Alcool et rythmes de sécrétion hormonale

publicité
Effets de l’exposition
à l’alcool
dossier
thématique
Alcool et rythmes de sécrétion
­hormonale
Alcohol and hormonal rhythms
Thierry Danel*
»»Les hormones ont une sécrétion rythmique circadienne,
Hormones have circadian, infradian and ultradian secretion
rhythms.
»»Les rythmes biologiques sont contrôlés par les gènes, mais sous
Biological rhythms are under endogenous gene control but
under the influence of external factors such as light, social
rhythms or xenobiotics.
l’influence de facteurs exogènes tels que la lumière, les rythmes
sociaux ou certains xénobiotiques.
»»L’alcool est l’un des xénobiotiques susceptibles d’agir sur les
rythmes biologiques : rythme veille-sommeil, température
centrale ou sécrétions hormonales.
»»Si l’alcool trouble les rythmes biologiques, la perturbation de
ceux-ci a également une influence sur la consommation d’alcool
et, plus généralement, sur les comportements d’addiction.
Highlights
p o i nt s f o rt s
infradienne et ultradienne.
Mots-clés : Chronobiologie – Alcool – Cortisol – Mélatonine –
Addiction.
L
* Praticien hospitalier,
CHRU de Lille ; EA 1046,
université Lille Nord
de France.
102
es rythmes biologiques témoignent de l’organisation temporelle des organismes vivants. Certains
se donnent à voir aisément, comme l’alternance
de la veille et du sommeil ou l’alimentation. D’autres se
détectent par des mesures (température, activité, architecture du sommeil) ou avec des dosages biologiques.
Les hormones ont une sécrétion discontinue de rythme
prévisible circadien, ultradien ou infradien. Le rythme
de sécrétion des hormones est d’origine endogène,
mais il est influencé par l’environnement, notamment
les xénobiotiques. L’alcool est l’un d’entre eux.
On distingue l’étude de l’action de l’alcool sur les
rythmes biologiques des individus sains et sur ceux
des personnes présentant un mésusage d’alcool,
dépendants et abuseurs donc utilisateurs régulièrement excessifs. L’action de l’alcool sur le rythme des
sécrétions de mélatonine, des axes corticotropes et
thyréotropes et de la calcitonine chez l’adulte sain et
chez les personnes présentant un mésusage d’alcool
est l’objet de cette présentation.
Among xenobiotics, alcohol is one which may act on
biological rhythms: sleep-wake rhythm, central temperature
and hormonal secretions.
Beyond alcohol action on biological rhythms, it seems
that alteration of these latter may have an influence on
alcoholization behavior and more generally on addictive
disorders.
Keywords: Chronobiology – Alcohol – Cortisol – Melatonin
– Addiction.
Les rythmes biologiques
La chronobiologie est l’étude de la structure temporelle
organisée en rythmes des organismes, de ses altérations
et de ses mécanismes (1). La fonction sinusoïdale qui
modélise un rythme biologique se définit par 4 paramètres : période, acrophase, amplitude et mésor. La
période représente la durée d’un cycle complet de la
variation rythmique par rapport à la période de référence qu’est le nycthémère. On parle de rythme circadien quand la période est d’environ 24 heures, infradien
pour une période inférieure à 24 heures et ultradien
pour une période supérieure à 24 heures. L’amplitude
du rythme correspond à la moitié de la différence entre
le pic et le creux de la sinusoïde. Le mésor correspond à
la moyenne arithmétique des valeurs recueillies régulièrement au cours d’une période. L’acrophase est la
localisation du sommet de la fonction : pour un rythme
circadien, elle correspond à l’heure du pic dans l’échelle
des 24 heures.
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
Alcool et rythmes de sécrétion ­hormonale
Les rythmes ont des composantes endogène et exogène. La composante endogène a été mise en évidence par suppression de la composante exogène lors
d’expériences hors du temps. Dans de telles conditions,
les rythmes persistent, et la génétique des rythmes
biologiques est aujourd’hui bien documentée (2).
Ils sont sous le contrôle d’une ou plusieurs horloges
internes ou pacemakers capables de les générer et
de les moduler en fonction des informations reçues
de l’environnement. Le noyau supra-chiasmatique de
l’hypothalamus est modulé notamment par l’information photopériodique. L’horloge interne assure
2 rôles principaux : la synchronisation des rythmes
biologiques entre eux et l’adaptation de ces rythmes
à l’alternance jour-nuit.
La composante exogène est celle des facteurs d’environnement qui ne créent pas les rythmes mais les
modulent. L’alternance lumière-obscurité, les horaires
de travail, les habitudes sociales sont les principaux
synchroniseurs.
Certaines conditions conduisent à une désynchronisation des rythmes biologiques, qui cessent de présenter
les relations temporelles habituelles (3). La cause de la
désynchronisation peut être externe, comme un vol
transméridien ou le travail posté. Elle peut être interne
comme conséquence du vieillissement, de la dépression
ou de certains cancers.
La désynchronisation peut être également due à des
xénobiotiques. L’alcool est l’un d’entre eux, et les premiers concepts en chronobiologie sont liés aux études
concernant l’alcool. Il en est ainsi de la chronocinétique,
en 1956, et de la chronotoxicité, en 1959, ainsi que de
la chronesthésie, qui rend compte des variations de la
sensibilité des organes cibles aux effets de l’alcool (4).
L’effet de l’alcool sur le système veille-sommeil, les performances physiques et intellectuelles, la température
ou les secrétions hormonales a ainsi fait l’objet d’une
abondante littérature (5). Nous développons ci-après
les effets de l’alcool sur l’organisation temporelle de la
sécrétion d’hormones, et notamment de la mélatonine,
et des axes corticotrope et thyréotrope.
Mélatonine
La mélatonine est sécrétée par la glande pinéale. Sa
sécrétion débute vers 22 h, atteint un maximum entre
minuit et 2 h, pour s’interrompre entre 4 h et 6 h. Il
n’y a pas de sécrétion diurne de mélatonine, elle est
inhibée par la lumière. Le rythme de sécrétion est
généré directement par l’oscillateur circadien des
noyaux supra-chiasmatiques, soumis aux synchroni-
seurs photiques. La lumière provoque une avance de
sécrétion lorsqu’elle est appliquée en début de journée
et un retard lorsqu’elle est appliquée en fin de journée.
La mélatonine est un excellent marqueur de la synchronisation circadienne d’un individu, capable d’entraîner les rythmes d’autres systèmes circadiens comme
l’humeur, le sommeil ou les cycles de reproduction et
d’hibernation chez l’animal (1).
Les rapports entre alcool et mélatonine ont été étudiés chez le volontaire sain et chez les personnes ayant
un trouble lié à l’alcool. Chez le volontaire sain et en
population générale, la sécrétion de mélatonine a été
rapportée comme étant inhibée par l’alcoolisation aiguë
et chronique (6).
Chez les alcoolo-dépendants, il y a également une
diminution de la sécrétion nocturne de la mélatonine
associée à un retard de la phase d’apparition du plateau de sécrétion. Cette action pourrait être impliquée
dans l’augmentation de l’incidence des cancers du sein
chez les consommateurs d’alcool, notamment en cas
de travail posté (7).
Dans un travail mené chez les volontaires sains,
nous n’avons pas retrouvé cet effet inhibiteur dans
un protocole au cours duquel des volontaires sains
recevaient 256 g d’alcool répartis régulièrement sur
24 heures (8).
En revanche, dans un travail réalisé chez les alcoolodépendants, nous avons retrouvé une sécrétion diurne
inhabituelle de mélatonine lors des 24 premières heures
de sevrage chez 4 alcoolodépendants sur 7 au total
en dosant dans les urines l’excrétion diurne de 6-sulfatoxymélatonine (6SM) et suggéré les potentialités
désynchronisantes de l’alcool (9).
Axe corticotrope et alcool
La sécrétion du cortisol a une composante circadienne avec un pic maximal le matin, des pics du midi
et du soir et un rythme ultradien de 90 mn. Chez le
volontaire sain, l’alcool stimule l’axe hypothalamo-­
hypophyso-surrénalien (HHS) lorsque les éthanolémies
sont supérieures à 1 g/l et varie en fonction de l’heure
d’administration (10). Ainsi, les alcoolisations à partir
de 19 h entraînent de manière la plus régulière une
élévation des cortisolémies.
Chez l’alcoolo-dépendant, les données concernant
l’axe HHS diffèrent suivant le moment dans la maladie :
consommation active, sevrage, abstinence ou complications de l’alcoolisation chronique (11).
L’exposition chronique à l’éthanol peut conduire, chez
certains alcoolo-dépendants, à une adaptation de l’axe
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
103
Effets de l’exposition
à l’alcool
dossier
thématique
HHS, mais, chez d’autres, elle conduira à un pseudosyndrome de Cushing (12).
Lors du sevrage des alcoolo-dépendants, la plupart
des études trouvent un hypercorticisme, puis les cortisolémies se normalisent, et l’axe HHS est hyporéactif
durant les premiers temps de l’abstinence, en particulier à la corticolibérine, à la naloxone et à l’hypoglycémie induite par l’insuline. La succession de cycles
d’intoxication et de sevrage conduit l’axe HHS à des
cycles d’hypo- et d’hyper­activité. Par hypercorticisme,
le sevrage pourrait avoir des conséquences délétères :
ostéoporose, diabète, hypertension artérielle, dysimmunité, neurotoxicité. La diminution de la réactivité
de l’axe HHS au stress lors de l’abstinence pourrait en
avoir également : dépression, amotivation, craving.
Notons que l’étude de l’axe HHS chez l’alcoolo-dépendant est complexe, à cause de nombreux facteurs de
confusion : dépression, hépatopathie, malnutrition et
autres alcoolopathies.
Thyroïde et alcool
L’alcoolisation chez le volontaire sain diminue significativement le pic de sécrétion nocturne de la thyréo­
stimuline (TSH), dont le rapport avec une altération du
sommeil est discuté (13). En effet, les relations entre le
sommeil et la sécrétion de TSH sont ténues. Le sommeil
a globalement un effet inhibiteur sur la montée nocturne de la TSH : la sécrétion de TSH diminue lorsque
les ondes lentes augmentent.
Chez les personnes présentant un trouble lié à l’alcool,
une méta-analyse (14) conclut que les données les
plus solides sont une réduction des taux de T4 et de
T3, et une diminution non systématique de la TSH à
l’épreuve de stimulation par la thyréolibérine (TRH). Si
le rôle de la thyroïde dans la vulnérabilité à l’alcoolodépendance à travers une hypothyroïdie latente a été
avancé, d’autres études sur cette population se sont
avérées peu concluantes.
En ce qui concerne la calcitonine, nous avons retrouvé
des taux supérieurs à ceux des sujets témoins chez
20 personnes consommant quotidiennement plus
de 100 g d’alcool pur (15). Ce taux n’a pas diminué
avec un sevrage de 21 jours attesté par la mesure
des γ-GT.
104
Conclusion
Cette brève revue de l’action de l’éthanol sur les rythmes
de sécrétion hormonale montre l’un des aspects de l’action
de l’éthanol sur les rythmes biologiques en général. Il en
est d’autres, comme l’action sur le rythme veille-sommeil
et l’architecture du sommeil avec le raccourcissement du
délai d’apparition du sommeil paradoxal, le trouble de sa
répartition au sein du sommeil, l’altération du sommeil
lent (16). Nous avons également montré la réduction significative du creux nocturne de la température centrale chez le
volontaire sain, donnée confirmée par d’autres auteurs (17).
Tout cela va dans le sens de l’hypothèse qu’un certain
nombre de troubles rencontrés chez l’alcoolo-dépendant ou le patient abusant de l’alcool sont au moins en
partie la conséquence d’une altération de l’organisation
temporelle de l’organisme. Les troubles de l’humeur et
les troubles du sommeil qui ont une composante chronobiologique sont de ceux-là. Mais on peut aussi évoquer
les troubles de la sécrétion du cortisol ou des hormones
thyroïdiennes dans le cas de certaines conséquences
métaboliques (diabète, ostéoporose) de l’alcoolisation.
L’altération de la sécrétion de mélatonine pourrait, pour
certains auteurs, être un facteur favorisant l’apparition de
certains cancers en raison des propriétés antioxydantes
de la molécule. Cette anomalie de la sécrétion intervient
très probablement dans les troubles du sommeil rencontrés lors de l’alcoolisation aiguë ou chronique. De
manière plus générale, on peut aussi considérer que les
propriétés désynchronisantes de la molécule puissent
être une des causes du décalage du rythme des alcoolodépendants par rapport aux rythmes sociaux habituels.
De manière plus spéculative, nous avons envisagé avec
d’autres que les troubles addictifs, dont l’addiction à l’alcool,
pourraient être une conséquence d’une anomalie de l’organisation rythmique des organismes (18). Cette anomalie
d’organisation trouve son origine dans des facteurs exogènes de désynchronisation (lumière, travail posté, rythmes
sociaux), des conditions morbides désynchronisantes
(troubles de l’humeur), voire des facteurs de vulnérabilité
génétiques touchant aux gènes d’horloge (19).
Ces spéculations ouvrent pour l’addictologie des
champs encore inexplorés d’utilisation des méthodes
resynchronisantes, médicamenteuses (20), photiques ou
comportementales dans la prise en charge des troubles
addictifs. ■
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
Alcool et rythmes de sécrétion ­hormonale
Références
1. Touitou Y. Dysfunctions of biological clocks and their treatments.
Ann Pharm Fr 2008;66:146-57.
2. Mazzoccoli G, Pazienza V, Vinciguerra M. Clock genes and clock-
*
Contour®
mène à la glycémie
systématiquement qualifiée (1)
controlled genes in the regulation of metabolic rhythms. Chronobiol
Int 2012;29:227-51.
3. Reinberg AE, Touitou Y. [Synchronization and dyschronism of human
circadian rhythms]. Pathol Biol (Paris) 1996;44:487-95.
4. Danel T, Touitou Y. Chronopharmacology of alcohol: chronokinetics
and chronaesthesia. Chronobiology International 2004;21:923-35.
5. Reinberg A, Touitou Y, Lewy H, Mechkouri M. Habitual moderate
alcohol consumption desynchronizes circadian physiologic rhythms
and affects reaction-time performance. Chronobiol Int 2010;27:1930-42.
6. Rojdmark S, Wikner J, Adner N et al. Inhibition of melatonin secretion
by ethanol in man. Metabolism 1993;42:1047-51.
7. Davis S, Mirick DK. Circadian disruption, shift work and the risk
ARSENAL-CDM - PP667028 - 03/13 - Bayer Santé - 220 avenue de la Recherche - 59120 Loos - SIREN : 706 580 149 RCS Lille
of cancer: a summary of the evidence and studies in Seattle. Cancer
Causes Control 2006;17:539-45.
8. Danel T, Touitou Y. Alcohol consumption does not affect melatonin circadian synchronization in healthy men. Alcohol Alcohol 2006
41:386-90.
9. Danel T, Cottencin O, Tisserand L, Touitou Y. Inversion of melatonin
circadian rhythm in chronic alcoholic patients during withdrawal:
preliminary study on seven patients. Alcohol Alcohol 2009;44:42-5.
10. Yap M, Mascord DJ, Starmer GA, Whitfield JB. Studies on the chronopharmacology of ethanol. Alcohol Alcohol 1993;28:17-24.
11. Emanuele N, Emanuele MA. Alcohol alters critical hormonal
balance. Alcohol Res Health 1997;21:53-64.
12.
Danel T, Vantyghem MC, Touitou Y. Responses of the steroid circadian system to alcohol in humans: impor tance
of the time and duration of intake. Chronobiol Int 2006;23:
1025-34.
13. Danel T, Touitou Y. Alcohol decreases the nocturnal peak of TSH
in healthy volunteers. Psychopharmacology (Berl) 2003;170:213-4.
14. Hermann D, Heinz A, Mann K. Dysregulation of the hypothalamic-pituitary-thyroid axis in alcoholism. Addiction 2002;97:1369-81.
Navigation autoguidée
Précision de nouvelle génération qui
dépasse les critères de la norme
ISO 15197:2003 (2)
Réapplication de sang possible (3)
15. Vantyghem MC, Danel T, Marcelli-Tourvieille S et al. Calcitonin
levels do not decrease with weaning in chronic alcoholism. Thyroid
2007;17:213-7.
16. Danel T, Touitou Y. Alcool, chronobiologie et sommeil. Pathologie
Biologie 2001;49:726-31.
17. Danel T, Libersa C, Touitou Y. The effect of alcohol consumption
on the circadian control of human core body temperature is time
dependent. Am J Physiol Regul Integr Comp Physiol 2001;28:R52-5.
18. Danel T, Jeanson R, Touitou Y. Temporal pattern in alcohol-
dependant persons when they consume their first drink of the day.
Chronobiology International 2003;20:1093-102.
19. Falcón E, McClung CA. A role for the circadian genes in drug addiction. Neuropharmacology 2009;56(Suppl.1):91-6.
20. Brower KJ, Conroy DA, Kurth ME, Anderson BJ, Stein MD. Ramelteon
and improved insomnia in alcohol-dependent patients: A Case Series.
J Clin Sleep Med 2011;7:274-5.
Contour® next : Dispositif d’Auto Surveillance Glycémique (ASG) destiné aux patients diabétiques. Utilisation : Le lecteur de glycémie
Contour® next s’utilise avec les bandelettes réactives Contour® next. Avant toute utilisation, lire attentivement les instructions figurant dans
le manuel d’utilisation du lecteur de glycémie et la notice des bandelettes réactives. L’ASG ne doit pas être une mesure automatiquement
généralisée à l’ensemble des diabétiques ; ni une mesure passive, n’entraînant pas de conséquence thérapeutique immédiate. Fabricant :
Bayer Consumer Care AG (Suisse). Classification : DMDIV Liste B, conformément à l’annexe II de la Directive 98/79/CE. Organisme
notifié : Lloyd’s Register Quality Assurance Ltd (LRQA) – Identification n°0088. Remboursement : Dans les limites suivantes au titre de
la LPP : lecteur (adulte : 1/4 ans - enfant : 2/4 ans), bandelettes réactives (200/an pour DT2 non insulinodépendant).
(1) Résultat situé par rapport au moment du repas. Fonction Autolog activée par défaut.
(2) Résultats d’exactitude et de répétabilité. Manuel d’utilisation du système d’autosurveillance
glycémique Contour® next.
(3) Jusqu’à 30 secondes pour compléter le 1er échantillon sanguin.
* 150 Ans, la science pour une vie meilleure.
®
®
Système d’autosurveillance glycémique
®
Bandelettes réactives
®
BDC30_AP next_G3_PRO_106x266 110313.indd 1
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
11/03/13 17:24
Système d’autosurveillance glycémique
105
Téléchargement