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Collaboration et intégration: deux mots-clé pour
lavenir de lAfrique! Cest dans cet esprit et afin
de renforcer le partenariat régional que le Départe-
ment des affaires économiques et sociales (DAES)
de lOrganisation des Nations Unies a entrepris
dans le cadre de son programme régulier une étude
comparative des Statuts généraux de la fonction
publique en Afrique.
Cette publication est le résultat dune collabora-
tion continue et réussie depuis plusieurs années
entre lObservatoire des fonctions publiques
africaines (OFPA), la Commission économique
pour lAfrique (CEA) et la Division de
léconomie et ladministration publiques (DEAP)
du Département des affaires économiques et
sociales de lOrganisation des Nations Unies.
Dans le cadre de ses activités de recherche,
lObservatoire des fonctions publiques africaines
avait par le passé mis à la disposition des États
membres un certain nombre de textes régissant la
fonction publique. La présente initiative veut aller
plus loin et, à travers lanalyse comparative de
Statuts appartenant à des systèmes administratifs
de tradition différentes, faire ressortir les points de
convergence ou de divergence dans la gestion du
personnel du secteur public. Elle pourrait servir de
point de départ pour une harmonisation des
législations du personnel du secteur public pour
des groupements de pays dans la région.
Cest aussi une activité qui se situe dans le cadre
de la résolution 50/225 adoptée en 1996 lors de la
50ième session spéciale de lAssemblée générale
des Nations Unies consacrée pour la première fois
au rôle de ladministration publique dans le
développement. Cette résolution recommande de
renforcer les systèmes dadministration publique
en termes de professionalisme et déthique en
mettant en place des systèmes de promotion fondés
sur le mérite. Dans une perspective africaine, ceci
se traduit par une assistance technique visant à
restaurer le prestige et les performances du service
public, comme éléments critiques pour retrouver
une croissance économique et sociale équilibrée et
plus particulièrement une fonction publique apte a
jouer son rôle de facilitateur du développement
tout en sappuyant sur des fonctionnaires épanouis
et efficaces.
Lobjectif de létude comparative porte sur sept
pays: le Bénin, le Burkina Faso, la République
centrafricaine, le Ghana, le Kenya, le Nigéria et le
Sénégal. Lanalyse porte plus spécialement sur les
structures administratives et le déroulement des
carrières, les systèmes dévaluation et de promo-
tion, et les valeurs et standards déthique. Malgré
les diversités observées, on se rend compte que le
rêve de réaliser des programmes transversaux de
renforcement des capacités de ladministration
publique de pays de traditions francophone, anglo-
phone et même lusophone nest pas hors de
portée. En ciblant des points communs aux
fonctions publiques de plusieurs pays, on pourrait
de manière plus efficace apporter des changements
qui favoriseraient lharmonisation des législations
et lintégration des pays de la région à moindre
coût. Il en résulterait une valorisation des
ressources humaines, notamment dans la fonction
publique.
Aussi, les partenaires au développement sont-ils
invités à encourager dautres initiatives dans le
sens que nous avons entrepris. Ces actions
coordonnées sont dautant plus nécessaires à un
moment où les disponibilités financières sont
limitées. Et surtout, elles contribueront à renforcer
la paix et le développement de la région dans le
contexte de la mondialisation.
En effet, comme la maintes fois affirmé le
Secrétaire général, M. Kofi Annan, ce sont les
femmes et les hommes qui comptent dans le
processus de développement. La fonction publique
en Afrique est un employeur important: on doit
donc garder à lesprit que la valorisation des
ressources humaines peut jouer un rôle moteur
dans le processus dun développement
harmonieux en montrant lexemple dune
modernisation non seulement technologique et