proposition du Dr Tong, le soignant (Dr Tong) ne pourra savoir quel antibiotique a été administré et,
sous l'effet de la randomisation, ne pourra utiliser son propre jugement médical pour décider quel
antibiotique doit être utilisé. Ces exigences nécessaires à la validité de l'étude semblent éloigner le Dr
Tong de sa manière habituelle d'exercer la médecine. Deuxièmement, dans quelle mesure l'information
obtenue d'un protocole particulier pourrait-elle être bénéfique au sujet dans l'avenir? Dans l'étude du Dr
Tong, il est peu probable que ses patients auront à subir une autre chirurgie identique; ils sont donc
moins susceptibles de profiter des connaissances qui seront acquises durant l'étude que les futurs
patients. Cependant, les études sur l'amélioration de la qualité fournissent souvent des renseignements
qui peuvent être utilisés pour optimiser les soins dispensés aux sujets actuels, ainsi qu'aux futurs
patients. Les comités d'éthique de la recherche disposent de ressources et de personnel limités et, si les
études mineures sur l'assurance de la qualité leur étaient toujours soumises, cela pourrait avoir pour
effet d'empêcher l'affectation de ressources à des études plus litigieuses sur le plan éthique. Dans le
doute, toutefois, le chercheur devrait toujours communiquer avec un administrateur du comité
d'éthique de la recherche pour savoir s'il doit soumettre son protocole à un examen ou s'il vaut mieux
demander un examen accéléré.
Références
1. « Nuremberg code: directives for human experimentation », dans Trials of war criminals before the
Nuremberg military tribunals under control council law, vol 2, no 10, Washington, D.C., U.S. Government
Printing Office, 1949. p. 181–2. Texte publié sur le site http://ohsr.od.nih.gov/guidelines/nuremberg.html
2. Association médicale mondiale. Déclaration d’Helsinki : Principes éthiques applicables aux recherches
médicales sur des sujets humains, Association médicale mondiale [adoptée en 1964; dernière mise à jour
2004]. Texte publié sur le site : http://www.wma.net/f/policy/b3.htm
3. Faden, R.R., T.L. Beauchamp et N.M.P. King. A history and theory of informed consent, New York, Oxford
University Press, 1986.
4. National Commission for the Protection of Human Subjects of Biomedical and Behavioral Research. The
Belmont report: ethical principles and guidelines for the protection of human subjects of research,
Washington, D.C., Government Printing Office, 1979. Texte publié sur le site :
http://ohsr.od.nih.gov/guidelines/belmont.html
5. Instituts de recherche en santé du Canada, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du
Canada, Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Énoncé de politique des trois Conseils :
Éthique de la recherche avec des êtres humains, Ottawa, Travaux publics et Services gouvernementaux
Canada, 2003. Texte publié sur le site :
http://www.pre.ethics.gc.ca/francais/pdf/TCPS%20octobre%202005_F.pdf
Ressources
Moreno, J.D. « Goodbye to all that. The end of moderate protectionism in human subjects research »,
Hastings Center Report, 2001, vol. 31, no 3, p. 9–17.
Appelbaum, P.S., L.H. Roth, C.W. Lidz, P. Benson et W. Winslade. « False hopes and best data: consent to
research and the therapeutic misconception », Hastings Center Report, 1987, vol. 17, no 2, p. 20–24.
Emanuel, E.J., D. Wendler et C. Grady. « What makes clinical research ethical? », JAMA: Journal of the
American Medical Association, 2000, vol. 283, no 20, p. 2701–2711.
Kass, N.E., J. Sugarman, R. Faden et M. Schoch-Spana. « Trust, the fragile foundation of contemporary
biomedical research », Hastings Center Report, 1996, vol. 26, no 5, p. 25–29.
Casarett, D., J.H. Karlawish et J. Sugarman. « Determining when quality improvement initiatives should be
considered research: proposed criteria and potential implications », JAMA: Journal of the American Medical
Association, 2000, vol. 283, no 17, p. 2275–2280.