-on peut déduire ensuite que R>5 :
pour
cela il
faut rechercher
en
mémoire de travail
l'information
D=
5, récupérer (toujours
en
mémoire de travail)
nnforma-
tion T=0,
et
se
souvenÎr (information donnée dans
la
consigne) que
le
même
chiffre ne peut correspondre à
deux lettres.
On
déduit
G*,O
àpartir de ces deux derniè-
res
informations
et
de D
==
5et G
=1=
0on
déduit
R>5 ;
-on remarque alors que Rest
impair:
pour cela il
faut retrouver
en
M.L.T.
la
connaissance qu'un nombre
ajouté à
lui-même
est un nombre pair
et
retrouver en
mémoÎre de travail la trace
de
la
retenue dans
la
26colon-
ne;
-on peut alors déduire R=7ou 9 : pour cela il
faut
retrouver
en
mémoire
de travail les deux informations,
Rest impair
et
R>5
...
;
-
et
ainsi
de
suite
...
Dans cette activité de résolution
on
fait appel à
la
fois àdes connaissances
en
mémoire àlong terme (pro-
priétés,
relation~s,
règles 'générales de déduction, algo-
rithmes) et àdes
informations
en mémoire de travail qui
sont ou bien des données fournies dans la consigne ou
bien des résultats déjà calculés.
1.
-
LES
LIMITATIONS
DE
LA
MÉMOIRE
ACOURT
TERME
1.
La
capacité
limitée
de la
mémoire
à
court
terme
Tout
le monde reconnaît que
la
capacité
de
la
mé-
moire àcourt terme est limitée.
La
difficulté est de savoir
quelle est réellement cette capacité. Les résultats expé-
rimentaux obtenus par différentes techniques ne sont
guère concordants.
La
technique de loin
la
plus répandue est celle du
rappel, qui est utilisée dans
la
mesure de l'empan mnési-
que. Quand le
rythme
de
présentation n'est pas
trop
rapi-
de, quand les
items
sont familiers, (lettres, chiffres) et que
le rappel est demandé
immédiatement
après
la
présen-
tation
;le
nombre
d'items
rappelés est de l'ordre de 7
pour
des adolescents et des adultes.
Quand une activité cognitive
même
peu complexe
est insérée entre
la
présentation et
le
rappel,
le
rappel est
nettement
plus faible
comme
on l'a signalé plus haut.
Wimbey
et Leiblum
(1976)
ont
comparé
la
condition
classique (rappel
immédiat)
et la condition décrite plus
haut où préalablement
au
rappel le sujet
doit
rechercher
àquelle ligne de
sa
feuille donner ses réponses
en
consul-
tant
une liste. Les
items
àrappeler étaient des chiffres
rangés
en
listes de 5, 6, 7, 8
ou
9et présentés
au
rythme
rapide
de
2à
la
seconde.
Le
nombre
de chiffres rappelés
est 5,5
en
moyenne
par
liste dans la condition de rappel
immédiat, il est seulement de
2,33
en
moyenne dans
la
condition de rappel différé.
On observe également une
diminution
importante
du
nombre
d'items
rappelés
quant
au
lieu de présenter une
liste courte de l'ordre de l'empan
et
de
demander
le rappel
de
l'ensemble de
la
liste, on présente une liste très longue
(20
ou
30
éléments), on
l'interrompt
àun
moment
donné
et on
demande
au
sujet de rappeler
tous
les
derniers
items
dont
il
se
souvient. L'empan mesuré de cette façon,
et
appelé empan mobile (running span, Pollack, Johnson,
Knaff,
1959),
est
nettement
plus réduit.
Dans
la
technique classique de mesure de l'empan on
surestime vraisemblablement
la
capacité de la
mémoire
à
court
terme, car les conditions de présentation
permet-
tent
d'utiliser
des repères spatio-temporels de
début
et
de
fin de liste
et
d'user
au
mieux des possibilités de répé-
tition
mentale.
Ce
n'est que dans les conditions les plus
favorables que le rappel est de l'ordre de 7
éléments:
ce
nombre constitue une
limite
supérieure de
la
capacité de
la
mémoire
à
court
terme.
On peut également étudier la capacité de
la
mémoire
à
court
terme, sans exiger un rappel explicitedes éléments
présentés mais en
demandant
au
sujet
d'effectuer
un trai-
tement
sur des données qu'il n'a pas sous les yeux mais
qu'il aenregistrées dans
sa
mémoire. Case
(1972)
a
uti-
lisé une tâche de sériation mentale
Qui
aces caractéris-
tiques.
On
présente verbalement une suite de nombres
de plus en plus grands àl'exception du
dernier:
la
tâche
du sujet est
d'indiquer
en
quelle position celui-ci
doit
être
mis
pour
être à
sa
place dans la série. Supposons, par
exemple, que l'on donne
la
suite 3, 9, 18, 11 ;
le
sujet
doit
répondre 3car
11
est
en
troÎsième position dans
la
série. Pour
déterminer
quelle position adans
la
série le
dernier
nombre
présenté, le sujet
doit
évidemment
retrou-
ver dans
sa
mémoire
les différents nombres de
la
liste.
Des enfants de
10
ans réussissent
la
tâche quand
la
suite
est de longueur 4
comme
dans rexemple ci-dessus, mais
quand
la
suite est plus longue ils échouent. Dans une
situation de rappel
immédiat
ils sont capables
pourtant
de restituer une liste contenant deux éléments de plus
en
moyenne.
Donc, lorsque l'on
doit
effectuer un
traitement
même
simple (une comparaison dans l'exemple ci-dessus) sur
des données
en
mémoire,
la
capacité de stockage
de
la
mémoire
à
court
terme
est
nettement
inférieure àl'empan.
Il
est
important
de remarquer que dans
toutes
ces
expériences sur
la
capacité de
la
mémoire
à
court
terme,
les
items
constituent
un ensemble amorphe. Si les élé-
ments présentés sont organisés, s'ils constituent, par
exemple, des phrases,
le
nombre
d'éléments
susceptibles
d'être
maintenus
en
mémoire
à
court
terme
est beaucoup
plus élevé. Ainsi on peut retenir après une seule lecture
presque
autant
de phrases simples que de
mots
isolés.
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