LES PROBLEMES DE RECONSTRUCTION APRES LA GUERRE 05 juillet 2014
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CHAP. 3
LES PAYS EUROPEENS ET LE PLAN MARSHALL
- Présenter le contexte ou les raisons qui ont motivé la mise en place de l’aide ;
- Décrire l’organisation du plan Marshall ;
- Mesurer l’impact du plan Marshall
INTRODUCTION
Moins dévastée que l’Europe orientale, l’Europe occidentale a cependant payé un lourd tribut
1
à la Seconde Guerre mondiale. Les importantes destructions matérielles imposent un effort
considérable de reconstruction
2
. Cette reconstruction sera essentiellement l’œuvre du plan
Marshall ou «programme de reconstruction européenne» (European Recovery Program ou
ERP). Celui-ci se veut le principal programme des Etats-Unis pour la reconstruction de
l'Europe à la suite de la Seconde guerre mondiale. Il doit son nom à son auteur, le général
George C. Marshall.
I- LE CONTEXTE D’ADOPTION OU LES MOTIVATIONS DU PLAN MARSHALL
1- L’échec, la désorganisation et le manque de visibilité politique des précédentes initiatives
américaines d’aide à l’Europe
L’aide américaine à l’Europe n’a en fait jamais cessé depuis le vote de la loi « prêt-bail » en
mars 1941. Elle s’est effectuée depuis 1943 par l’intermédiaire d’une institution groupant 44
pays, UNRRA (United Nations Relief and Rehabilitation Administration). Cette organisation
presque entièrement à la charge des Etats-Unis distribua gratuitement des vivres aux
populations européennes les plus démunies jusqu’en 1947. D’autre part, divers pays d’Europe
occidentale ont continué à bénéficier de crédits américains après la fin du prêt-bail en août
1945 : le Royaume-Uni (3,75 milliards de dollars jusque fin 1947), la France (2 milliards),
l’Italie (1,75 milliard)… en tout, plus de 12 milliards. Ces crédits remboursables étaient
généralement accompagnés de contreparties imposées
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par le prêteur. Il faut aussi mentionner
le rôle des fondations privées américaines, comme la fondation Rockefeller.
Toutes ces initiatives étaient importantes mais un peu désorganisées ; elles échouaient à
rencontrer certains besoins fondamentaux des Européens et surtout elles manquaient de
visibilité politique.
1
Contribution d'ordre matériel ou moral une action ou une situation pénibles ou difficiles) considérée comme
un dommage ou un sacrifice (soutenu) Exemple : le pays a payé un très lourd tribut à la guerre
2
Redressement ou rétablissement (de quelque chose) Exemple : entamer la reconstruction économique d'un
pays.
3
C’est ainsi que le R-U se vit contraint de renoncer progressivement au système de préférence impériale et de
rétablir la convertibilité de la livre (accord négocié par Keynes en décembre 1945). C’est ainsi que les accords de
Blum-Byrnes an mai 1946 obligeaient la France à importer et projeter chaque année de nombreux films
américains dans un but autant politique que commercial (véhiculer l’idéologie et le mode de vie d’outre-
Atlantique à une population pouvant être tentée par le socialisme).
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Vis-à-vis de l’Allemagne, les Etats-Unis organisèrent dès 1945 pour des raisons humanitaires
et politiques (crainte de l’extension du communisme) un système de fournitures gratuites de
matières premières et de denrées alimentaires. Le coût élevé de cette aide (468 millions de
dollars en 1946) conduisit les Américains
4
, suivis par les Britanniques, à souhaiter le
redémarrage de l’économie de l’Allemagne alors que les accords de Potsdam prévoyaient la
« décartellisation
5
» de son industrie et le démantèlement de ses usines au titre de réparations.
2- Une activité économique européenne restée désorganisée au lendemain de la guerre, ce qui
constitue une ne pour les exportations américaines et donc une menace de récession
économique
L’activité économique déjà bouleversée par la guerre reste désorganisée au lendemain du
conflit. Se posent en effet des problèmes de production
6
, d’acheminement des marchandises et
de main-d’œuvre (pertes démographiques, transferts de population, libération ou utilisation de
prisonniers de guerre). Aussi l’Europe occidentale doit-elle importer massivement, ce qui
détériore sa balance commerciale, aggravant le déficit en or et en devises qui atteint 8 milliard
de dollars en 1947.
Seuls les Etats-Unis sont alors en mesure de fournir l’Europe non seulement les denrées
alimentaires et les produits industriels dont a elle besoin
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, mais aussi l’aide financière
indispensable pour pouvoir payer ses achats. Le manque de moyens de paiement de l’Europe
(le « dollar gap ») empêche finalement la remise en route du circuit normal des échanges
internationaux, entraînant une ne pour les exportations américaines et, à terme, une menace
de récession économique. Ainsi, en se proposant de « remettre économiquement l'Europe sur
ses pieds », les États-Unis s'efforcent de réactiver le commerce international, dont ils ont
besoin, et de porter secours aux Européens, qui manquent de denrées alimentaires, de produits
industriels, de combustibles et d'argent.
3- Préserver les pays d’Europe de l'Ouest du danger communiste en éradiquant la misère et les
troubles sociaux
4
L’orientation nouvelle de la politique américaine fut annoncée le 6 septembre 1946 à Stuttgart par le secrétaire
d’Etat Byrnes : « Les Etats-Unis ne veulent pas prendre la responsabilité de l’aggravation de la situation
économique de l’Allemagne Le peuple américain veut remettre le gouvernement de l’Allemagne aux
Allemands. Le peuple américain désire aider les Allemands à regagner une place honorable parmi les nations
libres et pacifiques. » La fusion économique des zones d’occupation américaine et anglaise (« bizone ») le 1er
janvier 1947 ainsi qu’une aide financière accrue concrétisèrent cette nouvelle attitude.
5
Cartellisation : formation (de plusieurs partenaires) en un groupement d'intérêts conjoncturels
6
Sauf en Grande-Bretagne, la production agricole est inférieure à celle de 1938 en raison de la diminution des
surfaces et des rendements, ainsi que la chute parfois considérable du cheptel. Le lent redémarrage des industries
de base (charbonnages, sidérurgie) gêne la production de biens d’équipement. La pénurie alimentaire et le
manque de produits de consommation entraînent le maintien d’un sévère rationnement et favorisent une forte
poussée inflationniste.
7
En 1947 un hiver rigoureux aggrava une situation européenne déjà peu reluisante. La situation était
spécialement mauvaise en Allemagne ou en 1946-47 le nombre moyen de calories par jour et par personne était
de 1 800, un montant insuffisant pour la santé à long terme. William Clayton reporta à Washington que "des
millions de gens meurent lentement de faim". Aussi importante était la pénurie de charbon, une ressource
cruciale pour se chauffer à l'époque. Or les ressources américaines (agricoles, minières, pétrolières…) étaient
énormes, sa base manufacturière intacte, et le pays bénéficiait d'une économie robuste, de réserves d'or à leur
zénith et d'une expertise évidente en matière de logistique, avec des milliers d'hommes déjà présents sur place.
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La popularité des partis communistes indigènes dans de nombreux pays d’Europe de l'Ouest
était considérée comme inquiétante. En France et en Italie, la pauvreté et les pénuries faisaient
le jeu de partis communistes forts (environ un vote sur quatre), inféodés a Moscou et
légitimés par leur rôle dans les mouvements de résistance lors de la guerre. En effet, les
difficultés économiques sont de plus en plus mal supportées
8
par les populations européennes
pour qui le retour à la paix devait signifier la fin des privations et des sacrifices. L’aggravation
de la situation économique profitait aux partis de gauche qui enregistraient des succès
électoraux dans la plupart des pays européens au lendemain de la guerre : écrasant succès
travailliste en Grande-Bretagne où, fait exceptionnel, 2 communistes ont été élus aux
Communes ; score important des partis communiste et socialiste en France et en Italie (26%
au PCF et 20% au PCI ; 24% à la SFIO et 21% au PSI)…
Le facteur clenchant du plan est la Grèce, victime d'une violente guerre civile entre
communistes et libéraux et menacée de tomber sous la coupe des premiers. Avec le vote par le
Congrès de crédits destinés à la Grèce et à la Turquie en proie à la subversion communiste, les
raisons politiques de l’aide américaine à l’Europe passent au premier plan : « Les semences
des régimes totalitaires sont nourries par la misère et le dénuement. Elles croissent et se
multiplient dans le sol aride de la pauvreté et du désordre. Elles atteignent leur
développement maximal lorsque l’espoir d’un peuple en une vie meilleure est mort. Cet
espoir, il faut que nous le maintenions en vie. » (Truman, 12 mars 1947)
II- L’ELABORATION ET L’ORGANISATION DU PLAN MARSHALL
Bien avant le discours de Marshall, des plans de reconstruction de l'Europe avaient été
élaborés, de la part du Secrétaire d'Etat James Byrnes et de son adjoint Dean Acheson
notamment. Une alternative à l'aide américaine massive parfois avancée consistait à prendre
les ressources manquantes en Allemagne ; une option connue sous le nom de "plan
Morgenthau", du nom du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau, prévoyait d'extraire des
réparations d'Allemagne pour aider les autres pays et prévenir son relèvement. Une autre
variante consistait à faire de l’Allemagne un pays agricole et, partant, durablement inoffensif.
Assez proche était le plan français à Jean Monnet qui proposait de donner à la France le
contrôle sur les régions charbonnières de la Ruhr et de la Sarre. En 1946, les puissances
occupantes s'accordaient pour poser de strictes limites à la réindustrialisation de l'Allemagne,
mais cette position devint rapidement intenable : le marasme allemand bloquait toute l'Europe
et occasionnait des dépenses importantes de la part des alliés. Les plans Monnet et
Morgenthau furent écartés. Il est à noter que l'idée d'un plan de reconstruction avait fait son
chemin aux Etats-Unis lors de la Great Depression (croyance que le marché libre ne peut
répondre aux situations désespérées) ; beaucoup de ceux qui avaient conçus les programmes
du New Deal se retrouvèrent à organiser les aides du plan Marshall.
1- L’élaboration du plan
Le 12 mars 1947, dans un discours devant le Congrès américain, le président Truman
proclame sa volonté de secourir les gouvernements grec et turc menacés par la « subversion
8
L’hiver 1946-1947, particulièrement rigoureux, accentue la pénurie en charbon et en produits alimentaires.
Grèves et manifestations se succèdent en France et en Italie alors que la crise de l’énergie met au chômage
technique 800 000 travailleurs anglais en février 1947.
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communiste ». Trois mois plus tard, son Secrétaire d'État offre aux Grecs et à l'ensemble des
Européens les moyens de lutter «contre la famine, le désespoir et le chaos». En effet, Chef de
l’état-major américain de 1939 à 1945, puis ambassadeur en Chine, le général George
Marshall vient de succéder à Byrnes comme secrétaire d’Etat. Le 5 juin 1947, il prononce un
discours à l’Universit2 de Harvard destiné en fait plus aux dirigeants des pays européens qu’à
son auditoire d’étudiants et de professeurs américains. Reprenant les thèmes de la « doctrine
Truman » selon laquelle « il est logique que les Etats-Unis fassent tout ce qui est en leur
pouvoir pour favoriser le retour du monde à une santé économique normale, sans laquelle il
ne peut y avoir ni stabilité politique, ni paix assurée », Marshall, propose à tous les pays
d'Europe une assistance économique et financière conditionnée par une coopération
européenne plus étroite
9
.
Le plan Marshall s'inscrit dans la politique américaine d'endiguement - de containment du
président Truman. La proposition de Marshall s'adressait à tous les pays européens, y
compris l'Union soviétique. Une première conférence réunit à Paris, du 27 juin au 2 juillet
1947, les ministres des affaires étrangères de Grande-Bretagne, de France et d’URSS. Alors
que Bevin et Bidault accueillent « avec la plus grande satisfaction » la proposition américaine,
Viatcheslav Molotov, ministre russe des Affaires étrangères, fait connaître le refus de son
gouvernement, estimant que la proposition porte atteinte à la souveraineté des Etats. Il
s'oppose de surcroît au relèvement économique de l'Allemagne. Le 12 juillet les Européens se
rencontrèrent à Paris. Seule l'Espagne de Franco n'avait pas été invitée. La Tchécoslovaquie et
la Pologne acceptèrent l'invitation mais ne purent aller plus loin. La peur de l’URSS amena
également la défection de la Finlande. L'U.R.S.S. n'admet pas que les nations qui font partie
de sa sphère d'influence puissent exprimer une opinion divergente de la sienne
10
. La
conférence réunit 16 nations
11
d’Europe de l’Ouest. Ils mettent immédiatement sur pied un
Comité de coopération économique européenne (CCEE) qui dresse un rapport fixant les
ches prioritaires de l'économie européenne. Mais les Américains exigent que ces pays
assurent eux-mêmes la gestion et la redistribution des fonds. Le CCEE prévoit alors la
création d'un organisme permanent de coopération. Le 16 avril 1948, les seize pays signent à
Paris la Convention qui y établit l'Organisation européenne de coopération économique
(OECE)
12
. L'Allemagne de l'Ouest et le territoire de Trieste les rejoignent en 1949
13
.
9
« Avant que notre gouvernement puisse progresser dans ses efforts pour aider les Européens sur la voie de la
reprise, il doit exister un accord entre les pays européens sur les besoins de la situation et sur la part que ces pays
prendront de façon à prolonger l’action de notre propre gouvernement. Il ne serait ni convenable ni efficace de
notre part de mettre en application unilatéralement un programme destiné à remettre l’Europe sur ses pieds
économiquement. C’est l’affaire des Européens. L’initiative, à mon avis, doit en venir d’Europe. »
10
À l'instigation de Staline, maître tout-puissant de l'Union soviétique, les États d'Europe centrale occupés par
l'Armée rouge, refusent le plan Marshall et l'adhésion à l'OECE. La Tchécoslovaquie est un moment tentée
d'accepter. Mais un coup d'État communiste la remet dans le «droit chemin».
On est en pleine «guerre froide» et Staline ne veut en aucune façon que ces États ne lui échappent. Ils lui
paraissent indispensables à sa sécurité dans l'éventualité d'un conflit ouvert avec les États-Unis.
11
France, Royaume-Uni, Italie, Portugal, Irlande, Grèce, Pays-Bas, Islande, Belgique, Luxembourg, Suisse,
Turquie, Autriche, Danemark, Suède, Norvège) auxquelles s’ajoute la République fédérale d’Allemagne après sa
création en 1949
12
Les colonies et les territoires extra européens des pays de l'OECE y sont représentés par les métropoles et les
États-Unis et le Canada, bien qu'ils ne soient pas membres de l'Organisation, participent aussi à tous ses travaux.
L'OECE est donc, de facto, une organisation à vocation mondiale. En 1960, après l'adhésion effective des États-
Unis et du Canada, elle devient d'ailleurs l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE) pour «promouvoir des politiques visant à contribuer à une saine expansion économique dans les pays
membres, ainsi que non membres en voie de développement». D’abord Atlantique, l’OCDE est devenue après
l’admission du Japon en 1964, de la Finlande en 1969 et de l’Australie en 1971, un lieu de concertation des
politiques économiques des pays développés du monde capaitaliste.
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A Washington, le plan rencontra une vive opposition au Congrès. Il fut attaqué par des gens
de droite comme Robert A. Taft (car il coûtait fort cher) et par des gens de gauche comme
Henry A. Wallace (au prétexte qu'il s'agissait de subventions déguisées au secteur exportateur
et que le résultat serait une polarisation Est-Ouest). Cette opposition fut réduite à très peu de
choses par le choc que constitua le coup de Prague en février 1948.
Les États-Unis adoptent le 2 avril 1948 une loi d'assistance étrangère qui crée l'Administration
de coopération économique, l'Economic Cooperation Administration (ECA)
14
qui gère le plan
Marshall. Ils décident d'envoyer un représentant permanent en Europe et d'établir des
missions spéciales auprès de chacun des pays bénéficiaires. Des accords bilatéraux sont
passés entre chaque pays et les États-Unis.
2- L’organisation de l’aide
Le programme de relèvement européen se répartit à la fois en subsides et en prêts pour un
montant global d'environ 13 milliards de dollars distribués entre avril 1948 et juin 1951.
L'aide servit principalement à acheter du matériel américain à une époque les réserves en
devises des Européens étaient quasi-nulles. Au début les achats portèrent sur de la nourriture
et de l'essence; puis sur du matériel lié à la reconstruction; enfin, les pressions du Congrès
dans un contexte de guerre de Corée débouchèrent, vers la fin du plan, sur des aides en
direction de la refonte des capacités militaires des pays d’Europe de l'Ouest. Sur les 13
milliards alloués à la mi-1951, 3,4 ont été dépensés en importations de produits
manufacturiers et de matériels pour les chemins de fer, 3,2 pour la nourriture et les engrais,
1,9 pour des équipements divers comme des véhicules et 1,6 milliard pour de l'essence.
De plus, un vaste programme d'assistance technique conduisit des milliers d'ingénieurs et
d'industriels européens à venir faire des stages aux Etats-Unis, pour s'imprégner du fordisme.
Parallèlement, des centaines de conseillers techniques américains se rendirent en Europe.
Les États-Unis affectent également des dollars au développement de la production de
matériaux stratégiques dans les colonies européennes les Américains veulent barrer la
route au communisme. En octobre 1948, l'OECE met d'ailleurs sur pied un Comité des
territoires d'outre-mer (CTO) qui, à travers un fonds spécial TOM, incite les pays européens à
coopérer avec les États-Unis pour le développement de l'Afrique.
Les principaux bénéficiaires furent la Grande-Bretagne (26%), la France (20%), l’Allemagne
de l’Ouest (11%) et l’Italie (10%). Le plan Marshall s'acheva en 1951, comme prévu. Tous les
13
En guise de lot de consolation, Staline fonde le 25 janvier 1949 une organisation économique rivale de l'OECE
: le Conseil d'aide économique mutuelle, plus connu sous son sigle anglais, Comecon (Council for Mutual
Economic Assistance).
Outre l'URSS, il comprend la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Tchécoslovaquie. Il est bientôt
rejoint par l'Albanie, la République démocratique allemande (RDA), la Mongolie et plus tard Cuba. La
Yougoslavie en est membre associé.
Le Comecon se donne pour objectif l'intégration économique de l'ensemble de ses adhérents par le biais d'une
«division socialiste du travail». Dans les faits, par cette gestion centralisée et autoritaire des économies est-
européennes, le Comecon va pressurer de toutes les manières possibles les pays d'Europe centrale au profit de
l'URSS, au prix d'un énorme gâchis.
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L'Administration pour la coopération économique distribue les crédits et l'Organisation européenne de
coopération économique (OECE) se charge de les dépenser.
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