LES APPLICATIONS MEDICALES
A. TROUBLES DES RYTHMES
Dyschronisme = altération de l’organisation temporelle associée à un ensemble de symptômes,
temporaires ou persistants, qui témoignent du trouble d’une ou de plusieurs fonctions.
Syn : chronopathologie
Le but de la chronothérapie est de restaurer ces problèmes.
1) Troubles de la phase
a) Troubles du retard de phase
Appel aussi syndrôme de l’endormissement retardé. Il touche 3.5% de la population. Cela touche
principalement les adolescents (7.3%) et les jeunes adultes. Il n’y a pas de différence liée au sexe.
l’endormissement est retardé mais le sommeil est de qualité normale.
Il est associé dans 50% des cas à une dépression. Il n’a pas de conséquence négative en soi
b) Troubles d’avances de phase
Moins fréquent que les retards de phases.
Ils touchent seulement 1% de la population, pas de différence homme-femme avec un risque accru
avec le vieillissement. Personnes qui se couchent très Tôt (18-21h). ils vont se réveiller entre 3 et 6h
du matin.
Cas familial étudié à Lyon :
Un adolescent a montré qu’il s’endormait à 18h30 et se réveillait entre 3-6h. la qualité et la quantité
du sommeil ne sont pas atteints. Les rythmes de mélatonine sont en avance.
C’est un cas familial car plusieurs membres de la famille sont en avance de phase. On a découvert
qu’ils avaient une mutation sur le gène per.
Ils ont une période endogène plus courte : τ= 23.3h
Pour se recaler, ils sont traités par luminothérapie appliquée en fin de journée (taux de succès de
80%).
La chronothérapie hormonale par la mélatonine est également théoriquement possible. Pour eux, il
faudrait faire une administration de mélatonine le matin. Cette dernière a des effets hypnotiques et
atteint la vigilance donc ce traitement n’est pas réalisé en pratique.
La chronothérapie comportementale est également possible : on fait vivre aux patients des journées
de 21h en renforçant les heures de coucher pendant une semaine.
c) Trouble affectif saisonnier
Cette dépression arrive en hiver avec la diminution de la photophase et la baisse de la luminosité.
Certaines personnes développent un trouble qui inclut un retard de phase associé à une
hypersomnie, avec une qualité du sommeil moindre (interrompu) et non réparateur.
On a aussi une baisse de l’activité physique, combiné avec un appétit accru, envie de glucides
prise de poids.
Il y a également des troubles de l’humeur : tristesse, anxiété, irritabilité.
On a aussi une baisse de la libido ou troubles menstruels.
Ces symptômes disparaissent au printemps.
On explique ce comportement par la luminosité trop faible et la photophase trop courte.
En traitement, on utilise la luminothérapie en faisant 2h d’exposition matinale