
est
identique
à
l’énergie
de
perturbation
du
second
ordre.
Cependant,
d’après
la
théorie
exacte,
ce
changement
d’énergie
doit
être
interprété
-
comme
dans
la
théorie
classique
du
champ - par
une
super-
position
d’amplitudes
excitées
par
les
différentes
parti-
cules,
plutôt
que
par
un
«
échange
virtuel
de
quanta
».
2.
Du
point
de
vue
de
la
théorie
des
perturbations,
une
particule
est
toujours
«
virtuellement
entourée»
par
un
nombre
infini
de
quanta,
dont
la
plupart
corres-
pondent
à
des
énergies
très
élevées.
Cependant,
à
un
domaine
d’énergie
fini
ne
correspond
qu’un
nombre
fini
de
quanta,
qui
interviennent
dans
les
phénomènes
physiques
généralement
considérés.
En
effet,
ce
nombre
est
identique
au
nombre
calculé
à
l’aide
de
la
théorie
de
perturbations
en
première
approximation.
3.
Ce
mécanisme
est
indispensable
pour
comprendre
le
comportement
des
forces
nucléaires
dues
à
l’exis-
tence
d’un
champ
de
particules
chargées.
D’après
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01939001004020000
201
la
théorie
du
champ,
un
proton
ou
neutron
sera
« virtuellement
entouré »
par
un
nombre
infini
d’élec-
trons
lourds
positifs
et
négatifs,
N+
=
N- +
0,
1 -
oo ,
dout
la
plupart
correspondent
à
des
énergies
très
élevées.
La
probabilité
de
trouver
le
champ
d’un
proton
chargé
(N+
=
N-
+
1)
sera
égal
à
la
probabi-
lité
de
trouver
une
configuration
du
champ
non
chargé
(N+
=
N-)
(*).
De
même,
il
existe
autant
de
possibi-
lités
de
rencontrer
un
électron
lourd
positif
« virtuel
»
d’une
certaine
énergie
dans
le
champ
d’un
proton
qu’un
électron
lourd
négatif
de
la
même
énergie
dans
ce
champ.
(Du
point
de
vue
de
la
théorie
exacte,
les
amplitudes
des
oscillateurs
de
champ
des
deux
signes
seront
toujours
excitées
simultanément
par
la
présence
d’un
proton
ou
neutron.)
On
peut
essayer
d’utiliser
des
fonctions
propres :
indique
la
charge
totale
du
champ
et
qui
obéissent
à
un
système
d’équations
du
type :
pour
la
description
d’un
tel
champ
(Proton :
lVl
=
0,
lVl
+ 1
=1;
Neutron :
M
= -1,
M +
1
=
0).
4.
Evidemment,
dans
une
théorie,
basée
sur
les
prin-
cipes
d’une
théorie
du
champ,
même
l’énergie
d’inter-
action
entre
un
proton
et
un
neutron
-
due
à
une
superposition
d’amplitudes
des
oscillateurs
de
champ
des
deux
signes
-
dépend
essentiellement
du
méca-
nisme
indiqué
plus
haut
et
ne
peut
pas
être
obtenue
par
un
calcul
de
perturbation.
Une
telle
tbéorie
four-
nit
immédiatement
une
interaction
du
même
ordre
de
grandeur
entre
deux
protons
et
entre
un
proton
et
un
neutron.
5.
La
théorie
quantique
du
champ
nous
apprend
que
la
description
complète
d’un
système
de
deux
parti-
cules
implique
essentiellement
une
fonction
propre
du
champ.
Dans
le
cas,
le
mouvement
des
deux
parti-
cules
est
suffisamment
lent
pour
permettre
au
champ
de
suivre
adiabatiquement
le
mouvement,
le
système
peut
être
caractérisé
par
une
fonction
propre :
(*)
Le
degré
de
dissociation
d’un
proton
ou
neutron
est
donc
1/2,
comme
l’auteur
l’a
déjà
montré
par
des
considérations
élé-
mentaires,
Nature,
1938,1.41,
609.
Voir
cependant
C.
R.,
1939,
208, 332.
si
nous
pouvons
négliger
les
détails
de
l’interaction
provenant
du
spin.
Dans
(4), ~
représente
la
fonction
ordinaire
de
Schrôdinger,
S
est
une
fonction
impliquant
schématiquement
les
deux
spins
s,
et
est
la
fonc-
tion
propre
du
champ.
L’énergie
potentielle
du
mouve-
ment
est
fournie
par
la
valeur
propre
de
l’énergie
du
champ,
qui,
d’après
(2),
dépend
elle-même
des
coor-
données
~1
et
R2.
Cette
description
est
tout
à
fait
ana-
logue
à
la
description
d’une
molécule,
pour
laquelle
la
fonction
propre
électronique
joue
le
rôle
de
la
fonction
du
« champ
de
la
liaison
chimique ».
Dans
cette
approxi-
mation,
la
théorie
quantique
du
champ
contient
la
théorie
de
Schrôdinger
comme
cas
limite
qui,
cepen-
dant,
néglige
l’introduction
explicite
de
la
fonction
propre
du
champ.
6.
Si
la
généralisation
de
la
mécanique
ondulatoire,
impliquée
dans
la
théorie
quantique
du
champ,
est
correcte,
nous
devons
tenir
compte
du
fait,
que
la
fonction
du
champ
Il’
dépend
elle-même
des
coordon-
nées
RI
et
R2
(et
dans
une
approximation
d’ordre
plus
élevée
aussi
des
spins).
Par
conséquent,
la
théorie
quan-
tique
du
champ
demande
une
révision
de
toutes
les
considérations
de
symétrie,
qui
étaient
appliquées
au
cas
de
plusieurs
particules
identiques
dans
les
théories
précédentes.
Nous
devons
nous
attendre
à
ce
que
la
fonction
propre
du
champ
de
deux
particules
iden-
tiques
soit
toujours
symétrique
par
rapport
aux
variables
définissant
les
deux
particules.
7.
Nous
devons,
cependant,
envisager
un
schéma
plus
général
si
nous
considérons
des
particules
non
iden-
tiques
comme
proton-neutron
ou,
peut-être,
électron-
positron.
Dans
ce
cas,
nous
obtenons
le
schéma
suivant
pour
la
symétrie
des
fonctions
propres :
(s
= symétrique, a
=
antisymétrique).
Evidemment,
les
deux
niveaux 1S
et
3S
du
deuton
correspondent
respectivement
à
1
et
3
dans
notre
schéma.
Bien
que
nous
ne
puissions
pas
encore
à
présent,
obtenir
des
résultats
quantitatifs
pour
les
forces
nucléaires,
nous
pouvons
dire
que
le
schéma
général
de
la
théorie
quantique
des
champs
ne
conduit
pas
à
des
forces
de
Heisenberg
et
de
Majorana.
Par
conséquent,
il
est
possible
que
la
séparation
des
niveaux ’S
et
3S
du
deuton
soit
contenue
dans
la
théorie
d’une
façon
plus
simple
et
n’implique
pas
une
interaction
non
rela-
tiviste
des
spins.
L’auteur
remercie
M.
Jean
Thibaud,
qui
lui
a
donné
la
possibilité
de
travailler
dans
son
institut.
Manuscrit
reçu
le
30
décembre
1938.
1 / 3 100%

Solutions exactes de la théorie quantique des champs et interaction

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !