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DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT AU SPECTACLE
LA PLACE ROYALE
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LA PLACE ROYALE
François Rancillac
Théâtre À partir de 14 ans
Mardi 5 avril à 19h30 au Théâtre / Scène Nationale de Narbonne
Durée : 2 h
SOMMAIRE
DISTRIBUTION
LE SPECTACLE
NOTE D’INTENTION
L’AMOUR COMME EXTENSION DE LA LUTTE SELON CORNEILLE
QU’EST CE QU’UN HOMME ?
LA PLACE ROYALE
NOTES SCÈNOGRAPHIQUES
BIOGRAPHIE DE PIERRE CORNEILLE
BIOGRAPHIE DE FRANCOIS RANCILLAC
PISTES D’ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES
ATELIER DU REGARD
AVANT LE SPECTACLE
1.Le petit lexique théâtral
2.Les coulisses du théâtre
3.Autour de l’affiche du spectacle
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DISTRIBUTION
de Pierre Corneille
mise en scène de François Rancillac
dramaturgie Frédéric Révérend
assistants stagiaires à la mise en scène Joséphine Comito et Edouard Elvis Bvouma
scénographie Raymond Sarti
costumes Sabine Siegwalt, réalisation des costumes Christine Brottes assistée de Marion Bruna
et Frédérique Gauteron
lumières Marie-Christine Soma assistée de Diane Guerin
son Frédéric Schmitt, régie générale Marie-Agnès d’Anselme
maquillage et coiffure Marie Sorin
construction du décor par les ateliers du Moulin du Roc - Scène Nationale à Niort
avec
Christophe Laparra > Alidor
Hélène Viviès > Angélique
Linda Chaïb > Phylis
Assane Timbo > Cléandre
Nicolas Senty > Doraste
Antoine Sastre > Polymas, Lysis
Emprunts aux œuvres contemporaines pour clavecin de Zbigniew Borgielski, Hanna Kulenty, Wojciech
Widlak, Iannis Xenakis et aux pièces baroques de Louis Couperin et Nicolas Lebègue
production > Théâtre de l’Aquarium (cie subventionnée par le Ministère de la Culture/DGCA), Théâtre Dijon Bourgogne - CDN, Le
moulin du Roc-scène nationale de Niort, Comédie de Caen-CDN de Normandie, Fontenay-en-Scènes - Théâtre de Fontenay-sous-
Bois. Avec l’aide d’Arcadi Ile-de-France/dispositif d’accompagnements, et de l’Adami / société de gestion collective des droits de
propriété intellectuelle des artistes-interprètes
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LE SPECTACLE
Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et ils s'aiment à la folie. Tout va donc pour le
mieux, sauf qu’Alidor est au bord de l’implosion ! À son meilleur ami, Cléandre, il avoue
devoir à tout prix s'arracher cet amour qui le possède au détriment de son libre- arbitre et de
son intégrité... Cléandre lui confie en retour être follement épris d'Angélique : Alidor sait
maintenant comment se séparer d’Angélique, puisqu'il peut la céder à Cléandre !
Une (fausse) lettre d'amour adressée à une (prétendue) maîtresse d'Alidor tombe entre les
mains d'Angélique. Blessée à mort, Angélique rompt avec lui et, pour se venger, se dit prête
à épouser le premier venu !
La meilleure amie d’Angélique, Phylis, en profite pour lui jeter son frère dans les bras, Doraste
qui lui aussi dépérit d'amour pour elle. Mais les fiançailles de Doraste sont déjà conclues.
Alidor n'en mord pas : Angélique sera à Cléandre et à personne d'autre ! À force de
larmes, il réussit non seulement à se concilier avec Angélique mais en plus, à la charger de
tout : c'est elle qui a fait virer en catastrophe le simple test d'amour qu'était cette lettre ; et
qui a trahi Alidor en donnant sa main à un autre homme !
L'affaire se conclut plutôt mal : Alidor est violemment repoussé par Angélique, malgré ses
protestations d'amour, et Angélique est elle-me publiquement pudiée par Doraste,
visiblement échaudé. Elle annonce alors vouloir en finir avec le monde en s'enfermant dans
un couvent. Contre fortune bon cœur : en cédant finalement Angélique à Dieu, Alidor n'a-t-il
pas réussi à recouvrer sa liberté chérie ?
NOTE D’INTENTION
Passage à l’acte !
« me si je n’ai mis réellement en scène que Polyeucte (en 1990), je fréquente très
régulièrement le théâtre de Corneille, et notamment ses codies, et encore plus
précisément la plus belle de toutes, la plus violente et étonnante aussi, La Place royale, Pièce
redoutablement difficile pour les acteurs par sa langue aussi flamboyante qu’exigeante, elle
est à la fois un concentré de la recherche éthique et philosophique de Corneille et un bijou
de théâtralité joyeuse et sur-vitaminée.
Car tout le théâtre de Corneille, nourri d’épopées chevaleresques, de romans espagnols, de
drames latins, est tout autant un théâtre de pensée, une incessante interrogation sur la liberté
et la maîtrise de soi, qu’un théâtre de situations poussées à l’extrême, de retournements
imprévisibles, un théâtre la sensualité est omniprésente, l’on aime à en mourir, l’on
pleure, l’on se fait mal, l’on est prêt à tout pour se sauver, un théâtre l’intime et le
politique s’expriment d’un même élan et surtout de la manière la moins convenue qui soit. À
l’inverse du sempiternel cliché qui leur est injustement accolé, les pièces de Corneille sont
tout sauf compassées et ennuyeuses, elles sont au contraire hyperactives et étonnantes. Elles
proposent, par-de les siècles, une réflexion aiguë, parfois même radicale, mais toujours
émouvante, sur le sens qu’on peut donner à nos existences en ce bas-monde, malgré toutes
les surdéterminations qui fondent la condition humaine.
Exigeante dans la forme comme dans le fond, La Place royale est devenue ma pièce fétiche
pour travailler avec de jeunes comédiens en formation, notamment à l’École de La
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Comédie de Saint-Étienne (que j’ai co-dirigée durant huit années). Il y a deux ans encore,
mais cette fois à l’Aquarium, j’ai consac un long stage de formation professionnelle aux
comédies de Corneille, bien décidé à faire travailler d’autres comédies que cette Place
royale que je connaissais mieux. En vain : les comédiens et moi-même y revenions sans cesse,
comme fascinés par la force, la radicalité du propos, par la jubilation de théâtre aussi qui
s’en dégage immédiatement. C’est d’ailleurs ce stage qui m’a convaincu quil fallait, après
tant d’années de flirt, passer enfin à l’acte... »
François Rancillac
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