GUIDE D’APPLICATION DU SCOT –FICHE JURIDIQUE
© Syndicat Mixte de l’Agglomération Tourangelle 4 10/12/2014
Commerce et aux Très Petites Entreprises dite loi Pinel a rétabli le document d'aménagement
artisanal et commercial (DAAC) mais qui devient simplement facultatif.
2 – LES OUTILS JURIDIQUES DE MISE EN ŒUVRE
Depuis la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (SRU) du 13 décembre 2000 le
SCoT s’impose dans un rapport de compatibilité aux
autorisations d'urbanisme commercial
.
La loi Pinel réitère cette exigence en créant un nouvel article L. 122-1-15 du code de l'urbanisme
qui rend le SCoT directement opposable à la demande de permis de construire tenant lieu
d'autorisation d'exploitation commerciale. Il s'agit en fait d'un texte de pure coordination,
puisque l'autorisation d'aménagement commercial disparaît (sauf le cas particulier des projets
ne nécessitant pas un permis de construire, ce qui est très rare en pratique). La référence au
SCoT apparaît désormais, en plus du code de l'urbanisme, à l'article L. 752-6-I du code de
commerce.
Mais il n'y a pas sur ce point de changement du droit, puisque le Conseil d’Etat impose que les
commissions d’aménagement commercial apprécient les projets commerciaux qui leur sont
présentés dans un rapport de compatibilité (CE 12 déc. 2012, Société Davalex, req n°353496).
Le Conseil d’État exige également, au-delà même des dispositions du SCoT que les autorisations
d’exploitation commerciales respectent l’objectif de développement durable. Il a ainsi annulé
une décision de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (CNAC) accordant
l’autorisation de créer un centre commercial d’une surface de vente de 21 650 mètres carrés «
eu égard à sa dimension, il entraînerait une dégradation du paysage naturel de coteau bocager,
que ne sauraient compenser les mesures particulières prévues par les pétitionnaires ; [et que
rien] ne permet de regarder le centre commercial projeté comme inséré dans un réseau de
transport collectif » (CE 27 juin 2011, GIE Centre commercial des Longs Champs, req. n°
336234). Il a confirmé sa position dans une décision du 27 juillet 2012 en annulant une décision
de la CNAC accordant l’autorisation de créer un centre commercial. Il considère que le projet
n’est pas inséré dans des réseaux de transports collectifs alors que, selon le Scot, les zones
desservies par les transports collectifs doivent être favorisés pour la création de nouvelles
surfaces commerciales en précisant que : « Lorsque l’instruction fait apparaître que, pour
satisfaire aux objectifs fixés par le législateur en matière d’aménagement du territoire ou de
développement durable, des aménagements sont nécessaires, l’autorisation ne peut être
accordée que si la réalisation de tels aménagements à la date de l’autorisation de l’ensemble
commercial est suffisamment certaine (Ce 27 juill. 2012, SAS Sodichar, req. n°354436).
Le
PLU
peut, dans son règlement, « Identifier et délimiter les quartiers, îlots et voies dans
lesquels doit être préservée ou développée la diversité commerciale, notamment à travers les