Le document 3 montre le cycle de vie de l’Elysie. On peut noter que les œufs d’Elysie sont incolores et
que la très jeune limace est de couleur brune. On peut en déduire que durant cette période de sa vie
l’Elysie ne possède pas de chloroplastes.
Par contre, on observe qu’après s’être nourrie d’algue Vaucheria, la jeune limace devient verte et
conserve cette couleur à l’âge adulte.On peut en déduire que l’Elysie ne produit pas elle-même ses
chloroplastes mais que ces derniers proviennent des algues dont elle se nourrit.
Le document 4 présente des résultats obtenus avec des limaces, soumises à un jeûne prolongé de
sept mois après avoir été nourries au début avec des algues. Pour évaluer leur activité
photosynthétique et respiratoire, on mesure les quantités de dioxygène produit en pleine lumière mais
aussi les quantités de dioxygène absorbé à l’obscurité. Cela permet d’évaluer l’activité
photosynthétique seule à la lumière puisqu’on peut tenir compte du bilan production d’O2 et
consommation d’O2.
On observe que chez les limaces, les échanges de dioxygène sont importants pendant les cinq
premiers mois. Le bilan respiratoire par rapport à la photosynthèse passe ainsi de 4,7 à 6 puis 5 mol
de O2/mg/h alors que la suite on observe un échange moins important (0.2 mol de O2/mg/h au bout de
sept mois)On peut déduire que le métabolisme de l’Elysie fonctionne à plein régime pendant cette
période alors que l’Elysie n’est plus nourrie.
La production de O2 par photosynthèse est importante également jusqu’au cinquième mois de jeûne
puisqu’elle passe de 8,7 à 10,2 mol/mg/h. De même, la consommation en O2 est élevée pendant cette
période (4 à 6,2 mol/mg/h).
On peut déduire que pendant toute cette période, l’Elysie est capable d’avoir une activité
photosynthétique. Cette activité produit des molécules organiques (comme du glucose) qui sont ensuite
utilisées par les cellules de l’Elysie : ces molécules sont oxydées au cours de la respiration cellulaire.
L’activité respiratoire est donc importante tant que des molécules organiques sont synthétisées grâce à
la photosynthèse qui se déroule au niveau des chloroplastes présents dans les cellules intestinales de
l’Elysie.
On constate que les échanges gazeux diminuent par la suite : on peut alors supposer que l’activité
photosynthétique étant moins importante, la production de molécules organiques aussi. Ainsi, l’activité
respiratoire diminue en raison d’une diminution de substrat organique à oxyder. On constate en effet
qu’à partir du sixième mois, la consommation en O2 a fortement diminué car elle est passée de 6,2 à
2,8 mol/mg/h .
Bilan :
L’Elysie est un animal qui acquiert une activité photosynthétique lorsqu’elle consomme des algues
vertes (document 3). Cette consommation lui permet d’avoir des chloroplastes dans ses cellules
intestinales (document 1). La présence de ces chloroplastes permet à l’Elysie de capter, grâce à
la chlorophylle, de l’énergie lumineuse. Cette énergie lumineuse va fournir l’énergie nécessaire à
la synthèse de matière organique à partir de matière exclusivement minérale.Il y a donc
photosynthèse et production de dioxygène. Cette production de dioxygène permet de mesurer
l’activité photosynthétique de l’Elysie et de montrer l’importance de la lumière, condition
indispensable (document 2). La photosynthèse permet à l’Elysie d’être autonome pendant
quelques mois : le fort dégagement de dioxygène montre que l’activité photosynthétique est
importante (document 4). La synthèse de matière organique permet d’alimenter le métabolisme
respiratoire qui se déroule au niveau des mitochondries (document 1). La consommation élevée
de dioxygène (document 4) prouve que l’Elysie oxyde la matière organique, ce qui lui permet de
se fournir en énergie pendant plusieurs mois sans s’alimenter.