La Place Royale ou l'amoureux extravagant théâtre croix-rousse.com Corneille mise en scène François Rancillac 17 au 27 mars 2015 contacts presse Sonia Razafindranaly [email protected] 04 72 07 32 90 Justine Ben Lagha [email protected] 04 72 07 49 54 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac SOMMAIRE Générique p. 3 Synopsis p. 4 Note d’intentions p. 5 Qu’est-ce qu’être un Homme ? p. 6 L’amour comme extension de la lutte selon Corneille p. 7 François Rancillac, metteur en scène p. 8 L’équipe de création p. 9 à 12 la langue de Corneille pour une comédie à rebondissements mais bien cruelle Théâtre de la Croix-Rousse / Place Joannès-Ambre / 69004 Lyon [email protected] / tél 04 72 07 49 50 / fax 04 72 07 49 51 2 Le Théâtre de la Croix-Rousse, association loi 1901, est conventionné par la Ville de Lyon, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et est subventionné par le Département du Rhône. Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1054499, 2-1054500, 3-1054505. Siret nº 313 915 019 00050. APE 9001Z. La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac GÉNÉRIQUE DATES ET HORAIRES TOURNÉE 2015 texte Pierre Corneille du 17 au 27 mars mardi 17 › 20h mercredi 18 › 20h jeudi 19 › 20h vendredi 20 › 20h samedi 21 › 19h30 mardi 24 › 20h mercredi 25 › 20h jeudi 26 › 20h vendredi 27 › 20h Théâtre de l’Aquarium – Paris 03 janvier au 1er février BORD DE SCÈNE Le Moulin du Roc – Niort 17 et 18 février mise en scène François Rancillac avec Linda Chaïb Christophe Laparra Antoine Sastre Nicolas Senty Assane Timbo Hélène Viviès dramaturgie Frédéric Révérend assistants stagiaires à la mise en scène Joséphine Comito, Edouard Elvis Bvouma scénographie Raymond Sarti lumières Marie-Christine Soma costumes Sabine Siegwalt maquillages et perruques Catherine Saint-Sever son Frédéric Schmitt régie générale Marie-Agnès d’Anselme production Théâtre de l’Aquarium, le Théâtre Dijon Bourgogne-CDN, Le Moulin du Roc, scène nationale à Niort, La Comédie de Caen-CDN de Normandie, Fontenay-en-Scènes/Fontenay-sousBois. Avec l’aide à la production d’Arcadi-Île-de-France durée 2h00 à partir de 14 ans 3 mercredi 25 mars 2015 à l’issue de la représentation. TARIFS LOCATION de 5 à 26 € ESPACE PRESSE croix-rousse.com Téléchargez dossiers et photos HD identifiant & mot de passe : pressetxr Ferme de Bel Ebat – Théâtre de Guyancourt 06 février Théâtre de Berne 09 février Equinoxe Châteauroux 12 février Comédie de Caen – Théâtre d’Hérouville 25 et 26 février Théâtre de la Croix Rousse 17 mars au 27 mars Théâtre de Dijon – Bourgogne 31 mars au 04 avril ABC – Bar le Duc 09 et 10 avril Centre des Bords de Marne Le Pereux 14 avril Le Cratère – Alès 28 et 29 avril Théâtre Firmin Gémier/La Piscine Chatenay Malabry 05 et 06 mai Théâtre de la Madeleine – Troyes 12 mai NEST – CDN de Thionville 19 au 21 mai Théâtre de Cavaillon 27 mai (sous réserve) La place royale © Christophe Raynaud de Lage ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Synopsis Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et ils s'aiment à la folie. Tout va donc pour le mieux, sauf qu’Alidor est au bord de l’implosion ! À son meilleur ami, Cléandre, il avoue devoir à tout prix s'arracher cet amour qui le possède au détriment de son librearbitre et de son intégrité... Cléandre lui confie en retour être follement épris d'Angélique : Alidor sait maintenant comment se séparer d’Angélique, puisqu'il peut la céder à Cléandre ! Une (fausse) lettre d'amour adressée à une (prétendue) maîtresse d'Alidor tombe entre les mains d'Angélique. Blessée à mort, Angélique rompt avec lui et, pour se venger, se dit prête à épouser le premier venu ! La meilleure amie d’Angélique, Phylis, en profite pour lui jeter son frère dans les bras, Doraste qui lui aussi dépérit d'amour pour elle. Mais les fiançailles de Doraste sont déjà conclues. Alidor n'en démord pas : Angélique sera à Cléandre et à personne d'autre ! À force de larmes, il réussit non seulement à se réconcilier avec Angélique mais en plus, à la charger de tout : c'est elle qui a fait virer en catastrophe le simple test d'amour qu'était cette lettre ; et qui a trahi Alidor en donnant sa main à un autre homme ! L'affaire se conclut plutôt mal : Alidor est violemment repoussé par Angélique, malgré ses protestations d'amour, et Angélique est elle-même publiquement répudiée par Doraste, visiblement échaudé. Elle annonce alors vouloir en finir avec le monde en s'enfermant dans un couvent. Contre fortune bon cœur : en cédant finalement Angélique à Dieu, Alidor n'a-t-il pas réussi à recouvrer sa liberté chérie ? 4 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Passage à l’acte ! Car tout le théâtre de Corneille, nourri d’épopées chevaleresques, de romans espagnols, de drames latins, est tout autant un théâtre de pensée, une incessante interrogation sur la liberté et la maîtrise de soi, qu’un théâtre de situations poussées à l’extrême, de retournements imprévisibles, un théâtre où la sensualité est omniprésente, où l’on aime à en mourir, où l’on pleure, où l’on se fait mal, où l’on est prêt à tout pour se sauver, un théâtre où l’intime et le politique s’expriment d’un même élan et surtout de la manière la moins convenue qui soit. À l’inverse du sempiternel cliché qui leur est injustement accolé, les pièces de Corneille sont tout sauf compassées et ennuyeuses, elles sont au contraire hyperactives et étonnantes. Elles proposent, par-delà les siècles, une réflexion aiguë, parfois même radicale, mais toujours émouvante, sur le sens qu’on peut donner à nos existences en ce bas-monde, malgré toutes les surdéterminations qui fondent la condition humaine. Exigeante dans la forme comme dans le fond, La Place royale est devenue ma pièce fétiche pour travailler avec de jeunes comédiens en formation, notamment à l’École de La Comédie de Saint-Étienne (que j’ai co-dirigée durant huit années). Il y a deux ans encore, mais cette fois à l’Aquarium, j’ai consacré un long stage de formation professionnelle aux comédies de Corneille, bien décidé à faire travailler d’autres comédies que cette Place royale que je connaissais mieux. En vain : les comédiens et moimême y revenions sans cesse, comme fascinés par la force, la radicalité du propos, par la jubilation de théâtre aussi qui s’en dégage immédiatement. C’est d’ailleurs ce stage qui m’a convaincu qu’il fallait, après tant d’années de flirt, passer enfin à l’acte... » François Rancillac 5 © Christophe Raynaud de Lage « Même si je n’ai mis réellement en scène que Polyeucte (en 1990), je fréquente très régulièrement le théâtre de Corneille, et notamment ses comédies, et encore plus précisément la plus belle de toutes, la plus violente et étonnante aussi, La Place royale. Pièce redoutablement difficile pour les acteurs par sa langue aussi flamboyante qu’exigeante, elle est à la fois un concentré de la recherche éthique et philosophique de Corneille et un bijou de théâtralité joyeuse et sur-vitaminée. PLACE ROYALE OU PLACE DU ROI ? La "Place royale", actuelle place des Vosges, était au XVIIème siècle le lieu mondain par excellence, où le Tout-Paris aristocratique et galant se retrouvait à l’ombre des arcades. C'est donc essentiellement un lieu de rencontres, où les jeunes gens "branchés" peuvent se donner rendez-vous, où les intrigues se font et se défont. Dans la comédie de Corneille, ce lieu n'est cité qu'une fois, et comme en passant (acte 1, scène 4). La "Place royale", loin de tout réalisme, est surtout cet espace où se croisent les corps et les désirs, là où l'on peut retrouver, rencontrer ou fuir l'être tant aimé. Peut-être aussi cette place est-elle qualifiée de "royale" parce qu'il faut précisément retrouver la place du "roi en soi", de la volonté et de l'autorité, réinstaurer la maîtrise absolue là où la passion fait ses ravages... La place royale © Christophe Raynaud de Lage ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Qu’est-ce qu’être un homme ? Corneille revient inlassablement sur une question, SA grande question: qu’est-ce qu’être un Homme ? La réponse ne se fait guère attendre : être un Homme, c’est pouvoir exercer en toute liberté sa volonté, c’est se libérer de tout ce qui peut entraver la maîtrise de soi et des autres. [...] pour être pleinement un Homme, pour être parfaitement soi, il faut se libérer de tout ce qui détermine notre condition humaine: notre finitude, notre corps, nos sens, notre famille, la société ! Donc, en résumant : pour vivre absolument, chez Corneille, il faut mourir le plus vite, et le plus glorieusement possible - c’est-à-dire en duel, au combat, et surtout en public: le maître n’existe que dans le regard subjugué des autres, l’héroïsme aussi exige des spectateurs ! Peu de personnages cornéliens parviennent à cet idéal héroïque : hormis le Cid et Polyeucte, quasiment tous les autres candidats à l’héroïsme, habités par ce désir de maîtrise absolue de soi, vont néanmoins, face à l’épreuve ultime, préférer négocier, transiger, ruser avec la mort et avec eux-mêmes. Cela donne alors des monstres, des pervers, des ratés. Cela donne Alidor, le héros manqué de La Place royale. 6 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac L’amour comme extension de la lutte selon Corneille Derrière la jubilation, le brio et le plaisir théâtral de cette comédie menée tambour battant, il y a aussi, l’air de rien, un miroir tendu à la jeunesse d’aujourd’hui. Comme les personnages cornéliens, nos jeunes « héros » contemporains passent bien souvent par la radicalité pour expérimenter le monde et l’amour... N’en croise-t-on pas souvent des Angélique persuadées qu’aimer c’est n’avoir d’yeux et d’oreilles que pour une seule personne, unique objet de leurs pensées, telle une divinité absolue et jalouse - quitte à se couper des autres et du monde extérieur ? Qui déchantent bien vite... N’en connaît-on pas des Phylis qui, à l’inverse, au nom de leur indépendance de femme ne veulent être à personne et donc se donnent à tous, quitte à se perdre ? Ou des Alidor qui vivent le moindre engagement comme une contrainte, la moindre relation affective comme une menace pour leur intégrité et leur liberté, quitte à s’enfermer dans une tour d’ivoire amère et solitaire ? En poussant aux extrêmes cette posture radicale face à la vie, face à l’amour, en menant jusqu’à ses limites mortifères ce projet de maîtrise de soi, des autres et du monde, le théâtre de Corneille est aussi un magnifique et vivifiant antidote pour (re)trouver le chemin d’une humanité plus sereine et plus humaine, où le sujet peut se construire dans une juste relation à l’autre. François Rancillac 7 Je veux la liberté dans le milieu des fers. Il ne faut point servir d’objet qui nous possède ; Il ne faut point nourrir d’amour qui ne nous cède ; Je le hais, s’il me force : et quand j’aime, je veux Que de ma volonté dépendent tous mes vœux ; Que mon feu m’obéisse, au lieu de me contraindre ; Que je puisse à mon gré l’enflammer et l’éteindre. Alidor, Acte premier, scène IV La place royale Photos © Christophe Raynaud de Lage ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac 8 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac François Rancillac metteur en scène Il travaille en tant que comédien avec Barbuscia, Ordas, Malric, Puig, Py, Berling. Puis avec Prelude Pour Un Deux Trois Et Puis (1980) au Théâtre de Châtillon-sousBagneux avant de passer à l’écriture et à la mise en scène. Il fonde en 1983, avec Danielle Chinsky, le Théâtre du Binôme. Lors de cette direction, il aborde divers auteurs tels que Racine, Rullier (Le Fils, qui obtient le prix du Printemps du Théâtre à Paris en 1987), Lenz, Corneille, Molière, Py, Rostand, Caron, Giraudoux (Ondine, puis La Folle de Chaillot au Théâtre de l’Athénée à Paris), Lagarce (Retour à la Citadelle, Les Prétendants, et Le Pays lointain créé au théâtre de la Tempête, au Festival d’Avignon, puis repris au Théâtre Paris-Villette en 2002). Le Théâtre du Binôme a également été en résidence au Théâtre de Rungis de 1992 à 1994, à la scène nationale de Bar-le-Duc de 1996 à 1999, et au Théâtre du Campagnol – CDN en 2001 et 2002. De 1991 à 1994, Fançois Rancillac a été directeur artistique du Théâtre du Peuple de Bussang, il en est actuellement président. Il aborde le lyrique avec Bastien, Bastienne... suite et fin, "opéra imaginaire" de Mozart, et collabore depuis plusieurs années aux spectacles électro-acoustiques de Serge de Laubier Les Sargasses de Babylone, La Belle porte le voile. Il a en projet un opéra-jazz, composé par L. Cugny. De janvier 2002 à mars 2009, François Rancillac dirige avec Jean-Claude Berutti La Comédie de Saint-Étienne, CDN. En mars 2009, il est nommé à la direction du Théâtre de l’Aquarium, à la Cartoucherie (Paris). En septembre 2013, il met en scène à New Delhi Orfeo par delà le Gange d’après l’opéra de Monteverdi, avec à la direction Françoise Lasserre(Akadêmia). 9 © Régis Nardoux Diplômé d’une maîtrise de philosophie, il suit également des études musicales d’harmonie et de contrepoint avec Michel Puig. SES PRINCIPALES CRÉATIONS Au Théâtre du Binôme : - Britannicus, 1985 - Le Fils de Christian Rullier, 1987 - Polyceute de Corneille, 1990 - Retour à la Citadelle de Jean-Luc Lagarce, 1990 - Amphityron de Molière, 1992 - La Nuit au cirque d’Olivier Py, 1992 - Georges Dandin de Molière, 1997 - La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, 2002 À la Comédie de Saint-Étienne : - Kroum, l’ectoplasme de Hanock Levin, 2003 - Une jure, l’autre pas d’après Marc-Alain Ouaknin, 2003 - Projection privée de Rémi de Vos, 2004 - Les Sept contre Thèbes d’Eschyle, 2005 - Biedermann et les incendiaires de Marx Frisch, 2005 - Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce, 2009 Récemment à l’Aquarium : - Le Bout de la route de Jean Giono - Le Roi s’amuse, 2010 (Château de Grignan) - De gré de forces d’après Étienne de la Boétie - Détours d’après Sophie Calle - Mon Père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres d’Elizabeth Mazev - Ma Mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet - Le Mardi où Morty est mort de Rasmus Lindberg, 2013 (CDN de Montluçon) La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac L’équipe de création Raymond Sarti, scénographie Raymond Sarti et François Rancillac c’est une collaboration de longue date autour des spectacles tels que George Dandin de Molière, Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, Biderman et les incendaires de Max Frish, Nous les héros de Jean-Luc Lagarce, Le roi s’amuse de Victor Hugo. Raymond Sarti est scnènographe au théâtre avec Catherine Anne, Thierry Roisin, Guy-Pierre Couleau... Il s’exerce aussi au cinéma avec Dominique Cabrera, Solveig Anspach ou Claire Simon. Et en danse avec Mathilde Monnier, Philippe Découflé, Dominique Rebaud. Il est aussi appelé pour concevoir la scénographie de grandes expositions en France et à l’étranger: Il était une fois la fête forraine (Paris, 1995), The Extraordinairy Museum (Japon, 1997), Le Jardin planétaire (Paris, 2000) Marie-Christine Soma, lumière Diplomée en philosophie et lettres classiques, Marie-Christinne Soma devient régisseuse lumière au théâtre de Marseille-La Criée puis assistante d’Henri Alekan. Depuis 1985, elle se consacre à la création lumière et crée notamment les lumières des spectacles de Marie Vayssière, Alain Milianti, Jean-Paul Delore, Michel Cerda, Eric Vigner, Arthur Nauzyciel, Catherine Diverrès et François Rancillac. Depuis 2001, elle collabore avec Daniel Jeanneteau et mettra en scène avec lui Assassins de la Charbonnière d’après Labiche, Feux d’August Stramm, Ciseaux, papier, cailloux de Daniel Keene et en 2014 Trafic de Yohann Thommerel. En 2010, elle adapte et met en scène Les Vagues de Virginia Woolf d’abord au Studio-Théâtre de Vitry puis en 2011 au Théâtre de la Colline où elle est artiste associée. Elle crée aussi les lumières de la pièce d’Ibsen Les Revenants en 2013, mise en scène par Thomas Ostermeier. Et celles de Platonov de Tchekhov en 2014. Elle est intervenante à l’ENSAD de 1998 à 2007 et à l’ENSATT depuis 2004, ainsi qu’au département Arts et Spectacle à l’université Paris-Ouest (2011-2012). Sabine Siegwalt, costumes Diplomée d’histoire de l’art à Strasbourg, Sabine Siegwalt participe à plusieurs spectacles du Théâtre du Peuple de Bussang, où elle rencontre François Rancillac en 1992. Elle crée pour lui les costumes d’Amphitryon et George Dandin de Molière, Ondine et La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, Sanagash de Jean-François Caron, Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, Biderman et les incendaires de Max Frish, Le Roi s’amuse de Victor Hugo, l’opéra Orfeo par-délà le Gange pour lequel elle conçoit aussi la scénographie. Elle travaille également avec Valère Novarina (L’Origine rouge et La scène), Claude Buchvald (Tête d’Or de Paul Claudel, L’Odyssée de la nuit d’après Homère, Les Amours de Bastien Bastienne, Ubu Roi d’Alfred Jarry) et avec des artistes tournés vers le jeune public, les compagnies Pour Ainsi Dire et Le Fil Rouge Théâtre (pour laquelle elle conçoit aussi des scénographies.) 10 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Les comédiens Christophe Laparra est Alidor Comédien et metteur en scène, Christophe Laparra commence le théâtre en 1987 au Théâtre-Ecole de Beauvais, continue à l’Ecole le Studio à Asnières. Il continue sa formation par des stages tout au long de sa carrière : sur Brecht avec Alain Knapp, sur Pasolini avec François Rancillac ou encore sur Marivaux avec Christophe Rauck. Entre 1994 et 2014, il met en scène et joue dans de nombreuses pièces La Nuit juste avant les forêts et Dans la solitude des champs de Coton de Bernard Marie Koltès, L’arbre de Jonas et la Petite Histoire de Eugène Durif, La Peau et les os de Georges Hyvernaud, Bar et Nunzio de Spiro Scimone, Le petit Poucet de Caroline Baratoux... Il a joué, entre autres, avec les metteurs en scène Joël Pagier (Combat de nègre et de chiens de Koltès), Frédéric de Goldfiem (Hamlet, l’essentiel est d’être prêt et Macbeth de Shakespeare), Philippe Ferran (Dom Juan, Le Tartuffe, Le Misanthrope, de Molière), François Rancillac (Lanceurs de graines de Jean Giono). En 2014, il met en scène et joue J’ai tout de Thierry Illouz. Hélène Viviès est Angélique Diplomée du Conservatoire national de région de Montpellier et de l’ENSATT, Hélène Viviès a joué dans les spectacles de Simon Delétang, Serguey Golomazov et Peter Kleinart. Entre 2003 et 2008, elle intègre la troupe permanente de la Comédie de Valence et joue sous la direction de Christophe Perton (Monsieur Kolpert de David Gieselman, Acte de Lors Norén, L’annonce faite à Marie de Paul Claudel...) Philippe Delaigue (Andromaque / Bérénice de Racine, Mon corps pleure et il n’y a pas de mots de Rodrigo Garcia, Tant que le ciel est vidé inspiré de Sénèque, Sophocle, Euripide) mais aussi Laurent Hatat, Yann-Joël Collin, Marc Lainé. Elle travaille ensuite avec des metteurs en scène comme Vincent Garanger, Sarah Capony, Pauline Sale ou Brigitte Sy. En 2014, elle est nominée aux Molières, catégorie révélation féminine. Elle reçoit trois prix d’interprétation féminine au cinéma. 11 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Linda Chaïb est Phylis Formée à l’Ecole du Théâtre de l’Escalier d’Or puis à l’Ecole de Chaillot sous la direction d’Antoine Vitez, elle joue au cinéma, à la télévision, mais surtout au théâtre, sous la direction de Jean-Paul Schintu, Thierry Bedard, Martine Feldman. Elle joue avec Gilbert Rouvière (Les Acteurs de bonne foi, La Dispute de Marivaux, L’Impromptu de Versailles de Molière, Têtes farçues d’Eugène Durif), Hélène Darche (Algérie en éclats, adaptation de Catherine Lévy-Marié, Edith, la fille au père Gassion de Catherine Lévy-Marié et Linda Chaïb), Claudia Morin (Electre de Giraudoux). Elle joue avec François Rancillac dans Zoom de Gilles Granouillet et dans Le Roi s’amuse de Victor Hugo. Assane Timbo est Cléandre Acteur et metteur en scène, Assane Timbo est issu de la promotion XXV de la Classe Libre du Cours Florent. Il est sélectionné pour le prix Olga Horstig en 2006. Au théâtre, il est notamment dirigé par Jean-Michel Ribes dans Musée haut, musée bas, par Brigitte Jaques Wajeman dans Pseudolus le truqueur de Plaute, Pierre Niney (de la Comédie Française). En 2013, il joue dans les mises en scène de Pascal Antonini (Parabole de José Pliya), de Pierre-Jean Naud (Air Europa de Vincent Klint) et d’Alain Foix (La Dernière scène). Il met en scène et interprète Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman, avec sa compagnie la Surface de réparation. On a pu le voir au cinéma dans Le Secret de l’enfant fourmi de Christine François et Musée haut, musée bas de JeanMichel Ribes. 12 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Nicolas Senty est Doraste Nicolas Senty est comédien et metteur en scène, membre actif du collectif « A mots Découverts ». Diplomé du conservatoire national de la région de Nancy où il obtient les deux premiers prix (art dramatique et diction). De 1994 à 1998 il co-dirige la compagnie de l’Imprimerie à Avignon et crée huit spectacles mêlant écriture contemporaine, danse et musique. De 1999 à 2001, il est comédien permanent au Ring à Avignon, il a joué notamment dans Hyènes de Christian Siméon et dans Le Vol du papillon de Kallouaz ou Mardi 24 de Marie Pagés et lui-même. Il a notamment travaillé avec Éric Cénat (Des Rails-La Prose du transsibérien de Blaise Cendrars) avec Auréliuz Smigiel (Outre-passeurs de Rengade et Lünstedt) et Patrice Douchet (Venezuela de Helminger). Il joue régulièrement dans les pièces de Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre (Dernières Nouvelles de Frau Major, Gotha, Le Roland) Antoine Sastre est Polymas, Lysis Formé au conservatoire national de région de Tours auprès de Philippe Lebas et de Christine Joly, Antoine Sastre intègre l’ENSAD de la Comédie de Saint-Étienne (2003-2006)et devient alors artiste associé au CDN de Saint-Étienne de 2006 à 2008 puis au CDR de Tours de 2008 à 2010. De 2010 à 2012, avec Johanny Bert et la Cie d’Art Lyrique Les Brigands, il chante l’opérette Phi-Phi d’Albert Willemetz et Henry Christiné. Parallèlement, il crée, avec la compagnie Steyaert, La ligne de partage des eaux de Lorette. En 2012-2013, il tourne dans la série TV, Lazy Company (saison 1 et 2) de Samuel Bodin et Alexandre Philip. Depuis 2011, il travaille régulièrement pour France Culture et France Inter pour des pièces radiophoniques. Depuis 2014, il joue Dans les veines ralenties d’Elsa Granat mis en scène par Aurélie Van Den Daele qui marque le début d’une collaboration avec le Deug Doen Group. 13 La place royale ou l’amoureux extravagant théâtre Pierre Corneille / François Rancillac Synopsis Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et ils s'aiment à la folie. Tout va donc pour le mieux, sauf qu’Alidor est au bord de l’implosion ! À son meilleur ami, Cléandre, il avoue devoir à tout prix s'arracher cet amour qui le possède au détriment de son libre-arbitre et de son intégrité... Cléandre lui confie en retour être follement épris d'Angélique : Alidor sait maintenant comment se séparer d’Angélique, puisqu'il peut la céder à Cléandre ! Une (fausse) lettre d'amour adressée à une (prétendue) maîtresse d'Alidor tombe entre les mains d'Angélique . Blessée à mort, Angélique rompt avec lui et, pour se venger, se dit prête à épouser le premier venu ! La meilleure amie d’Angélique, Phylis, en profite pour lui jeter son frère dans les bras, Doraste, lui aussi dépérit d'amour pour elle. Mais les fiançailles de Doraste sont déjà conclues. Alidor n'en démord pas : Angélique sera à Cléandre et à personne d'autre ! À force de larmes, il réussit non seulement à se réconcilier avec Angélique mais en plus, à la charger de tout : c'est elle qui a fait virer en catastrophe le simple test d'amour qu'était cette lettre ; et qui a trahi Alidor en donnant sa main à un autre homme ! Puisqu'elle est maintenant fiancée, il ne reste plus qu'une solution : l'enlèvement. Sauf qu’une autre femme a été enlevée en la place d’Angélique, c’est Phylis, qui a été victime malgré elle d'un infâme enlèvement ! Angélique s'effondre, à nouveau trahie par l'homme de sa vie... Au petit matin, Cléandre, confus et penaud, ramène chez elle Phylis, tentant de la convaincre que c'est bien d'elle qu'il est maintenant épris, c'est à elle qu'il veut consacrer sa vie ! Pas mécontente de ce retournement de situation, Phylis lui accorde sa foi. L'affaire se conclut moins bien pour les autres : Alidor est violemment repoussé par Angélique, malgré ses protestations d'amour, et Angélique est elle-même publiquement répudiée par Doraste, visiblement échaudé. Elle annonce alors vouloir en finir avec le monde en s'enfermant dans un couvent. Contre fortune bon cœur : en cédant finalement Angélique à Dieu, Alidor n'a-t-il pas réussi à recouvrer sa liberté chérie ? 15 « Il ne faut point servir l’objet qui nous possède ; Il ne faut point nourrir d’amour qui ne nous cède ; Je le hais, s’il me force : et quand j’aime, je veux Que de ma volonté dépendent tous mes voeux Que mon feu m’obéisse, au lieu de me contraindre Que je puisse à mon gré l’enflammer et l’éteindre, Et, toujours en état de disposer de moi, Donner, quand il me plaît, et retirer ma foi. » Alidor dans La Place Royale acte I, scène IV