La transition enfant-adolescent dossier thématique La transition “enfant-adulte”. L’adolescence : quand la maladie s’invite… Transition “child-adult”. Adolescence: when illness appears… P o i nt s f o rt s Sabine Malivoir*, Karinne Gueniche** »•L’enfant est un être en développement. »•La période de l’adolescence revisite les premières mises en place psychiques de sa personnalité et le confirme en tant qu’individu différencié et capable d’autonomie. »•La présence à cette période d’une maladie chronique accroît souvent les difficultés du travail de distanciation de ce jeune individu. Mots-clés : Adolescence – Diabète de type 1 – Transition. Keywords: Adolescence – Type 1 diabetes – Transition. P * Psychologue clinicienne, hôpital Robert-Debré et hôpital de la PitiéSalpêtrière, centre de référence des maladies endocriniennes rares de la croissance, Paris ; attachée de recherche au laboratoire pédagogie de la santé, UFR SMBH, université Paris 13, Bobigny. ** Psychologue clinicienne, hôpital NeckerEnfants malades, Paris, centre de référence des maladies endocriniennes et gynécologiques rares ; psychanalyste et maître de conférences à ParisDescartes ; laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, EA 4056, BoulogneBillancourt. 148 arler des aspects psychologiques des patients suivis en endocrinologie et en diabétologie et qui abordent la transition “enfant-adolescentadulte”, c’est peut-être avant tout rappeler ce qu’il en est du développement psychoaffectif de l’enfant au moment où il aborde l’adolescence. Cette période nous apparaît en effet paradigmatique de la transition de l’enfant à l’âge adulte en ce qu’elle constitue un passage obligé et nécessaire à l’enfant pour devenir adulte, c’est-à-dire autonome et sujet de son désir. Aussi s’agit-il de prendre la mesure de ce que signifie “être pubère” au niveau psychique afin d’envisager un accompagnement pluridisciplinaire adapté au jeune. En effet, nous savons indiscutablement, aujourd’hui, que l’adolescence est un processus spécifique et décisif du développement du petit d’homme. Trop souvent appelée “crise”, l’adolescence inquiète autant le jeune lui-même que son entourage. De ce mot ne retenons pas que les signes négatifs de l’opposition et parfois de la violence des mots. La crise doit s’entendre comme la fin d’un fonctionnement devenu inefficace dans les situations à vivre. Les repères habituels disparaissent et laissent simultanément la place à l’angoisse de la perte et à la recherche active de nouveaux points d’ancrage. Après avoir présenté les mouvements psychiques qui dynamisent l’évolution de l’enfant jusqu’à l’âge adulte, nous aborderons la résonnance que peut provoquer la présence d’une maladie chronique chez le jeune en choisissant l’exemple du diabète de type 1. Le développement psychoaffectif de l’enfant L’enfant n’est pas un adulte en miniature. Il est un être en développement tant physique que psychique, et son évolution est un processus qui ne se déroule pas sans heurts et qui avance par bonds successifs. D’ailleurs, tout symptôme psychopathologique de l’enfant est toujours à resituer dans une perspective maturative (1). L’enfant est un être dépendant de son entourage. Aussi aux prises avec sa famille, son fonctionnement ne peut être compris qu’à la lumière de l’organisation affective et relationnelle de celle-ci. Sigmund Freud propose l’hypothèse selon laquelle, à partir de ses besoins vitaux, l’enfant cherche à vivre et à revivre les expériences de plaisir. Ainsi, la dialectique besoin/désir vient marquer le petit d’homme et organiser tout son développement psychoaffectif. Le complexe d’Œdipe (entre 2-3 ans et 6-7 ans) en est une des figures universelles. Parce qu’il détient les potentialités du devenir affectif du petit d’homme, le conflit œdipien marque de son sceau l’histoire infantile et, au-delà, l’histoire de l’adulte. Lorsqu’il parvient à désinvestir les passions (à coloration incestueuse et parricide) de sa petite enfance nouées avec son père et sa mère tant autour de l’amour (affection, tendresse, etc.) que de la haine (agressivité, envie, jalousie, etc.), l’enfant entre dans une période nommée “de latence” grâce à laquelle son investissement socioscolaire et cognitif devient central. L’énergie psychique est déplacée et investie au profit des acquisitions (lecture, écriture, etc.) qui, vers 7-8 ans et au-delà, occupent une place de choix dans la vie de l’enfant. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 5 - mai 2011 La transition “enfant-adulte”. L’adolescence : quand la maladie s’invite… Simultanément, l’enfant apprend à aimer d’autres individus (enseignants, animateurs, pairs, etc.) à l’aune du modèle affectif intériorisé avec son père et sa mère. Par exemple, pour le petit garçon, l’amour pour la figure maternelle intériorisée reste une trace, un résidu qui ne fait que préparer le futur choix amoureux. Cette latence n’en est pas moins une période particulièrement féconde pour le développement psychoaffectif de l’enfant en ce qu’elle prépare implicitement aussi les remaniements spécifiques à la puberté tant au niveau corporel que psychique. C’est au cours de cet itinéraire que l’adolescence constitue l’après-coup de l’infantile. Les enjeux psychiques des transformations corporelles et pubertaires La puberté est considérée comme l’un des moments de crise subjective dans la vie, liée à un bouleversement biologique. Ce moment essentiel du processus d’adolescence se caractérise par une série de transformations dont le destin n’est pas écrit à l’avance. Ce processus est déterminé par ce qui a précédé (vie infantile) et se révèle déterminant pour ce qui va suivre. Ce processus est une seconde chance d’élaboration des conflits infantiles qui n’ont pas été résolus. L’adolescence permet à l’enfant de devenir sujet (de son histoire et de sa vie), de pouvoir s’approprier son corps et sa pensée, et d’être capable d’un choix d’objet, notamment sexuel. Si l’adolescence constitue une période de la vie définie par une tranche d’âge (11-12 ans à 18-20 ans de nos jours), il n’en reste pas moins qu’elle se superpose à une période de changements physiologiques et anatomiques auxquels le terme de puberté renvoie. Les psychanalystes spécialisés dans l’adolescence (Ph. Gutton, Ph. Jeammet, C. Chabert, F. Marty, etc.), parlent des bouleversements psychiques inhérents à cette période comme du “pubertaire” imposant au jeune un véritable travail psychique d’élaboration de la puberté, appelé “le travail du pubertaire”. Chez l’enfant, du fait de son immaturité physique – notamment –, il existe une protection qui empêche l’accomplissement de ses désirs incestueux et parricides, puis, ensuite, le corps infantile immature protecteur se transforme à la faveur de l’apparition des caractères sexuels secondaires. L’image du corps se modifie, l’importance qui lui est accordée également. Cette évolution de l’image corporelle se traduit par des comportements, comme le besoin de mouvements, le désir de connaissances, le refus de soins maternels, etc. Avec l’arrivée de la puberté, il se trouve tout à coup soumis à un grand bouleversement, qu’il ne peut ni contrôler ni maîtriser. Son corps change, il ne reconnaît ni ses émotions ni parfois ses pensées. Il a même la sensation que les adultes ne le regardent plus de la même façon et ce n’est pas faux ; le corps du garçon devient celui d’un homme et celui de la petite fille, d’une femme. La “trahison” du corps lui impose de quitter l’enveloppe protectrice de l’enfance (2). Ce corps attire l’attention des adultes et des pairs provoquant des réactions, des commentaires, des regards. Simultanément, les pulsions libidinales sexualisent ses relations avec autrui. Avec son entourage proche les relations deviennent difficiles. Même le contact physique avec les parents, les frères et sœurs devient source de gêne, voire d’inquiétude. Les câlins se font rares ; il doit s’éloigner. Dans ce contexte, l’inceste et le parricide, vœux de la période œdipienne, deviennent réalisables. Devant la menace de ces possibilités passionnelles, l’adolescent érige un aménagement défensif protecteur. Cette “crise de la défense” prend des allures parfois singulières : mur sonore (adolescent enfermé dans sa chambre avec la musique à fond), passer des heures au téléphone (évitement de tout contact avec les parents), intellectualisation (défense qui passe par de grands débats philosophiques, de grandes interrogations sur l’état du monde, “Qui suis-je ?”), agressivité verbale (la projection évacue l’angoisse “de toute façon, tout ça c’est la faute de mes parents” ou bien “c’est à cause des médecins que je suis comme cela”), etc. Ces mouvements caractéristiques montrent à quel point, pour l’adolescent, l’ennemi est le corps (à présent sexué, génital et à l’origine de fantasmes) capable de jouissance dans l’acte sexuel. Cette crise défensive est nécessaire pour absorber le choc de la puberté, qu’on peut considérer comme un traumatisme nécessaire. Il s’agit pour le jeune de traverser l’une des plus grandes épreuves de sa vie en ayant à se soustraire à l’autorité des parents, à leur amour et à leur tendresse. Ce désinvestissement affectif nécessaire de ces figures tutélaires et d’amour l’autorise, à terme, à d’autres investissements vers le monde extérieur et vers les autres (substituts parentaux, groupes de pairs). Entre temps, on assiste à un double mouvement. Il n’est pas rare de constater combien l’adolescent s’engage dans une période à l’allure dépressive, marquée par la tristesse ; simultanément, il se voue à lui-même un amour intense (regards dans la glace, notamment), préoccupation narcissique normale et nécessaire. Pour finir, soulignons qu’un adolescent pubère devient capable de procréation et, de ce fait, accède à un pouvoir nouveau jusqu’alors attribué aux seuls parents. L’asymétrie entre les adultes et l’enfant se réduit car l’écart de générations comme les différences (physiques, Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 5 - mai 2011 149 La transition enfant-adolescent dossier thématique psychiques, cognitives, etc.) sont moindres. Dans la réalité, l’adolescent acquiert certains pouvoirs de l’adulte ; au niveau de l’imaginaire, il entre de facto en rivalité avec lui. Les oppositions relationnelles surviennent pour mieux marquer son statut d’individu différencié, capable d’idées personnelles, et non influençable. Simultanément, elles permettent au jeune de ne pas s’isoler et donc de ne pas être abandonné ; le temps passé à se disputer est un temps où l’on n’est pas seul, où l’on garde le lien. Ainsi, l’affirmation de soi s’exerce dans la mise à distance de l’autre : l’adolescent repousse l’adulte pour mieux se sentir exister par lui-même. En miroir, les parents imposent aussi la différence entre eux et leur enfant : la différence de générations, la différence de goûts, la différence d’idées, etc. La confrontation avec les frustrations jalonne cette période pendant laquelle l’inquiétude et le doute envahissent la psyché ; l’adolescent peut perdre confiance. Il voudrait déjà mener une vie d’adulte mais il n’y est pas prêt tant sur le plan psychologique que d’un point de vue matériel. Garder l’autorité parentale rassure l’adolescent, lui montre qu’il est aimé, qu’il est important et qu’il peut compter sur autrui. Il faut vivre en même temps le besoin d’autonomie et le besoin d’attachement. Le travail psychique qui fonde l’ensemble du processus “adolescence” passe par un travail d’élaboration. Avec ses crises, ses conflits, ses mises à distance, ce dernier permet à l’adolescent de se familiariser avec sa vie imaginaire et ses passions inhérentes. À partir de ce travail d’élaboration, la possibilité de fonder une génération, de créer un couple et d’avoir un enfant devient possible. Ainsi, après le renoncement œdipien, le renoncement pubertaire aux passions incestueuses permet au jeune adulte d’envisager la perspective de créer soi-même des origines, d’enfanter et, ce faisant, de repousser ses parents dans une génération plus ancienne. Il s’agit pour le jeune de faire sa place, de construire un projet avec la possibilité de se dégager de l’autorité parentale en s’appuyant dessus. Quand le diabète s’invite… Il est parfois des situations pour lesquelles l’adolescence se double de contraintes imposées par une maladie chronique ; tel est le cas du diabète, en particulier lorsqu’il s’agit de l’acquisition de l’autonomie. Pour l’adolescent porteur d’un diabète de type 1, les limites de son corps qui ne peut vivre sans insuline peuvent être des obstacles qui s’ajoutent au processus psychique habituel à cette période. Il pense son corps en 150 termes de santé. Il lui faut du temps pour s’approprier ce “nouveau corps” qui peut lâcher prise : hypoglycémies, malaises, etc. Les injections, les glycémies capillaires sont autant de gestes agressifs et intrusifs qui renforcent la fragilité d’une image corporelle en révision et dans laquelle il faut trouver confiance. Le diabète de type 1 est une maladie qui ne se voit pas et qui se manifeste peu par des symptômes. L’adolescent est contraint de le mentaliser pour justifier le traitement à une période de son évolution où la verbalisation s’inhibe. Ce sont plutôt les comportements et les passages à l’acte qui sont à l’ordre du jour à cet âge. L’adolescent doit faire preuve d’un effort mental pour prendre son traitement, alors qu’il se sent en pleine forme et qu’il se lève le matin. Les mécanismes psychiques de négation sont favorisés par l’absence de ressenti de symptômes. L’adolescent sort de la période de l’enfance pendant laquelle il a véhiculé une image de soi puissante ; en témoignent les dessins où l’enfant se dessine champion de sport ou se représente dans des activités physiques très valorisées comme celles de pompier ou de danseuse, par exemple. Le “deuil” du corps tout puissant auquel on ne pense pas nécessite un travail psychique important. Pendant l’enfance, le corps est pris en charge par les parents, que ce soit au niveau de la nourriture ou à celui du soin. À ce stade, le jeune individu pose les limites entre lui et le corps de l’autre. Avec l’entourage, les conflits apparaissent parfois car l’adolescent doit travailler sa prise d’autonomie et en même temps assumer la dépendance obligatoire au traitement. Il existe “des contraintes sur son corps et une emprise sur son fonctionnement psychique”, selon Jeammet (3). La dépendance relationnelle de soin au médecin s’y ajoute. Les connaissances de la maladie et le savoir-faire du médecin dans le traitement proposent à l’adolescent un modèle à suivre pour son implication dans ses soins ; et cela, souvent, depuis plusieurs années. L’autorité médicale représente une entrave supplémentaire que l’adolescent doit s’assigner pour se prouver qu’il devient autonome, maître de lui-même, capable de décisions le concernant, à travers son traitement. La mise à distance de cette relation ascendante de soin, très liée à une relation maternante (plus largement parentale) se superpose au travail de distanciation effectué à cette période. Une projection affective s’est également produite rendant la séparation parfois difficile ; elle prend des allures d’opposition, de fuite, de résistance au traitement ou de consultations oubliées. Il s’agit donc de se séparer, mais surtout de ne pas se sentir abandonné. À l’adolescence, on se prépare à quitter ses parents, à quitter sa famille, à quitter son Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 5 - mai 2011 La transition “enfant-adulte”. L’adolescence : quand la maladie s’invite… lycée, à quitter quelques copains, à quitter son pédiatre diabétologue. Mais on garde son diabète. Dans cette quête de liberté et d’autonomie, la maladie “diabète” impose à l’adolescent de conserver et de maintenir des habitudes contraignantes qui marquent chaque jour sa vie et balisent son vécu corporel (3). Une fois encore, il est difficile pour le jeune de pouvoir d’un côté affronter sa prise d’autonomie et de l’autre assumer, comme on lui demande, une situation caricaturale de la dépendance : le traitement du diabète. L’obligation quotidienne de se piquer affirme dans un geste paradoxal d’un côté sa dépendance pharmacologique et de l’autre son indépendance par rapport à l’adulte parent ou soignant puisqu’il accède à la capacité de se traiter lui-même. C’est en ce sens que simultanément aux résolutions psychiques internes, le diabète peut faciliter chez l’adolescent le sentiment de toute puissance sur lui-même et sur autrui : “Je suis maître de mon corps en dosant et en m’injectant de l’insuline et je décide d’y associer ou non l’adulte.” L’adolescent connaît son diabète mais en même temps il ne veut pas (le) savoir ; cette connaissance entrave la construction de son “idéal du Moi” qui est en quelque sorte le modèle auquel l’individu cherche à se conformer. Il s’installe dans un va-et-vient entre savoir (“J’ai un diabète.”) et ne pas savoir (“Je ne sens rien, je n’ai pas mal, je ne suis pas malade.”) [4]. L’absence de symptômes classiques de maladie dans le diabète oriente et facilite cette négation. Il lui faut un compromis entre le savoir et l’ignorance ; c’est sans doute dans cette perspective que l’on doit comprendre les ratés de traitement (oublis d’injection, glycémies capillaires erronées, etc.). Ignorer certains éléments de son traitement est une manière, pour l’adolescent, de se séparer de son emprise et de préserver une partie de son image idéalisée de luimême. Négliger le traitement est une manière illusoire de se séparer de sa maladie. Tout en imposant sa différence avec l’autre, l’adolescent a besoin de modèles pour s’identifier et devenir un adulte social. Il recherche ses pairs et rejoint des groupes semblables ou opposés à lui. Dans cette ambivalence, le diabète trouve difficilement sa place. Stigmatisant la différence avec l’autre, il devient porteur symbolique du risque d’abandon : “Si je suis différent on ne va plus m’aimer.” Il s’agit souvent pour lui de cacher sa maladie et son traitement afin de ne pas se sentir exclu. Son estime de lui est atteinte alors que lui-même n’exclut pas un copain ayant une pathologie. La différence avec l’autre le renvoie à la solitude jusqu’à ce qu’il trouve étayage auprès d’un autre adolescent diabétique, par exemple. Cette rencontre, tout en maintenant sa singularité, lui permet de ne pas être unique, donc de ne pas être seul. En conclusion Soumis aux métamorphoses pubertaires, l’enfant devient adolescent au prix de bouleversements psychologiques importants. Il accède ainsi à l’âge adulte. Pour certains adolescents, la présence d’une maladie chronique mobilise simultanément leur énergie psychique. Dans la quête d’autonomie, ces adolescents mettent à distance, consciemment ou non, les contraintes du traitement et la relation avec leur médecin pour favoriser la réalisation de leurs rêves et l’approche de leur “idéal du Moi”. Un prétexte supplémentaire car tout est à mettre à distance. Comprenant la dynamique psychique adolescente, les soignants peuvent conduire ce petit d’homme dans un projet de santé. Ils ont les moyens de repérer ses compétences tant physiques que cognitives et affectives et de lui proposer un étayage rassurant pour le conduire à prendre soin de lui-même ; c’est-à-dire lui donner le plus possible de moyens pour que, à l’âge adulte, il assume la réalité sociale et ses lois, les enjeux relationnels, la réalité du diabète et les contraintes du traitement dans le meilleur équilibre affectif. Les psychologues incarnent d’une certaine façon une autre “transition” entre les médecins et les parents, permettant, à la faveur d’un accompagnement ou d’un travail thérapeutique, de désamorcer certains conflits psychiques et d’accompagner le jeune adolescent dans son travail de subjectivation. ■ Références 1. Gueniche K. Psychopathologie de l’enfant. Paris : Armand Colin, 2007. 2. Alvin P, Basquin M, Marcelli D. Observance thérapeutique et relation de soin à l’adolescence. Entretiens de Bichat. Expansion Scientifique Française, 1997:6-9. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 5 - mai 2011 3. Jeammet P. L’Adolescence. Paris : Solar, 2002. 4. Ricard-Malivoir S. Adolescence et diabète. Revue Soins 2005;694:13-4. 151