Pulsations l Juin 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève l 5 COULISSES L’Arc lémanique leader en imagerie Au départ: la volonté politique des cantons de Genève et de Vaud. A l’arrivée : un pôle lémanique en sciences du vivant. Ainsi, le projet Science, Vie et Société met en synergie l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne), les Universités de Genève et Lausanne, ainsi que les HUG et le CHUV. Parmi les axes prioritaires, la recherche en génomique fonctionnelle qui comprend la mise en place de plusieurs plateaux technologiques de pointe, dont celui en imagerie biomédicale. Ainsi, depuis 2004, les cinq partenaires ont constitué une plate-forme d’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui a débouché sur une… inauguration officielle le 4 juin 2007 ! Placé sous la direction du Pr Rolf Gruetter, le Centre d’imagerie biomédicale (CIBM) est installé à l’EPFL où on trouve des IRM de très haut champ (lire ci-dessous): une IRM 14 tesla et une IRM 9 tesla pour l’imagerie animale et moléculaire, ainsi qu’une IRM 7 tesla pour l’imagerie humaine. Deux IRM 3 tesla, une aux HUG et l’autre au CHUV, complètent le plateau technique. Le pôle genevois du CIBM « Financée à 50% par un projet de loi et à 50% par le CIBM, cette IRM assure pour moitié des prestations cliniques et pour moitié des projets de recherche sous l’égide du CIBM », explique le Pr Osman Ratib, membre du comité de direction du CIBM et chef du dépar tement d’imagerie et des scien ces de l’information médicale des HUG, très heureux de prendre part à ce projet. «Le CIBM nous positionne comme leader dans le domaine. Nous n’aurions jamais pu faire cela seuls, alors que par le biais d’une seule organisation interinstitutionnelle, nous pouvons optimiser des ressources logistiques, humaines et fi- nancières. Le centre réunit les expertises des chercheurs, physiciens, médecins, il rentabilise les investissements dans la recherche technologique, fondamentale et clinique et fait progresser l’imagerie biomédicale dans le contexte d’un réseau de recherche. » En imagerie par résonance magnétique, les HUG mènent leurs projets, coordonnés par François Lazeyras, physicien, dans plusieurs directions : recherches métaboliques (diabète), sur les maladies neurodégénératives (cerveau), en cardiologie et en oncologie. « Le but est de comprendre les processus biomédicaux normaux et pathogènes et de suivre les maladies en cours de traitement », résume le Pr Ratib. PET animal Mais les contributions ne s’arrêtent pas là puisque les Hôpitaux universitaires ont une autre flèche à leur arc : J. Gregorio Avec l’inauguration à Lausanne du Centre d’imagerie biomédicale, l’EPFL, les HUG, le CHUV et les Universités de Genève et Lausanne unissent leurs compétences dans ce domaine de pointe. L'IRM 3 tesla des HUG assure pour moitié des prestations cliniques et pour moitié des projets de recherche sous l’égide du CIBM. le PET ou tomographie par émission de positrons (lire également ci-dessous). Très présente en clinique, cette technologie occupe également une place de choix Dans la famille des scanners... ... il y a le CT-scan, l’IRM, le PET-CT, tous utilisés en imagerie médicale. A chaque technologie, sa spécificité. «Je dois faire un scanner». Oui, mais de quoi s’agit-il exactement? Quelles sont les différences entre les machines utilisées ? « Un scanner est toujours un tunnel dans lequel le patient se couche. C’est par contre la physique de la machine qui va changer», résume le Pr Osman Ratib. Scanner aux rayons X finie par les unités de tesla. Depuis mars 2006, les HUG possèdent une IRM 3 tesla. médicales sont l’oncologie (tumeurs cancéreuses), la neurologie (épilepsie, maladie d’Alzheimer) et la cardiologie », explique le radiologue. PET-scan IRM L’imagerie par résonance magnétique (IRM) s’impose dans les années 80. Elle utilise un champ magnétique pour étudier les propriétés magnétiques du corps humain et générer une image, d’où la nécessité de se départir de tout objet métallique. L’IRM offre une meilleure différenciation des tissus et évaluation du cerveau, des articulations et de certaines tumeurs. La puissance du champ magnétique est dé- La tomographie par émission de positrons (TEP), mieux connue sous son appellation anglaise de PETscan (Positron Emission Tomography Scanner), est une technique d’imagerie fonctionnelle. Une substance radioactive, liée à du glucose (traceur), est injectée au patient. « La radioactivité émanant du patient est ensuite détectée et analysée par le PET qui fournit des images spécifiques sur le métabolisme des tissus. Les principales applications PET-CT J. Gregorio Apparu dans les années 70, le CT-scan (Computerized Tomography Scanner) produit un réarrangement par ordinateur d’images en coupes prises aux rayons X. On obtient ainsi des images détaillées des organes du corps. «L’imagerie anatomique met en valeur les structures, cérébrales par exemple, et tout ce qui vient les perturber comme les tumeurs, hémorragies, caillots », précise le Pr Ratib. Un scanner est toujours un tunnel dans lequel le patient se couche. La physique de la machine peut par contre changer. Ces dernières années, une nouvelle génération d’appareils, combinant le scanner aux rayons X et la tomographie à émission de positrons, est apparue : le PET-CT. «Cette technique d’acquisition simultanée de données anatomiques et métaboliques prend aujourd’hui une place prépondérante dans les investigations diagnostiques en oncologie et se développe en neurologie et en cardiologie. L’information obtenue par l’obtention simultanée des deux types d’images s’avère nettement supérieure à celle des deux examens enregistrés séparément », relève le Pr Ratib. Et les claustrophobes «allergiques» à ces différents tunnels ? « Nous essayons de les rassurer et parfois leur donnons des anxiolytiques. L’annulation d’un examen est rare et l’anesthésie en général réservée aux enfants», répond le Pr Ratib. G.C. dans le CIBM. «L’objectif est de développer le PET animal. Nous allons prochainement installer deux scanners PET dédiés à l’expérimentation animale à Genève et à Lausanne. Grâce au cyclotron dont nous disposons à Genève et qui fournit des radiotraceurs, nous pourrons tester de nouvelles molécules afin d’améliorer le diagnostic et de trouver des médicaments spécifiques à certaines maladies », relève le Pr Ratib. De son côté, l’équipe du CHUV cherchera à combiner le PET à l’IRM. A n’en pas douter, par leur implication dans le CIBM, les deux centres hospitaliers universitaires participent à la mise en place d’un haut niveau d’excellence scientifique et d’innovation. ECHOS-SCOOPS Les 100 ans de la Maternité Présentée par Séverine Hutin, porte-parole des HUG, l’émission Pulsations du mois de juin sera consacrée aux 100 ans de la Maternité. L’occasion de découvrir deux extraits du film de Richard Dindo consacré à la Maternité et d’évoquer les progrès réalisés en un siècle. Sur Léman Bleu, le magazine santé des HUG sera diffusé à partir du lundi 11 juin à 19h26, puis toutes les deux heures jusqu’au mardi 12 à 15h26. Rediffusion le lundi 18 et le mardi 19 juin aux mêmes heures que le lundi 11 et mardi 12 ainsi que les week-ends du 16-17 et 23-24 à 11h45 et 01h45. Sur TV8 Mont-Blanc, l’émission sera diffusée mardi 12 juin à 17h15, mercredi 13 à 7h50, jeudi 14 à 22h, samedi 16 à 20h20, dimanche 17 à 7h50 et lundi 18 à 13h15. Giuseppe Costa pub Je fixe l’heure d’ouverture de ma banque Vos paiements deviennent un jeu d’enfants 24h/24 et en toute sécurité. Inscrivez-vous gratuitement sur www.bcge.ch haute technologie, qualité de vie