Vivre le bouddhisme Zen

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© Groupe Eyrolles, 2015
ISBN : 978-2-212-55863-0
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L a voie de l a pratique
Zen : une porte ouverte
sur l a sagesse
M
© Groupe Eyrolles
on grand enseignant, le maître Seung Sahn, disait :
« Zen signifie comprendre votre nature véritable et aider
les autres. » Dans cette phrase simple et explicite, il décrit très
clairement la pratique, son but, sa direction et, avec elle, celle
que devrait suivre la vie d’un pratiquant du bouddhisme zen.
Comprendre notre nature véritable est une manifestation de
notre sagesse, et aider les autres, l’expression de la compassion :
ce sont deux ingrédients essentiels à l’auto-guérison des individus
et du monde.
Malheureusement, de nos jours, nous autres humains avons abandonné cette notion en même temps que nous avons délaissé la
spiritualité. La religion la plus puissante aujourd’hui semble être
le matérialisme, qui rend le sens de la vie très superficiel.
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Vivre le bouddhisme zen
Tout est voué à s’éteindre ; tout est impermanent. Mais au lieu
d’étendre ou d’approfondir nos recherches pour trouver une
réponse à cette grande question, certains d’entre nous uniquement préoccupés par les situations extérieures, se replient sur
eux-mêmes et cultivent un esprit étroit. Nous agissons comme
si nous étions ivres d’argent, de possessions, de réputation et de
position sociale, en écho à des images déformées du réel. Cette
fausse réalité est pleine de désir, de colère et d’ignorance. Les
conséquences de notre grande erreur sont visibles tout autour de
nous : la planète souffre, les nations sont en guerre, personne n’a
plus confiance en personne. Parallèlement, sur la scène mondiale,
le chauvinisme, le racisme, les discriminations et la peur semblent
contrôler chaque action.
Les enseignements du Zen associés à une pratique sincère de ce
dernier peuvent changer la vie d’un être. Ils élargissent nos horizons et nous aident à comprendre, à être plus compatissants et à
vivre un quotidien plus profond et riche de sens.
Une pratique centrée sur la personne
Il se peut que nous percevions le Zen comme une pratique spirituelle éloignée de nos considérations quotidiennes. Pourtant, en y
regardant d’un peu plus près, nous voyons que la moelle et le sens
profond du Zen portent sur les questions qui concernent chacun
de nous : comment mener une existence humainement riche, dans
laquelle nous pensons, ressentons et aimons à cent pour cent.
Le Zen ne dépend pas de la culture, du pays dans lequel nous
nous trouvons, ni même de notre statut social. Il est centré sur
la personne, sur l’esprit de l’homme et, par extension, sur l’ensemble du monde dans lequel nous vivons. Car l’image que nous
nous faisons de ce monde est le fruit de notre esprit.
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Le Zen est une philosophie en mouvement, ainsi qu’un mode de
vie.
La voie de la pratique Zen : une porte ouverte sur la sagesse
S’ouvrir à soi et aux autres
Lorsque nous nous interrogeons sur nos problèmes, sur nousmêmes ou sur le monde nous trouvons presque toujours un
coupable sur qui faire porter nos fautes. Seuls quelques-uns
chercheront profondément en eux pour déceler la cause de leur
problème et en trouver la solution. Et peu d’entre nous se demanderont, en retour, « Que puis-je faire pour toi ? ». La pratique
du Zen crée l’accès, l’outil, qui permet de s’aider soi-même et de
venir en aide aux autres. Elle dessine une porte qui ouvre sur la
compréhension du monde et de l’esprit humain. Elle offre les clés
pour comprendre le rôle que nous jouons ici-bas.
« Ce monde est un océan de souffrance » : cet enseignement,
souvent répété, amène à se demander « Que pouvons-nous
faire ? ». Et à accepter la réponse qui en découle : « Rien. » Alors,
pour échapper à cette réalité, nous allons trouver refuge dans
les plaisirs, les drogues, l’argent ou encore, nous adhérons à une
pseudo-spiritualité.
Une invitation au détachement
Existe-t-il un remède pour guérir de cette maladie, pour nous
rétablir et nous faire grandir ?
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Le sutra1 du Diamant nous dit : « Voyez ce monde éphémère
comme une étoile à l’aube, une bulle dans un ruisseau, un éclair
dans un nuage d’été, une lampe vacillante ; un fantôme, et un
rêve. » Et il poursuit : « Comment cet enseignement peut-il être
1. Un sutra est un enseignement oral, un ensemble de discours paraboliques et imagés, transmis et mis par écrit. Le sutra du Diamant est un
des sutras plus importants pour le bouddhisme zen avec les sutras du
Cœur, du Lotus, et de la Grande Estrade.
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Vivre le bouddhisme zen
expliqué aux autres ? En étant détaché des apparences et en étant
respectueux de la vérité ultime. »
Il ne suffit pas de saisir intellectuellement ces lignes, et de voir en
elles une belle ou une juste pensée. Cette réalité doit grandir en
nous à chaque instant et devenir une source positive, influençant
chacune de nos actions, transformant ainsi quelques mots inertes
en une réalité vivante.
L’esprit, un outil puissant
L’esprit est l’outil le plus immense, le plus puissant dont les
hommes disposent. Mais combien de fois ce dernier est-il utilisé de
manière incorrecte et néfaste, diffusant de mauvaises interprétations, des représentations erronées ou illusoires? L’incompréhension de notre propre esprit est un épineux problème à résoudre :
comment pourrait-on saisir notre esprit par l’esprit ? Cela reviendrait à chercher à voir nos yeux… par nos yeux. C’est absolument
impossible. De la même manière, chercher à comprendre l’esprit
en usant de notre esprit ne peut aboutir qu’à une image réfléchissant les yeux, à une sorte d’idée conceptuelle limitée de ce qu’est
l’esprit tout entier. Ce concept ne peut être qu’une toute petite
partie de l’esprit véritable dans sa totalité. Pourtant, certains
d’entre nous veulent faire confiance à leur intelligence et s’imaginent que leur conception limitée est le véritable reflet de leur
esprit.
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« Tout est créé par l’esprit », enseignait le Bouddha. Lorsque nous
suivons méticuleusement les racines de chaque problème, nous
découvrons que toute souffrance prend sa source dans l’esprit de
l’homme. Afin de pouvoir trouver une solution à nos maux, il est
crucial de commencer par dompter notre esprit ou, en d’autres
termes, de comprendre notre nature véritable.
La voie de la pratique Zen : une porte ouverte sur la sagesse
Les pièges de la rationalisation
Notre intelligence est une faculté extraordinaire, cependant elle
n’est qu’un simple outil qui ne convient que pour certaines utilisations. Par exemple, notre intelligence est tout à fait inutile dans
des domaines très importants de la vie tels que tomber amoureux,
décider de se marier, élever des enfants, etc. En fait, nous pouvons
utiliser notre capacité à penser et rationaliser d’une manière
limitée pour la majeure partie de nos activités ordinaires : boire
un café, faire du vélo ou profiter du soleil.
En revanche, si nous essayons de comprendre notre véritable
esprit, il devient davantage un obstacle qu’un moyen de nous
aider. Plus nous pensons à notre esprit de manière philosophique,
et moins il nous semble possible de pouvoir le saisir. Utiliser notre
intellect, à ce stade, revient à se servir d’une fourchette pour
manger de la soupe, ou d’une cuillère pour trancher un steak.
Mettre l’esprit au repos
La pratique du Zen offre une approche radicalement différente de
la pensée purement philosophique. Elle invite à mettre l’esprit au
repos, à s’asseoir dans le calme et le silence. Elle propose de s’en
tenir à la grande question « Que suis-je ? » ainsi qu’à la grande
réponse « Ne sais pas ». Le Zen nous engage à percevoir. À être.
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Le maître Zen Wu Bong1 disait : « La méditation, c’est comme être
assis dans une gare ; bien que de nombreux trains vont et viennent
en permanence, vous ne montez dans aucun d’entre eux. » Telle
est la pratique de la méditation assise, Zazen 2 , et de la Voie du
Zen : la présence physique complète, la discipline de l’esprit, les
deux se soutenant mutuellement.
1. Voir le glossaire des noms.
2. Voir le glossaire des noms.
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Vivre le bouddhisme zen
La pratique formelle de la méditation est très importante, mais
si le Zen se restreint au moment de l’assise méditative, il reste
mort. De même, se limiter à l’étude du Zen, de l’enseignement de
Bouddha et des maîtres à travers des ouvrages ou par la lecture
des sutras sans pratique formelle ne peut mener qu’à une seule
compréhension intellectuelle. Or, celle-ci ne pourra pas se refléter
concrètement, et de manière vivante, dans notre vie de tous les
jours. Lire des enseignements ou des sutras bouddhiques revient
à parcourir un menu dans un restaurant.
La phase suivante consiste à goûter la nourriture, la manger, la
digérer, puis à éliminer les résidus non nécessaires. Alors, seulement, nous pouvons nous intégrer dans un processus global,
menant à la santé et à la croissance.
Dans le sutra du Diamant, il est écrit : « Le Bouddha peut-il être
reconnu par des caractéristiques matérielles ? Non, le Bouddha
enseigna que les caractéristiques matérielles ne sont pas des
caractéristiques matérielles. Les caractéristiques matérielles
ne sont qu’illusions, lorsque vous percevez ces caractéristiques
comme non caractéristiques alors vous percevez Bouddha. »
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Question d’un disciple
Parfois, je suis un peu confus en ce qui concerne la voie
lorsque les autres me demandent si je suis bouddhiste.
À vrai dire, je me considère davantage comme disciple zen
que comme une personne religieuse.
Y a-t-il une différence entre les deux ?
Réponse de maître Bon Yo
Le bouddhisme et le Zen sont-ils les mêmes, ou bien diffèrent-ils ?
Le disciple frappe le sol.
– C’est tout ?
– Je ne sais pas.
– Bien, garde cet esprit, « Ne sais pas », et ta confusion disparaîtra.
La voie de la pratique Zen : une porte ouverte sur la sagesse
Nous devrions éviter d’intellectualiser les choses et de nous représenter notre environnement de façon uniquement mentale.
Nous aimons les noms ainsi que les formes, que nous considérons comme des pare-chocs de sécurité. Quand quelque chose
peut être nommé et que nous pouvons dire « Je suis ceci » ou « Je
suis cela », nous pouvons éprouver un sentiment d’appartenance
qui nous sécurise. C’est comme si nous nous appuyions sur une
canne, pour nous reposer ; et en soi ce n’est ni bon ni mauvais.
Les obstacles apparaissent lorsque nous nous attachons à ce genre
de support : surgit alors notre petit « moi », dépendant de concepts
limités, de noms et de formes, hermétique à toute possibilité plus
large. Telle est l’origine de notre problème.
Un être humain complet
La meilleure voie consiste à n’être ni « bouddhiste », ni « disciple
zen », ni quoi que ce soit d’autre… Mais tout simplement un être
humain complet.
Le disciple dit « Je ne sais pas ». Je devrais lui conseiller d’abandonner
le « je » et de garder uniquement le « Ne sais pas ». Cet esprit est très
vaste. Avec lui, tout devient possible : nous pouvons être bouddhiste,
disciple du zen ou quoi que ce soit d’autre ; et cela sans problème.
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Avez-vous besoin de Dieu, ou Dieu a-t-il besoin de vous ?
Un jour aux États-Unis, alors que nous étions en voiture avec mon
mari, nous sommes passés devant un grand panneau sur lequel
était écrit : « Vous avez besoin de Dieu ». À la lecture de ces mots,
j’ai ressenti une étrange confusion de sentiments, comme si quelque
chose n’allait pas dans cette phrase. Plus tard, j’en ai reparlé avec mon
mari et nous sommes arrivés à la conclusion que ce panneau aurait
dû indiquer : « Dieu a besoin de vous ». C’est cette assertion qui ferait
la différence entre un religieux suivant une voie, et un pratiquant
sincère, plein de compassion.
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Vivre le bouddhisme zen
Bon nombre d’entre nous demandent tout un tas de choses à leurs
dieux et se mettent en colère, ou souffrent, quand ils n’obtiennent
pas ce qu’ils désirent.
Un homme n’attachait pas son chameau, et quand on lui demandait
pourquoi, ce dernier répondait : « Dieu prendra soin de ce chameau. »
En entendant cette réponse, son maître lui dit : « Pourquoi souhaites-tu
que Dieu prenne soin d’une si petite chose que tu pourrais facilement
faire toi-même ? »
Dieu est la seule entité qui peut prendre soin des problèmes, petits
ou grands, de ce monde. Ne serait-il pas mieux de devenir plus
fort, compatissant et indépendant afin de l’aider dans sa tâche ?
En regardant le monde et la manière dont de nombreux boud­dhistes
agissent, nous pouvons être enclins à penser que le bouddhisme
est une religion comme les autres. De nombreuses personnes,
qui se revendiquent bouddhistes, vénèrent le Bouddha tout en ne
suivant son enseignement que d’une manière très limitée. En les
regardant, nous pourrions croire que cela est le bouddhisme.
S’interroger sur ce que l’on cherche
Les différents personnages qui composent les traditions boud­
dhistes, et le Bouddha lui-même, devraient être perçus comme
1. Voir glossaire.
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Bouddha lui-même n’a jamais demandé à être vénéré, ni à être
considéré comme un dieu. Cette attitude s’est développée a posteriori, à l’initiative d’autres personnes. La plupart des Bodhisat­
tvas1 étaient ses disciples, par leur pratique ils sont devenus de
grands êtres et sont aujourd’hui quasiment perçus comme des
dieux. En fait, le bouddhisme en tant que religion est apparu
longtemps après la vie de Bouddha, et cette vision a été générée
par la dévotion de gens envers cet homme spécial, ce grand sage.
La voie de la pratique Zen : une porte ouverte sur la sagesse
des exemples, comme le symbole de ce que nous pourrions
devenir. L’ensemble des peintures et des sculptures existant dans
nos temples et dojos n’est que le rappel de ce que nous pourrions
et devrions manifester en nous.
Le Zen est le cœur de l’enseignement du Bouddha.
Il est coloré d’une certaine dévotion, marque de respect pour
ce premier grand maître, Bouddha, qui pratiqua intensivement,
interrogeant les grandes notions de Vie et de Mort ; qui atteignit
une compréhension profonde et qui l’enseigna aux autres.
Il partagea sa propre expérience et sa sagesse tout en encourageant les autres à pratiquer assidûment pour atteindre le même
éveil. Bouddha lui-même n’était pas bouddhiste
Dans le cas où la confusion persiste à propos de notre Voie, nous
devons nous interroger sur ce que nous voulons réellement.
Qu’est-ce que je veux réellement ?
– Est-ce que je cherche une religion à laquelle appartenir ?
– Un Dieu à vénérer ?
– Une protection ou une force extérieure ?
– Ou bien, voyant toute la souffrance présente dans ce monde,
est-ce que je choisis de suivre l’enseignement du Bouddha ?
– Suis-je prêt à me poser sans fin la grande question, à travailler sur moi,
à devenir fort, indépendant et à aider tous les êtres ?
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Nous devons décider, et ensuite nous devons garder notre esprit
ouvert et plein de compassion. Si nous procédons ainsi, quelle
que soit la voie que nous aurons choisie, ce sera la bonne.
Question d’un disciple
Je pratique le zen tout en étant d’une autre religion, je ne suis pas
bouddhiste. Ma famille et mes amis critiquent souvent mon choix.
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Vivre le bouddhisme zen
Ils disent que la pratique du Zen est contraire à Dieu.
De ce fait j’ai des doutes : pourriez-vous me dire ce que vous pensez
d’un tel mélange ?
Réponse de maître Bon Yo
Si tu crois en Dieu et que tu crois que Dieu est amour et compassion,
alors comment peux-tu douter de l’aide que Dieu t’apporte dans ton
développement personnel pour devenir une personne meilleure et
plus forte, cherchant à aider les autres ?
Si nous nous figurons que Dieu peut devenir furieux à cause
d’une telle pratique, alors nous pensons peut-être que Dieu est
idiot, égocentrique et assez étroit d’esprit. Si nous raisonnons
ainsi, cela signifie que nous sommes nous-mêmes étroits d’esprit,
égocentriques et peut-être même plutôt idiots.
Bouddha voit Bouddha
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Un homme pratiquait et étudiait assidûment, il aimait rencontrer des
maîtres afin de se confronter à eux dans des combats de dharma1.
Au cours de l’une de ces rencontres, l’homme demanda à un maître :
« De quoi ai-je l’air ? » Ce à quoi le maître répondit immédiatement :
« Tu as l’air d’un bouddha. » Puis le maître demanda à cet homme :
« De quoi ai-je l’air ? » À cela l’homme répondit : « Tu as l’air d’un
excrément. » L’homme rentra ainsi chez lui satisfait de cet échange.
La sœur de cet homme étant une personne éclairée, il s’empressa à
son retour de lui rapporter sa conversation, ajoutant qu’il la percevait de son point de vue comme victorieuse. Sa sœur rit alors à
gorge déployée et dit : « Idiot, ne comprends-tu pas ? Bouddha voit
Bouddha. L’excrément voit l’excrément. »
1. Voir glossaire.
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La voie de la pratique Zen : une porte ouverte sur la sagesse
Si le Dieu auquel nous croyons est un personnage sage, aimant et
compatissant, alors nous n’avons aucun doute à avoir sur l’éthique
de notre pratique. Dieu n’a créé ni les religions ni les dogmes
qu’elles comportent ; seul l’homme l’a fait. Jésus n’était pas un
chrétien, ce sont les hommes qui ont créé une religion à partir de
son image.
Il en est de même pour Bouddha et le bouddhisme.
C’est pourquoi il n’est pas nécessaire d’être bouddhiste, ou même
d’être un disciple du Zen pour suivre cette pratique, ces enseignements et ce mode de vie. Le Zen est aussi large que profond et
ne dépend d’aucune croyance. Il convient de veiller à garder un
esprit ouvert, et à pratiquer de façon juste des enseignements, à
faire sien ce mode de vie.
Si nous croyons au bleu du ciel, au chant des oiseaux, au soleil
qui se lève à l’est et, avant tout autre chose, en nous-mêmes, nous
deviendrons alors des êtres humains accomplis. Et cela, c’est une
voie qui vaut la peine d’être suivie à cent pour cent.
© Groupe Eyrolles
Le célèbre écrivain polonais, Kornel Makuszynski, a écrit : « Tout
peut devenir un dogme ; un arbre et un rocher ; l’amour et Dieu ;
parce que ce qui compte n’est pas ce en quoi vous croyez, mais
comment. »1
1. La traduction est de l’auteure.
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