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Mercure
lundi 17 juin 2013
Mercure est la plus petite des planètes telluriques [1] et la plus proche du Soleil. Sa surface est truffée de
cratères, ce qui rappelle en de nombreux aspects la surface de la Lune.
Désert de poussières et de roches tantôt brûlantes, tantôt glacées, Mercure est un astre mort, c’est-à-dire
sans activité interne, depuis au moins 3,6 milliards d’années.
C’est aussi une boule solide constituée, au centre, d’un gros noyau riche en fer : (42 % du volume de la
planète et près de 80 % de sa masse). Ceci pourrait expliquer sa densité particulièrement élevée.
L’une des particularités géologiques de Mercure est la présence d’escarpements, hauts de 1 à 3 km et
longs de plusieurs centaines de km. Ils se seraient formés lors du refroidissement de la planète.
Étymologie : Mercure est le Dieu romain du commerce et des voyageurs.
Découverte : pendant l’Antiquité (de -3000 avant J.-C. à 476 après J.-C.), grâce à son éclat qui peut être
confondu avec une étoile.
Dépourvue d’atmosphère, Mercure subit toutes les rigueurs du milieu spatial :
- d’importants écarts de température entre le jour et la nuit :
de –210 °C à 430 °C, ce qui représente le plus grand écart thermique du système solaire ;
- le bombardement météoritique : sa surface est criblée de cratères de toutes tailles, le plus grand
atteignant 1 550 km de diamètre.
Caloris Basin aurait été creusé par la rencontre entre Mercure et un astéroïde d’une centaine de km.
Durée typique du voyage aller avec les techniques actuelles : 5 ans.
Noyée dans la lumière solaire, Mercure est difficile à observer depuis la Terre. Au mieux, elle se lève 2h15
avant le Soleil ou se couche 2h15 après lui. Elle n’apparaît donc qu’à proximité de l’horizon et reste de ce
fait toujours baignée dans les lueurs de l’aurore ou du crépuscule.
Même le télescope spatial Hubble ne peut pointer son instrument vers un point aussi proche du Soleil.
Elle est donc mal connue jusqu’à la première mission spatiale et reste la planète la moins explorée du
système solaire après Pluton.
Entre 1974 et 1975, la sonde américaine Mariner 10 frôle 3 fois Mercure, approchant la planète au mieux
à 327 km. De nombreuses mesures de températures et du champ magnétique sont alors enregistrées.
Cette mission permet également d’effectuer quelque
4 000 clichés couvrant près de la moitié de la planète, l’autre face n’ayant jamais été vue.
Depuis, la sonde américaine MESSENGER a survolé Mercure en 2008. Elle a révélé pour la 1ère fois la
face inconnue de Mercure.
La mission européenne BEPI-COLOMBO, prévue en 2014, doit étudier la structure de Mercure et son
histoire pour en déduire des informations précieuses sur la formation des planètes du système solaire.
Discovery Scarp (au centre), l’un des plus importants escarpements photographiés par Mariner 10. Il