Les sources d`ions à excitation électrique de haute fréquence

Les sources d’ions `a excitation ´electrique de haute
fr´equence
Daniel Blanc, Andr´e Degeilh
To cite this version:
Daniel Blanc, Andr´e Degeilh. Les sources d’ions `a excitation ´electrique de haute fr´equence.
J. Phys. Radium, 1961, 22 (4), pp.230-246. <10.1051/jphysrad:01961002204023000>.<jpa-
00236440>
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230.
EXPOSÉ
ET
MISE
AU
POINT
BIBLIOGRAPHIQUE
LES
SOURCES
D’IONS
A
EXCITATION
ÉLECTRIQUE
DE
HAUTE
FRÉQUENCE
Par
DANIEL
BLANC
et
ANDRÉ
DEGEILH,
Service
de
Spectroscopie
de
Masses,
Laboratoire
d’Optique
Électronique
du
C.
N.
R.
S.,
Toulouse.
Résumé.
2014
Les
sources
à
excitation
électrique
de
haute
fréquence
(ou
sources
H.
F.),
délivrent
des
courants
intenses
d’ions
positifs ;
elles
sont
couramment
employées
dans
les
accélérateurs
de
particules,
les
microscopes
ioniques,
les
appareils
thermonucléaires.
Elles
produisent
des
ions
presque
monocinétiques
et
sont
donc
intéressantes
pour
la
spectroscopie
de
masses.
Les
publications
qui
les
concernent,
assez
nombreuses,
appartiennent
à
des
domaines
très
divers,
et
les
données
relatives
à
ces
sources
s’insèrent
souvent
dans
une
étude
à
caractère
plus
général.
Il
nous
a
paru
utile
d’effectuer
une
synthèse
de
cet
ensemble
assez
disparate,
afin
d’établir
les
conditions
pra-
tiques
d’emploi
de
ces
sources.
Après
avoir
décrit
les
modèles
usuels
de
sources
H.
F.,
nous
procédons
à
leur
classement
selon
le
mécanisme
de
la
décharge
(annulaire,
linéaire,
avec
ou
sans
un
champ
magnétique
auxiliaire).
Le
problème
de
l’extraction
des
ions
est
ensuite
abordé ;
nous
passons
en
revue
les
principaux
systèmes
d’extraction,
ainsi
que
les
paramètres
qui
conditionnent
l’intensité
du
faisceau
extrait.
Nous
indiquons
enfin
quelle
est
la
valeur
de
l’énergie
moyenne
des
ions
et
la
dispersion
autour
de
cette
valeur
moyenne.
Abstract.
2014
Sources
excited
by
high
frequency
oscillators
(or
H.
F.
sources)
give
high
currents
of
positive
ions,
they are
of
current
use
in
particle
accelerators,
ion
microscopes,
thermonuclear
apparatus.
Producing
nearly
monoenergetic
ions,
they
are
of
value
for
mass
spectroscopy.
The
papers
about
them,
rather
numerous,
are
related
to
very
different
matters,
so
that
the
data
on
these
sources
are
found
often
in
a
more
general
study.
We
have
considered
that
a
synthesis
of
this
rather
varied
material
would
be
useful,
in
order
to
state
the
conditions
of
practical
use
of
the
sources.
After
describing
the
usual
models
of
H.
F.
sources,
we
class
them
according
to
the
mechanism
of
the
discharge
(annular,
linear, with
or
without
addition
of
a
constant
magnetic
field).
Then,
we
describe
the
problem
of
the
extraction
of
ions ;
we
describe
the
principal
extraction
systems,
and
we
review
the
various
parameters
influencing
the
intensity
of
the
extracted
stream.
Finally,
we
give
the
average
ion
energy,
and
the
dispersion
around
this
average
value.
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
TOME
22,
AVRIL
1961,
INTRODUCTION
Cockroft
et’Walton
ont
construit
le
premier
accélé-
rateur
de
protons
en
1932.
Depuis
lors,
les
sources
d’ions
(protons,
deutons,
hélions,
etc...)
sont
les
auxi-
liaires
indispensables
de
toutes
les
machines
accélé-
ratrices,
quels
que
soient
leur
importance
et
le
prin-
cipe
de
leur
fonctionnement.
L’arsenal
des
sources
utilisables
est
important :
tubes
à
rayons
canaux
(décharge
sous
pression
élevée),
sources
à
arc
(basse
pression
ou
capillaire),
systèmes
magnétiques
à
cathode
chaude
ou
à
cathode
froide,
sources
à
électrons
oscillants,
sources
à
émission
secondaire,
etc...
Dans
les
meilleures
conditions,
de
telles
sources
fournissent
des
faisceaux
d’ions
positifs
dont
l’intensité
ne
dépasse
pas
quelques
centaines
de
microampères.
Or,
de
nombreuses
recherches
nécessitent
l’emploi
de
faisceaux
ioniques
très
denses
et
très
stables.
Citons,
par
exemple,
les
études
des
interactions
nucléaires
des
particules
chargées,
la
production
de
neutrons
rapides,
l’injection
d’un
faisceau
dans
un
accélérateur
de
grande
puissance,
la
création
de
plasmas
dans
les
appa-
reils
thermonucléaires,
etc...
Les
sources
à
excitation
électrique
de
haute
fréquence,
que
nous
désignerons
par
«
sources
H.
F.
»
dans
ce
qui
suit,
constituent
la
meilleure
solution
actuelle :
elles
produisent
un
cou-
rant
ionique
très
intense
par
une
consommation
de
gaz
réduite,
le
pourcentage
des
ions
monoatomiques
est
très
élevé,
et
ces
ions
sont
presque
mono-cinétiques ;
très
robustes,
stables
et
d’un
emploi
facile,
elles
ne
nécessitent
pas
un
apport
d’énergie
élevé.
Pour
que
ces
qualités
apparaissent
nettement,
les
sources
H.
F.
doivent
être
placées
dans
des
conditions
de
fonctionnement
bien
définies
et
vérifiées
avec
beau-
coup
de
soin,
ce
qui
explique
pourquoi
les
utilisateurs
ne
tirent
pas
toujours
le
maximum
des
sources
qu’ils
emploient.
Nous
croyons
utile
de
grouper
dans
cette
mise
au
point
les
conditions
usuelles
d’emploi
(voir
le
tableau
1).
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01961002204023000
231
TABLEAU
1
232
TABLEAU
1
(suite)
233
TABLEAU
I
(suite)
I.
MODÈLES
DIVERS
DE
SOURCES
H.
F.
Les
premières
réalisations.
-
Getting
[Ge-1]
a
été
le
premier
à
utiliser
une
décharge
continue,
obtenue
dans
un
gaz
par
une
excitation
électrique
de
haute
fréquence
[12,8
méga-hertz
(MHz),
100
watts],
pour
en
extraire
un
faisceau
d’ions
positifs ;
un
tube
de
verre,
de
forme
torique,
contenait
le
gaz ;
il
était
entouré
par
une
bobine,
traversée
par
le
courant
H.
F.
Les
résultats
furent
peu
encourageants :
l’extraction
des
ions,
faite
par
diffusion,
conduisait
à
une
intensité
ionique
très
faible
(130
microampères)
pour
un
débit
de
gaz
important.
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