Au début des années 1990, une communauté de neuro-scientiques a commencé à s’intéresser de très
près aux cellules gliales, alors que la très grande majorité de chercheurs de l’époque était focalisée sur les
neurones. En effet, notre système nerveux est formé de 2 types de cellules : les neurones bien entendu,
et les cellules gliales. Si ce sont bien les neurones qui nous rendent si malins… il faut savoir que sans les
cellules gliales, ils ne seraient rien.
CONCEPTS ÉMERGENTS SUR LE RÔLE DES CELLULES GLIALES
dans le développement des circuits neuronaux
Le colloque, organisé autour de 4 sessions thématiques a permis de mieux comprendre les fonctions des
cellules gliales (microglie, oligodendrocytes, astrocytes et cellules de Schwann) au cours du développement
des réseaux neuronaux.
Les cellules gliales, comme les oligodendrocytes qui sont les cellules
myélinisantes du cerveau et de la moelle, n’ont pas seulement des fonctions
de soutien mais participent activement à la modulation de l’activité des
circuits neuronaux. Notamment, plusieurs intervenants ont exposé leurs
travaux sur la capacité des oligodendrocytes à établir des synapses (zone
de contact entre 2 cellules nerveuses permettant la transmission de l’inux
nerveux) avec des bres axonales et ainsi enclencher l’activité des circuits
de neurones. Ces interactions permettent aux oligodendrocytes d’adapter
leur capacité de myélinisation, et probablement de remyélinisation, en
fonction de l’activité électrique des neurones.
Ce mode de communication entre axones et oligodendrocytes a des conséquences importantes dans la
plasticité des circuits neuronaux, dont la myélinisation est dépendante de l’activité électrique. En outre, les
oligodendrocytes jouent un rôle de support trophique (en lien avec la nutrition) aux axones.
Les interventions ont aussi permis de faire le point sur les fonctions de la microglie (cellules présentes dans
le cerveau, semblables à des macrophages) et des astrocytes (variété de cellule gliale formant le tissu de
soutien du système nerveux central et contrôlant la barrière hémato-encéphalique) dans le développement
des circuits neuronaux.
Dr Brahim NAIT OUMESMAR
Inserm - Paris, France
Le soutien de la Fondation ARSEP a été déterminant dans
l’organisation de ce colloque, riche en interactions scientiques et qui
a souligné l’importance des interactions neurones-glies en conditions
physiologiques et pathologiques.
Ce colloque, soutenu par la Fondation
ARSEP, était une occasion unique de
faire le point sur les dernières avancées
scientiques, le rôle des cellules gliales
(cellules de soutien non neuronales
présentes dans le cerveau) et dans la
mise en place et le fonctionnement des
circuits neuronaux.
LES CELLULES GLIALES :
»oligodendrocytes
»astrocytes
»microglies
»cellules de Schwann