LE JOURNAL DU JURA MERCREDI 1ER JUIN 2016
8 RÉGIONS
VALLÉE DE TAVANNES ET PETIT-VAL L’association Aide et soins à domicile se présente à la population
à Reconvilier et Bévilard ce samedi
Des besoins en constante
augmentation
PIERRE-ALAIN BRENZIKOFER
On ne le soulignera jamais as-
sez: plus que par le passé, les
soins à domicile constituent
une alternative fondamentale –
et moins coûteuse – à l’hospita-
lisation ou au placement en
EMS. Paradoxalement, la por-
tée de pareils services n’est pas
forcément connue de la popula-
tion. Raison pour laquelle une
journée de promotion de la
branche est organisée chaque
année.
Pour l’association Aide et
soins à domicile de la vallée de
Tavannes et du Petit-Val
(ASAD), elle se tiendra ce sa-
medi 4 juin. Deux stands seront
dressés dans ce but devant les
magasins Coop de Reconvilier
et Bévilard. Objectifs? Rencon-
trer la population, lui présenter
les prestations proposées et la
renseigner. Bref, faire connais-
sance et rappeler que l’ASAD
est un service pour tous, ainsi
que le mentionnent actuelle-
ment les vitrines publicitaires
présentes dans toutes les phar-
macies et drogueries de la ré-
gion, ainsi que l’actuelle campa-
gne d’affichage qui agrémente
les routes de la Vallée.
Lors de la récente assemblée
générale de l’association, Ma-
rie-Claire Rossé, la directrice,
s’est dé
clarée satisfaite et fière
de son équipe. En 2015, 11 nou-
veaux collaborateurs et collabo-
ratrices ont été accueillis et 19
ont passé le cap des 10 ans et
plus dans le service.
Entre rajeunissement et stabi-
lité, mélange des générations et
des compétences, l’ASAD forme
une équipe motivée et résolu-
ment tournée vers l’avenir.
L’as-
sociation consiste en un pôle
terrain et un pôle administra-
tif, œuvrant en bonne intelli-
gence sous la conduite de six
responsables. Marie-Claire
Rossé veille à ce que la com-
munication interne soit à la
fois régulière et efficace. Son
équipe est ainsi réunie chaque
année à trois reprises. On men-
tionnera aussi 13 colloques de
direction et 45 autres pour
chaque équipe du terrain.
Un rôle de formateur
Le service puise également sa
motivation dans la formation
des jeunes. En 2015, par exem-
ple, l’ASAD comptait trois ap-
prentis, cinq stagiaires HES pré-
sents environ neuf semaines,
ainsi que deux stagiaires ASSC
durant six mois.
Ce qui, au bout du compte, re-
présente six emplois plein
temps (EPT) sur un total de 36
que compte l’ASAD. Et encore,
on ne compte pas les deux sta-
giaires venus observer l’organi-
sation dans le cadre de leur
orientation professionnelle.
«Accueil, suivi, répétition, in-
terrogation, présentation du mé-
tier, apprentissage des gestes, voi-
là tout ce que nous pouvons
proposer à ces jeunes», s’est ré-
jouie la directrice.
Une tâche considérable
Au cours de l’année évoquée
plus haut, l’ASAD a enregistré
780 nouveaux dossiers pa-
tients, ce qui représente quinze
nouveaux cas par semaine.
Pour cela, il convient de procé-
der à une méthode d’évalu
ation
des besoins lors d’une première
visite unifiée. Ce qui se concré-
tise par des centaines de télé-
phones. «Ces patients, depuis
chez eux, jugent parfois qu’on
peut venir quand ça les arrange.
Davantage encore que s’ils étaient
hospitalisés, a constaté Marie-
Claire Rossé. F
orcément, ils s’in-
terrogent sur nos compétences,
plus que s’ils étaient hospitalisés,
aussi.» En tout cas, ce «prendre
soin» implique pour l’ASAD
une moyenne de 190 visites par
jour (!), en tenant compte des
besoins et, dans toute la mesure
du possible aussi, des désirs.
Oui, une dimension relation-
nelle extrême
ment forte.
Pour
la petite histoire, l’augmenta-
tion des heures de soins a pro-
gressé de 9% en 2015 et celle
des heures de prestations mé-
nagères de 1%.
Tous ces défis
Comme quoi, la coordina-
tion et la collabo
ration inter-
professionnelle constituent un
défi permanent. Tout comme la
planification des visites quoti-
diennes… entre désir des pa-
tients et cohérence des plans de
travail pour les employés. Que
de bonnes raisons de se rendre
ce samedi à Recon
vilier et Bévi-
lard, devant la Coop!
La grande famille de l’association Aide et soins à domicile de la vallée de Tavannes et du Petit-Val. Un enthousiasme jamais pris en défaut.
LDD
LES PROCHES SOIGNANTS
A l’échelle nationale, des mil-
lions d’heures sont assumées chaque année par les proches ai-
dants des malades et handicapés au sein de la famille, ce qui re-
présente une valeur économique de trois à quatre milliards de
francs par an. La démographie, l’augmentation des maladies
chroniques, la planification des lits dans les EMS représentent
dès lors des défis majeurs. Dans cette problématique, l’évolution
de la famille n’est pas sans conséquences, avec tout ce que cela
sous-entend parfois en matière de distances géographiques ou
de femmes exerçant une activité professionnelle.
Eu égard à ce qui précède, la conclusion de Marie-Claire Ros-
sé a le mérite de la limpidité: «La mesure du besoin en soins et en
aide à domicile ne saurait être remise en question!»
Une évidence. PABR
Un défi national
CELTOR
Une solide santé financière
Les délégués des communes
actionnaires de Celtor SA, ré-
unis lundi en assemblée, ont
approuvé le rapport de gestion
et les comptes 2015, qui bou-
clent par un nouveau bénéfice
de 1 096 637 francs. Après
cinq années de présidence,
Pierre Alain Schnegg quitte
ainsi une entreprise en excel-
lente santé financière. Moritz
Jaeggi, de Péry, a été élu au
Conseil d’administration. Le
nouveau président sera élu le
28 juin. L’assemblée a accepté
la proposition du Conseil d’ad-
ministration de ne pas verser
de dividende au titre de l’exer-
cice 2015.
Parmi les nombreux projets
menés à terme, il est à relever le
déplacement de la halle de
transbordement. Un volume
conséquent est dorénavant à la
disposition de l’exploitation et
permettra le stockage de ma-
tières pour plusieurs années.
Ces transformations ont eu
une influence sur la déchette-
rie, qui connaît un succès tou-
jours plus important, dont l’ac-
cès a été amélioré.
Longue vie à Celtor
Le projet Celtor II suit son
cours et la procédure de partici-
pation a débuté comme prévu.
Ce projet permettra d’augmen-
ter la durée de vie de la dé-
charge d’environ 45 ans.
Les membres du Conseil
d’administration de Celtor
sont réélus chaque année.
Cinq des six membres actuels
ont vu leur mandat renouvelé.
Pierre Alain Schnegg quittant
quant à lui le CA, l’assemblée a
élu Moritz Jaeggi.
Le nouvel administrateur
bénéficie d’une solide forma-
tion dans le domaine des fi-
nances. Son parcours profes-
sionnel et son expérience
l’ont amené à occuper diffé-
rentes fonctions importan-
tes: réviseur et chef réviseur
auprès de Fiduco (1984-
1996), chef des finances et
administration de Vigier SA
(1996-2009). Il occupe ac-
tuellement le poste d’inten-
dant des impôts de la ville de
Bern
e
. C-MPR
TAVANNES
Nil et dOll au Royal: deux groupes sinon rien
D
eux groupes fouleront la
scène du Royal ce samedi dès
21h: dOll en première partie
et Nil.
Nil, c’est l’assemblage d’un
espace à respirer et d’une ten-
sion oppressante. Du rock al-
ternatif. La musique de Nil
est souvent sombre mais évo-
lutive, allant jusqu’à exploser.
Le groupe est composé de
quatre musiciens de la région
biennoise: Nina Gutknecht
(voix), Jonas Hirschi (guita-
res), Jeremias Keller (basse)
et Lionel Friedli (batterie)
Le groupe dOll est né en
2012 sous l’impulsion du pia-
niste Clément Strahm, qui
s’est entouré de Nancy Juvet
(voix), Joanne Gaillard (voix),
Gael Zwahlen ( guitare), Jo-
han Wermeille (batterie) et
Nadir Graa (basse) La musi-
que de dOll navigue entre
trip hop, electro pop et rock
progressif, le tout ponctué
d’une voix cristalline. C-MPR
Réservations: reservations@leroyal.ch ou
032 481 26 27
Nil, c’est du rock alternatif qui évolue au gré d’une explosivité musicale. LDD
GENS DU VOYAGE
Ils devraient quitter
Witzwil d’ici jeudi
Quelque 350 gens du voyage
étrangers stationnent actuel-
lement avec plus de 100 cara-
vanes sur le domaine des Eta-
blissements de Witzwil, dans
le Seeland. La direction des
Etablissements est en contact
étroit avec eux afin que leur
séjour se déroule dans l’ordre.
Les autorités demandent
aux riverains et aux proprié-
taires des parcelles avoisinan-
tes de faire preuve de pa-
tience, les gens du voyage
ayant assuré aux responsables
cantonaux qu’ils poursui-
vraient leur route dans les pro-
chains jours.
Aire de repos provisoire
A titre de mesure immédiate,
le canton de Berne a mis à la
disposition des gens du voyage
étrangers arrivés la semaine
dernière une aire de repos
provisoire sur le terrain des
Etablissements de Witzwil, où
il a aussi fait aménager des ins-
tallations sanitaires. Le nom-
bre de personnes installées
sur ce site a augmenté jusqu’à
atteindre environ 350, lundi
30 mai. Les gens du voyage
versent un émolument, qui
permet au canton de couvrir
une partie des coûts des ins-
tallations sanitaires et du per-
sonnel de sécurité.
Colère des riverains
En dépit de l’intervention de
la police et de la présence per-
manente d’agents de sécurité
d’une société privée, le séjour
des gens du voyage ne se dé-
roule pas sans encombre. Les
riverains se plaignent du
bruit, de la saleté et de dom-
mages à la propriété.
Les autorités se sont mises
d’accord avec les gens du
voyage sur une date de dé-
part. Les intéressés ont assu-
ré qu’ils quitteraient les lieux
d’ici au 1er juin au soir.
Si elles comprennent le mé-
contentement au sein de la
population, les autorités de-
mandent de faire preuve de
tolérance à l’égard des gens
du voyage et de leur mode de
vie. Elles font tout pour que
cette présence temporaire se
déroule si possible dans l’or-
dre et dans le respect des rè-
gles convenues. CBE