2.1. TH ´
EORIE CIN ´
ETIQUE DES GAZ PARFAITS
4. la r´epartition statistique des vitesses (c’est `a dire des modules des vecteurs vitesse) dans un
volume dτ m´esoscopique est la mˆeme `a chaque instant. On dit qu’elle est stationnaire. Cette
hypoth`ese traduit la notion d’´equilibre thermodynamique d´ecrite au §1.3.2
5. chaque direction de l’espace est ´equiprobable pour les vecteurs vitesse (la distribution des
vitesses est isotrope)
L’´energie totale etot des mol´ecules d’un gaz peut s’´ecrire :
etot =ecT ranslation +ecRotation +ecV ibration +ep
en fonction des ´energies cin´etiques de translation, de rotation et de vibration et de l’´energie poten-
tielle d’interaction ep. Dans le cadre du mod`ele des gaz parfaits, on a ecRotation =ecV ibration = 0 car
les mol´ecules sont suppos´ees ponctuelles, et ep= 0 car les mol´ecules ´etant tr`es ´eloign´ees les unes
des autres, il n’y a pas d’´energie potentielle d’interaction. On a donc simplement :
etot =ecT ranslation
donc conservation de l’´energie cin´etique de translation ecT ranslation lors d’un choc ´elastique.
2.1.2 Loi de distribution des vitesses
On va ´etudier dans ce paragraphe la distribution des vitesses dans un gaz parfait en ´equilibre
thermodynamique. Elle a ´et´e ´etablie dans ce cas particulier par Maxwell en 1860 et retrouv´ee en
1880 par Boltzmann dans le cadre plus g´en´eral de sa statistique.
On repr´esente une vitesse ~v par un point de coordonn´ees cart´esiennes (vx, vy, vz) dans un espace
`a trois dimensions appel´e espace des vitesses. On cherche `a d´eterminer la fraction du nombre total
de mol´ecules dont le vecteur vitesse est repr´esent´e dans l’espace des vitesses par un point contenu
dans l’´el´ement de volume d3~v =dvxdvydvzautour de ~v. On notera cette fraction f(~v)d3~v car
elle est proportionnelle `a d3~v. C’est la probabilit´e dP de trouver une mol´ecule repr´esent´ee par
un point dans d3~v. On note mla masse des mol´ecules et Tla temp´erature du gaz. A partir des
hypoth`eses d’uniformit´e de r´epartition des mol´ecules en l’absence de champ (par exemple le champ
de pesanteur) et d’isotropie des vitesses, on peut montrer que :
dP =f(~v)d3~v =m
2π kBT3/2
e−m v2
2kBTd3~v
o`u kBest la constante de Boltzmann 1. La fonction f(~v) s’appelle la distribution de Maxwell des
vitesses. C’est une densit´e de probabilit´e qui ne d´epend que du module de la vitesse (les mol´ecules
sont par hypoth`ese distribu´ees de mani`ere isotrope). C’est pourquoi on la note indiff´eremment f(~v)
ou f(v). On peut facilement en d´eduire :
– la probabilit´e dPxpour que la composante de la vitesse d’une mol´ecule selon l’axe Ox soit
comprise entre vxet vx+dvx:
dPx=F(vx)dvx=m
2π kBT1/2
e−m v2
x
2kBTdvx
o`u l’on a introduit la densit´e de probabilit´e F(vx)
1. On rappelle que la relation reliant la constante de Boltzmann kBet la constante des gaz parfaits Rest :
kB
m=R
M
o`u mest la masse de la particule et Mla masse molaire.
Thermodynamique classique, P. Puzo 42