Par Sophie POINTIS 1 SOMMAIRE Introduction ………………………………………………………………………….. 3 Les plantes de la mémoire …………………………………………………… 4 - Les plantes adaptogènes ………………………………………………. 4 - Les plantes toniques …………………………………………………….. 13 - Les plantes facilitant la circulation cérébrale …………….. 19 Exemples de prescriptions ………………………………………………….. 24 Hygiène de vie ……………………………………………………………………… 25 L’entrainement de la mémoire ……………………………………………. 28 Conclusion …………………………………………………………………………….. 28 Webographie ………………………………………………………………………… 29 Bibliographie …………………………………………………………………………. 30 Notes ………………………………………………………………………………………. 30 2 Introduction Parmi les dizaines de milliards de cellules qui constituent notre cerveau, les neurones sont chargés d’analyser les informations, de les transmettre à d’autres neurones, de les conserver en mémoire et de provoquer les réponses adaptées. Certains de ces neurones, organisés en réseaux complexes, sont responsables des fonctions cognitives et notamment des capacités mémorielles. Chaque neurone est constitué d’un corps cellulaire, prolongé par un axone lui permettant de se connecter à un autre neurone par le biais d’un petit renflement appelé synapse. Les neurones sont ainsi unis par des milliers de connexions synaptiques. Les neurones génèrent, reçoivent et transmettent un signal électrique que l’on appelle l’influx nerveux. La transmission de l’information d’un neurone à un autre se fait au moyen de la libération d’une molécule appelée neurotransmetteur. Les neurotransmetteurs les plus impliqués dans la mémoire sont le glutamate, le GABA et surtout l’acétylcholine. Deux types de mémoire existent : la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. La mémoire à court terme comprend les mémoires auditive et visuelle d’un côté et la mémoire de travail de l’autre. Cette dernière fait principalement intervenir les hippocampes et permet de stocker pendant un court laps de temps entre 5 et 9 informations afin de les traiter. Le relais est ensuite pris par la mémoire à long terme qui conserve les souvenirs sur une longue durée. Ceux-ci sont stockés dans les neurones au niveau du cortex cérébral. Le stockage des souvenirs se fait par l’augmentation des liaisons synaptiques. La mémoire, indispensable à notre identité, est particulièrement sollicitée à certaines périodes de la vie d’un individu : apprentissage scolaire, examens, et doit être travaillée pour rester efficace à l’âge adulte et surtout chez les personnes âgées qui se plaignent souvent de troubles mnésiques. Nous allons voir ce que les plantes peuvent apporter plus particulièrement dans ces moments clés de la vie. Nous verrons aussi l’importance de l’hygiène de vie et notamment celle de l’alimentation. Enfin, Nous évoquerons la nécessité de l’entrainement cognitif dans la performance et la conservation de la mémoire d’un individu. 3 Les plantes de la mémoire Trois types de plantes vont être utiles pour stimuler et renforcer la mémoire : les plantes adaptogènes qui aident le corps à lutter contre tous types de stress, les plantes toniques qui permettent un meilleur rendement de l’organisme, notamment au niveau cérébral, et les plantes aux propriétés vasodilatatrices cérébrales qui, en dilatant les artères du cerveau, permettent une meilleure circulation du sang et donc une meilleure oxygénation des neurones. Les plantes adaptogènes Certaines plantes, dites adaptogènes, augmentent les capacités d’adaptation de l’organisme de façon non spécifique. Elles améliorent la résistance du corps tout en normalisant ses diverses fonctions, et aident à lutter contre toute forme de stress. En voici quelques-unes. L’Eleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus Maxim.) La médecine chinoise utilise la racine d’éleuthérocoque depuis plus de 4000 ans, plus particulièrement pour aider les personnes âgées à rester en bonne santé. Aujourd’hui, l’ensemble du corps médical voit en lui un revitalisant exceptionnel capable d’accroître les performances physiques et intellectuelles. Plante adaptogène, il permet à l’organisme d’augmenter son seuil de résistance à l’effort et facilite la récupération. Il stimule également le système nerveux, favorisant une meilleure concentration. De plus, ses effets se font sentir encore après l’arrêt du traitement. Description botanique L’Eleuthérocoque est un arbuste que l’on trouve en Sibérie et au Nord de la Chine. Il est de la même famille que le Ginseng mais supporte mieux les climats rudes que son cousin. On le nomme « Buisson du diable » ou encore Ginseng de Sibérie. C’est un buisson épineux pouvant atteindre 3 mètres de hauteur. Ses feuilles sont composées, palmées et possèdent un long pétiole. Ses fleurs, petites, violettes pour les mâles et jaunes pour les femelles, sont réunies en ombelles. Ses fruits sont des baies noires et charnues. 4 Eleuthérocoque Composants Polysaccharides : hétéroglycanes Hétérosides : éleuthérosides (ce qui rend la plante adaptogène) Composés phénoliques Coumarines et lignanes, acides phénylpropaniques Propriétés Adaptogène Stimulant du système nerveux central (anti-hypnotique) Stimulant endocrinien (surrénales et glandes sexuelles) Immunostimulant pas ses polysaccharides (action sur les macrophages et les lymphocytes) Anti-inflammatoire Anti-hyperglycémiant et hypolipémiant Utilisation Partie utilisée : la racine o Poudre (200mg/gélule) 1 gélule 3fois/jour o Nébulisat (50mg/gélule); 1 gélule 3fois/jour o Teinture mère : une demi-cuillérée à café avec de l’eau 3 fois/jour Peut être consommé avec Le ginseng et le Bacopa La Rhodiole (Rhodiola Rosea) Cette plante des montagnes est déjà citée en 77 après JC par Dioscoride dans son « De materia medica » pour ses vertus médicales. Par la suite elle fut traditionnellement utilisée pour améliorer la résistance physique, et pour lutter contre l’anémie et les troubles du système nerveux. Actuellement elle est surtout réputée pour ses propriétés adaptogènes et immunostimulantes, mais son action sur le système nerveux central est également 5 intéressante : ses racines ont un effet stimulant sur les fonctions cognitives (attention, mémoire, apprentissage) et on l’emploie pour ralentir les déficits de la mémoire. Une étude menée en double aveugle en 2009 a démontré son action significative sur la fatigue le stress et l’attention (1). Description botanique La Rhodiole, encore appelée « Racine dorée », « Orpin rose » ou « Rhodiola » est une plante vivace qui affectionne les sols sablonneux et secs des montagnes d’Asie, de Scandinavie, de Sibérie et d’Amérique du Nord. On la rencontre en France dans les Alpes et les Pyrénées à partir de 1000 m. C’est une plante herbacée, dioïque, de la famille des crassulaceae, ne dépassant pas 50 cm. Ses tiges sont couvertes de feuilles vert glauque, dentées et pointues. Ses fleurs, roses, jaunes ou verdâtres sont réunies en corymbes. Rhodiole Composition Phényléthanoïdes (salidroside et tyrosol) Phénylpropanoïdes (alcool cinnamique et ses dérivés: rosine et rosavine), rosavidine, rhodiooctanoside, rosiridine, rhodioline, viridoside Huile essentielle, 8-sitostérone, du daucostérol Monoterpènes, un anthraglycoside Flavonoïdes et tanins (16-18 %) Alcool cinnamique, acide chlorogénique Utilisée dans la fatigue associée à la maladie de Lyme Propriétés Adaptogène Asthénies, fatigue Dépression Résistance au stress Baisse de mémoire Amélioration des performances sportives 6 Utilisation o Extraits secs : Comprimés de 100 mg 1 à 3 comprimés, 2 fois/jour Faire des cures de 10 à 20 jours espacés de 15 jours. Peut s’associer au Ginseng ou à l’Eleuthérocoque Précautions d’emploi et contre-indications Contre-indiquée durant la grossesse et en cas d’hypertension artérielle. Prise le soir, la Rhodiole peut perturber le sommeil. Le Ginseng (Panax Ginseng C A Meyer) Mentionné dans des écrits datant de 3300 ans avant J.C., le Ginseng est qualifié de « meilleur médicament » dans la plus ancienne pharmacopée de Shen-Nong en 496 avant J.C. Le nom générique « Panax » vient des mots grecs Pan, qui signifie « tout », et Akos qui veut dire « remède ». Il désigne donc le remède universel. Le mot « ginseng » vient du chinois « jin seng » qui signifie « homme-racine ». La racine âgée est en effet réputée avoir forme humaine. Le ginseng est une base essentielle de la pharmacopée asiatique. Plante adaptogène, il améliore les performances physiques et intellectuelles et augmente la résistance de l’organisme de manière non spécifique. Il améliore également la capacité de mémorisation et stimule les fonctions cognitives. Description botanique Le Ginseng est une plante vivace de la famille des araliaceae. Beaucoup de variétés existent mais le plus connu est le Panax Ginseng C. A. Meyer, originaire de l’Asie du Nord-est. C’est une plante herbacée de 30 à 50 cm de hauteur possédant une racine tubérisée se ramifiant avec l’âge. Ses feuilles sont palmatifoliées, à 5 folioles, et verticillées. Ses fleurs sont des ombelles blanchâtres et ses fruits de petites baies, rouge clair, groupées. Panax Ginseng 7 Composants Hétérosides triterpéniques tétracycliques de la série du dammarane (ayant les propriétés des saponosides), les ginsénosides (1,5 à 8 p.cent de la racine séchée) Polysaccharides (glycanes, peptidoglycanes, amidon, oligosaccharides) Vitamines du groupe B (B1, B2, B12, nicotinamide, acide pantothénique) Vitamine C Acides aminés essentiels Stérols, œstrogènes : oestriol et œstrone (?) Huile Essentielle à monoterpènes Acides gras Propriétés Adaptogène Stimulation de l'activité cérébrale via l'hypophyse Action sur le GABA, augmentation du taux sanguin de dopamine Amélioration de la capacité de mémorisation Diminution de la perméabilité capillaire dans les inflammations expérimentales, inhibition de l'agrégabilité plaquettaire et de la formation de thromboxane Activité psychosomatique importante Immunostimulante (saponosides et dérivés polyacétyléniques) Utilisation Partie utilisée : la racine tubéreuse (les plus efficaces étant celles âgées d’au moins 5 ans) o Tisane 10g/l, décoction 15 minutes, 2 fois/jour o Nébulisât : 100 mg/gélule, 3 fois/jour o Poudre : 1 g/jour Précautions d’emploi et contre-indications A posologie élevée (>1,5 g par jour), le Ginseng peut entraîner : insomnie, maux de tête, nervosité, diarrhées matinales, hypertonie, métrorragies ménopausiques, gynécostomatie chez l’homme. Il est contre-indiqué en association avec l’anticoagulant warfarine dont il diminue l‘efficacité. Il est déconseillé chez la femme enceinte. 8 Le schisandra (Schisandra chinensis) Le Schisandra, appelé également « graine aux cinq saveurs » est utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise comme tonifiant général, activateur du système nerveux central et des cinq sens ; il était d’ailleurs donné aux jeunes mariés avant la nuit de noce. En Russie, les fruits du Schisandra étaient donnés aux chasseurs Nanai pour améliorer la vision nocturne et pour réduire la faim et la soif. Les études russes ont d’ailleurs révélé une protection contre le stress, une augmentation de la capacité de travail physique, une stimulation du système nerveux central et une action antioxydante. C’est une plante adaptogène. Description botanique La Schisandra Chinensis pousse au Nord-Est de la Chine, au Japon, en Corée et en Russie, dans les montagnes, les ravins et le long des cours d’eau, à des altitudes comprises entre 250 et 1700 m. La Schisandra est une liane arborescente caduque de la famille des Illiciacées qui s’enroule autour des arbres. Sa feuille est simple et elliptique. Sa fleur, axillaire et solitaire, possède 5 à 9 tépales de couleur blanche à jaune. La plante est dioïque, et les fleurs mâles sont généralement sur des pieds différents. Ses fruits sont des drupes rouges de 5 à 6 mm de diamètre poussant en grappes. Schisandra Composition Lignanes : schisandrine, gamma-schisandrine Acide citrique Acide malique Acide tartrique Acides aminées Vitamines A, B6, C, E Oligo-éléments (germanium, sélénium, iode, zinc) Huiles essentielles 9 Propriétés C’est la schisandrine qui semble être le principal actif de la plante au niveau de la stimulation intellectuelle et qui procure une protection des tissus contre des dommages oxydatifs en renforçant le statut antioxydant du glutathion. anxiété, nervosité, stress fatigue activités mentales ou physique intenses perte de libido incontinence asthme, toux grasse faiblesse des reins ou du foie hépatite diarrhée chronique hyperacidité sudation excessive Utilisation Partie utilisée : les baies Décoction Faire bouillir 1 c. à thé de baies entières séchées par tasse d’eau pendant 20 minutes. Boire 1 à 3 tasses par jour. Infusion Infuser ½ c. à thé de poudre de baies par tasse d’eau pendant 5 minutes. Boire 1 à 3 tasses par jour. Teinture mère Pour une concentration de 1:4, prendre 30 à 75 gouttes dans un peu d’eau, 2 à 3 fois par jour. Poudre : 3 gélules par jour pendant trois semaines, en une seule prise, puis une gélule par jour pendant 1 mois. Contre-indications et précautions d’emploi La Schisandra est contre-indiquée pendant la grossesse et en cas d’hypertension, de glaucome et d’ulcère gastrique. 10 L’Astragale (Astragalus Membranaceus) Cette plante originaire d’Asie est traditionnellement utilisée par les Chinois, depuis 2000 ans, pour stimuler le système immunitaire des personnes en convalescence, et tonifier les personnes fatiguées ou âgées. Elle est, depuis les années 80, devenue très populaire aux Etats-Unis où elle fait souvent parler d’elle. L’Astragale contient des cytroastragénols et des astragalosides, deux molécules qui activent la production de télomérase, enzyme responsable de la protection des cellules et d’un rajeunissement des organes. Description botanique L’Astragale est une plante vivace de la famille des fabacées poussant naturellement au nord de de la Chine et en Mongolie. Elle peut atteindre 40 cm de hauteur. Elle possède des feuilles duveteuses composées de 12 à 18 paires de folioles opposées. Ses fleurs, de couleur jaune, forment des grappes. Astragale Composition Saponines : astragalosides Isoflavonoïdes : formononétine Polysaccharides Phytostérols : daucostérol Acides aminés Phospholipides Oligoéléments dont le sélénium (action anti-oxydante). Les polysaccharides et les saponines sont responsables de l’action tonifiante sur l’immunité. 11 Propriétés Adaptogène. Fatigue chronique avec manque de résistance à l’effort, asthénie, convalescence. Mauvaise résistance au froid, faiblesse pulmonaire surtout pendant la période hivernale. Effets secondaires de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Etat de stress. Asthme bronchique, allergies saisonnières. Insuffisance hépatique. Utilisation Sans agir directement sur le cerveau, cette plante est importante dans le traitement de la fatigue chronique et dans la régulation du stress. A ce titre elle a sa place dans une pharmacopée pour la mémoire. Partie utilisée : La racine âgée d’au moins 4 ans o Décoction : 3 c a s de racines séchées coupées dans 500 ml d’eau. Bouillir à feu doux 45 minutes. Boire 3 tasses/jour. o Ampoule buvable : 1 ampoule le matin Précautions d’emploi et contre-indications À éviter chez les personnes souffrant de maladies auto-immunes et chez celles qui viennent de recevoir une greffe. L’effet chez la femme enceinte n’est pas encore connu. 12 Les plantes toniques Dans les périodes de fatigue, le cerveau ne peut fonctionner au mieux et la mémoire s’en trouve diminuée. C’est particulièrement vrai chez les personnes âgées qui souffrent parfois d’asthénie. Les plantes adaptogènes, évoquées dans la précédent chapitre, sont également des plantes toniques. Voici quelques plantes toniques particulièrement actives au niveau cérébral. Le Bacopa (Bacopa Monniera) Le Bacopa est utilisé depuis plus de 3000 ans dans la médecine traditionnelle ayurvédique pour la stimulation de la mémoire, les troubles de l’attention et l’anxiété. Description botanique Cette plante vivace et rampante, se rencontre dans les régions subtropicales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Australie ainsi que dans le sud de l’Europe. C’est une plante aquatique de la famille des scrofulariacées aux feuilles succulentes, oblongues, mesurant de 10 à 20 mm de long sur 5 à 8 mm de large, et disposées de façon opposée sur la tige. La fleur de Bacopa monnieri se compose de cinq pétales, avec de légères nervures visibles et plus foncées. Bacopa Monnieri Composants Saponosides (bacosides A et B) : 20 à 55% des parties aériennes. Les bacosides favorisent la production de synthèse de protéines dans l’hippocampe, une région du cerveau primordiale dans la mémorisation des informations à long terme. Ces substances agissent aussi dans la transmission nerveuse et sont un puissant antioxydant plus spécifique de la zone du cerveau et plus particulièrement du cortex et de l’hippocampe. Selon le prix Nobel de physiologie Dr Robert F. Furchgott, le Bacopa agirait en accroissant la production d’un messager chimique essentiel au niveau du cerveau: le monoxyde d’azote. 13 Propriétés Le Bacopa (2) est conseillé pour les étudiants avant et pendant une période d’examen pour lutter contre la fatigue mentale, augmenter la rapidité de réaction et d’assimilation tout en apportant le calme et la sérénité. On peut le prendre alors 2 mois avant la période d’examen et le poursuivre durant celle-ci. La plante sera utile aussi aux adultes ayant une activité cérébrale soutenue en leur permettant de garder leur concentration tout au long de la journée. Chez les séniors, cette plante permet de conserver de bonnes performances intellectuelles et une mémoire efficace. La plante peut être également utilisée chez les enfants à partir de 6 ans pour favoriser leur attention scolaire. Elle est particulièrement recommandée chez les enfants souffrant de TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité). Utilisation Parties utilisées : les parties aériennes Posologie 300 mg/j d’extrait de Bacopa sous forme de gélules pendant 12 semaines d’affilé ; 100 mg/j pour les enfants. Précautions d’emploi et contre-indications Ce traitement est déconseillé chez la femme enceinte ou pendant l'allaitement ainsi qu'avec les médicaments traitant les troubles thyroïdiens. Le Romarin (Rosmarinus officinalis) Pour les Romains, le romarin était une plante sacrée symbole de la mémoire et de l’apprentissage. D’après plusieurs études (3) le Romarin favoriserait la concentration et la mémorisation à long terme ainsi que la mémorisation des tâches à accomplir au quotidien. Des études ont d’ailleurs mis en avant les capacités de l’Huile Essentielle de Romarin à améliorer la mémoire à court terme et la mémoire spatiale, ainsi que la concentration. Description botanique Le Romarin est un arbrisseau de la famille des lamiacées originaire du pourtour méditerranéen. Il affectionne les terrains secs, comme la garrigue, et les sols calcaires. Il peut atteindre de 1,5 à 2 mètre de hauteur. Ses feuilles, persistantes et dépourvues de pétiole, sont très allongées et légèrement enroulées sur les bords, coriaces, vert foncé 14 luisant sur le dessus et blanchâtres en dessous. Ses fleurs, allant du bleu au mauve, apparaissent dès février et la floraison se poursuit jusqu’en avril – mai. La plante dégage une odeur camphrée. Très utilisé en gastronomie, le Romarin a également de nombreuses vertus médicinales. Rosmarinus Officinalis Composants Acide rosmarinique Tanins Pigments flavoniques : apigenine et luteoline Principe amer : picrosalvine (carnosol) – Dérivés Terpéniques : acide ursolique, amyrine, lactone diterpénique : picrosalvine (amertume de la plante) Huile essentielle (1 à 2 p.100) - carbures terpéniques : pinène, camphène, cinéole 1,8 (eucalyptol) - alcools terpéniques: bornéol - acétate de bornyle, camphre et cinéol. Propriétés Stimule la circulation cérébrale Hypertensif Asthénie (stimulation des surrénales) Légèrement anti-dépresseur Antioxydant Cicatrisant Astringent Anti-inflammatoire Cholagogue et cholérétique 15 Utilisation Parties utilisées : les feuilles – l’Huile Essentielle On utilisera principalement l’Huile Essentielle de Romarin en diffusion : o o 2 ml d’HE de Rosmarinus officinalis 1,8-cinéol 1 ml d’HE d’Eucalyptus radiata S’installer dans la pièce 5 minutes après le début de la diffusion Précautions d’emploi et contre-indications L’Huile essentielle peut être épileptisante. Le Fenugrec (Trigonella foenum-graecum) Le Fenugrec, encore appelé Trigonelle ou Sénégrain est une plante qui fait parler d’elle depuis la nuit des temps puisque les anciens Egyptiens l‘utilisaient déjà dans leurs processus d’embaumement. Actuellement, on reconnait aux graines de Fenugrec de multiples vertus dont une action hypoglycémiante, hypocholestérolémiante et anti oxydante ; mais ce sont ses propriétés toniques qui nous intéressent ici. Description botanique Le Fenugrec est une plante herbacée annuelle de la famille de fabacées, originaire du Moyen-Orient et de l’Inde. Ses feuilles sont composées de trois folioles ovales similaires à celles du trèfle. Elle peut atteindre 60 cm de haut. Ses fleurs, d’un blanc jaunâtre, donnent des gousses renfermant de 10 à 20 graines anguleuses de couleur brun clair dégageant une forte odeur caractéristique. C’est aussi une légumineuse dont on mange les feuilles en salade et les graines comme épice dont la saveur amère rappelle le céleri. Le Fenugrec 16 Composants mucilage : mannolactanes lipides protéines : nucléoprotéines stéroïdes : diosgénines, tigogénine, yamogénine trigonelline principes amers Le Fenugrec contient également du phosphore, du fer, du soufre, des vitamines A, B1, C, du magnésium et du calcium. Propriétés Tonique Anti-ulcère gastrique Hypoglycémiant (régularisation du taux de glucose sanguin et stimulation de l'insuline) Hypocholestérolémiant Anti-inflammatoire externe Utilisation En cas d’asthénie et de perte d’appétit : Poudre : 3 à 5 g/jour, ou Nébulisat : 200mg/gélule, 1 gélule, 3 fois/jour Précautions d’emploi et contre-indications - Possibilité d'allergies. - Nécessité d’ajuster le taux d’insuline chez les diabétiques. - Possibilité d’une potentialisation des médicaments anticoagulants et antiplaquettaires. - A utiliser avec précaution chez la femme enceinte. Le Gingembre (Zingiber officinale Roscoe) Le Gingembre fut une des toutes premières épices importées le long du bassin méditerranéen. Originaire de Malaisie et d’Inde, il est aussi l’une des plus anciennes plantes de la médecine Ayurvédique de l’Inde. Longtemps réputé pour ses vertus aphrodisiaques, on lui reconnaissait aussi une action contre les problèmes d’estomac, de digestion, de nausée ou de diarrhée. Plante tonifiante et anti-oxydante, il aide au bon fonctionnement du cerveau et à la concentration. 17 Description botanique Le Gingembre est une plante vivace herbacée d’environ 90 cm de hauteur de la famille des Zingibéracées, poussant à partir d’un rhizome. Ses feuilles, persistantes, sont lancéolées, longues et odorantes. Ses fleurs blanches et jaunes ponctuées de rouge forment des inflorescences au bout d’une longue tige et sont entourées de bractées vertes et jaunes. Rhizome de Gingembre Composants Arylalcanes : gingérols, shogaols, gingérénones A et B (galanolactone dans variété chinoise) Acide gingersulfonique, ac. pipécolique, cinnamique, glycérols Amidon (50 p.cent), sucres, lipides (3 à 8 p.cent), vit. A et B (niacine) Huile essentielle (2,5 à 3 p.cent) Sesquiterpènes : zingibérène (30 p.cent), ar-curcumène, bisabolène, farnésène, zingibérol, béta-sesquiphellandrène Monoterpènes : géranial, néral, linalol, citronellal, etc Propriétés Partie utilisée : le rhizome Antiasthénique Stomachique, digestif, tonique Anti-nauséeux, antiémétique puissant à la dose de 2 g (shogaols et gingérols) Tonicardiaque Antimigraineux Analgésique, antirhumatismal Huile essentielle : Antalgique, anti-inflammatoire Tonique digestive, stomachique, laxative légère, carminative, apéritive Tonique sexuelle, aphrodisiaque Antispasmodique, antitussive 18 Utilisation Pour favoriser l’activité cérébrale, le Gingembre sera utilisé en synergie avec d’autres plantes. Précautions d’emploi et contre-indications L’Huile essentielle est dermocaustique et peut entrainer des allergies. La plante est déconseillée chez la femme enceinte et en cas de lithiases biliaires. Les plantes favorisant la circulation cérébrale Le Ginkgo biloba Déjà présent au permien, le Ginkgo est actuellement le seul représentant des Ginkgoacées. Originaire d’Asie, et principalement de Chine, du Japon et de Corée, il a été implanté en Europe et aux Etats Unis au cours du XVIIIe siècle. Il est utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise depuis 4000 ans. C’est un arbre résistant, supportant tous types de sol et qui peut atteindre l’âge de 5000 ans. Il fut d’ailleurs le premier à repousser suite à l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima. On l’appelle aussi l’ « arbre aux quarante écus ». Description botanique Le Ginkgo est un arbre dioïque appartenant au sous-embranchement des gymnospermes, à l’instar des conifères, ce qui signifie que ses graines ne sont pas protégées par une coque comme c’est le cas pour les angiospermes. Il mesure de 30 à 40 mètres de hauteur, son écorce est brun-grisâtre et ses feuilles offrent l’aspect d’un éventail formé de deux lobes striés. Ginkgo Biloba 19 Composition Terpènes : diterpènes (ginkgolides) et sesquiterpènes (bilobalides) Hétérosides flavoniques : kaempferol, quercetol,... Biflavones Proanthocyanidines Autres constituants : acides ginkgoliques, alcools terpéniques... Propriétés Les flavonoïdes contenus dans les feuilles de Ginkgo sont un puissant antioxydant réputé combattre les symptômes liés à l’insuffisance vasculaire cérébrale : Ils augmentent le tonus veineux, diminuent la perméabilité capillaire et augmentent l’irrigation cérébrale et le seuil d’hypoxie. Cela a pour effet de stimulent la mémoire et la concentration. Les Ginkgolides inhibent le PAF-acéther et les premières phrases de l’athérogénèse. Utilisation : Partie utilisée : la feuille Usage interne o Teinture mère : 100 gouttes 2 fois par jour dans un verre d’eau o Tisane : Porter à ébullition 40 g de feuilles séchées dans 2 litres d’eau pendant 1 heure. Filtrer et consommer une tasse trois fois par jour après le repas. o Gélules : prendre 2 gélules de 200 mg de poudre de Ginkgo avec un verre d’eau trois fois par jour pendant les repas. Posologie : 1 mois de traitement suivi de 20 jours d’arrêt puis recommencer. Précautions d’emploi et contre-indications Le Ginkgo ne présente pas d’effets secondaires. Il est déconseillé avant une opération ou en même temps qu’un anticoagulant de par sa capacité à fluidifier le sang. Il est également déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes sujettes aux crises d’épilepsie. A forte dose il peut provoquer diarrhées et troubles intestinaux. La Petite Pervenche (Vinca minor L.) Longtemps réputée pour ses vertus hémostatique, astringente et vulnéraire, la Petite Pervenche est aujourd’hui reconnue aussi pour sa capacité à stimuler la circulation cérébrale, d’où son utilité dans le traitement des troubles neurologiques de la sénescence (troubles de la vigilance, de la mémoire, vertiges, dus à une mauvaise circulation cérébrale). 20 Elle doit ses propriétés à la richesse de ses feuilles en alcaloïdes, plus précisément en vincamine. Ce composé a la faculté d'abaisser la tension artérielle (effet hypotenseur) et de dilater les vaisseaux (effet vasodilatateur). Il agit essentiellement sur l'irrigation du cerveau, provoquant à ce niveau un accroissement du débit sanguin et de l'oxygénation. Ces effets s'accompagnent d'une action fortement protectrice sur les capillaires. Description botanique Violette de serpent, Violette des sorciers, Voinchère, Buis bâtard, la Petite Pervenche est une plante vivace de la famille des Apocynacées, originaire des régions tempérées d’Europe et d’Asie Mineure, affectionnant les lisières des sous-bois et les haies. Elle produit deux sortes de tiges : des tiges ligneuses couchées pouvant atteindre 1m de long, et des tiges florifères dressées de 15 à 20 cm. Ses feuilles, entières et opposées, sont persistantes, luisantes et coriaces, rappelant celles du buis. Au printemps, apparaissent de petites fleurs solitaires bleu violacé, à long pédoncule, dont la corolle à 5 pétales forme un tube à la base. Parfois le bleu est plus clair, et plus rarement les fleurs sont blanches, roses ou pourpre foncé. Petite Pervenche Composition Glucoside amer Provitamine A, vitamine C Acides phénols et acides aminés, triterpènes Flavonoides, choline Alcaloïdes indoliques (0,4 à 0,9 p.cent) : vincamine principalement (Principe actif employé comme vasorégulateur et oxygénateur cérébral). Utilisée en nature la plante ne présente pas cette activité. 21 Propriétés Astringent Antilaiteux Cicatrisant Protection capillaire Vasodilatateur coronarien Analgésique Troubles de la vigilance et de la mémoire Vertiges Utilisation En cas de sénescence ou d’insuffisance circulatoire cérébrale : - Gélules de poudre dosées à 290 mg 1 gélule matin, midi et soir, au moment des repas. Précautions d’emploi et contre-indications Plante à ne surtout pas donner dans les cas de mastopathies et les cancers du sein (stimulant hypophysaire). Déconseillée pendant la grossesse. L’Ail (Allium sativum L.) Utilisé depuis 5000 ans, l’Ail était largement cultivé en Egypte. Le papyrus Ebers le mentionne dans une quarantaine d'indications. Les Grecs et les Romains le donnaient à manger à leurs soldats pour ses vertus fortifiantes et les athlètes grecs en consommaient de grandes quantités (les propriétés de vasodilatation, de bronchodilatation de l'ail revêtent effectivement un intérêt évident pour améliorer les performances sportives). On lui reconnaît aujourd’hui de nombreuses propriétés thérapeutiques dont celle d’améliorer la circulation sanguine. Description botanique Cette petite herbacée bien connue pour son bulbe est une vivace aux nombreuses feuilles engainant le bas de la tige. Les fleurs se regroupent en ombelles de couleur blanche. Le bulbe est composé de 3 à 20 bulbilles (gousses) arquées appelés caïeux. Ail 22 Composants Sucres en quantité élevée Allicine (qui, à l'air ou lors de l'extraction de l'huile essentielle par hydrodistillation, se transforme en disulfure de diallyle) Fructosane Sélénium (lutte contre le vieillissement) Propriétés Antiagrégant des plaquettes sanguines (disulfure de diallyle, trisulfure de diallyle et trisulfure de méthyl allyle) Antimicrobien, antifongique, vermifuge (allicine) Hypoglycémiant (allicine et disulfure d'allylpropyle) Diurétique (fructosane) Stimulant thyroïdien Hypotenseur : sympatholytique Antiseptique pulmonaire et intestinal Vermifuge Utilisation Partie utilisée : la gousse o Nébulisat :100 mg /gélule, 2 gélules, 3 fois/jour o Teinture officinale : 20 gouttes 2 ou 3 fois/jour o Teinture mère : 40 à 50 gouttes dans un verre d’eau 3 fois/jour o Poudre sèche ou fraîche : Gélules de 300mg 1 à 3 gélules/jour Précautions d’emploi et contre-indications - contre-indiquée aux femmes enceintes - contre-indiquée en cas d’AVK 23 Exemples de prescriptions 1) Préparations aux examens Un étudiant désirant se préparer à un examen pourra bénéficier des effets des plantes toniques et adaptogènes. 2 mois avant les examens Poudre de plantes - Rhodiole : gélules 100 mg 2 gélules /jour Ginseng : 300 mg 2 fois/jour Bacopa : gélules dosées à 300 mg 2 gélules/jour Il est conseillé de prendre ces gélules le matin et à midi pour ne pas troubler le sommeil. 2) Troubles mnésiques des personnes âgées. En dehors d’un traitement contre l’asthénie dont souffrent souvent les personnes âgées, on pourra proposer les traitements suivants pour aider à lutter contre certaines formes d’amnésies : Mélanges d’extraits secs - Mélange 1 o Sarriette o Fenugrec o Petite Pervenche 0,070 g 0,080 g 0,200 g pour une gélule Posologie : 2 gélules 2 fois/jour avant les repas. - Mélange 2 o Prèle (effet reminéralisant) o Ail o Gingembre 0,050 g 0,100g 0,200 g pour une gélule Posologie : 2 gélules 2 fois/jour avant les repas. Mélange d’extraits fluides o E.F. d’Eleuthérocoque o E.F. de Gingembre o E.F. de Pervenche /ââ q.s.p. 125 ml Posologie : 1 cuiller à café, 2fois/jour, diluée. 24 Hygiène de vie et mémoire Jules Renard a dit : « Un cerveau bien soigné ne se fatigue jamais ». C’est avant tout l’hygiène de vie qui favorisera ou infirmera une bonne mémoire. Voici quelques règles d’hygiènes favorables au bon fonctionnement de notre cerveau. Ce qu’il faut favoriser - Un sommeil réparateur. C’est en effet pendant la phase de sommeil paradoxal, phase des rêves, que se fixe et s’organise la mémoire des informations acquises pendant la journée. Un sommeil de bonne qualité induit donc une quantité de sommeil paradoxal suffisante et une meilleure mémorisation à long terme. Il est important de respecter son rythme biologique en se couchant le plus souvent possible à la même heure et d’être à l’écoute de son besoin de dormir dès qu’il se fait sentir. On veillera également à soigner une éventuelle insomnie à l’aide de plantes adéquates. - Une bonne oxygénation. Le cerveau a besoin d’être oxygéné et l’activité physique trouve ici toute son importance. L’activité sportive favorise l’oxygénation et l’alimentation du cerveau. En effet, elle est bonne pour le cœur d’où partent les artères irriguant le cerveau. De plus, en fabriquant de nouveaux neurones et de nouvelles interconnexions entre eux, dans la zone de la mémoire notamment, le sport agit sur la structure de notre cerveau. Enfin, lors d’un exercice physique, notre organisme libère des endorphines, neurotransmetteurs déstressants (molécules du bonheur) qui favorisent la concentration après l’effort. La respiration, pratiquée lors d’un exercice de yoga ou de gymnastique douce par exemple, permet de se décontracter et d’oxygéner son cerveau tout en éliminant les toxines. - Une alimentation adaptée au cerveau. Les besoins énergétiques de notre cerveau sont importants. Il consomme 20% de l’énergie que nous fabriquons et près de la moitié des glucides apportés par l’alimentation servent à l’alimenter ! 25 o Les sucres Les sucres lents sont importants en tant que carburants essentiels du cerveau. Il faut insister donc sur les céréales complètes (avoine, riz, blé, épeautre, orge, quinoa, millet, amarante…) L’avantage est qu’elles contiennent des vitamines B (et notamment la vitamine B1) qui aident à l’assimilation des sucres. o Les vitamines du groupe B En plus de la vitamine B1, la vitamine B9 (acide folique), présente dans les noix, le cresson et le jaune d’œuf, et la vitamine B6, présente dans le saumon, le foie, la pomme de terre, la banane, les lentilles, le chou… permettent de maintenir des fonctions neurologiques normales. o Les acides gras essentiels En participant à la fluidification et à la souplesse des parois des neurones, les omégas 3 facilitent la transmission des signaux nerveux. On en trouve dans l’huile de colza, l’huile de lin et l’huile de noix et dans les poissons gras (saumon, sardine, thon…) o Les fruits et légumes Par les antioxydants, les vitamines et les protéines qu’ils contiennent, les fruits et légumes sont essentielles dans l’alimentation du cerveau. o Les oligo-éléments Certaines associations d’oligoéléments sont aussi indiquées comme traitements d’appoint dans les états asthéniques, en fonction des diathèses de Ménétrier. manganèse-cuivre-cobalt Cuivre-Or-Argent 1 cuillère mesure tous les matins en sublingual. manganèse-cuivre-or Le sélénium est indiqué en cas de fatigue chronique. Le phosphore est indiqué en cas de troubles de la mémoire. A utiliser en alternance, un jour sur deux ou un jour sur trois. Ces oligoéléments sont mieux absorbés à jeun. 26 Ce qu’il faut éviter - - - - Le stress. Le stress peut ralentir la fabrication des neurones. Un stress prolongé aura un effet néfaste sur la mémoire. En effet, le stress entraîne une plus grande production de récepteurs synaptiques, qui, compte tenu de leur nombre, seront alors moins efficaces. En revanche, un stress ponctuel, lors de la préparation d’un examen par exemple, aura un effet positif sur la mémoire en accroissant la mobilité des récepteurs synaptiques, améliorant ainsi l’efficacité de transmission de l’influx nerveux des neurones. La mémoire s’en trouvera stimulée. Une activité physique permettant la respiration et la décontraction est à privilégier. L’alcool. L’alcoolisme chronique est néfaste pour la mémoire. Il peut perturber d’une part la mémoire épisodique qui permet de se souvenir des événements de sa vie, et d’autre part la mémoire de travail dite mémoire à court terme premier palier de la mémorisation à long terme. En revanche il a été montré qu’une consommation quotidienne et modérée d’alcool améliorait notablement les capacités mémorielles. Le tabac. Plusieurs études ont montré que les fumeurs avaient de moins bonnes capacités mémorielles et intellectuelles. Les drogues Si le Cannabis ne semble pas provoquer de lésions neuronales, il semble causer une altération transitoire des performances mnésiques ainsi qu’une baisse de l’attention. L’Ecstasy, en revanche, entraine un déficit de l’attention et du souvenir des éléments récents et aurait des effets destructeurs sur les neurones. 27 L’entrainement de la mémoire De même qu’une activité physique régulière est indispensable au maintien d’un fonctionnement optimal de l’organisme, garder son cerveau actif est le gage de la bonne conservation de ses capacités intellectuelles. Pour se préserver des troubles de la mémoire et du déclin cérébral généralement liés à l’âge, il est recommandé de solliciter l’ensemble de ses fonctions cognitives. Ceci s’explique en partie par le fait qu’une stimulation neuronale multiplie le nombre de connexions synaptiques et que des neurones actifs reçoivent davantage d’oxygène et d’éléments nutritifs. Néanmoins, un entrainement ciblé sur une tâche mnésique particulière n’aura pas d’autre effet que d’améliorer les performances dans cette tâche précise. Il sera plus efficace de varier ses modes de mémorisation, en utilisant des moyens mnémotechniques différents et en organisant les informations à retenir au moment de leur mémorisation, de façon à pouvoir les retrouver aisément, à l’image d’un livre de bibliothèque que l’on retrouve facilement s’il est correctement classé. Il ne s’agit donc pas de stocker des quantités d’informations de façon anarchique mais d’assurer l’efficacité de leur enregistrement et de leur extraction. A cela s’ajoute l’importance de la motivation et de l’affectif ; il est vrai qu’on mémorise plus facilement une information qui nous passionne que quelque chose qui ne nous intéresse que moyennement ou pas du tout. Il est vrai aussi que l’enthousiasme de celui qui transmet un savoir peut en faciliter la mémorisation. Conclusion L’hygiène de vie est primordiale dans la conservation de ses capacités cognitives et mémorielles. Ainsi est-il conseillé d’avoir une alimentation variée, privilégiant les sucres lents, les fruits et légumes et les bons gras (et notamment les omégas 3), de ne pas fumer, de boire de façon modérée, de pratiquer une activité physique régulière, et de conserver son esprit actif. Cependant, à certains moments de la vie, la mémoire devra être davantage stimulée, que ce soit pour faire face à une série d’examens nécessitant de retenir quantité d’informations, ou pour s’opposer aux méfaits du vieillissement cérébral. Des plantes majeures existent pour répondre à ces besoins. Il sera parfois utile d’y adjoindre des oligo-éléments. Mais il ne faudra pas oublier, en période d’examens par exemple, de lutter contre le stress, qui à lui seul peut nous faire perdre bien des capacités. D’autres plantes, alors, ne manqueront pas de nous aider admirablement dans cette tâche. 28 WEBOGRAPHIE http://hippocratus.com/ http://www.after-plastie.com/fr/abc-sante/G/77-ginkgo-biloba http://mr-ginseng.com/ginkgo-biloba/ http://dietetiquetuina.75.fr/2971/le-ginseng/ http://www.pharmaciedelepoulle.com/Examens.htm http://www.aquaportail.com/fiche-plante-106-bacopa-monnieri.html http://www.sports-sante.com/index.php/bacopa-plante-de-la-memoire http://www.phytovox.fr/article-la-rhodiole-46166439.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Romarin http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=romarin_ps http://www.mr-plantes.com/2010/08/eleutherocoque-eleutherococcus-senticosus/ http://www.consoglobe.com/leleutherocoque-cette-racine-qui-donne-un-coup-de-fouet-cg http://fr.wikipedia.org/wiki/Fenugrec http://topbienetre.wordpress.com/2013/07/18/les-bienfaits-du-fenugrec-el-halba/ http://www.notretemps.com/sante/tension-arterielle/petite-pervenche-irrigue-cerveau,i8509 http://www.wikiphyto.org/wiki/Petite_pervenche http://projetenvie.com/le-schisandra-fruit-aux-cinq-parfums http://fr.wikipedia.org/wiki/Schisandra_chinensis http://www.via-les-herbes.com/astragale-astragalus-membranaceus/ http://www.phytalzeal.com/hygiene-de-vie-et-memoire http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/820-l-alcool-nuit-il-a-la-memoire http://www.alternativesante.com/gazette/sections/section.asp?NoSection=17&NoArticle=1363 http://www.apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/les-programmes-d-entrainement-cerebral-et-lamemoire-1446-8-3.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Ail_cultiv%C3%A9 29 BIBLIOGRAPHIE Phytothérapie. La santé par les plantes. Sélection de Reader’s Digest. Vidal. Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. Paul-Victor Fournier. Laroussse des plantes médicinales. Le développement de la mémoire. Marie-Josée Couchaere. ESF. NOTES 1) Des essais utilisant un extrait normalisé de Rhodiole (SHR-5®) ont été menés entre 2000 et 2003 sur des médecins surmenés6, des étudiants en période d’examens7 et des jeunes hommes volontaires placés en situation de stress et de fatigue8. Comparativement aux groupes témoins, les participants ont généralement vu leur état s’améliorer significativement (concentration, bien-être, forme physique, coordination motrice, performances académiques, capacité de travail intellectuel, réduction de la fatigue, etc.). Les études ci-dessus sont citées régulièrement lorsqu’il est question des effets du Rhodiole sur les performances cognitives20-23. Elles recèlent pourtant quelques faiblesses méthodologiques et l’interprétation, parfois tendancieuses, des résultats jette un doute sur les conclusions des auteurs19,24. Néanmoins, de l’avis même de leurs détracteurs, les résultats ont été jugés suffisamment intéressants pour justifier des études plus approfondies. C’est ainsi qu’en 2009, un essai clinique à double insu avec placebo a apporté une preuve supplémentaire des bienfaits de la rhodiole25. L’extrait SHR-5®, pris à raison de 288 mg 2 fois par jour pendant 4 semaines, a amélioré de façon significative l’état de personnes se plaignant de fatigue causée par le stress. Leur niveau d’attention a augmenté et la quantité de cortisol dans leur salive (un indicateur du stress) a diminué. Source : http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=rhodiole_ps 2) Les résultats obtenus par des chercheurs australiens au cours d'un essai à double insu avec placebo publié en 2001 indiquent que l'extrait de bacopa (300 mg par jour) a augmenté la vitesse de traitement de l'information, de même que la capacité d'apprentissage et la mémoire, tout en atténuant l'anxiété. Cependant, les améliorations ne furent significatives qu'au bout de 12 semaines de traitement. D'ailleurs, les résultats d'un essai à double insu avec placebo mené la même année auprès de 38 sujets ont démontré que l'administration d'une dose unique de 300 mg d'extrait n'avait aucun effet immédiat mesurable. Dans un autre essai mené en Australie, on a comparé les effets d'un extrait de bacopa à ceux d'un placebo chez 76 adultes de 40 à 65 ans. L'extrait de Bacopa a amélioré significativement la capacité de retenir de nouvelles données. Par ailleurs, les résultats d'un essai à double insu mené en 2004 auprès de 85 sujets en bonne santé auxquels on a donné soit un placebo, soit un mélange de ginkgo et de Bacopa n'ont pas permis de démontrer que la préparation avait eu un effet sur la mémoire ou les fonctions cognitives . Peut-être est-ce attribuable au fait que le traitement n'a été administré que durant quatre semaines ? 3) Int J Neurosci. 2003 Jan; 113(1):15-38. Aromas of rosemary and lavender essential oils differentially affect cognition and mood in healthy adults. Moss M1, Cook J, Wesnes K, Duckett P. [PubMed - indexed for MEDLINE] 30