Prise en charge des chutes en EHPAD Prise en charge

Prise en charge des chutes
en EHPAD
Conférence médicale
Mercredi 15 mai 2013,
Faculté de médecine Paris-Cochin
Organisée par
Pr Anne-Sophie Rigaud,
Chef du service de gérontologie clinique
à l’hôpital Broca (Paris)
avec le soutien institutionnel de Vigilio S.A.
Prise en charge des chutes
en EHPAD
www.vigilio.frjuin 2013
Evaluation de la fragilité
et des facteurs favorisant les chutes en EHPAD
Dr Marie-Laure Seux
Gériatre, praticien hospitalier, hôpital Broca
Le syndrome post-chute :
nouvelles techniques de prise en charge
Dr Frédéric Bloch
Gériatre, praticien hospitalier, hôpital Broca
La prise en charge des chutes en EHPAD :
les politiques de prévention sont efcaces
Dr Linda Benattar
Directrice médicale, groupe Orpea
Dr Marie Lefèvre
Médecin coordonnateur, groupe Orpea
Intérêt du patch Vigi’Fall
dans la détection précoce des chutes en EHPAD
Dr Jean-Eric Lundy
PDG, Vigilio S.A.
Prise en charge des chutes en EHPAD
Programme de la conférence
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Avec le vieillissement de la population, les chutes
constituent un véritable problème de santé publique.
Un tiers des personnes âgées de plus de 65
ans chutent chaque année. Le risque augmente
beaucoup avec l’âge et est plus fréquent chez les
femmes, en particulier en cas d’altération cognitive.
La fréquence des chutes est plus importante encore en
institution où elle concerne 30 à 50% des personnes. On sait par
ailleurs, que la chute est en elle-même un facteur de risque, puisque
la moitié des patients ayant chuté récidivent au moins une fois dans
l’année. Au total les chutes sont responsables de 9 000 décès par
an et même lorsque leur issue n’est pas fatale, elles favorisent la
perte d’autonomie et l’entrée en institution.
C’est pourquoi le sujet mobilise de nombreux acteurs, les pouvoirs
publics bien sûr, mais aussi les universitaires qui étudient
comment repérer les personnes vulnérables de façon à prévoir
les interventions pertinentes pour prévenir ou limiter le risque
de chute. Les industriels s’y intéressent également de près et
commencent à mettre en place des solutions techniques en EHPAD
pour détecter les chutes précocement, à l’instar de la société Vigilio
qui commercialise le premier patch qui détecte les chutes.
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Les facteurs de risque de chute sont multiples. Ils concernent bien sûr l’environnement
de la personne (relief, revêtement de sol, éclairage, etc.), mais aussi des paramètres
qui lui sont propres. Ainsi le risque de chute est plus important chez les personnes
déjà atteintes de certaines pathologies (arthrose, troubles visuels, parkinson, etc.) ou
chez les personnes dites « fragiles » et des facteurs précipitants peuvent accélérer la
survenue d’une chute comme des troubles cardiaques, une hypoglycémie, la prise de
certains médicaments, etc.
Le concept de fragilité, pour repérer les personnes à risque
Parmi tous ces facteurs, le concept de fragilité qui a émergé ces dernières années,
semble essentiel pour évaluer le risque de chute. Il est fortement lié au phénomène de
fonte musculaire qui s’accentue avec l’âge, également appelé sarcopénie.
On sait que chez ces personnes qui ont une force musculaire réduite, le risque de chute
est majoré, le risque d’entrée en dépendance et d’hospitalisation est accru et le taux de
mortalité est doublé à 3 ans.
Différent prols de fragilité peuvent être dénis :
Chez les plus de 65 ans, on distingue les patients
robustes qui sont en bonne santé, actifs, investis
dans des activités associatives et présentent peu de
pathologies. Ils font partie des 50% des personnes dont
le viellissement est dit « réussi ».
Evaluation de la fragilité
et des facteurs favorisant les chutes en EHPAD
Dr Marie-Laure Seux
Gériatre, praticien hospitalier, hôpital Broca
Le concept de fragilité qui a émergé ces dernières années permet de repérer
et d’évaluer les personnes à risque de chute. Des programmes de prise en
charge basés sur l’exercice physique et un régime diététique adapté ont
montré qu’il était aujourd’hui possible de renverser le processus d’évolution
vers la dépendance à condition d’agir sufsamment tôt.
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Les patients fragiles ou préfragiles représentent, eux,
45% des personnes âgées de plus de 65 ans. Ceux-là
sont un peu plus fatigués, plus sédentaires, se plaignent
de troubles mnésiques, mais sont encore parfaitement
autonomes (GIR 5 ou 6).
Puis viennent les personnes dépendantes. Elles
représentent 5 à 10% des sujets de plus de 65 ans.
Elles ont 85 ans en moyenne, souffrent de pathologies
sévères et sont placées en institution ou fréquemment
hospitalisées.
Renverser le processus d’entrée dans la fragilité
pour reculer l’entrée en dépendance
Ce processus robuste Ü préfragile Ü fragile Ü dépendant, évolue avec l’âge et peut
être précipité par des événements stressants (maladie, deuil, etc.). Les personnes
fragiles ou préfragiles présentent en effet une diminution de leurs capacités de réserve
et ne parviendront pas à récupérer un état normal après un tel événement.
L’objectif est donc de repérer ces personnes, an d’éviter la survenue de stress et la
précipitation vers un état de dépendance. Pour cela, il est possible d’évaluer le degré
de fragilité en prenant en compte différents critères : perte de poids involontaire,
épuisement, niveau d’activité physique, vitesse de marche, force de préhension.
Des études randomisées récentes (1) montrent même qu’un programme d’exercice
physique couplé à une prise en charge diététique veillant notamment à un apport en
protéine sufsant permet de renverser cette évolution et de ramener des personnes
fragiles au stades préfragile et des personnes préfragiles au stade robuste.
« La prévention est donc possible si elle est précoce et suscite beaucoup d’excitation
dans le domaine de la recherche » s’est exclamée Marie-Laure Seux.
Ce concept de fragilité marque une évolution notoire en gériatrie qui pendant longtemps
ne s’est occupé que des personnes dépendantes. « Aujourd’hui, il est envisageable
d’agir en amont sur les personnes fragiles ou préfragiles et de prévenir l’évolution vers la
dépendance. C’est très encourageant ! » a expliqué Marie-Laure Seux.
1. Chan et al. A pilot randomized controlled trial to improve geriatric frailty. BMC Geriatrics 2012, 12:58.
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