AMBASSADE DE FRANCE EN SUEDE
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
A titre d’illustration de cette mutation, le solde des échanges commerciaux, qui s’est maintenu autour de 6 %
du PIB entre 2000 et 2013, provenait quasi entièrement des échanges de biens en 2000 alors qu’en 2013, ils
ne contribuaient plus que pour un tiers du solde, contre deux-tiers pour les services. De ce point de vue, la
trajectoire suédoise diffère fortement des situations allemande, française ou finlandaise, puisque la baisse du
solde des échanges en biens a été quasiment compensée par la hausse du solde des services. Aujourd’hui,
les services représentent un tiers des exportations suédoises, avec pour principaux postes : les services
professionnels (40 % des exportations de services en 2013), les transports et la logistique (15 %), le tourisme
(15 %), les nouvelles technologies de l’information et de la communication (14 %) et les revenus tirés des
licences et des royalties (8 %).
La faiblesse de la reprise en Europe se ressent sur les
exportations suédoises après 2011
Le repli du commerce mondial en 2008 avait touché de plein fouet la Suède avec une baisse de 14,5 % des
exportations, et des effets d’entrainement sur l’investissement et les stocks. Mais la Suède avait aussi
pleinement tiré profit de la reprise du commerce mondial en 2010 et retrouvé, dès 2011, son niveau
d’exportations d’avant crise. En revanche, depuis 2011, les exportations en Suède ont globalement stagné,
en raison de la récession en Europe, où se situent ses principaux partenaires commerciaux : les exportations
suédoises ont crû de +1,0 % en 2012 et baissé de -0,3 % en 2013. En 2014, les exportations ont renoué avec
la croissance (+3,3 %) mais marquent toujours un écart important avec la tendance d’avant crise. Pour 2015,
les prévisions de croissance des exportations se situent autour de +3,5 %.
En 2014, les échanges de biens ont renoué avec la croissance
Les exportations de biens ont augmenté de +3,2 % en 2013, après un repli de 6,0 % en 2013. Le rebond des
exportations s’est fait, en termes de montant, vers les principaux partenaires de la Suède en situation de
croissance : Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Pologne, Danemark mais aussi Espagne et Italie. En
termes de produits, le rebond des exportations a bénéficié à tous les secteurs de produits, mais la croissance
a été la plus forte pour les industries agro-alimentaires (+10 %), les matières premières (+8 %) et les mines et
la sidérurgie (+7 %) alors que les machines-outils et les biens intermédiaires ont bénéficié d’une hausse plus
limitée de leurs exportations (+1 %)
Conséquence d’une demande interne dynamique, les importations ont rebondi plus nettement que les
exportations (+6,4 % après -6,1 % en 2013) et ce rebond a d’abord bénéficié, en montant, à l’Allemagne, à la
Russie, aux Pays-Bas et à la France, dont la part de marché a d’ailleurs augmenté (de 4,0 % en 2013 à 4,4 %
en 2014). En termes de produits, la hausse touche principalement les biens d’équipement et matériels de
transport, les produits de chimie et pharmacie et les biens manufacturés.
« 23 ministres du commerce extérieur » : le commerce extérieur
comme priorité politique
La Suède a une longue expérience de promotion du commerce extérieur, dans un esprit de coopération entre
administrations publiques et entreprises du secteur privé. Ainsi, la création de la banque de financement des
exportations SEK, qui a joué un rôle clé dans le financement des exportateurs suédois durant la crise financière
mondiale, remonte à 1962, avec un contrôle partagé entre les banques commerciales et le gouvernement
suédois. L’agence publique de promotion des échanges extérieurs, Business Sweden, issue de la fusion en
2013 d’Exportrådet (créé en 1972) et d’Invest in Sweden (créé en 1995), est copilotée par le gouvernement
suédois et l’association des entreprises exportatrices SAU. Avec Kommerskollegium, le Gouvernement