1.2. TH ´
EORIE DES NOMBRES 9
Si n=2k, alors n2+2=4k2+ 2. Comme 4k2est un multiple de 4, le multiple de 4
suivant est donc 4k2+ 4, ce qui fait que 4k2+ 2 ne peut ˆetre un multiple de 4. Et si
n=2k+ 1, alors n2+2=4k2+4k+1+2=4(k2+k) + 3 ; comme pr´ec´edemment, ce
nombre ne peut pas ˆetre un multiple de 4.
3. La division euclidienne.
Le r´esultat suivant joue un rˆole fondamental en th´eorie des nombres ; il nous dit com-
ment diviser dans ZZ.
Soit aet bdeux entiers, a>0 ; alors il existe des entiers q(le quotient)etr(le reste ),
tous deux uniques, tels que b=qa +r,o`u0≤r<a;deplus,sia | b, alors 0 <r<a.
Exemples:
(a) a=3etb= 14 ; alors 14 = 4 ×3+2.
(b) a=3etb=−14 ; alors −14 = −5×3+1.
La division par 2 donne deux restes possibles : 0 ou 1. Les entiers sont donc de la
forme 2k(les pairs) ou 2k+ 1 (les impairs). De mˆeme, en divisant par 3, on voit que
les entiers sont soit de la forme 3k, soit 3k+ 1, soit 3k+2.
Exemple:
Montrer qu’`a l’exception de 2 et de 3, tout nombre premier est voisin d’un multiple de 6.
R´epartissons les naturels en six cat´egories, selon leur reste dans la division par 6 ; ils sont
donc de l’une des formes suivantes :
6k, 6k+1,6k+2,6k+3,6k+4,6k+5.
Mais remarquons que 6k+ 2 et 6k+ 4 sont forc´ement divisibles par 2, que 6k+ 3 est divisible
par 3 et bien sˆur que 6kest divisible par 6. Les seules cat´egories qui ne sont pas ´elimin´ees
a priori sont 6k+ 1 et 6k+ 5. Et on peut r´e´ecrire 6k+ 5 comme 6(k+1)−1. Ceci montre
donc que tout premier, sauf 2 et 3, est de la forme 6j±1o`uj∈IN∗.
Par exemple, 29 = 6 ·5−1et31=6·5+1.
4. Le plus grand commun diviseur de deux entiers.
Soit aet bdeux entiers diff´erents de z´ero. Le plus grand commun diviseur (pgcd)de
aet best l’unique entier positif gqui divise `alafoisaet bet qui est tel que si c|aet
c|b, alors c≤g.Onled´esigne par le symbole pgcd(a, b), ou tout simplement — si le
contexte ne porte pas `a confusion avec la notion de couple — par (a, b).
Exemples:
(9,24) = 3,(9,−18) = 9,(9,14) = 1 .
Voici quelques propri´et´es du pgcd de deux nombres.
(i) Si c|aet c|b, alors c|(a, b);
(ii) (a, b)=(b, a);
(iii) pour chaque entier positif m,ona(ma, mb)=m(a, b);
(iv) si g=(a, b), alors a
g,b
g=1;
(v) (a, b +ma)=(a, b), pour m∈ZZ.