synthèse sur la géologie et la géomorphologie du centre écologique

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SYNTHÈSE SUR LA GÉOLOGIE ET LA
GÉOMORPHOLOGIE
DU CENTRE ÉCOLOGIQUE
DE PORT-AU-SAUMON
Par le Bureau d’écologie appliquée
Pour le Centre écologique de Port-au-Saumon
Septembre 2012
Avant-propos
L'histoire géologique de la région de Charlevoix a été particulièrement
étudiée et présente plusieurs singularités. Les sentiers présents sur le
territoire du CEPAS permettent de survoler, d'interpréter et de mieux
comprendre la géomorphologie de la région. Le présent rapport a été rédigé
afin de mettre à jour l'interprétation géologique et géomorphologique qui
avait été effectuée dans les années 1970. Il s'insère dans le projet plus
vaste de mise à jour des données biophysiques recueillies au fil du temps par
le CEPAS.
Équipe de travail
Rédaction du rapport
Marie-Claire Gervais, Technicienne en aménagement cynégétique et
halieutique, B.Sc. Géographe
Photographies
Audrey Lachance, techn. aménag. faune, Bureau d’écologie appliquée
Hélène Gilbert, M.Sc. Biologie et écologie, Bureau d’écologie appliquée
Validation du rapport
Hélène Gilbert
Guy Larochelle, directeur du CEPAS
David Bernard, Directeur-adjoint du CEPAS
2
Table des matières
Avant-propos.................................................................................................................... 2
Équipe de travail ............................................................................................................. 2
Table des matières......................................................................................................... 3
1 CONTEXTE ................................................................................................................... 5
2 MÉTHODE .................................................................................................................... 6
3 DESCRIPTION DU MILIEU .................................................................................... 7
3.1 Contexte physique ............................................................................................................ 7
3.1.1 Astroblème de Charlevoix........................................................................................ 7
3.1.2 Zone de séismicité .................................................................................................... 8
3.1.3 Territoire du CEPAS................................................................................................. 9
3.2 Éléments géologiques..................................................................................................... 11
3.2.1 Gneiss granitique ..................................................................................................... 11
3.2.2 Paragneiss ................................................................................................................. 11
3.2.3 Gneiss à amphiboles................................................................................................ 12
3.2.4 Veine de quartz ....................................................................................................... 12
3.2.5 Diaclase ..................................................................................................................... 13
3.2.6 Dyke de diabase ...................................................................................................... 13
3.2.7 La pente des couches rocheuses ......................................................................... 15
3.3 Éléments géomorphologiques ....................................................................................... 15
3.3.1 Vallée suspendue...................................................................................................... 15
3.3.2 Terrasse marine ...................................................................................................... 17
3.3.3 Talus d'éboulis......................................................................................................... 17
3.3.4 Affleurements rocheux......................................................................................... 18
3.3.5 Faille de la rivière de Port-au-Saumon .............................................................. 19
3.3.6 Ancien delta de la rivière Port-au-Saumon....................................................... 20
3.3.7 Faille du ruisseau Marguerite .............................................................................. 21
3
3.4 Synthèse et localisation ............................................................................................... 23
6 CONCLUSION .......................................................................................................... 30
7 RÉFÉRENCES ............................................................................................................. 31
Liste des figures
Figure 1 : Schéma de l'anticlinal de la baie de Port-au-Saumon........................ 15
Figure 2: Talus d'éboulis............................................................................................. 18
Figure 3 : Schéma des failles de la région du CEPAS ......................................... 20
Figure 4: Île Sabère et l'Île de la Camarine.......................................................... 21
Figure 5: Canyon du Ruisseau Marguerite.............................................................. 22
Liste des tableaux
Tableau 1: Synthèse de la géologie et de la géomorphologie du CEPAS par
sentier ............................................................................................................................ 24
Liste des cartes
Carte 1: Carte simplifiée de la géomorphologie et de la géologie du territoire
du CEPAS ....................................................................................................................... 25
Carte 2: Géomorphologie et géologie du sentier de l'Aigle doré ..................... 26
Carte 3: Géomorphologie et géologie des sentiers Calypso et Gaylussaccia . 27
Carte 4: Géomorphologie et géologie du sentier Habenaria.............................. 28
Carte 5: Éléments géologiques et géomorphologiques sur le territoire du
CEPAS............................................................................................................................. 29
Comment citer ce document :
Gervais, Marie-Claire, 2012. Synthèse sur la géologie et la géomorphologie du
Centre écologique de Port-au-Saumon. Par le Bureau d’écologie appliquée. 32 pages.
4
1 CONTEXTE
Le territoire du centre écologique de Port-au-Saumon est situé sur la rive
nord du Fleuve Saint-Laurent dans la région de Charlevoix. Celle-ci est
réputée pour ces vues splendides où s'entremêlent l'eau, la forêt et les
montagnes. Ces paysages ont été façonnés par différents phénomènes
géomorphologiques et sont riches d'histoire géologique. En effet, la région
de Charlevoix est située dans une des plus vieilles provinces géologiques de la
planète. En plus des diverses formations laissées par la dernière glaciation,
l'impact d'une météorite géante a créé un immense cratère découvert par
Jehan Rondot (1968). La région est traversée par plusieurs failles
d'importance, dont la faille du Saint-Laurent, et la faille de charriage Logan.
Aussi, la région de Charlevoix se trouve à cheval entre trois provinces
géologiques soit la province géologique de Grenville, la plate-forme SaintLaurent et les Appalaches. Le territoire du CEPAS, par sa situation
géographique à la marge nord-est du cratère de 56 km de diamètre et la
présence de la faille du ruisseau Marguerite et de la faille de Port-auSaumon, a un potentiel particulièrement intéressant à des fins d'éducation.
Plusieurs études scientifiques sur la séismicité, l'astroblème de Charlevoix
ou encore sur le lien possible entre les deux, ont été publiées.
Dans un
premier temps, les différents dynamismes qui ont façonné les paysages de la
région de Charlevoix dans son ensemble et plus précisément sur le territoire
du CEPAS seront abordés. La géologie et la géomorphologie du territoire
seront
essentiellement
décrites
sur
d'interprétation.
5
le
parcours
des
sentiers
2 MÉTHODE
L'information extraite des six guides de terrain (CEPAS, 1972 à 1992) a
servi d'assise aux mises à jour effectuées pour ce rapport. Les différents
documents de référence mentionnés dans le présent document ainsi que les
cartes ont permis de bonifier et de modifier, dans le cas échéant, les
informations géologiques et géomorphologiques concernant le territoire du
CEPAS.
La cartographie a été effectuée à l'aide des cartes, des schémas et des
textes disponibles dans les guides de sentier produits par le CEPAS. Les
cartes de géologie, les cartes écoforestières, l'orthophotographie du
territoire et la littérature scientifique mentionnée en référence à la fin de
ce document ont également été consultées. Finalement, la collecte de
données effectuée sur le terrain par Hélène Gilbert et Audrey Lachance à
l'été 2011 a permis d'y ajouter quelques précisions.
6
3 DESCRIPTION DU MILIEU
3.1 Contexte physique
3.1.1 Astroblème de Charlevoix
L'astroblème
de
Charlevoix
est
l'un
des
plus
importants
impacts
météoritiques de la planète. C'est suite à la découverte de cône de
percussion (shatter cones) sur le territoire par Jehan Rondot, en 1968, que
l'existence de l'impact météoritique a été confirmée. Par la suite, plusieurs
recherches ont été entreprises afin de mieux comprendre ce type
d'astroblème et ses répercussions sur le paysage. Ainsi, la collision avec la
terre daterait de 342 ± 15 Ma (Dence 2004). L'impact créa un cratère de
56 km de diamètre (Rondot, 2007). Le territoire du CEPAS se trouve à la
marge nord-est de cet impact alors que le pic central, le mont des
Éboulements, se situe au centre du cratère. Celui-ci a une altitude de 768 m
et implique qu’il y a eu une remontée progressive de la croûte terrestre de
plus de 5 km de même qu’un abaissement allant jusqu'à 500 m sous le niveau
du sol initial (Rondot, 1994). Outre la remontée, la force de l'impact a créé
ce rabaissement annulaire. C'est d'ailleurs dans cette vallée que se
retrouvent les villes de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul.
L'astroblème a eu lieu plus de 100 millions d'années après la création de la
faille du Saint-Laurent qui date de l'Ordovicien supérieur. Il a d'ailleurs,
provoqué sa dislocation à différents endroits (Rondot, 2007). Certains
auteurs avancent que les tremblements de terre propres à la région seraient
la conséquence directe de l'impact du cratère alors que d'autres croient
plutôt que l'impact aurait fragilisé la croute ou encore, réactivé certaines
7
failles présentes sur le territoire sans toutefois être la cause première des
tremblements de terre.
3.1.2 Zone de séismicité
Comme mentionné auparavant, la région de Charlevoix est sujette aux
tremblements de terre. On la nomme d'ailleurs la Zone sismique de
Charlevoix (ZSC). Elle est la zone sismique la plus active de l'Est du Canada.
Selon le site internet de Ressources Naturelles Canada, cinq séismes de
magnitude égale ou supérieure à 6 se sont produits en 1663, 1791, 1869, 1870
et en 1925. Les données ont été enregistrées par séismographe seulement
depuis 1925. La magnitude des séismes antérieurs a été évaluée surtout à
l'aide des isoséistes, c'est-à-dire à l'aide de courbes d'égale intensité
sismique. Ces courbes sont la transposition géographique des données
obtenues à l'aide d'indices comme les dégâts observés et les témoignages
recueillis. La séismicité cyclique de cette zone n'est pas encore totalement
expliquée par les chercheurs. Plusieurs théories existent sur ce sujet et la
littérature scientifique s'y rattachant est d'ailleurs très riche. Les
principaux phénomènes qui pourraient influencer la fréquence et l'intensité
des séismes seraient le relèvement isostatique suite au retrait du glacier
laurentien, la présence de la faille du Saint-Laurent et l'astroblème.
Selon Rondot (1989), la faille du Saint-Laurent ainsi que les failles
semblables ne sont pas responsables des tremblements de terre. D'autre
part, les chercheurs Patrick Wu et Paul Johnson (2000) ont proposé un
modèle selon lequel le relèvement isostatique causé par le retrait de glaces
combiné à la présence d'anciennes failles pourrait être la cause de la
séismicité de la région. Les failles causées par une activité tectonique
8
ancienne seraient donc des zones de faiblesses de la croûte terrestre et
pourraient être réactivées par le stress induit par le relèvement isostatique.
D'autres recherches suggèrent que plusieurs facteurs ajoutés à la présence
de la faille du Saint-Laurent seraient la cause de la fréquence et de la force
des tremblements de terre de la région de Charlevoix. Tuttle et coll. (2010)
suggèrent que l'impact météoritique ayant altéré la croûte terrestre,
associée à la faille du Saint-Laurent serait le facteur initiateur des
tremblements de terre.
Somme toute, la plupart des auteurs reconnaissent que la séismicité de
Charlevoix est causée par plus d'un facteur. Plusieurs questions restent sans
réponse et plusieurs hypothèses sont à confirmer.
3.1.3 Territoire du CEPAS
Le CEPAS se retrouve dans un contexte physique singulier résultant de
différentes étapes et transformations géologiques. Tout d'abord, plusieurs
affleurements rocheux permettent d'observer des roches de la province de
Grenville. Cette province géologique est le résultat de l'érosion d'une
ancienne chaîne de montagnes qui aurait eu la taille de la chaîne de
montagnes actuelle de l'Himalaya pendant le Mésoprotérozoïque, il y a 1,5 à
1,0 milliard d'années. Elle s'étend sur 2000 km et a une largeur de 300 à
600 km. Elle débute au Labrador et continue jusqu'au sud des Grands Lacs.
La région de Charlevoix est située dans la partie allochtone de l'orogénèse
grenvillienne et est caractérisée par ces grands massifs de roches intrusives
et des roches métamorphiques qui se retrouvaient à la racine des montagnes.
Cette orogénèse est le produit de la collision des deux grands blocs
continentaux américains. Le dyke de diabase présent sur le territoire du
9
CEPAS témoigne du début de l'ouverture de l'Océan Iapétus à la toute fin
du Précambrien. Il fait partie des quelques traces laissées de la période
Néoprotérozoïque au Québec. La faille du ruisseau Marguerite, comme nous
le verrons plus loin, a aussi été formée lors de l'ouverture de l'océan
Iapétus. Peu d'événements géologiques ont marqué l'histoire mésozoïque du
Québec. L'impact du météorite a été daté à environ 350 millions d'années.
Par la suite, le grand âge glaciaire a façonné, érodé et construit de nouveaux
paysages. Les formes et les dépôts caractéristiques de cette période ayant
débuté il y a 2 millions d'années et s'étant terminé il y a 6000 ans sont
visibles un peu partout sur le territoire. La suite de ce document portera
donc sur les divers éléments témoignant de ces étapes de l'histoire
géologique de la région.
10
3.2 Éléments géologiques
La présente section consiste en un résumé explicatif des différents
éléments géologiques se retrouvant
principalement sur les sentiers du
CEPAS.
3.2.1 Gneiss granitique
Le gneiss granitique est une roche métamorphique de l'ère précambrienne.
Elle est une des plus vieilles roches du monde. La roche ignée en place a été
jadis soumise à d'énormes changements de température et de pression, le
processus du métamorphisme. C'est au cours de cette transformation que les
minéraux constituants du granite (mica, feldspath et quartz) se sont
regroupés en strates pour former le rubanement caractéristique du gneiss.
Ce rubanement, ou litage, résulte de la variation de la composition
minéralogique et est appelé la gneissosité. Le gneiss granitique affleure à
divers endroits sur le territoire, mais il est bien visible d'abord au 30e mètre
du sentier de l'Aigle doré, où il est entrecoupé de lits d'amphibolite.
L'amphibolite est essentiellement formée d'amphibole verdâtre et, le plus
souvent, d'un feldspath plagioclase blanc ou gris, disposés ou non en lits
alternants. D'autres minéraux foncés s'y ajoutent parfois. La teinte
d'ensemble varie du vert pâle au vert noisette.
3.2.2 Paragneiss
À 301 m du début du sentier Habenaria existe un bel exemple d'un
phénomène d'altération de la roche en place. La roche couleur de rouille est
un paragneiss, formé à partir d'une roche sédimentaire qui avait une forte
concentration en fer. Ce dernier s'est oxydé au contact de l'air et de l'eau
pour donner une limonite. En conséquence, la roche s'effrite pour donner un
11
sable ferrugineux à grains grossiers de quartz et de feldspath. Le feldspath
est un minéral qui est caractérisé par son éclat vitreux à translucide
composé de silicate, d'aluminium, de potassium, de sodium ou de calcium.
3.2.3 Gneiss à amphiboles
La richesse relative de l'écosystème présenté au panneau 4 du sentier
Gaylussaccia est principalement due à la présence de la roche-mère qui est
un gneiss à amphiboles. En effet, celui-ci se désagrège facilement et libère
les minéraux qui favorisent la croissance des végétaux.
Les amphiboles sont une famille de minéraux comprenant les silicates de fer,
de calcium et de magnésium.
3.2.4 Veine de quartz
Des veines de quartz sont apparentes à plusieurs endroits sur le territoire.
Il est aisé d'en observer
à deux endroits sur le sentier Gaylussaccia et
également à trois endroits différents sur le parcours du sentier Habenaria.
Le symbole chimique du quartz est SiO2. Sa dureté est plus grande que celle
de l'acier; ce minéral incolore ou de teinte pâle (agates) ne possède pas de
plan de clivage. Ce minéral est donc très dur et difficile à éroder. Il a
tendance à ressortir davantage d'une surface exposée. C'est une des raisons
qui explique pourquoi des veines de quartz affleurent un peu partout sur le
territoire. D'autre part, le terme « veine » suggère qu'il s'agit d'un tube de
quartz, mais il s'agit la plupart du temps de feuilles ou couches de quartz.
Elles se forment selon diverses conditions, mais il s'agit la plupart du temps
de la cristallisation de minéraux transportés dans une solution aqueuse dans
une fissure de la roche.
12
3.2.4 Plage de pegmatite
Une plage de pegmatite est visible sur le sentier Habenaria à environ 293 m
sur le bord de la baie. La pegmatite est une roche ignée, intrusive. Dans ce
cas-ci, elle est de composition granitique. Elle se distingue du granit par la
taille des cristaux, de l'ordre du cm. Sa formation remonte à 900 millions
d'années. Certaines pegmatites de la région (à Saint-Siméon) contiennent
des minéraux radioactifs, mais elles ne sont pas encore exploitables de façon
rentable.
3.2.5 Diaclase
Il est possible d'observer des systèmes de diaclases à deux endroits sur le
parcours du sentier Habenania. On observera, sur la roche dénudée, un
réseau de cassures apparemment désordonnées. Ces fractures, appelées
diaclases, sont cependant disposées parallèlement et en groupes, les groupes
se croisant avec un angle de 60⁰. Elles ne présentent pas de rejet
(déplacement entre les parties fracturées). Ce sont des joints de
compression résultant des tensions qui se sont produites lors du plissement
de la roche qui a formé l'anticlinal. L'eau d'infiltration, en gelant, a élargi les
fissures déjà présentes dans la roche et c'est pourquoi on voit de gros blocs
se détacher du socle.
3.2.6 Dyke de diabase
Une petite boucle dans le sentier Habenaria permet l'observation d'un
phénomène géologique intéressant. En effet, en bordure du sentier et
parallèlement au ruisseau Marguerite, un dyke de diabase datant de quelque
700 millions d'années est observable. À la faveur d'une cassure ou d'une
faiblesse dans la roche en place, le magma (matière en fusion provenant du
13
centre de la Terre) s'infiltra et jaillit à la manière d'un mur de lave. Issue de
ce phénomène appelé dyke, la roche gris-noir, diabase basique, diffère par sa
composition de la roche encaissante constituée de gneiss granitique. La
matière en fusion est montée très irrégulièrement, puis elle a été plus ou
moins ébréchée par l'érosion différentielle après refroidissement. L'aspect
du dyke est donc plutôt irrégulier. Il est facile de constater une différence
de texture entre le gneiss et la diabase.
Le dyke de diabase basique présente de la calcite dans ses zones fracturées.
Celle-ci est apportée par des infiltrations d’eau riche en calcium.
14
3.2.7 La pente des couches rocheuses
L'existence de la pointe de la baie est la conséquence de l'érosion de la
partie supérieure d'un anticlinal. Un anticlinal est une partie bombée d'un pli
de la surface terrestre. Le pendage n'est pas la pente du relief, mais bien la
pente des couches rocheuses. Sur la pointe de la baie, la pente des couches
rocheuses est inclinée vers l'est (voir fig. 1).
Source: guide des sentiers CEPAS
Figure 1 : Schéma de l'anticlinal de la baie de Port-au-Saumon
3.3 Éléments géomorphologiques
Cette
section aborde
la géomorphologie
du
paysage.
Les
éléments
géomorphologiques du territoire sont décrits et expliqués brièvement.
3.3.1 Vallée suspendue
Le départ du sentier de l'Aigle doré se trouve dans une vallée suspendue.
C'est une vallée glaciaire qui débouche au-dessus de la vallée principale. La
vallée suspendue est habituellement moins creusée que la vallée principale.
Dans cette vallée, qui descend droit au fleuve, les dépôts meubles sont
15
profonds. Il s'agit principalement de graviers stratifiés alternant avec des
lits sableux, reposant sur une argile à blocaux. L'origine probable est une
terrasse marine à une époque de stabilité de la mer de Goldthwait. Elle est à
une altitude d'environ 50 mètres au-dessus du niveau de la mer et a été
entièrement cultivée au siècle dernier.
Le terme « mer de Champlain » était autrefois utilisé par divers auteurs pour
nommer la grande invasion marine ayant eu lieu après la fonte des glaciers
dans le sud-est du Québec ainsi que dans l'estuaire et dans le golfe du SaintLaurent. L'acquisition de données plus précises, grâce à des datations et à la
cartographie des dépôts meubles, a permis de délimiter cette zone à une
région bien précise. Elle correspond à la région qui a été submergée en amont
de Québec et représente un événement d'une durée relativement courte. Les
eaux marines ont pénétré le territoire suite au recul du front du glacier et
ces eaux se sont mêlées aux eaux des lacs subsistant dans la vallée du SaintLaurent pour former la mer de Champlain. Par ailleurs, l'étendue se situant
en aval de Québec correspond à la mer de Goldthwait. C'est l'étendue d'eau
qui s'est formée lors du retrait de la calotte glaciaire Labrador dans l'Estdu-Québec et dans les Maritimes (secteur du golfe). C'est donc la
submersion et postglaciaire dans l'estuaire et le Golfe du Saint-Laurent à
l'est de Québec. Elle n'a recouvert qu'une étroite bande de côte et pénétré
le territoire là où les grandes vallées le permettaient comme dans ce cas-ci.
La submersion goldthwaitienne a débuté il y a environ 14 000 ans et n'est pas
terminée. En effet, comme le mentionne Jean-Claude Dionne dans son article
« La mer de Goldthwaith au Québec » publié en 1977, le relèvement
isostatique n'est pas terminé et des terres émergent encore de la mer.
16
3.3.2 Terrasse marine
Plusieurs terrasses marines ou anciennes plages marines sont présentes sur
le territoire du CEPAS. Tout d'abord, la tremblaie située au panneau 3 du
sentier Calypso à approximativement 1500 m du début du sentier croît sur
les dépôts d'une ancienne plage marine. Ensuite, il est possible d'observer ce
phénomène à quatre endroits différents sur le sentier Habenaria. Ce sont
des miniplaines presque horizontales composées de sédiments sableux
parsemés d'un peu d'argile. Il est également intéressant de mentionner la
présence de vestiges d'un ancien isthme dans la baie de Port-au-Saumon. Il
est observable à partir du point de vue situé au mètre 915 du sentier de
l'Aigle doré. Il s'agit du terrain plat où se trouve un chalet qui se situe au
bout d'une bande mince et bien découpée qui s'avance vers le fleuve, vestige
d'un ancien isthme. Les gens du pays appellent ce type de découpage un
« dos-d'âne ».
3.3.3 Talus d'éboulis
Sur le sentier de l'Aigle doré, à 200 mètres du début se trouve un ancien
talus d'éboulis. Il est le résultat de l'action du gel. L'eau s'infiltrant dans les
fissures prend de l'expansion (augmentation de 10 % en volume) et exerce
une très forte pression (jusqu'à 150kg/cm2). Au fil des années, par cette
action répétée associée à celle de l'érosion par les facteurs physiques et les
racines, des blocs anguleux se détachent, les plus gros se rendant le plus loin.
Les roches qui sont tombées au pied de l'escarpement forment un talus. On
dit qu'il est ancien puisque beaucoup de terre s'est infiltrée entre les
roches, solidifiant quelque peu l'ensemble qui accueille maintenant une
végétation abondante (bleuet, lichen, etc.). Une caractéristique facilement
17
observable des blocs tombés est leur forme anguleuse. Les surfaces planes
des plans de cassure se terminent par des arêtes vives. Un autre talus
d'éboulis peut être observé au panneau 2 du sentier de Gaylussacia.
L'inclinaison de ce talus d'éboulis est à peu près stable et voisine les 40⁰.
Même si le pierrier semble constitué de blocs de même dimension, il s'y
effectue un certain triage amenant les plus gros blocs vers le bas de la
pente. À certains endroits, cet entassement de matériaux grossiers crée
divers abris naturels pour les animaux.
Les roches sont des gneiss issus de granites ayant subi un métamorphisme
dynamothermique. Ils sont constitués de feldspath, roche rosée comprenant
de l'orthose (≈ 30 %), du quartz (roche blanche, ≈30 %) et du mica (roche
gris-noir) et autres minéraux tels la biotite et les amphiboles (≈ 10 %).
Figure 2: Talus d'éboulis
3.3.4 Affleurements rocheux
Un affleurement rocheux est un segment visible de la roche mère.
Les
affleurements rocheux présents à différents endroits sur le territoire de la
CEPAS sont composés soit de quartz (sentier Aigle doré) ou de gneiss
18
granitique (sentier Gaylusaccia). Le quartz étant un minéral très dur et
difficile à éroder, il ressort davantage sur une surface exposée. On retrouve
également d’importants affleurements rocheux dans la zone intertidale
jusqu’à la ligne des hautes eaux saisonnières. C’est à ces endroits que sont le
plus visibles les stries ou cannelures laissées par le passage des glaciers.
3.3.5 Faille de la rivière de Port-au-Saumon
Une faille est une cassure plus ou moins plane accompagnée d'un déplacement
relatif des deux compartiments qu'elle détermine, et qui se forme lors des
périodes de grandes tensions, comme c'est le cas lors des orogénèses. Elle
peut s'étendre sur de grandes distances, comme la faille Logan qui suit le
fleuve Saint-Laurent sur quelques centaines de kilomètres avant de
déboucher dans le lac Champlain.
Il est possible d'observer la faille de la rivière Port-au-Saumon à partir de
l'observatoire situé à 339 m du début du sentier de l'aigle doré. C'est un
phénomène géologique remarquable. On aperçoit nettement la coulée abrupte
dans la montagne, qui se trouve de l'autre côté de la vallée, sur la gauche.
Cette intéressante formation géologique remonte approximativement à
450 millions d'années. À cette époque est survenue l'orogénèse de
Taconique. À peu près en même temps que la faille Logan (faille inverse)
apparurent alors sur la rive nord des failles normales, et formant un réseau
qui s'étend jusqu'à Montréal, la faille normale du Saint-Laurent. Les failles
de la rivière Port-au-Saumon et du ruisseau Marguerite sont des segments
visibles de ce réseau.
19
La faille de la rivière Port-au-Saumon est assez large et ses parois ont été
adoucies surtout par l'érosion glaciaire. Elle n'a qu'un kilomètre de longueur,
après quoi elle débouche sur une vallée glaciaire où la rivière parcourt de
nombreux méandres. Notons que la roche dans laquelle les deux failles de
Port-au-Saumon sont survenues est un gneiss granitique qui a été mis en
place il y a environ 950 millions d'années, lors de l'orogénèse Grenvillienne.
Ligne de Logan
Figure 3 : Schéma des failles de la région du CEPAS
3.3.6 Ancien delta de la rivière Port-au-Saumon
Au pied de la montagne se dessine l'ancien delta de la rivière. Il est de
forme conique et très étendu. Aujourd'hui, la rivière contourne ses anciens
dépôts alluvionnaires du côté ouest et se jette un peu plus loin dans la baie
de Port-au-Saumon. Sur le sentier de l'Aigle doré à 915 m du début du
sentier, il est possible d'observer un delta actuel. En effet, trois cours d'eau
se jettent dans la baie, d'où son eau saumâtre: le ruisseau Marguerite, le
ruisseau du Port-au-Persil (ruisseau Mailloux) et la rivière du Port-auSaumon, et c'est cette dernière qui forme un delta à son embouchure. Les
20
matériaux transportés par l'eau s'accumulent à cet endroit et se classent
d'amont en aval, des plus grossiers aux plus fins. Un magnifique panorama s'y
offre à nous. Les trois faciès caractéristiques de Charlevoix se détachent
nettement : montagnes couvertes de forêts, caps rocheux et fleuve. À Portau-Saumon, le Saint-Laurent forme une grande baie. À marée basse, l'eau se
retire complètement et découvre une large batture s'étendant jusqu'à l'île
Sabère et l'île Camarine.
Figure 4: Île Sabère et l'Île de la Camarine
3.3.7 Faille du ruisseau Marguerite
La faille du ruisseau Marguerite fait également partie des segments visibles
de la faille du Saint-Laurent et donc d'un ensemble de failles normales formé
pendant l'ouverture de l'océan Iapetus. Cet ensemble comprend la faille du
Gouffre, la faille du Saint-Laurent parallèle au fleuve ainsi que la faille de
Charlevoix sous le fleuve et la faille de la Rive Sud. La formation de la faille
du ruisseau Marguerite est une cassure de la roche en place.
21
Figure 5: Canyon du Ruisseau Marguerite
Cette action se produit lorsque la nature et les conditions de la roche en
place ne permettent pas un plissement de celle-ci en réponse aux forces de
l'intérieur de la terre.
C'est en empruntant le sentier Habenaria qu'il est possible d'observer ce
canyon qui se prolonge jusqu'à Port-au-Persil. Le canyon s'approfondit
d'année en année, le ruisseau creusant tranquillement son lit. Les fragments
de roches observables dans le fond du ruisseau
sont transportés par le
courant et expulsés dans le fleuve. La formation du canyon est causée par
l'érosion de la roche en place.
Le fond de la faille est composé d'une roche typique des zones de
cisaillement et de failles, c'est-à-dire des zones de faiblesse de l'écorce
terrestre. La faille, ici, est très mineure. Son rejet, soit la différence de
niveau de part et d'autre de celle-ci, est très faible. La roche dans laquelle
22
cette faille s'est produite est un gneiss composé d'éléments anguleux. Au
fond du ruisseau, de gros blocs erratiques arrondis et abandonnés par les
glaciers sont bien visibles.
Il existe une brèche de faille qui est visible dans la faille et par morceaux,
sur la plage de pegmatite mentionnée précédemment. Elle se situe entre
l’escalier d’accès à la faille du ruisseau Marguerite et le bloc erratique, sur le
côté nord de la faille.
Si l'on regarde de l'autre côté de la baie de Port-au-Saumon, on remarque
un changement dans la physiographie. De l'autre côté, ce sont des dépôts
marins qui formaient d'anciennes terrasses marines. À l'embouchure de la
rivière de Port-au-Saumon, les dépôts consistent en un till fluvio-glaciaire
(roches mises en place lors de la dernière glaciation), dont les plus petits
éléments ont été lavés par la rivière.
3.4 Synthèse et localisation
Cette section présente à l'aide d'un tableau synthèse et de cartes la
localisation des éléments présentés précédemment pour chacun des sentiers.
23
Tableau 1: Synthèse de la géologie et de la géomorphologie du CEPAS par sentier
Éléments géologiques et géomorphologique sur le territoire du CEPAS
Point d'intérêts sur le
No.
sentier ou observable à
Distance à partir
Datation
Brève description
du début du
sentier (m)
partir du sentier
Sentier Aigle doré
1
Vallée suspendue
Dernière glaciation
≈ 14 000 ans
Dépôts meubles profonds : gravier stratifié alternant avec lits sableux, sur
une argile à blocaux provenant probablement d'une ancienne terrasse
0
marine.
Ère précambrienne
2
Gneiss granitique
(≈ 4600 < 542 Ma
Ce gneiss est coupé de lits d'amphibolite.
30
d'années)
Elle est composée de gneiss granitique.
3
Petite falaise rocheuse
4
Ancien talus d'éboulis
Résultat de la fissuration des roches de la falaise par le gel
5
Affleurement rocheux
Composé principalement de quartz
6
Faille de la rivière de Portau-Saumon
7a
Batture
7b
Ancien isthme
7c
Ancien delta
8
Delta
Pendange faible puisque localisation près du sommet de l'anticlinal situé
80
240
247-300
Coulée abrupte. Cette faille remonte approximativement à 650 millions
≈ 450 Ma d'années
d'années, elle a donc été formée pendant l'orogénèse taconienne dans le
339
gneiss granitique datant lui de du cycle orogénique grenvillien.
Période actuelle
À marée basse, on aperçoit la large batture s'étendant jusqu'à Île de
Sabère et l'île Camarine
≈ 12 900 ans (retrait
Bande mince et bien découpée qui s'avance vers le fleuve, vestige d'un
du front glaciaire)
ancien isthme.
≈ 12 900 ans (retrait
Au pied de la montagne e dessine l'ancien delta de la rivière. Il est de forme
du front glaciaire)
coniique et très étendu.
Période actuelle
915
Une accumulation de sédiments forme un delta à l'embouchure de la rivière
de Port-au-Saumon
Sentier Calypso
9
10
Ancienne terrasse marine
≈ 12 900 ans (retrait
du front glaciaire)
La tremblaie est située sur des dépôts d'une ancienne plage marine
Elles sont disposées soit parallèlement ou en groupe se croisant avec un
Diaclases
angle de 60° m (joints de compression)
1492
3284
Sentier Gaylussaccia
11
Pierrier
12
Dyke
13
Talus d'éboulis
Ces blocs de gneiss aux bords anguleux se sont détachés de la falaise
≈ 700 Ma d'années
Gneiss à amphibole
(≈ 4600 < 542 Ma
d'années)
15
Affleurements rocheux
16
Veine de quartz
d'approximativement 900 millions d'années
Il a une inclinaison voisinant 40⁰. Les plus gros blocs se situent vers le bas
de la pente
Ère précambrienne
14
Intrusion de diabase basique à l'intérieur du gneiss granitique datant
Roche-mère qui se désagrège facilement et ce qui rend les minéraux
disponibles aux plantes et favorise une plus grande diversité
Sommet de montagne caractérisé par de nombreux affleurements rocheux
de gneiss granitique
Elle a une épaisseur de 5 cm et s'étend sur environ 4 m de longueur
196
360
553
777
1233
1481 et 1752
Sentier Habenaria
17
18
Ancienne terrasse marine
≈ 12 900 ans (Retrait
Miniplaine presque horizontale formée par une ancienne terrasse marine
du front glaciaire)
composée de sédiments sableux mêlés avec un peu d'argile
Faille du Ruisseau
Il est possible d'apercevoir la roche composée de fragments cimentés. C'est
Marguerite
une des caractéristiques des zones de cisaillement
Cette brèche de faille se situe entre l’escalier d’accès à la faille et le bloc
Brèche de faille
erratique du côté nord du ruisseau marguerite. Elle est visible par
184
184-300
morceaux, sur la plage de pegmatite
Gros blocs erratiques
Dernière glaciation
≈ 14 000 ans
Blocs arrondis et abandonnés par les glaciers visibles au fond du ruisseau
Veine de quartz
Anciennes terrasses marines
19
Plage de pegmatites
282
≈ 12 900 ans (Retrait
Du côté est de la baie de Port-au-Saumon, les dépôts marins ont formé ces
du front glaciaire)
anciennes terrasses marines.
≈ 900 Ma d'années
Paragneiss
Till fluvio-glaciaire
Dernière glaciation
≈ 14 000 ans
Intersection du sentier qui mène au dyke de diabase.
Veines de feldspath et de
305
à grains grossiers de quartz et de feldspath.
À l'embouchure de la rivière de Port-au-Saumon, on aperçoit ces roches
mises en place lors de la dernière glaciation.
Il est possible de les observer au sol.
quartz
Dyke de diabase
293
Cassures grossièrement parallèles et sans rejet qui fissure la roche.
Système de diaclases
20
l'ordre des centimètres.
Roche couleur de rouille formée à partir d'une roche sédimentaire qui
contenait une forte concentration de fer.
L'altération de la roche en place, le paragneiss, a donné un sable ferrugineux
Sable ferrugineux
19a
Roche ignée, intrusive de composition granitique. Les cristaux sont de
300
≈ 700 Ma d'années
Affleurement rocheux
La diabase de couleur gris noir contraste avec le gneiss par sa couleur et sa
-
texture
Il est composé de paragneiss.
Sentier Habenaria (suite)
21
22
Résultat du travail lent et acharné de l'eau.
Érosion
Anticlinal
partie supérieure d'un anticlinal.
Ancienne plage marine
24
Cône d'éboulis
771
Cassures grossièrement parallèles et sans rejet qui fissure la roche.
Système de diaclases
23
474
Le pendage est incliné vers l'est, ainsi la pointe de la baie est l'érosion de la
≈ 12 900 ans (Retrait
Le sol est composé d'un sable grossier provenant d'une plage marine datant
du front glaciaire)
de l'époque de la mer de Goldwait.
C'est un petit cône d'éboulis composé de blocs anguleux.
≈1197
1332
Sentier Habenaria (Anse aux Indiens)
Elles sont composées de mica-biotite et de gneiss
Visibles en bas de ce point dans la zone battue par les hautes marées sur la
Roches stratifiées
25
Stries glaciaires
≈ 1400
roche en place dénudée.
≈ 12 900 ans (Retrait
26
Ancienne terrasse marine
du front glaciaire)
Sable et gravier fin reposent sur une couche profonde d'argiles
1531
Sentiers d'écologie marine
Rocher percé
Trou formé dans le rocher par l'érosion de l'amphibolite qui est une roche
moins dure que le gneiss qui compose le reste du rocher
24
-
Carte 1: Carte simplifiée de la géomorphologie et de la géologie du territoire du CEPAS
25
Carte 2: Géomorphologie et géologie du sentier de l'Aigle doré
26
Carte 3: Géomorphologie et géologie des sentiers Calypso et Gaylussaccia
27
Carte 4: Géomorphologie et géologie du sentier Habenaria
28
Carte 5: Éléments géologiques et géomorphologiques sur le territoire du CEPAS
29
6 CONCLUSION
Les vues panoramiques et les divers points d'observation se trouvant le long
des sentiers sur le territoire du CEPAS permettent de survoler l'histoire
géologique à différentes échelles. Vu la richesse des informations disponibles
sur le territoire, il est possible d'interpréter les rapports existants entre la
géologie, la géomorphologie locale, la végétation et la faune et de bien
dégager le concept d'écosystème à des fins d'éducation.
Ce rapport a été rédigé à partir de données déjà inventoriées. Il présente
peu de nouveautés, mais quelques changements et mises à jour ont été
apportés au contenu des textes accompagnant l'interprétation des sentiers.
La carte de géologie générale telle que présentée a été schématisée.
Cependant, des données numériques du territoire devraient être publiées
sous peu par le gouvernement du Québec et une nouvelle carte pourrait alors
être reconstruite de façon beaucoup plus précise.
30
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32
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