Novembre 2012
Schéma Régional de
Cohérence Écologique
La loi 2009-967 du 3 août 2009 et la loi du 12 juillet 2010, dites lois
Grenelle 1 et 2, instaurent dans le droit français la création de la
Trame verte et bleue (TVB) comme outil d’aménagement du
territoire destiné à enrayer la perte de biodiversité*.
La définition de cette Trame verte et bleue engage l’ensemble des
acteurs de l’aménagement et de la préservation de
l’environnement : Etat, collectivités territoriales, acteurs
associatifs et privés…, et ce, à toutes les échelles.
La nécessité de préserver la biodiversité
La biodiversité rend à l’Homme des services écologiques*
indispensables à sa survie. Cette diversité du vivant est soumise à
de fortes pressions. La moitié des espèces vivantes de la planète
pourrait ainsi disparaître… d’ici un siècle ! La France est
particulièrement concernée, car elle se situe au 8ème rang des pays
abritant des espèces menacées d’extinction.
Les principales causes de cette érosion :
la fragmentation et la destruction des milieux naturels
l’exploitation non durable d’espèces sauvages
les pollutions
les espèces exotiques envahissantes
le changement climatique
Dans ce contexte, il est essentiel de préserver et de restaurer la
biodiversité. La Trame verte et bleue est un des moyens qui doit
favoriser la cohérence des actions entreprises.
Un réseau écologique*
La Trame verte et bleue vise à maintenir et à reconstituer un
réseau écologique sur le territoire national pour que les espèces
animales et végétales puissent, comme l’Homme, communiquer,
circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer... c'est-à-dire
assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement
climatique.
Cet outil de préservation de la biodiversité s'articule avec
l'ensemble des autres outils encadrés par la stratégie nationale de
biodiversité 2011-2020 : stratégie de création des aires protégées,
parcs nationaux, réserves naturelles, arrêtés de protection de
biotope, Natura 2000, parcs naturels régionaux, plans nationaux
d'actions en faveur des espèces menacées, etc.
Ces outils sont essentiellement fondés sur la connaissance et la
protection d'espèces et d'espaces remarquables. En complément,
la Trame verte et bleue permet de franchir un nouveau pas :
prendre en compte le fonctionnement écologique des espaces et
des espèces dans l'aménagement du territoire, en intégrant aussi
la biodiversité dite ordinaire.
Un outil d'aménagement du territoire
La Trame verte et bleue vise en premier lieu des objectifs
écologiques. Elle permet également d'atteindre des objectifs
sociaux et économiques :
- maintien de services rendus par la biodiversité (production de
bois énergie, pollinisation et production alimentaire, bénéfices
pour l'agriculture, qualité des eaux et auto-épuration,
prévention des inondations et régulation des crues...),
- valeur paysagère et culturelle des espaces qui la composent
(amélioration du cadre de vie, accueil d'activités de loisirs...),
- création d’emplois sur le territoire (gestion des espaces,
ingénierie territoriale, travaux de restauration, suivi de
travaux…).
La prise en compte de la Trame verte et bleue au niveau local se
réalise notamment à travers les documents d'urbanisme élaborés
par les collectivités locales (Schémas de Cohérence Territoriale,
Plans Locaux d’Urbanisme), mais aussi grâce à la mobilisation
d'outils contractuels. Elle permet ainsi d'intégrer les continuités
écologiques* et la biodiversité dans les projets de territoire.
UNE TRAME VERTE ET BLEUE… POUR QUOI FAIRE ?
A l’échelle régionale, la construction de cette Trame verte et bleue s’organise par l’élaboration d’un Schéma Régional de Cohérence
Ecologique (SRCE), avec l’ensemble des acteurs de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Ce schéma est constitué :
d’un diagnostic et d’une analyse des enjeux régionaux relatifs aux continuités écologiques,
de la cartographie de la trame verte et bleue régionale,
d’un plan d’actions stratégiques comprenant des mesures contractuelles mobilisables pour assurer la préservation et la remise en
état des continuités écologiques et un dispositif d’accompagnement à la mise en œuvre locale du schéma.
Une prairie montagnarde © Mario Klesczewski - CEN L-R