PLAN CLIMAT NORD - PAS DE CALAIS PLAN CLIMAT NORD - PAS DE CALAIS Cap sur les enjeux et les actions État des lieux 2008 CAP Climat En Nord - Pas de Calais, le climat est déjà une priorité. Le recensement des actions déjà entreprises dans le Nord - Pas de Calais montre que les institutions de la région se mobilisent de plus en plus contre les changements climatiques. Ainsi, ce sont plus de 500 actions initiées ou soutenues par les cinq partenaires qui ont pu être recensées dans tous les secteurs d’activités. Il résulte de ces actions encore dispersées que les politiques Climat sont déjà amorcées. Dès les premiers chocs pétroliers, les partenaires ont passé contrat pour mettre leurs moyens en commun pour la maîtrise de l’énergie. De même, en matière de transports, la région Nord - Pas de Calais a été précurseur en innovant pour l’acquisition de matériel. Cette coopération s’étend maintenant à de grands travaux comme des constructions de lignes ferroviaires, ou encore le canal Seine-Nord. Désormais, l’action se généralise dans les bâtiments ou les équipements publics, une planification territoriale se met en place, les énergies renouvelables connaissent une forte croissance... Comment être à la hauteur ? Mais le défi climatique est considérable. Les objectifs existants de notre pays et de l’Union Européenne représentent déjà une baisse des émissions de 3% annuellement. Il faudra même aller au-delà si l’on suit les travaux récents sur la difficulté de la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre induisant moins de 2°C de réchauffement. Ces réductions d’émissions impliquent un changement radical de nos systèmes de production industriels ; une remise en cause des modes de vie trop dépendants du moteur à combustion interne de nos voitures, et de l’usage des combustibles fossiles pour notre chauffage ; une transformation des paysages et des productions agricoles pour faire face à l’augmentation du nombre d’évènements climatiques extrêmes ; une évolution des systèmes de distribution et de transport des marchandises ; une planification territoriale déterminée à limiter l’étalement urbain ; des évolutions dans l’alimentation, les loisirs ou les séjours de vacances... Forger des nouveaux consensus Il s’agit ici d’une véritable révolution nécessaire dans un court délai. Pour aller au-delà des simples expérimentations ou des symboles, et généraliser ces changements, la société toute entière doit trouver de nouveaux consensus. Pour prendre les décisions très lourdes qu’implique une « décarbonisation » 2 de notre économie et de nos modes de vie, il faut notamment que chacun réalise que tous sont concernés et doivent agir. Cette priorité désormais reconnue est symbolisée par les engagements du Grenelle de l’Environnement, et la recherche de points d’accord réunissant les collectivités et l’État, syndicats, entreprises et associations. Ce dialogue puis les choix et les décisions qui s’imposeront face au siècle qui vient, s’amorcent dans un Comité d’Animation Partenariale (CAP Climat). Cette assemblée vise à mettre les représentants du monde économique et associatif, des institutions et des citoyens en mouvement pour s’engager dans un plan d’actions co-construit en faveur du climat à la hauteur de l’enjeu. Pour lancer la nouvelle dynamique Une coordination des institutions, voire un langage et des références communes, sont d’abord nécessaires, avant de se doter d’objectifs précis et vérifiables. Il peut s’agir par exemple de référentiels techniques communs pour mesurer l’impact des actions lors de leur programmation et après leur réalisation, et arriver à une évaluation quantifiée des actions la plus cohérente possible avec les objectifs collectifs. Selon les domaines, des politiques publiques pourront être concertées ou menées conjointement, par exemple concernant les transports ou l’habitat HLM public ; ou des compétences seront à répartir ou à négocier avec les professions concernées (protection des sols pour anticiper les crises alimentaires, stockage du carbone, ...). L’État, l’ADEME*, le Conseil Régional, le Conseil Général du Nord et le Conseil Général du Pas-de-Calais s’inscrivent dans une nouvelle dynamique qui permettra de répondre tous ensemble à ces défis majeurs. Sommaire Cap Climat .................................. P 2&3 Plan Climat Nord-Pas de Calais : P 4&5 CAP sur le facteur 4 ................ Transports et mobilité ............ P 6&7 Energie ....................................... P8 Industrie ..................................... P9 Bâtiment tertiaire et résidentiel.............................. P 10&11 Aménagement et urbanisme .. P12&13 Agriculture ................................. P 14&15 Production et consommation responsables ............................. P 16&17 Partenaires exemplaires ........ P 18&19 Adaptation ................................. P 20 Plans Climat Territoriaux ....... P 21 Glossaire ..................................... P 22 Sur toutes les pages du document, les * renvoient au glossaire page 22 3 Plan Climat Nord - Pas de Calais : Émission de CO2 en 2005 (en tonnes par habitant par an). Source : Profil environnemental du Nord-Pas de Calais 2008 Les enjeux + 0,74°C(1) : c’est l’augmentation de température globale de la terre au cours des cent dernières années. Audelà de +2°C, les répercussions sur l’espèce humaine deviendront irréversibles. Céder au catastrophisme ne résoudra rien, mais changer notre mode de vie devient dès maintenant une question de survie à l’horizon d’une génération. Lutter contre le changement climatique en Nord - Pas de Calais nécessite que tous les acteurs du territoire puissent se concerter sur les actions efficaces à mettre en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et pour s’adapter aux évolutions inévitables du climat. Aujourd’hui, les principaux vecteurs d’émission de gaz à effet de serre qui concourent au réchauffement climatique en Nord – Pas de Calais sont les secteurs de l’industrie (48 %), des transports (17 %), du résidentiel et des activités tertiaires (19 %). Avec 45 millions de tonnes de CO2 émises en 2005, soit 11,2 tonnes par habitant par an, la région se place au-dessus de la moyenne nationale (9 t/hab/an)(2). Si les fluctuations observées laissent penser que la région respectera les engagements de la France pour le protocole de Kyoto avec la stabilisation en 2010 de ses émissions au niveau de 1990, l’objectif, plus ambitieux, de division par 4 (facteur 4) des émissions d’ici 2050, implique une stratégie globale partagée forte et volontariste. L’engagement partagé Le facteur 4 est le défi que lancent les institutions régionales et départementales du Nord-Pas de Calais. L’État, l’ADEME*, le Conseil Régional, le Conseil Général du Nord et le Conseil Général du Pas-de-Calais co-animent le Plan Climat Nord – Pas de Calais. Ils veulent déterminer avec les représentants du monde économique, des collectivités et des citoyens, quelles actions et quels partenariats doivent être privilégiés pour accélérer le processus de lutte contre le changement climatique et atteindre voire dépasser l’objectif du facteur 4. Les premières réponses L’ensemble des politiques publiques intègre progressivement les enjeux du dérèglement climatique. La mise en œuvre du Grenelle de l’environnement au niveau national, le SRADT* et la Trame Verte et Bleue adoptés par la Région, le projet stratégique départemental du Pas-de-Calais, les Agendas 21 de la Région, du Département du Nord et du Département du Pas-de-Calais, les appels à projet Agendas 21 nationaux, les quotas d’émissions CO2, les certificats d’économie d’énergie, sont autant d’exemples effectifs de la prise 4 CAP sur le facteur 4 en compte de ces enjeux. Ils font aussi l’objet de politiques partenariales retranscrites dans le CPER* et le FRAMEE*. Aujourd’hui, il est important que les mesures prises s’articulent entre elles. Elles doivent aussi impulser une nouvelle dynamique chez tous les intervenants publics, privés sans oublier les citoyens qui détiennent à eux seuls 50% de la réponse au travers de leurs comportements. Ce document fait le point sur les actions sectorielles et transversales déjà réalisées ou en cours par les cinq partenaires. Il servira de base aux travaux du Comité d’Animation Partenariale (CAP) climat et notamment pour les discussions des groupes de travail constitués dans le cadre de l’élaboration du Plan Climat Nord - Pas de Calais. Répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteur d’activité en Nord - Pas de Calais et en France en 2005. Source : Norclimat - CITEPA. Taux d’évolution des émissions de gaz à effet de serre par secteur d’activité en Nord - Pas de Calais et en France entre 1990 et 2005. Source : Norclimat - CITEPA. Source : (1) RAC-F (2) Profil environnemental du Nord-Pas de Calais 2008 5 Les émissions de gaz à effet de serre liées au transport représentent 17 % des émissions régionales. Ce secteur affiche la plus forte augmentation depuis 1990 avec + 27 % (+ 22 % au niveau national). Carrefour euro-régional densément peuplé, le Nord – Pas de Calais vise à maintenir sa position de plateforme d’échanges internationale. Si le transport maritime représente 90 % des échanges hors UE, le transport routier intervient dans près de 60 % des échanges intracommunautaires alors que l’usage du rail et des voies navigables reste minoritaire. Les axes routiers cumulent le trafic de marchandises, de personnes et supportent RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES Compétences en matière d’infrastructures de transport - Etat : réseau routier national, infrastructures ferroviaires (RFF*), gares (SNCF, RFF), réseau fluvial à Grand Gabarit (VNF*), ports autonomes maritimes et fluviaux, sécurité des transports et coordination intermodale des infrastructures ; - Région : transfert (loi du 13/08/04) des ports maritimes d’intérêt national de Boulogne sur Mer et Calais et aéroport de Lesquin (membre avec les Départements du SMALIM*) ; - Départements : infrastructures routières départementales et routes nationales transférées (loi du 13/08/04). Compétences en matière d’organisation des transports de personnes - Région : services ferroviaires régionaux de voyageurs et services routiers en substitution des services ferroviaires ; - Départements : transports inter-urbains de voyageurs ; - Autorités Organisatrices Urbaines : transports urbains sur leur Périmètre de Transports Urbains. Avec le Schéma Régional des Transports (SRT), la Région a déjà enclenché une dynamique partenariale (Europe, Etat, Départements, EPCI*) visant à allier développement économique, service aux usagers et réduction de l’impact des transports sur l’environnement. Il se décline dans les départements par les schémas départementaux de transport inter-urbain. Propositions du Grenelle de l’environnement - Priorité aux transports en commun (bus, tramway et LGV*) ; - Augmentation de 25% de la part du fret ferroviaire d’ici 2012 ; - Développement du cabotage, des autoroutes maritimes et du transport fluvial ; - Imposition de la réduction des émissions pour les modes de transport les plus polluants (aérien et routier). Source des éléments chiffrés : Profil environnemental régional Nord-Pas de Calais 2008 6 une part majoritaire des trafics locaux. Leur saturation accentue les émissions de CO2. Les alternatives à la route constituent un enjeu majeur aussi bien pour le fret que pour le transport des personnes. Répondre au besoin de mobilité demande une bonne articulation de l’offre de transports tous modes et nécessite la recherche de solutions adaptées pour desservir l’ensemble du territoire. Pour le fret, il s’agit de favoriser une bonne articulation entre organisation logistique et modes de transports altenatifs à la route. ACTIONS EN FAVEUR DES CITOYENS • Développer l’offre de transport en commun les usagers et des tarifications attractives. Un soutien dans le cadre du CPER est apporté à des projets de développement des offres de transports adaptées aux zones à faible niveau de desserte. Plusieurs actions en faveur de l’amélioration du TER sont soutenues par la Région pour répondre aux besoins de mobilité comme par exemple : • Développer les modes de déplacement doux • Modernisation, création (jonction métropole – Nord Ouest) ou rétablissement de lignes (Valenciennes-Mons), (Etat/Région) ; • Amélioration de la capacité de la gare Lille Flandres ; • Renouvellement du matériel roulant en vue de réduire les consommations énergétiques d’ici 2015 dans le cadre du Pôle de compétence I-Trans ; • Augmentation des cadences pour être en phase avec les nouvelles demandes de mobilité ; • Rénovation des gares ou points d’arrêts (80 sites régionaux sur 211 en 2007) visant à une meilleure articulation avec les autres modes de transport en commun. • L’Etat accompagne aussi la Région dans le cadre du CPER* sur une politique de développement des pôles d’échanges. L’offre de modes de déplacement doux est soutenue par l’ensemble des partenaires : • 6 itinéraires véloroute en cours d’étude ; • Dans le Pas-de-Calais, le Département co-finance des projets dans le cadre de son Schéma départemental des aménagements cyclables (exemple : renforcement des pistes cyclables sur le territoire du Val de Canche et d’Authie, aménagement d’une voie verte sur l’ancienne voie de chemin de fer située dans l’Arrageois). • Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais ont signé une convention avec l’ADAV pour renforcer les déplacements en vélo sur routes et aux abords des collèges. Favoriser l’utilisation des transports • en commun • Améliorer les échanges et interconnexions entre les modes de transport Des projets sur les interconnexions sont étudiés ou réalisés à différents niveaux territoriaux et font l’objet de partenariats : • Amélioration des connexions aux réseaux internationauxGare TGV au sud de Lille/accessibilité Lille Europe (études en cours) ; • Concertation de tous les partenaires menée sur les connexions inter-agglos de transports en commun sur le bassin minier ; • Plans de déplacement urbains soutenus comme à LensLiévin-Hénin-Carvin, le Hainaut et Valenciennes. • Le Département du Nord a mis en place un programme partenarial de développement de pôles d’échanges intermodaux : 21 sites sont concernés (Orchies, St-Amand, Somain, Valenciennes, ...). • L’accès aux transports en commun régionaux est facilité par l’élaboration d’un système d’information multimodal pour Le Département du Nord subventionne les trajets en transports en commun en totalité pour tous les collégiens et une tarification attractive de 2 euros est pratiquée pour traverser le département. L’ensemble de ces mesures a permis une augmentation de la fréquentation de 70 % en 10 ans (2 millions de voyageurs/an). DR CG 59 Emmanuel WATTEAU DR Conseil Régional N-PDC Transports et mobilité Bus Arc-en-ciel, Douai ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES • L’Etat, pour la réalisation des projets d’investissement autoroutiers, recherche la meilleure utilisation des matériaux existants sur place afin de limiter les volumes transportés. polluants Les collectivités et AOT* sont soutenues par les partenaires dans leurs actions pour trouver des alternatives aux carburants classiques ou réduire l’impact de leur flotte : • Aménagement d’un quai de transbordement de marchandises à Guarbecque ; • Aménagement du port d’Arques ; • Étude d’alternatives à la route pour le transport de déchets; • L’ensemble des partenaires participe à la création du Canal Seine Nord Europe qui va compléter les travaux sur les infrastructures de transport fluvial. Ce projet permettra de retirer l’équivalent de 500 000 camions par an du trafic routier en 2020 soit 75Kt d’équivalent CO2* évitée. • Par ailleurs, la Région et l’Etat participent au projet d’envergure nationale ”Sédimatériaux” qui vise l’acquisition des connaissances démontrant la faisabilité technique, environnementale, économique et sociétale pour la création, d’une ou plusieurs filières de valorisation des sédiments. Réalisés dans plusieurs régions françaises, des ouvrages de références diversifiés (routes, quais, enrochements, digues) feraient appel à des sédiments aux caractéristiques variées, originaires de différents ports maritimes et fluviaux. Piste cyclable - lycée Léonard de Vinci à Calais DR CG 62 Seb. JARRY • Réduction significative de l’impact des routes par rapport aux transports, aux matériaux utilisés, à la faune et à la flore des abords dans le Pas-de-Calais ; • Le Département du Nord intègre des écovariantes dans les marchés d’aménagement et d’entretien du réseau routier départemental pour la valorisation des déchets de chantier, met en place un plan de gestion différenciée du patrimoine arboré le long des routes et délaissés routiers, envisage la mise en place d’une certification route durable. L’usage de la voie fluviale est encouragé avec par exemple : DR Conseil Régional N-PDC routes Les Départements mettent en œuvre une politique volontariste de qualité environnementale des routes départementales visant à réduire les émissions polluantes : • Des travaux d’aménagements portuaires pour favoriser le cabotage et les autoroutes de la mer ; • L’élargissement de la zone d’impact économique des ports (hinterland) régionaux (Dunkerque, Calais et Boulogne sur Mer) ; • Le développement de la desserte des ports par voie ferroviaire (Eco-fret), fluviale (liaison Dunkerque – Seine Escaut) et routière. • Plans de Déplacement Entreprises, Plans de Déplacement de Zone, • Études de transport à la demande en zone rurale (Ternois, Audomarois)... • Initiatives territoriales pour des alternatives à la voiture individuelle : Association Ch’ti Vélo, service d’autopartage Lilas à Lille... DR Conseil Régional N-PDC • Améliorer la qualité environnementale des Le développement du transport par voie d’eau soutenu par les partenaires se traduit par : • Développer les alternatives à la voiture individuelle De nombreuses actions relatives à la mobilité ont aussi été initiées ou accompagnées au titre du FRAMEE : • Bus au gaz naturel dans le Boulonnais ; • Soutien de la filière biogaz carburant de LMCU* ; • Aide à l’équipement de filtre à particules du parc de bus du Syndicat Mixte du Douaisis, navettes électriques au Touquet, barques électriques dans le marais audomarois ; • Acquisition de cars propres (60 véhicules norme euro 5) pour le réseau Arc en Ciel dans le Nord (démarche identique dans le Pas-de-Calais via la Régie départementale des Transports) ; • Plan d’action d’économie d’énergie (sensibilisation, formation et investissement) mené par le réseau de Bus de Maubeuge STIBUS ; Transports de déchets verts CA Lens Liévin Gestion différenciée des bords de route (62) • Ligne d’acheminement au sein du site de l’usine Roquette à Lestrem. • Favoriser le transport fluvial et maritime • Encourager l’usage du rail La modernisation et la création de lignes ferroviaires (État, Région) concourrent à l’augmentation de l’offre pour le fret : • Projet de terminal d’autoroute ferroviaire du Nord - Pas de Calais vers l’Aquitaine, la Lorraine et le Sud Est ; • Projet de grand contournement ferroviaire de Lille (Hazebrouck, Lens, Arras, Douai, Somain, Busigny) et modernisation du triage de Somain ; • Développer la multimodalité Les plateformes multimodales (rail, route, voie d’eau) apportent des moyens de transport complémentaires à la route pour les marchandises. Plusieurs études et réalisations vont dans ce sens, avec l’appui des partenaires, par exemple : • • • • Delta 3 à Dourges ; Plateforme intermodale au Port de Lille ; Renforcement de la plateforme de conteneurs de Prouvy ; Desserte ferroviaire de la plateforme de Marquion ; • Favoriser la production de carburants d’origine locale • La production d’huile végétale comme agrocarburant par la coopérative de St Hilaire s’inscrit dans les objectifs de la loi POPE de 2005 d’utiliser 5,75% d’agrocarburants en 2010. • Accompagner les mutations dans les trans- ports routiers La Région et l’ADEME accompagnent les acteurs du transport routier à réduire leurs émissions par des pratiques de bonne gestion d’entreprise telles que l’éco-conduite, l’acquisition de véhicules moins polluants, ... DR CG 62 Seb. JARRY • Encourager l’utilisation de véhicules moins La limitation des impacts du transport des déchets ménagers est encouragée par le soutien à l’acquisition de véhicules de collecte propres et au recours au transport fluvial. Les plans départementaux des déchets portés par les Départements du Nord et du Pas-de-Calais, intègrent aussi les incidences sur le dérèglement climatique. ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES Plateforme multimodale de Dourges 7 photo d’éoliennes (CD de la Région) (1) La production d’énergie en Nord – Pas de Calais (46,6 TWh en 2005) est marquée par une prédominance du nucléaire (38TWh produits par la centrale de Gravelines) et du thermique classique (8,4 TWh), suivis de la cogénération, également bien présente (2,1 TWh). En revanche, la production d’électricité à partir des énergies renouvelables reste très faible. Afin d’atteindre les objectifs ambitieux des récentes orientations nationales, européennes ou internationales, en particulier les 10% d’énergies renouvelables d’ici 2010 (loi POPE de 2005) et 23% en 2020 (objectif (1) Ce chapitre traite uniquement du secteur d’activité «production d’énergie» en Nord - Pas de Calais, les actions de maîtrise de l’énergie, complément indispensable à cette réflexion étant évoquées de manière transversale dans les autres chapitres (ex. «Industrie», «Bâtiments et tertiaire»). RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES ACTIONS EN FAVEUR DES CITOYENS ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES Compétences en matière d’énergie - État : encadrement des tarifs d’achat et de vente, mesures fiscales incitatives pour les acteurs participant à la réduction des consommations de gaz à effet de serre. Les certificats d’économie d’énergie pour les fournisseurs d’énergie mis en place dans le cadre de la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique de 2005 (dite loi POPE), représentent un instrument ambitieux en faveur de la lutte contre le changement climatique. - Communes ou groupement de communes : autorités concédantes des réseaux de distribution d’énergie. Les certificats d’économie d’énergie mis en place par l’Etat imposent aux vendeurs d’énergie de faire réaliser à leurs clients des économies d’énergie dans des opérations standardisées (bâtiment, réseaux et transports). Au-delà des actions de maîtrise de l’énergie (traitées également dans le chapitre Bâtiment), plusieurs mesures visent à favoriser la production d’énergie renouvelable par et pour les particuliers afin de diminuer les impacts de la consommation d’énergie sur le climat. La région Nord - Pas de Calais, qui comporte de nombreuses zones denses et urbaines, possède également un fort potentiel pour les réseaux de chaleur. Dès les années 90, la Région et l’État ont travaillé conjointement sur des projets liés à la production d’énergie renouvelable et aux réseaux de chaleur. Ainsi, la récupération de l’énergie thermique issue de la sidérurgie alimentant le réseau de chaleur de Dunkerque, les installations de cogénération des hôpitaux de la région ou encore le soutien aux acteurs de la filière éolienne ont été réalisés grâce à ce partenariat ancien. Plus récemment, on peut souligner l’aide au développement de la filière méthanisation par la promotion d’approches territoriales des gisements et débouchés : soutien à quelques opérations exemplaires (portées par les EPCI à Lille et Calais, projets agricoles), appel à projets lancé en 2006. L’ADEME, la Région et l’État promeuvent la production à partir de diverses énergies renouvelables, comme le montrent les quelques exemples suivants. Propositions du Grenelle de l’environnement - Le développement des filières énergies renouvelables, - La promotion de l’autonomie énergétique des territoires et installations. La consommation d’énergie par source en 2005 Source : Profil environnemental régional Nord - Pas de Calais. • Energies renouvelables • Des actions de sensibilisation sont conduites : développement du réseau des EIE*, qui apporte conseils de proximité, diffusion d’informations sur les dispositifs d’économies d’énergies et d’utilisation des énergies renouvelables, organisation d’évènements tels que les manifestations « les énergies renouvelables en fête » : conférences, et visites d’installations chez les particuliers. • Réseaux de chaleur • Les réseaux de chaleur de Béthune et Lens ont été étendus, avec la mise en place d’une cogénération. • Ceux de Calais, Seclin, Wattignies, Villeuneuve d’Ascq ont été équipés de chaufferie bois : ainsi à Calais, un réseau de chaleur alimente le quartier du Beau-Marais à partir d’une chaufferie au bois (4 MW), d’une centrale de cogénération (7,3 MW, hiver) et de trois chaudières au gaz et fioul domestique (appoint). • D’autres réseaux de chaleur approvionnés au bois ont été créés : Sains du Nord, Outreau, Baisieux ; des projets sont en cours à Cambrai, Lille, Roubaix... 8 européen pour la France), le Nord - Pas de Calais doit continuer le développement des actions engagées à ce jour, tant en termes de réduction des consommations que de productions renouvelables. Ainsi, des potentiels de production électrique à partir de l’éolien ou du solaire et de production thermique issue de la biomasse et du solaire ont été identifiés. • Après avoir bénéficié d’aides directes à l’installation (la région étant parmi les premières en France à s’être intéressée à cette énergie), l’éolien a également fait l’objet d’actions d’accompagnement de schémas éoliens locaux et de la réalisation d’un schéma éolien régional. • L’installation d’unités de production thermique à partir d’énergies renouvelables concerne également les bâtiments publics. Ainsi, une chaufferie bois a été inaugurée au château d’Hardelot. Le Département du Nord privilégie la géothermie dans ses constructions quand cela est possible : géothermie superficielle (collège Anne Franck à Lambersart) ou profonde (collèges à Bouchain, Houplines et Loos, projet en cours sur le bâtiment des services sociaux à Fourmies). • Le suivi statistique des productions et des consommations par secteur d’activités, réalisé par NORENER (émanation de la Région créée fin des années 90), permet d’aider à orienter les politiques conduites. • Solaire • réduction de TVA, crédits d’impôt et aides aux études ou à l’investissement accordés par l’État pour la production solaire thermique ou photovoltaïque. • développement de la filière photovoltaïque en région (cd2e), • projet d’une centrale solaire ”Les beffrois au soleil”. • Bois • une action d’envergure est menée via le FRAMEE pour l’aide au développement et à la structuration de la filière régionale bois énergie : développement de l’offre (gisements, approvisionnement), installation de chaudières bois chez les professionnels... Cette action se fait en lien avec le développement des réseaux de chaleur alimentés par le bois et l’installation de chaufferie bois sur les bâtiments publics. • Géothermie • Cartographie du potentiel géothermique dans la région maubeugeoise. DR Conseil Régional N-PDC DR Conseil Régional N-PDC Energie Industrie Les règlementations se sont multipliées depuis quelques années en matière de limitation de l’émission des gaz à effet de serre dans l’industrie. Compétences en matière de limitation des émissions de gaz à effet de serre • Union européenne : système d’allocation des quotas de CO2 pour les industries et les installations de production d’énergie (mise en œuvre en région par l’État), investissements dans le « développement propre » au Sud, encadrement des normes de production, d’usage et de recyclage de certains produits ou biens (automobiles, engrais, emballages, chlorofluocarbones etc.). • État : responsabilité financière en cas de dépassement des obligations prévues au protocole de Kyoto, réglementation des installations classées, encadrement des normes de production, d’usage et de recyclage de certains produits. Les compétences dans le domaine du développement économique sont éclatées entre les différents échelons territoriaux. Compétences en matière de planification économique • Union européenne : négociations des accords au niveau international • État : stratégie industrielle nationale, • Région : coordination des politiques de développement économique locales, élaboration du SRADT (Schéma Régional d’Aménagement du Territoire) et du SRDE (Schéma Régional de Développement Economique), création d’agences de développement économique. • Commune, groupement de communes, Département : aménagement et développement des zones d’activités, aide aux filières. ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES • Limiter les consommations énergétiques et les émissions de GES : Les entreprises sont incitées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre liées à leurs consommations d’énergie : • Appui financier aux bilans Carbone et aux Plans de Déplacement Entreprise (FRAMEE) • Réseaux de promotion des diagnostics énergétiques et des bilans Carbone. Ces derniers sont réalisés par un réseau de bureaux d’études formés et outillés à cette méthodologie. • Le FRAMEE finance également des études de faisabilité ou des investissements permettant l’optimisation des consommations, l’investissement dans des compteurs ou des procédés performants. Ainsi par exemple, le séchage de la chicorée (une production exclusivement nordiste) sera prochainement optimisé dans ce cadre. • La récupération d’énergie thermique dans l’industrie a été initiée par la création du réseau de chaleur de Dunkerque alimenté par la chaleur dégagée par les usines sidérurgiques. D’autres projets de cogénération industrielle ont été permis grâce au soutien public (financement, par le FRAMEE, d’une opération de cogénération avec Häagen-Dazs par exemple) mais aussi via la réglementation des tarifications d’achats favorables lorsque les rendements énergétiques des projets sont élevés (État). • Réduire les émissions de GES en maîtrisant les impacts liés aux modes de gestion (management, produit, process) : • Les professionnels ont été sensibilisés au management environnemental, à l’éco-conception et aux technologies propres, visant à intégrer le respect et la préservation de l’environnement dans l’ensemble des activités de l’entreprise. Ainsi, le réseau des missions environnement fournit conseils et appuis (au sein des CCI, Chambres de Métiers, et certaines branches professionnelles) et a pour mission d’accompagner les entreprises, principalement les PME, dans la lutte contre le changement climatique via des conseils individuels et la mise en place d’actions collectives. • Pour développer les produits du futur, le FRAMEE a soutenu l’éco-conception de produits, avec par exemple des projets de Décathlon, l’entreprise de mégisserie Feutrie, les tee-shirts de Tralpex et les abris bus éco-conçus par Nord Technique. • Enfin, la démarche PALME permet la conception des zones d’activités intégrant les exigences du développement durable, en lien avec les collectivités. • Développer les éco-compétences au sein des industries • Le Cd2e*, basé à Loos en Gohelle, vise à promouvoir et développer les éco-entreprises. Il fonctionne comme un réseau d’échange et d’appui avec le soutien de l’État, de la Région et de l’ADEME, et organise notamment une présence collective des éco-entreprises nordistes en France et à l’international. • Les partenaires appuient l’intégration des enjeux environnementaux dans les pôles de compétitivité notamment par le biais des technologies propres. • La région Nord - Pas de Calais possède aussi un réseau d’Universités, d’Ecoles d’Ingénieurs et de Laboratoires de recherches de plus en plus impliqués dans la lutte contre le changement climatique, souvent en lien avec les structures industrielles elles-mêmes pour la production d’énergie, la conception des véhicules, etc. Ainsi par exemple, l’IRSID (Institut de Recherche de la Sidérurgie) tente de valoriser les pneumatiques en substitution du coke, avec le soutien du FRAMEE. DR Conseil Régional N-PDC RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES Outre les changements de structure et le déclin de certaines branches moins de textile et de mécanique, plus de vente par correspondance ou de tertiaire - l’industrie accroît régulièrement l’efficacité de ses procédés grâce notamment à l’action des pouvoirs publics. Le résultat global est une baisse de près de 20% des émissions sur quinze ans. Mais le défi reste considérable pour aller vers le « facteur 4 » décidé par la loi LOE* de 2005. DR ADEME DR Conseil Régional N-PDC Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité industrielle dominent largement en Nord - Pas de Calais (48% des émissions totales contre 20 % en France). La sidérurgie de la région dunkerquoise représente plus du quart des émissions de la région et la majeure partie de la consommation de charbon. Les autres principaux secteurs émetteurs sont l’automobile, le ferroviaire, la chimie, le verre, l’aluminium et l’agro-alimentaire. Abri bus éco-conçu 9 Bâtiment tertiaire et résidentiel RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES Les règlementations thermiques Dans l’objectif de réduire les consommations énergétiques des bâtiments, différentes réglementations thermiques (RT) se succèdent depuis 1974. Depuis 2000, la révision de la RT a lieu tous les 5 ans avec un gain minimum de 15% sur la consommation d’énergie par nouvelle réglementation. La RT 2005 s’applique en ce moment dans le résidentiel et le tertiaire neuf. Dorénavant, une réglementation complémentaire s’applique également sur l’existant dans le cas de travaux de rénovation lourds ou élément de travaux par élément. Compétences en matière de politique du logement - État : élaboration, programmation et évaluation des politiques du logement. - Départements : création, gestion et financement des fonds de solidarité pour le logement, Propositions du Grenelle de l’environnement - Logements neufs : généralisation de la norme Très Haute Performance Energétique (THPE) en 2010, norme Bâtiment Basse Consommation (BBC) en 2012 et énergie positive en 2020, - Tertiaire neuf : norme BBC à partir de 2010, - Rénovation : 40 000 logements/an, en priorité les HLM. politiques ambitieuses d’amélioration de l’efficacité énergétique dans le bâtiment. La rénovation du bâtiment ancien et l’exigence accrue sur le neuf sont des mesures appelées par les professionnels, les associations et les pouvoirs publics pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et développer en même temps une filière riche en emplois non délocalisables. ACTIONS EN FAVEUR DES CITOYENS • Lutter contre la précarité énergétique zéro pour financer les travaux de rénovation lourde des bâtiments anciens. Par ailleurs, la Région envisage de développer en 2009 des actions d’appui, de conseil et d’information pour accompagner les citoyens dans la réalisation de leurs projets. Phénomène en forte croissance, la précarité énergétique est la difficulté des ménages à faire face au paiement des factures d’énergie. • Compétents en matière d’action sociale, les Départements du Nord et du Pas-de-Calais ont mis en place des dispositifs d’information et de conseil auprès des publics en difficulté: outils de sensibilisation à destination des bénéficiaires du FSL* relayé au niveau local par les travailleurs sociaux en partenariat avec l’ADIL* du Nord... • En complément, des aides financières sont proposées pour les travaux de réhabilitation des logements sociaux. Dans le cadre d’une convention avec PARTENORD HABITAT, le Département du Nord a initié des expérimentations de construction ou réhabilitation HQE (Lille, Haubourdin, Lomme...) et vise à généraliser la démarche. Le Département du Pas-deCalais a engagé une réflexion concernant la création d’un fonds social d’aide aux travaux de maîtrise de l’énergie et à l’auto-réhabilitation. • L’association Habitat et Développement 62 a lancé, en collaboration avec la Région, l’ADEME et le Département du Pas-de-Calais, une étude pour la mise en place d’un dispositif régional de prévention de la précarité énergétique, retenue dans le cadre de l’appel à propositions national PREBAT précarité énergétique. Il s’agira d’un test de préfiguration d’un fonds social aux travaux de maîtrise de l’énergie. DR CG 59Christophe BONAMIS DR Conseil Régional N-PDC En 2005, le secteur résidentiel et tertiaire représente 19% des émissions de gaz à effet de serre de la région. Il est le deuxième secteur de consommation énergétique avec 33% du bilan régional (21% pour le résidentiel et 12% pour le tertiaire). Avec près de la moitié des logements construits avant 1950, la qualité thermique du bâti est un enjeu régional majeur. Ce constat, associé à l’augmentation du coût des énergies et aux dispositifs réglementaires de plus en plus contraignants, pousse les partenaires du Plan Climat Nord - Pas de Calais à mettre en œuvre des Salle des fêtes à Templemars • Améliorer la qualité thermique et l’efficacité Installations solaires en Nord - Pas de Calais Source : Conseil régional Nord Pas de Calais, déc. 2007. 10 • La loi de finances 2005 a créé un crédit d’impôt dédié au développement durable et aux économies d’énergie en vue d’une diffusion large des équipements énergétiques durables. • Depuis 2005, la Région avec le soutien de l’ADEME a mis en place, en partenariat avec des organismes bancaires et les professionnels du bâtiment, le dispositif ISOLTO de cobonification de prêt pour améliorer l’efficacité énergétique des logements construits avant 1982. A l’instar de cette initiative, l’État va instaurer à partir de 2009 un éco-prêt à taux DR ADEME énergétique dans les logements existants Déchèterie HQE® à Marquise L’État entend fournir un cadre d’actions par la mise en place du Plan National pour l’efficacité énergétique des bâtiments. • Encourager la qualité environnementale dans la construction neuve L’ADEME, la Région et l’État ont lancé un appel à projets « Bâtiments de qualité énergétique et environnementale » et 20 dossiers ont été soutenus en 2007. La démarche s’est poursuivie en 2008. Déclinaison régionale du Programme national de Recherche et d’Expérimentation sur l’Energie dans le BATiment (PREBAT), elle s’adresse aux maîtres d’ouvrage publics et privés et vise à soutenir : d’un patrimoine bâti. Cette étude a pour objectif d’identifier les gisements d’économie d’énergie et d’élaborer un plan d’actions de maîtrise des consommations d’énergie. Plusieurs démarches ont été accompagnées récemment par le FRAMEE : action collective sur les patrimoines communaux, animée par le PNR Scarpe Escaut, COE sur le patrimoine de la Ville de Mazingarbe et sur 15 bâtiments du Groupe tertiaire Métropole. La Fédération Départementale d’Energie du Pas-de-Calais, en partenariat avec l’ADEME et la Région, accompagne les communes adhérentes pour l’analyse de leurs consommations énergétiques et la réalisation de diagnostics notamment sur le bâti. Une étude est engagée par l’ARH, avec la Région et l’ADEME sur la connaissance énergétique du parc d’habitat social. Le Réseau énergie et territoire (RENET), créé à l’initiative de l’ADEME et de la Région, et constitué d’une trentaine de représentants de communes et territoires, a permis entre 2000 et 2006 l’échange d’expérience en matière d’efficacité énergétique, l’émergence des programmes ambitieux de maîtrise de la demande en énergie et de promotion des énergies renouvelables. • des bâtiments passifs ou à énergie positive s’inscrivant dans une démarche de qualité environnementale ; • des bâtiments exemplaires de qualité environnementale ; • l’émergence de dynamiques d’éco-quartiers. Dans le cadre du FDAN*, le Département du Nord conditionne les financements d’exigences énergétiques pour les communes et les EPCI*. Il bonifie son soutien aux projets qui intègrent les enjeux de la qualité environnementale. • Les archives départementales du Nord, vont être hébergées à partir de 2011 dans un bâtiment à énergie positive. timents existants Dans le cadre du FRAMEE, l’ADEME et la Région, en lien avec l’Etat financent et assistent la CU de Dunkerque dans son OPATB*. Ces programmes d’actions seront intégrés dans les démarches PCT, dans le cadre de la prise de compétence «aide à la pierre» par les EPCI. Créé par l’ADEME, le Conseil d’Orientation Energétique (COE) est un produit à destination des gestionnaires et maîtres d’ouvrage qui permet d’analyser la situation énergétique DR CG 59 Pierre CHEUVA • Améliorer la qualité thermique dans les bâ- Salle des Sports Coubertin à Caudry ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES • Développer les compétences en matière de construction/rénovation durable Pour accompagner les mutations dans le secteur du bâtiment, la Région a mis en place un programme d’actions spécifique : animation de réseaux, participation à la création avec l’Etat d’une structure de ressources régionale (CERDD), élaboration du plan bois construction, ... Depuis 2005, l’Etat réalise régulièrement des campagnes d’informations pour les professionnels de la construction sur les réglementations thermiques. La Région a réalisé un état des lieux de l’offre de formation permettant d’identifier les nouvelles formations à développer pour répondre à l’évolution des techniques, compétences et métiers. L’ADEME et la Région ont participé à la création d’une formation “Architecture, urbanisme, paysage et développement durable” à l’Ecole d’Architecture de Lille et accompagnent des dispositifs de formation des professionnels à l’éco-construction. Le cd2e*, financé par la Région et la DRIRE, accompagne le développement des entreprises du bâtiment : actions de communication et d’information, capitalisation des connaissances, promotion des éco-matériaux ... Le projet Villavenir à Loos-en-Gohelle à l’initiative de la FFB Nord - Pas de Calais est une vitrine du savoir-faire technique des entreprises du bâtiment et met en avant les meilleures techniques disponibles pour la construction de 6 maisons basse consommation. L’association Chênelet Développement et la Sci Chênelet Habitat sont soutenues par la Région pour finaliser une gamme de logements en construction bois-paille, afin de mesurer les performances, de capitaliser les modes opératoires et d’en réaliser un transfert via la formation. • Encourager la qualité environnementale dans la construction et la réhabilitation Quelques années après la 1e réalisation HQE® en France (Lycée Léonard de Vinci à Calais), la Région a engagé en 2000, une politique de soutien aux projets HQE® , en partenariat avec l’ADEME. L’Etat poursuit des opérations HQE® dans le logement social. Fin 2005, le territoire régional comptait près de 150 opérations de qualité environnementale sur les 600 recensées nationalement par l’Association HQE®. A partir de ces expériences, un référentiel régional a été élaboré. En 2007, la Région et l’ADEME ont lancé un appel à projet ”bâtiments et quartiers de qualité environnementale et énergétique” fixant un niveau de performance à atteindre (cf. volet territoires). Le Département du Nord encourage la construction et la rénovation HQE® pour les établissements d’hébergement touristique et d’hébergement d’entreprises par une bonification de financement. DR CG 59 Philippe HOUZE ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES Pause de panneaux solaires près d’Orchies 11 DR CAUE 62 Aménagement et urbanisme L’étalement urbain est une caractéristique des dernières décennies à laquelle n’échappe pas le Nord - Pas de Calais. Le développement s’est concentré dans les grandes agglomérations, avant tout autour de Lille et dans une moindre mesure de Valenciennes et Dunkerque, ce qui conduit à une métropolisation de la région. Dans le même temps, la mobilité accrue des habitants associée à la culture de l’habitat individuel engendre un phénomène grandissant de péri-urbanisation. Plus de neuf habitants sur dix vivent dans un espace à dominante urbaine, le Nord - Pas de Calais est la région de province la plus urbanisée et la plus artificialisée (près de 15% du territoire en 2004). RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES Etat L’Etat, autorité de décision sur les documents d’urbanisme, veille au respect des principes généraux du droit de l’urbanisme, notamment la gestion économe du territoire, et participe à la mise en cohérence des outils de planification au niveau régional. Au titre de l’autorité environnementale, il émet un avis fondé aussi sur la prise en compte des enjeux liés à la lutte contre le réchauffement climatique. Il définit les modalités de mise en œuvre des politiques habitat afin de garantir un logement pour tous tout en renouvelant la ville. Il pilote en lien avec la Région la rénovation des quartiers ANRU. Région L’aménagement du territoire est une compétence majeure de la Région qui se traduit par : - L’élaboration d’un schéma régional d’aménagement et de développement du territoire (SRADT) ; comme le prévoit la LOADDT (Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire), elle a adopté son schéma régional d’aménagement du territoire en 2006. Elaboré de manière participative avec la contribution des Départements, de l’État, des EPCI, etc. , il fixe les orientations fondamentales à moyen terme, de développement durable du territoire régional et fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités ; - Le projet de Directive régionale d’aménagement sur la maîtrise de la périurbanisation ; - La participation à l’élaboration des SCoT et PLU. Départements - Transport : routes départementales, transports collectifs interurbains routiers, participation à la définition des Plans de Déplacements Urbains ; - Architecture et environnement au travers des CAUE, aide aux équipements d’aménagement ; - Acquisition d’Espaces Naturels Sensibles. Communes et EPCI -Elaboration des documents d’urbanisme et délivrance des permis de construire. 12 Ce phénomène d’étalement urbain entraîne une augmentation des distances parcourues et donc des émissions de gaz à effet de serre, dues aux déplacements quotidiens du travail, des loisirs et des courses. Il donne lieu également à une augmentation de la pression urbaine, notamment en périphérie des grandes villes et sur le littoral et menace les terres agricoles et les espaces naturels. La limitation de l’étalement urbain, une gestion plus économe de l’espace, le renouvellement de la ville sur la ville, sont donc des enjeux majeurs pour la région. Il s’agit de l’une des conditions centrales pour diviser à l’avenir les émissions. ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES • Lutter contre l’étalement urbain, promouvoir la ville dense Lutter contre l’étalement urbain et limiter la périurbanisation sont des objectifs communs des partenaires du Plan Climat Nord-Pas de Calais. Une réflexion collective s’est engagée au sein du Comité Technique Régional mis en place dans le cadre du projet Directive régionale d’aménagement sur « le renouvellement urbain et la maîtrise de la périurbanisation ». En parallèle, des démarches de maîtrise du foncier et de recyclage des friches industrielles sont engagées afin de contraindre les mitages, de préserver les espaces naturels et les surfaces agricoles et favoriser une réutilisation des espaces déjà urbanisés : • En 1990, l’État crée l’établissement public foncier (EPF), outil d’action foncière qui assiste et conseille les collectivités. • Le CPER met l’accent sur la requalification des friches industrielles et le traitement des anciens espaces industriels et miniers selon des critères environnementaux. • Dans le cadre du FRAMEE, la priorité est donnée à l’accélération de la prise en compte du changement climatique dans l’aménagement et l’urbanisme et au recyclage des sols. • Les conditions d’intervention du Département du Pasde-Calais dans la mise en place de nouvelles opérations d’aménagement foncier ont évolué vers une prise en compte accrue des objectifs du développement durable. • Favoriser les approches territoriales L’État, l’ADEME et la Région ont mis au point et soutenu une méthodologie d’élaboration du profil environnemental des territoires. Une dizaine de territoires a mis en œuvre cette démarche. D’autre part, la Région et l’ADEME ont accompagné une démarche de SCoT particulièrement novatrice en matière d’énergie, notamment via la réalisation d’une EPE (Etude de Programmation Energétique) : état des lieux et prévisions des consommations, identification des ressources (ENR) du territoire. Cette démarche est poursuivie par l’élaboration du PCT portée par le Syndicat Mixte du SCoT du Grand Douaisis. Le dispositif de contrats territoriaux de développement durable passés avec les EPCI mis en place par le Département du Pas-de-Calais permet d’évoluer d’une logique de guichet en matière de subventions à une logique partenariale de projet. La création d’un parc naturel urbain sur l’ancien site des cokes de Drocourt sera par exemple co-financée par le Département, la Région et l’Europe dans ce cadre. La Région contractualise avec 13 Pays et soutient la mise en œuvre de programmes pluriannuels concernant le patrimoine bâti et naturel et des projets relatifs à l’habitat et au foncier. Le document ”Septentrion. Villes fortes entre mer du Nord et Meuse” a été élaboré à l’initiative du Département du Nord. Il s’inscrit dans le cadre du programme européen Septentrion, l’empreinte urbaine et le développement des territoires dans le respect du patrimoine et de l’environnement. Logements sociaux bois avec densité à Arques DR CAUE 62 Concernant les opérations de renouvellement urbain de l’ANRU, les partenaires soutiennent, de manière prioritaire, les projets d’amélioration de la performance énergétique dans le parc locatif social existant, d’amélioration du cadre de vie et de la qualité des services publics qui prennent en compte les objectifs et les critères de qualité environnementale. • Encourager l’urbanisme durable L’ADEME propose un outil d’aide à la décision pour l’intégration des préoccupations environnementales dans les démarches d’urbanisme et d’aménagement : l’Approche Environnementale de l’Urbanisme©. Depuis 2005, le FRAMEE a accompagné 6 études AEU© et de nombreuses autres réalisées par les relais-conseils. Les partenaires offrent aux territoires un soutien DR CAUE 62 • Le projet d’éco-quartier du Raquet porté par la CA du Douaisis est particulièrement ambitieux en matière énergétique et environnementale. • Opérateur urbain créé et administré par le Département du Pas-de-Calais, Pas-de-Calais Habitat lance la construction d’un éco-quartier à Croisilles. Il comportera 200 logements, une maison de retraite, une salle de fête, des commerces, un quartier gendarmerie, etc... • D’autres projets se développent : le Grand Large à Dunkerque, Euratechnologie à Lille, ... Le Beaumarais, opération Parmentier à Calais • Intégrer des exigences environnementales dans l’aménagement de zones d’activités L’aménagement ou la requalification de zones d’activités dans une démarche de qualité environnementale est un chantier de réflexion prioritaire dans la région. L’association PALME a été créée en 1997 à l’occasion de la signature de la première charte PALME, celle du Syndival de Boulogne-sur-Mer. La démarche PALME (Programme d’Actions Labellisées pour la Maîtrise de l’Environnement) vise à intégrer les aspects environnementaux dans les territoires d’activités. Les partenaires ont soutenu l’association PALME et de nombreuses démarches ont eu lieu ou sont en cours en Nord - Pas de Calais. L’ensemble des partenaires conditionne les aides au développement des zones d’activités, industrielles ou artisanales au respect de critères environnementaux. • Développer les compétences en aménagement et urbanisme durables L’agenda 21 de la Région prévoit la création d’une université du Développement Durable, centre de ressources pour les formateurs, outil de construction, structuration et labellisation des formations. Dans le cadre de ce projet, un learning center « Développement durable et urbanisme » est prévu. Un dispositif d’animation des acteurs de l’aménagement et de la gestion des parcs d’activités est porté par l’association PALME, permettant de capitaliser les expériences régionales et de favoriser les échanges entre les acteurs via les outils tels CD Rom, bases de données, guides techniques... DR CAUE 62 ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES La Motte au Bois à Harnes DR CG 59 Christophe BONAMIS climatique dans les opérations d’aménagement Les fonds d’aménagement portés par les Départements, l’État et la Région ont pour objectif d’accompagner les maîtres d’ouvrage locaux dans leurs projets structurants de renouvellement urbain, de reconversion et de création d’éco-quartiers. Les aides sont conditionnées à la prise en compte de critères de qualité environnementale. Les partenaires prévoient le financement de 5 à 7 éco-quartiers d’ici 2010. L’émergence de dynamiques d’éco-quartiers (études de préfiguration) constitue le 3e volet de l’appel à projet PREBAT avec des critères sélectifs et qualifiants. Aménagement rue Salengro à Haussy DR CAUE 62 en matière d’urbanisme durable en développant un partenariat fort avec les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) (avec l’implication notamment des Départements du Nord et du Pas-de-Calais) et en couvrant le territoire de Relais Techniques Territoriaux s’appuyant sur le réseau des Agences d’urbanisme (4 Agences concernées) et la Mission Bassin Minier (Région et ADEME). Pour la dotation globale d’équipement dans le Département du Pas-de-Calais, dès 2008, une majoration de 10% au taux de subvention sera appliqué aux projets démontrant un effort d’intégration de critères environnementaux de qualité. • Intégrer les aspects de lutte contre le changement Wimereux 13 L’agriculture et la forêt représentent une fraction des émissions régionales de l’ordre de 7%, soit trois fois moins que dans le reste de la France (19%). Au-delà des émissions énergétiques, il est nécessaire de prendre en compte les autres gaz à effet de serre (méthane des effluents solides ou liquides, oxydes d’azote liés à l’utilisation d’engrais de synthèse) ainsi que le captage du carbone par les forêts. Le bilan régional de l’agriculture a ainsi baissé de 20% ces dernières années grâce notamment à une limitation de la consommation des engrais azotés et à une diminution du cheptel bovin. La gestion des espaces naturels doit permettre de limiter les émissions de RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES L’agriculture dépend d’un faisceau complexe de règlements et d’aides européennes nationales, régionales et départementales. Compétences en matière d’agriculture - Union Européenne : la nouvelle Politique Agricole Commune est fortement influencée par le choix du développement durable et de la lutte contre les changements climatiques. La ressource marine halieutique, elle aussi menacée par les changements climatiques, relève également d’une compétence communautaire. - État : mise en œuvre de la réglementation européenne. - Collectivité locale : valorisation des filières courtes de production et de distribution, restauration collective. Compétences en matière de gestion des espaces naturels - État : il agit à travers ses différentes agences, sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, Conservatoire du Littoral, Office National des Forêts, etc. - Région : Parcs Naturels Régionaux (21% du territoire), Réserves Naturelles Régionales (loi du 27.02.02) - Départements : préservation des Espaces Naturels Sensibles (création de zones de préemption, acquisition et gestion). Propositions du Grenelle de l’environnement Le Grenelle de l’Environnement a proposé notamment une extension de l’agriculture biologique, d’augmenter les financements du développement rural, réorienter la recherche et l’enseignement agronomiques vers une agriculture durable, de préserver les variétés locales et traditionnelles. En outre, il prône une autonomie énergétique de 30% des exploitations d’ici 2012. 14 ces territoires, renforcer leur capacité à stocker le carbone et protéger la capacité future des milieux agricoles et naturels à faire face aux changements climatiques. En région, la Trame Verte et Bleue, permet de restaurer la biodiversité de créer les connexions nécessaires au bon fonctionnement des écosystèmes, de préserver des ressources, et de répondre aux besoins de nature et de mieux être des habitants du Nord - Pas de Calais. Les trois Parcs Naturels Régionaux (PNR) représentent 21% du territoire et comprennent les principaux espaces de biodiversité. ACTIONS EN FAVEUR DES CITOYENS puisqu’une quinzaine de sites sont pâturés par des espèces rustiques pouvant subsister en quasi autarcie (chevaux Haflingers, Konik polski ; poneys Dartmoors ; vaches Highland cattle, Casta, Rouge flamande, Aurochs ; bisons d’Amérique ; moutons boulonnais. • Eden 62, syndicat d’économie mixte créé par le Département du Pas-de-Calais, assure la mise en œuvre d’actions de gestion, d’aménagements, d’animation et de valorisation des espaces sensibles sur l’ensemble du territoire départemental. Eden 62 sensibilise la population à la protection de cet héritage en organisant des balades, des rencontres et des clubs Eden dans les collèges du Pas-de-Calais. • Encourager les citoyens à la préservation de la biodiversité et des espaces naturels Depuis 1983, l’opération « Plantons le décor » est l’une des initiatives des Espaces naturels régionaux en faveur de la préservation du paysage. Cette opération est coordonnée par le Centre régional de ressources génétiques (CRRG) et relayée par 17 territoires et institutions du Nord Pas de Calais, partenaires de l’opération. « Plantons le décor» propose aux habitants près de 150 espèces d’arbres, d’arbustes et de fruitiers adaptés au sol et au climat de la région. Cette action contribue à l’augmentation des boisements et à leur diversification, gage de leur résistance future. Dans le Pas-de-Calais, cette opération est déclinée par le Département dans le cadre de sa politique Oxygène 62. La Région accompagne les séjours d’éducation à l’environnement via le dispositif « Chèque Nature Région ». Les Départements développent une politique en faveur des Espaces Naturels Sensibles dans l’objectif de préservation de la biodiversité et d’ouverture au public : • Le Département du Nord est propriétaire ou gestionnaire de près de 3000 ha d’ENS*, y compris les sites dunaires gérés pour le compte du Conservatoire du Littoral qu’il gère au moyen d’une équipe de gardes et des associations d’insertion. Il est aussi le premier gestionnaire public par pâturage extensif du territoire départemental DR Conseil Régional N-PDC DR Conseil Régional N-PDC Agriculture, forêts et espaces naturels Gestion différenciée des espaces verts • Planifier l’utilisation du sol et protéger les • Favoriser le boisement ou le reboisement des espaces La forêt, véritable puits de carbone, est une priorité régionale. Le lancement du plan « Forêt Régionale » a pour objectif de doubler la surface boisée d’ici 2050 et permettra de poursuivre l’action régionale entreprise depuis 1990. Ce plan complète les politiques menées par l’Etat (Office National des Forêts, fiscalité favorable à la forêt) par les Départements et par les collectivités associés notamment dans le CPER. Le Département du Nord mène depuis 2002 une politique volontariste de boisement ayant permis la création de 540 ha de boisement à caractère forestier multifonctionnel (production de bois, protection de la biodiversité, usage social) et à la plantation de haies et d’arbres têtards et de vergers traditionnels hautes tiges de variétés anciennes. Le boisement est encouragé sous plusieurs formes comme l’animation, le soutien financier et technique des filières bois, le soutien financier à la reforestation et au boisement ou encore le développement de l’usage bois dans la construction via des objectifs inclus dans l’appel à projet HQE® PREBAT*. Enfin, la gestion écologique des forêts est encouragée, avec l’objectif de multiplier les espaces labellisés. DR Conseil Régional N-PDC espaces sensibles Les expériences institutionnelles montrent qu’il est possible de gérer ces espaces sous leurs dimensions multiples : récréation et initiation pour les urbains, préservation de la nature, développement du tourisme, agriculture en circuit court... Ainsi, elles représentent un exemple réussi des politiques contractuelles entre l’État, la Région, les Départements et les collectivités locales. Pour contrer la consommation excessive d’espace agricole par l’urbanisation, une Directive Régionale d’Aménagement et de Maîtrise de l’Etalement Urbain et les SCoTs visent à protéger les espaces agricoles et naturels périurbains. Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais, grâce à leur politique en matière d’Espaces Naturels Sensibles, ainsi que la Région avec les Réserves Naturelles Régionales, procèdent à des opérations de préservation des milieux naturels et à la restauration d’espaces afin de recréer une infrastructure naturelle. Ils instituent également des partenariats permettant, sur ce thème, la mise en réseau des connaissances. ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES • Améliorer les procédés et outils agricoles Le Contrat de Projets État-Région 2007-2013 prévoit la modernisation des outils de production des exploitants agricoles et l’amélioration des pratiques d’élevage, dont une partie se fera en faveur d’actions limitant les gaz à effet de serre. La modernisation des bâtiments représente en effet un enjeu, outre celui de la pollution des eaux, pour la récupération des effluents solides et liquides et leur compostage sans émissions de GES. La gestion des déchets agricoles non organiques (phytosanitaires, bâches, déchets de soins vétérinaires) expérimentée en région est aujourd’hui pratiquée au niveau national. De façon directe, la Région a soutenu la Fédération Régionale des CUMA* pour la conduite économe des tracteurs. D’autres politiques publiques visent à animer les acteurs de la filière sous l’angle de l’écodéveloppement (Région). • Promouvoir l’agriculture durable et biologique Le soutien à l’agriculture biologique est l’un des grands enjeux issus du Grenelle de l’Environnement. Il s’agit d’un des axes des fonds FEDER*, qui vise à compenser les surcoûts des conversions à l’agriculture biologique ou à l’élevage de races régionales menacées. Cette structuration des filières biologiques en région – notamment via leurs organismes comme Gabnor ou AProBio est aussi soutenue par la Région et les Départements du Nord et du Pas-de-Calais. Le développement d’une agriculture durable est une des priorités du dispositif d’accompagnement de la région en faveur des Pays. • Intégrer les enjeux environnementaux territoriaux dans le développement économique La Région s’attache à croiser les enejux environnementaux et économiques propres à chaque territoire lors de la mise en place de leur PLDE*. • Développer les énergies renouvelables et les agrocarburants Le soutien aux énergies renouvelables en milieu rural se traduit par l’aide à l’installation de chaufferies-bois, ou encore le soutien à la valorisation du biogaz agricole prévu par la loi POPE de 2005. Ainsi plusieurs projets de méthanisation à la ferme sont à l’étude, les premiers ont bénéficié du soutien de la Région et de l’ADEME (SCEA des 3 chênes, Fromagerie de la maison du Maroilles...). Les agrocarburants font l’objet d’études. La seconde génération d’agrocarburants, poussée dans le Nord - Pas de Calais par des industriels comme Lessaffre ou Roquette, bénéficie des programmes de recherche publique. Le Département du Nord soutient l’achat de presses à huile pour les CUMA pour les besoins des exploitations. DR ADEME ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES Méthanisation, maison du Maroilles 15 Production et consommation responsables L’acte de consommation est un levier déterminant sur la majorité des émissions, entre les mains des entreprises, des acheteurs publics et des citoyens. Le président du GIEC*, Rajandra Pachauri, revendique désormais le « changement de modes de vie » comme l’un des leviers les plus puissants et légitimes pour lutter contre le changement climatique. En devenant consom’acteurs, les citoyens, les entrepreneurs et les décideurs politiques orientent les modes de production et de distribution. L’éco-conception vise à réduire les matières premières utilisées et les pollutions générées. RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES Réglementation et compétences Les modes de production et de consommation sont essentiellement régis par l’initiative privée, qui ne font l’objet que de documents d’orientation au niveau européen, national ou local. Seuls les déchets font l’objet d’un cadre réglementaire précis. Orientations en matière de modes de production et de consommation - Union Européenne : la Politique Intégrée des Produits (PIP) vise à l’amélioration continue de la performance environnementale des produits et services dans une approche cycle de vie. - État : en France, la mise en œuvre de la PIP se répartit en deux axes stratégiques : • développer l’offre en cherchant, par exemple, à inciter et à soutenir le développement d’éco-produits, • susciter la demande en produits et services plus respectueux de l’environnement. Les institutions, en tant qu’acheteurs publics, peuvent favoriser les filières éco-responsables de production en appliquant des critères environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs marchés publics et dans leurs programmes de soutien. Compétences en matière déchets ménagers - Commune ou groupement : collecte, traitement et valorisation des déchets La réglementation en matière de déchets évolue vers la responsabilité élargie des producteurs et la valorisation matière des déchets. Propositions du Grenelle de l’environnement - L’extension de l’affichage environnemental mentionnant la performance environnementale et énergétique à toute une gamme de produits. - L’augmentation de la proportion de produits biologiques dans la restauration collective publique. 16 Les circuits courts de distribution, en privilégiant les produits locaux et de saison, diminuent les impacts des transports. La prévention des déchets implique de choisir des équipements longue durée, rechargeables, réparables, recyclables ou valorisables. Au travers de leur politique d’achat public et de l’éco-conditionnement des aides accordées, l’État, l’ADEME, la Région, les Départements du Nord et du Pas-de-Calais participent à cette dynamique. ACTIONS EN FAVEUR DES CITOYENS • Informer et sensibiliser les consommateurs, notamment les populations démunies • Aujourd’hui 15 Espaces Info Energie maillent le territoire régional. Entre 2000 et 2006, 120 000 particuliers ont été sensibilisés aux problématiques de l’énergie dans l’habitat. Outre leur rôle de conseil auprès des citoyens, ils animent et participent à des manifestations locales, régionales ou de portée nationale comme la semaine du développement durable. • De même que 40 écoles de consommateurs, créées en partenariat avec la Région et les Départements du Nord et du Pas-de-Calais accueillent les personnes souhaitant se sensibiliser aux bonnes pratiques. L’association Habitat et Développement 62, soutenue par l’ADEME, la Région et le Département du Pas-de-Calais intervient dans le cadre de ces opérations pour la mise en œuvre de programmes d’actions « énergie » de sensibilisation et d’accompagnement des habitants pendant les travaux des Opérations Programmées d’Amélioration Thermique du Bâtiment (OPATB) sur la CU de Dunkerque. Pour sensibiliser le grand public, le Département du Nord développe des animations de formation et d’éducation à l’environnement en lien avec les Espaces Naturels Sensibles (950 animations en 2007). Il mène également une politique de culture citoyenne et responsable (spectacle vivant, outils pédagogiques, soutien aux associations, programme Villa du Mont Noir). Une exposition circule dans les UTPAS (Unité Territoriale de Prévention et d’Action sociale) pour informer les populations démunies sur leur consommation d’énergie pour prévenir les impayés énergéti- ques (FSL*), accidents domestiques et réaliser des économies. Le Département du Pas-de-Calais a un projet similaire. La Région soutient également les associations de consommateurs, d’aide, d’information ou de défense pour les populations défavorisées. • Favoriser les filières courtes La Région a créé un Fonds d’Initiative pour une consommation engagée (FIPCE*), à destination des associations de consommateurs afin de financer les actions de consommation durable, d’innovation et de capitalisation de la connaissance. L’ensemble des partenaires contribue à la promotion des produits régionaux et de la filière de l’agriculture biologique. Le CPER* initie des actions de diversification vers des activités non agricoles (FEADER*) qui permet la mise en place de points de vente à la ferme et donc au consommateur d’acheter directement au producteur. • Réduire la production de déchets Le Nord - Pas de Calais est le berceau des ressourceries qui développent les circuits courts de réemploi des encombrants et sensibilisent à l’éco-consommation et à la réduction à la source des déchets. Elles bénéficient du partenariat de la Région, l’ADEME et du Département du Nord. Le Nord - Pas de Calais compte 8 adhérents au Réseau des Ressourceries, ainsi que plusieurs projets locaux. ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES Le compostage domestique est encouragé par l’ADEME et la Région : accompagnement de projets locaux de promotion, animation et suivi des opérations, réalisation d’outils, ainsi que le montage d’une formation pilote à Raismes pour des relais bénévoles « guides composteurs » sur un territoire (une centaine de guides bénévoles formés en 1 an sur différents territoires de la région). • Réduire les impacts des circuits de production et de distribution Un appel à projet national « objectif déchets -10% » visant la réduction et la valorisation des déchets, a été mené par l’ADEME en 2004 auprès des entreprises. • La région a vu 5 projets exemplaires soutenus dans ce cadre, entre 2004 et 2006 : Auchan Noyelles Godault, Conegan, Jean Stalaven Traiteur (agro-alimentaire), FINIMETAL (métaux), Lycée Pablo Picasso à Avion. Une opération expérimentale indiquant les émissions de GES sur les produits alimentaires a été menée sur deux centres E. Leclerc à Templeuve et Wattrelos avec l’affichage de l’impact effet de serre en rayon et sur le ticket de caisse, des animations et des réunions de consommateurs en 2008. L’ADEME et la Région accompagnent depuis de nombreuses années la structuration de filières régionales de valorisation des déchets-matières : filière plastiques, déchets de l’automobile, du BTP, filière de valorisation organique... • Développer un tourisme éco-responsable Formation guide-composteur à Raismes Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais appliquent des critères d’éco-conditionnalité des subventions accordées en particuliers dans le cadre de leur politique de soutien aux hébergements touristiques. • Promouvoir la filière éthique et équitable La Région soutient le développement de filières de commerce éthique et équitable : soutien à l’ouverture de boutiques (« jeunes artisans du monde » par exemple), participation au groupe labellisation de l’AFNOR, sensibilisation du consommateur, achats publics auprès des filières équitables. • Le Département du Nord a édité un guide de l’hébergement touristique durable. Il a adopté en 2008 de nouvelles modalités pour l’aide départementale aux hébergements touristiques prenant en compte des enjeux d’un développement durable. Elles concernent la création ou la rénovation d’équipements d’accueil en milieu rural (gîtes), l’hôtellerie (hôtels) et l’hôtellerie de plein air (camping). • Le Département du Pas-de-Calais veut encourager les labels environnementaux dans l’hébergement touristique en formant les personnels afin que le Comité Départemental de Tourisme devienne éco-responsable. DR CG59 Philippe HOUZE DR Conseil Régional N-PDC à la prévention des déchets Des programmes locaux de prévention de la production de déchets ménagers ont été soutenus par l’ADEME et la Région. Inscrits dans le cadre de l’accompagnement de territoires pilotes suite à un appel à candidatures régional en 2005, ainsi que de programmes européens (Mini-déchets, Reduce), ils ont donné lieu à l’élaboration d’un guide méthodologique. L’Observatoire de la Valorisation Matière (OVaM) recueille annuellement les données sur les tonnages de déchets collectés par les collectivités. L’atlas édité est un indicateur de l’évolution de la production et de la valorisation matière des déchets ménagers sur la région. Les Plans Départementaux d’Elimination des Déchets Ménagers ont pour objectif d’améliorer en particulier la réduction, la valorisation et le recyclage des Déchets Ménagers et Assimilés. DR OIKÉO • Informer et sensibiliser les acteurs publics • Rendre les entreprises éco-responsables L’État et la Région ont la volonté de consolider la constitution de filières économiques appuyées sur l’environnement dans le cadre de pôles d’excellences. Dans le cadre du FRAMEE, l’ADEME et la Région soutiennent les projets en faveur de la production responsable. Les entreprises régionales peuvent s’appuyer sur le réseau de chargés de mission environnement des chambres consulaires et des organismes professionnels pour les aider dans leur démarche de management environnemental. Le Cd2e facilite le développement des Eco-Entreprises, de la veille et de l’innovation. Il a lancé le pôle TEAM* pour développer le partenariat entre laboratoires et entreprises pour fabriquer des matériaux à partir de déchets et co-produits. De même, les PNR*, CRCI* et les CCI* accompagnent les activités touristiques pour une gestion durable de leur activité. Eclairage public solaire à Drincham DR OIKÉO Les actions de sensibilisation des acteurs régionaux au développement durable et à l’environnement s’appuient sur le CERDD, les dynamiques de réseaux (ex. le Réseau des Techniciens Déchets des collectivités) et les associations ou collectivités qui développent des programmes d’éducation à l’environnement. ACTIONS EN FAVEUR DES ACTEURS ÉCONOMIQUES Ticket Carbone Leclerc Templeuve 17 L’exemplarité est une clé de réussite pour toute politique incitative. L’État, l’ADEME, la Région, les Départements du Nord et du Pas-de-Calais, pratiquent à différents niveaux l’éco-responsabilité dans le cadre de leurs champs de compétence et au travers de démarches internes telles que bilan Carbone, certification ISO 14 000, charte des agents, plan de déplacement de l’administration, Agenda 21 afin de réduire l’impact environnemental de leurs activités. RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES La Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) incite depuis 2003 les administrations à engager des démarches d’éco-responsabilité. Suite au Grenelle de l’environnement, l’État envisage que les constructions intègrent systématiquement des énergies renouvelables et ne dépassent pas 50 kWh/m2/an. Un programme ambitieux de rénovation améliorera l’efficacité énergétique de l’ancien. L’ADEME est le centre ressource État Exemplaire. Chaque institution est autonome dans la gestion de son patrimoine bâti, de sa flotte de véhicules et pour ses dépenses de fonctionnement. Depuis 2004, le Code des Marchés publics lui permet d’intégrer des clauses d’éco-conditionnalité dans ses achats et le choix de ses fournisseurs et prestataires pour l’ensemble de ses domaines de compétence. Le Groupe permanent d’Etude des Marchés « Développement Durable, Environnement » au sein de l’Observatoire Economique de l’Achat Public publie régulièrement des guides à destination des acheteurs publics : achats de produits (2004) ; Le bois matériau de construction (2007), Qualité environnementale dans la construction et la réhabilitation des bâtiments publics (2008). Une circulaire du 2 mai 2008 encourage l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective (15% en 2010, 20% en 2012). 18 En devenant partenaires pour le Plan Climat Nord – Pas de Calais, les cinq institutions montrent l’exemple aux acteurs du territoire tous concernés. Cet enjeu transversal invite chacun d’entre nous à titre personnel et professionnel à s’engager individuellement et collectivement pour atteindre les objectifs fixés. ECO-MANAGEMENT Les services de l’État et l’ADEME ont entamé une réflexion sur la certification ISO 14000. Les agents ont été sensibilisés avec la projection du film d’Al Gore « Une vérité qui dérange ». L’ADEME a réalisé son bilan Carbone et les agents ont été formés à l’éco-responsabilité en interne. Un bilan Carbone est en cours de réalisation à la Région, il permettra d’évaluer les émissions de GES relatives aux activités et au fonctionnement de l’Institution (au travers principalement du TER et du patrimoine régional). Cette démarche permettra d’identifier les pistes d’actions pour réduire l’impact du climat des activités de la Région ainsi que sa dépendance aux énergies fossiles. Conformément aux engagements pris dans le Projet Stratégique de l’Etat en région, l’ensemble des services de l’Etat est mobilisé sous le pilotage de la DIREN-DRIRE. En 2007, 400 agents ont été formés à l’ENTE* de Valenciennes et 30 actions ont été engagées à la suite de ces formations dans les services. La DRDE* Nord - Pas de Calais a élaboré un plan éco-responsable pour les années 2008-2011 lors d’une journée de travail de réflexion sur la mise en œuvre du développement durable dans son fonctionnement courant et les politiques publiques. Elle a mobilisé plus de 700 agents et aboutit à l’élaboration d’un guide des gestes éco-responsables. L’Etat a mis en place une labellisation des démarches d’Agenda 21 (Région, plusieurs PNR*). Les Agendas 21 lancés en 2001 pour le Département du Nord, 2004 pour la Région et 2008 pour le Département du Pas-de-Calais structurent les démarches de développement durable intégrées dans les politiques de ces institutions. Ils se déclinent dans les établissements scolaires dont ils assurent la gestion (Agenda 21 de lycées et de collèges) qui complètent les plans d’économie d’énergie et d’eau déjà mis en œuvre dans les lycées et les collèges du Département du Nord. Un livret sur l’éco-responsabilité à destination des lycées a été réalisé en 2005 en partenariat avec l’éducation nationale. La Région développe un projet d’écomanagement en interne autour de quatre axes : achats, déchets, déplacements et énergies. Les agents sont sensibilisés au développement durable. Ils peuvent signer la charte écomanagement (objectif de 2100 agents engagés). Le Département du Pas-de-Calais réfléchit à une charte de l’écoagent. Le Département du Nord forme les agents aux logiques du développement durable et met en place des actions de sensibilisation grâce à son réseau d’ambassadeurs Agenda 21. DR CG 59 Philippe HOUZE DR Conseil Régional N-PDC Partenaires exemplaires Sensibilisation développement durable CG 59 BÂTIMENTS • Efficacité énergétique et amélioration thermique dans les bâtiments • Conformément aux directives nationales et en concordance avec les actions retenues dans le projet de loi programme Grenelle, des diagnostics de performance énergétique ont été réalisés dans les bâtiments de la DDE du Nord. D’autres sont programmés en 2009. Des travaux improtants de rénovation sont lancés pour améliorer la qualité énergétique du patrimoine (ex. Valenciennes, Douai, siège de Lille). Des bilans Carbone des bâtiments de l”Etat ont en outre été réalisés. • La Région a mis en place un conseil d’orientation énergétique pour son patrimoine bâti. Il permet de faire le suivi énergétique des bâtiments et d’optimiser les consommations d’énergie. • Le Département du Nord réalise des travaux d’efficacité énergétique dans les bâtiments départementaux des services (15 millions d’euros pour les bâtiments sociaux, 17 millions d’euros pour les centres d’entretien routier pour la maîtrise de l’énergie et le confort des agents). Le référentiel de qualité énergétique et environnementale du bâtiment (QEEB) testé depuis début 2008 sur les collèges, sera à terme utilisé pour tous les bâtiments départementaux. • L’ADEME a installé des temporisateurs pour l’éclairage des couloirs. • Le Département du Pas-de-Calais envisage de réaliser un audit énergétique des collèges et bâtiments tertiaires et de définir un programme d’amélioration thermique. L’analyse du cycle des matériaux utilisés dans les constructions du Département permettra de généraliser le raisonnement en coût global. Cela aboutira à la conception d’un référentiel de qualité énergétique et environnementale du bâtiment. D’une manière générale, la démarche HQE® se généralise dans tous les appels d’offre pour des constructions nouvelles : lycées (construction, réhabilitation) et équipements sportifs connexes (label BBC Basse consommation), collèges, et tous les bâtiments neufs (siège de la Région). Depuis 2005 tous les bâtiments neufs du Département du Nord sont certifiés HQE®. • Le plan de maîtrise de l’énergie a permis au Département du Nord de réaliser 30% d’économie d’énergie sur 87 collèges existants soit 4,7 millions de kWh (1200 tonnes de CO2). MOBILITÉ • Optimisation des déplacements L’ensemble des partenaires met en place un plan de Déplacement Administration : L’utilisation des transports en commun est encouragée pour les trajets domicile-travail avec la prise en charge d’une partie du coût de l’abonnement (27% des agents abonnés au Département du Nord, plus de la moitié des agents de l’ADEME et de la Région). Trois salles ont été équipées en visioconférence à la DRIRE-DIREN et 6 vélos de service sont à la disposition des agents. La DRDE Nord-Pas de Calais a mis en place deux plans de déplacement entreprise (Lille-Valenciennes) avec notamment le remboursement de la moitié de l’abonnement Domicile-Travail, l’achat de 8 vélos de service (dont 5 électriques) répartis sur les sites, la mise à disposition de tickets de transports, la mise en pool au siège des véhicules de service. Elle participe en collaboration avec la Mairie de Lille à une centrale de co-voiturage. Aussi en place, le Plan de Déplacement Entreprise du CETE* veille particulièrement à augmenter la part des véhicules propres. Des alternatives à la voiture sont aussi proposées pour les déplacements professionnels (200 tickets de transport par mois à la Région). Les places de parking sont mutualisées ainsi que les véhicules de service dont le renouvellement permet l’acquisition de véhicules propres (107 véhicules propres soit 17% des véhicules de service au Département du Nord). Des garages à vélos et des vélos de service sont disponibles à la Région (31 vélos) et au Département du Nord (50 vélos et VTT, 4 garages à vélos à terme). ECO-CONSOMMATION • Eviter le gaspillage La réduction de la consommation de papier progresse dans tous les services par le développement de la dématérialisation, la généralisation du recto-verso, l’utilisation comme brouillon des versos vierges, la suppression des imprimantes individuelles et l’installation de codes pour évaluer le rendement des imprimantes. • Au Département du Nord, l’amélioration des pratiques a permis une baisse de 37,5% de la consommation de papier en 3 ans (avec une stabilisation à 9000 feuilles par agent/an). • La Région a atteint et dépassé son objectif de baisser de 5% sa consommation de papier : de 121 tonnes en 2004, elle est passée à 99 tonnes en 2006. • A la DRIRE comme à la DIREN, photocopieurs et imprimantes collectifs sont systématiquement en mode rectoverso et l’éclairage basse tension est généralisé. • Fin 2008, l’ensemble du parc de matériels de reprographie sera renouvellé au sein de la DRDE avec une gestion automatisée de redirection des éditions lancées par les agents vers les matériels les plus économiques. • Le Département du Pas-de-Calais engage un processus de dématérialisation de ses documents, en particulier tous les rapports au Conseil Général et à la Commission Permanente. Les critères environnementaux et sociaux ou éthiques sont intégrés progressivement dans les achats publics : • Le recours à des prestataires de la DIREN-DRIRE donne priorité aux entreprises d’insertion et de réinsertion. • Le futur marché du restaurant administratif de la DRDE introduit l’obligation de fournitures par le prestataire de produits biologiques ou issus du commerce équitable (2e semestre 2009). • La Région a édité un guide de l’achat éthique pour les acheteurs publics et participe à un réseau national et à un réseau régional sur les achats publics responsables. Expérimentale jusqu’en 2006, sa politique d’achat responsable se généralise. Le renouvellement du parc informatique privilégie les écrans plats et la mise en veille rapide des appareils. A la Région, la consommation énergétique a pu être divisée par 2 soit 95 MWh/an. • Le Département du Nord privilégie aussi les écoproduits (produits d’entretien, fournitures de bureau, café, bois écocertifié...). • Le développement durable est intégré également dans l’organisation d’évènements et de manifestations par le Département du Nord et bientôt par le Département du Pasde-Calais, notamment pour les manifestations sportives et culturelles. L’usage du papier recyclé est généralisé à l’ADEME et la Région. Au Département du Nord, 50% des publications externes sont imprimées sur du papier recyclé sans chlore (soit une économie d’énergie de 60% et de bois de 40%). • Limiter la production de déchets et encourager le tri La réduction de la production de déchets concerne la rationalisation de l’usage du papier, l’évitement de la vaisselle jetable, le choix d’ampoules longue durée, appareils électriques sur le secteur... : • Mise en place en 2008 au sein de la DDE de deux conventions de gestion des déchets papiers avec 2 ressourceries. • Le papier et le métal sont recyclés à 100%. • Fourniture à l’ensemble des agents de la DRDE durant la semaine du développement durable, d’une boîte individuelle de réception des piles usagées et implantation dans les sièges de bacs de centralisation de la récupération. • A la Région, les gobelets operculés ont été supprimés (300 000 par an). Le tri des déchets en interne concerne les papiers de bureau, les cartouches d’impression, le matériel informatique usagé, mais aussi les solvants, huiles de vidanges, batteries... • A l’ADEME des consignes ont été transmises aux agents et aux personnels d’entretien. A la Région, 24 catégories de déchets sont triées et orientées vers les filières adéquates. • Au Département du Nord, 107 tonnes de déchets de bureau ont été valorisées en 2007. • Une démarche identique est mise en place au Département du Pas-de-Calais : 2è poubelle papier, récupération des cartouches. 19 Adaptation aux changements climatiques DR Conseil Régional N-PDC Comment faire face à des tempêtes plus violentes et plus fréquentes ? Comment prévoir sécheresses et inondations ? Quelles essences d’arbres ou de plantes mettre en terre ? Comment protéger nos côtes si le niveau des océans s’élève ? Comment faire face à la déstabilisation d’une partie du monde ? L’adaptation est la réponse à ces défis extraordinaires. Elle est prônée par la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques. Le texte fondamental de l’ONU signé à Rio précise que l’humanité doit non seulement empêcher une perturbation dangereuse du système climatique, mais aussi faire en sorte que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre d’une manière durable. RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES ACTIONS EN FAVEUR DES ORGANISMES DE RECHERCHE ACTIONS EN FAVEUR DES TERRITOIRES ACTIONS EN FAVEUR DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT L’adaptation au changement climatique ne fait pas encore l’objet d’accords ou de lois spécifiques. Pour une grande part, les institutions existantes auront à étendre leurs missions. Compétences en matière de prévention et gestion des risques et des ressources - Commission Internationale de l’Escaut (la France, les régions wallonne, flamande et Bruxelles-Capitale, le Gouvernement fédéral belge et les PaysBas) : gestion conjointe de l’Escaut. - État : Plans de Prévention des Risques (avec une participation de l’Institution Interdépartementale des Wateringues, du Conservatoire du Littoral, des autorités portuaires et des collectivités). - Collectivités (avec l’État et les usagers) : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau, contrats de rivière. Compétences en matière de planification territoriale - Région : Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRADT), les documents de planification économique - EPCI ou groupement : Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) - Commune ou EPCI : Plan Local d’Urbanisme Propositions du Grenelle de l’environnement - Création d’un maillage écologique du territoire, - Développement de la recherche scientifique, - Effort particulier en faveur de l’outre-mer et des zones marines, - Promotion des productions alimentaires en circuit court. • Lutter contre l’érosion côtière et les inondations Plusieurs programmes de recherche sur la menace sur les plages ou les falaises ou sur les propriétés bâties proches du littoral ont été financés dans le cadre des précédents Contrats de Plan État-Région. La protection des polders et de la plaine maritime entre Calais et Dunkerque fait aussi l’objet d’un suivi, par l’Institution Interdépartementale des Wateringues, créée par les Départements du Nord et du Pas-de-Calais dont la fonction est de rejeter les eaux douces à la mer. • Maîtriser les impacts de l’homme sur les • Choisir des actions Nord Sud solidaires et • Protéger et développer la biodiversité DR CG62 Seb. JARRY La Trame Verte et Bleue est au cœur des politiques des partenaires. Ainsi, ces institutions soutiennent les politiques de préservation et de restauration des espaces naturels (le Nord-Pas de Calais compte 6 500 ha d’Espaces Naturels). Cap Blanc Nez 20 zones fragiles Le site des Deux-Caps, trop fréquenté au point d’être dégradé, fait l’objet d’un plan de réhabilitation mené par le Département du Pas-de-Calais avec le soutien des autres institutions (État, Région...), afin de protéger les falaises des excès du tourisme. Un appel à projet Etat-Région sur les « zones humides » prévoit la création de nouvelles zones humides, pour réguler les inondations, préserver la biodiversité et la ressource en eau. Le projet vise une soixantaine d’opérations menées par des collectivités. Depuis le premier semestre 2006, la DIREN anime un programme de travail réalisé par les services de l’Etat de la région sur les risques littoraux et le changement climatique. Ce changement s’articule en trois phases : • la phase 1 a pour objet l’analyse du phénomène actuel de submersion marine, • la phase 2 consiste en une analyse régionale des conséquences du changement climatique à l’horizon 2050 et 2100, • la phase 3 ambitionne d’analyser les conséquences du changement climatique à l’horizon 2050 et 2100 sur l’aléa de submersion marine et si possible, sur l’érosion littorale, en combinant les résultats des deux précédentes phases. durables Une part importante de l’adaptation se situe hors de la région et les changements climatiques menacent dangereusement les pays en développement. Outre la menace sur les agricultures vivrières, le risque de submersion de grandes métropoles ou de régions entières est à craindre avec de possibles déstabilisation géopolitiques et l’exil de populations. Le développement durable au Sud est promu par les actions de la coopération décentralisée : • L’association Espace Eolien Régional est soutenue par les collectivités nordistes pour implanter des éoliennes qui permettent l’alimentation en eau potable de la région de SaintLouis du Sénégal. • Le Département du Nord intervient sur l’eau-santé et l’énergie solaire, avec 9 accords de coopération signés dont 2 en Afrique au Sénégal et en Guinée en partenariat avec l’Agence de l’Eau Artois Picardie et l’Agence Française de Développement. • La Région consacre 1% de son budget à la coopération internationale Nord Sud, 1% du budget de l’environnement est consacré aux actions en faveur du climat et de la biodiversité vers ces pays (Madagascar, Sénégal, Maroc, Mali). De manière générale, le FRAMEE prévoit l’intégration des enjeux de la lutte contre le changement climatique dans les programmes de coopération internationale. DR Oikéo Plans Climat Territoriaux Atteindre le facteur 4 nécessite de travailler aux bonnes échelles. Les territoires de projet sont un maillon incontournable de la lutte contre le réchauffement climatique par leur capacité à impliquer toutes les forces vives des territoires (monde associatif, entreprises, collectivités locales et EPCI) réunies au sein de structures telles que les Conseils de Développement. L’enjeu est, à l’échelle de ces territoires, de mobiliser tous les acteurs autour d’une vision globale des enjeux et de stratégies d’action partagées. Suite à un appel à candidatures dans le cadre du CPER, tous les territoires volontaires seront accompagnés progressivement dans la mise en place d’un Plan Climat Territorial. C’est une première en France qui permettra au fil des recueils d’expériences d’élaborer une boîte à outils pour la généralisation du dispositif et de renforcer la synergie entre les différents échelons territoriaux. RÉGLEMENTATION ET COMPÉTENCES UNE DEMARCHE PARTICIPATIVE UNE REGION PIONNIERE POUR L’ACCOMPAGNEMENT DES PLANS CLIMATS TERRITORIAUX La Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire (LOADDT du 25 juin 1999) a défini des territoires de projet (Agglomérations, Pays, Parcs Naturels Régionaux) aptes à contractualiser avec l’État. Dès 2004, le Plan Climat National incitait les collectivités à mettre en place un Plan Climat Territorial, relais indispensable pour articuler les politiques européennes, nationales, régionales et départementales. Trois catégories d’acteurs sont à mobiliser : les collectivités, par leurs compétences réglementaires en matière de planification, d’aménagement du territoire et d’habitat, leur exemplarité et leur capacité d’impulsion ; les entreprises, par l’adoption de systèmes de management environnemental et l’évolution vers l’écoconception ; et surtout les citoyens, qui détiennent, par leurs choix de consommation et de modes de vie, la moitié de la réponse au défi du réchauffement climatique. Le Nord - Pas de Calais compte nombre de territoires de projet qui impulsent des dynamiques innovantes. L’enjeu du changement climatique fait depuis longtemps l’objet de projets locaux. L’urgence d’agir a incité la Région et l’ADEME à accélérer et généraliser la prise en compte de l’efficacité énergétique et l’adaptation au changement climatique dans ces territoires. L’objectif de l’appel à candidatures lancé fin 2007 par l’ADEME et la Région auprès des territoires de projet (Pays, Parcs Naturels Régionaux et Agglomérations) est d’apporter aux territoires volontaires, une aide en matière d’ingénierie pour aider à construire leur programme d’action. Ainsi les « incontournables » d’un Plan Climat territorial ont été définis : Secteurs et leviers d’actions prioritaires ; mobilisation des acteurs, appui sur les réseaux et relais d’acteurs ; mise en place du pilotage et des moyens d’animation ; réalisation d’un diagnostic du territoire, au regard des émissions de gaz à effet de serre ; gouvernance du projet ; détermination des objectifs au regard des enjeux ; pilotage, suivi, évaluation. Le défi proposé à tous est bien d’opérer un véritable changement culturel ; le Plan Climat ne vient pas se sur-ajouter aux projets du territoire, mais impose aussi une restructuration fondamentale des activités, des modes de production et consommation, pour éviter les incohérences ou contradictions. Une mission d’accompagnement des territoires a été mise en place. Elle comprend : • La préparation, l’élaboration et la mise en forme d’une méthodologie générale, • L’accompagnement individuel de chaque territoire dans le montage de son programme d’actions, • L’animation de réunions collectives de travail et d’échanges sur les projets, DR Conseil Régional N-PDC Propositions du Grenelle de l’environnement Le Grenelle de l’Environnement prévoit de généraliser les plans « Climat-énergie » territoriaux d’ici 2012, voire de les rendre obligatoires pour les agglomérations de plus de 50 000 habitants. 3 juillet 2008 : lancement de l’accompagnement des Plans Climat Territoriaux • L’animation d’une réunion finale de présentation de la démarche et des résultats obtenus, élargie à l’ensemble des territoires de la région. Les territoires participant à cette première mission sont les suivants : 1. Co-candidature du Syndicat Mixte Lys Audomarois et du PNR Caps et Marais d’Opale. 2. Co-candidature du PNR Avesnois et de l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre. 3. Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin. 4. Co-candidature de la CA Porte du Hainaut et du PNR Scarpe-Escaut. 5. Pays du Cambrésis / SCoT. 6. Pays Lys Romane. 7. Communauté Urbaine de Dunkerque. Par ailleurs, 3 territoires déjà engagés dans la mise en œuvre de leur Plan Climat sont associés à la dynamique régionale : • Artois Comm. • SCoT du Grand Douaisis. • Communauté de Communes du Sud Arrageois (en préfiguration d’un Plan Climat à l’échelle du Pays d’Artois). Début 2009, 6 autres territoires seront accompagnés : Pays Cœur de Flandre, Pays des Moulins de Flandre, Pays du Ternois, Communauté Urbaine d’Arras, Valenciennes Métropole, Lille Métropole Communauté Urbaine. L’ensemble des territoires régionaux seront engagés d’ici 2010. 21 Glossaire 22 ADAV Association Droit au vélo ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie ADIL Agence Départementale d’Information sur le Logement ANRU Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine AOT Autorité Organisatrice des Transports AProBio Association pour la Promotion des produits Biologiques du Nord-Pas de Calais ARH Association Régionale pour l’Habitat et de l’Environnement Fonds de Solidarité pour le Logement PNR POPE Gabnor Groupement des Agriculteurs Biologiques du Nord Pas-de-Calais Parc Naturel Régional Loi du 13 juillet 2005 de Programme d’Orientation de la Politique Energétique française PREBAT GES Gaz à Effet de Serre Programme de recherche et d’Expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment GIEC Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat QEEB Qualité Energétique et Environnementale du Bâtiment RENET Réseau Energie et Territoire Grenelle Le Grenelle Environnement est un débat national qui a débuté au printemps 2007 réunissant 5 collèges : Etat, Collectivités Territoriales, Syndicats, Entreprises, Associations autour de la problématique environnementale. Ce débat a abouti à une série de propositions fin 2007. Sur la base de ces propositions, une loi cadre dite « loi Grenelle I » et une loi d’application, « loi Grenelle II », seront instaurées. RFF Réseau Ferré de France FSL BBC Bâtiment Basse Consommation CAP Comité d’Animation Partenariale CAUE Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement CCI Chambre de Commerce et d’Industrie HQE Haute Qualité Environnementale Cd2e Création Développement d’Eco-Entreprises IRSID Institut de Recherche de la Sidérurgie CERDD Centre Ressource du Développement Durable ISO 14000 Désigne l’ensemble des normes qui concernent le management environnemental I-Trans Transports Intelligents (Pôle de compétitivité à vocation mondiale pour répondre aux enjeux internationaux des transports innovants) LGV Lignes à Grandes Vitesse LMCU Lille Métropole Communauté Urbaine LOADDT Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire du 25 juin 1999 CESI Chauffe-eau Solaire Individuel COE Conseil d’Orientation Energétique COMBI Système Solaire Combiné (chauffe-eau et chauffage solaire) COS Coefficient d’occupation des sols CPER Contrat de Projets État Région CRRG Centre régional de ressources génétiques RT Réglementation Thermique SCIC Société Coopérative d’Intérêt Collectif SCoT Schéma de Cohérence Territoriale SMALIM Syndicat Mixte des Aéroports de Lille-Lesquin et de Merville SNDD Stratégie Nationale de Développement Durable SRADT Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire SRDE Schéma Régional de Développement Economique SRT Schéma Régional des Transports CESTIBUS Transports en commun du Val de Sambre, Maubeuge Stibus est le nom commercial du réseau de transports en commun du Syndicat Mixte du Val de Sambre (SMVS) regroupant 28 communes TEAM Technologie et Environnement Appliqué aux Matériaux TER Train Express Régional THPE Très Haute Performance Energétique CUMA Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole LOE DRIRE Direction Régionale de l’industrie, de la Recherche et de l’Environnement NORENER outil de la Région Nord-Pas-de-Calais du suivi EIE Espaces Info Energie EPCI Établissement Public de Coopération Intercommunale OPATB Opération Programmée d’Amélioration Thermique des Bâtiments EPF Etablissement Public Foncier OVaM L’Observatoire de la Valorisation Matière FEADER Fonds Européen Agricole de Développement Rural PALME FEDER Fonds Européen de Développement Régional FIPCE Fonds d’Initiative pour une Consommation Engagée Association Nationale pour la qualité et le développement durable des territoires d’activités Programme d’Actions Labellisées pour la Maîtrise de l’Environnement UE PIP Politique Intégrée des Produits UTPAS Unité Territoriale de Prévention et d’Action sociale FRAMEE Fonds Régional d’Aide à la Maîtrise de l’Energie PLU Plan Local d’Urbanisme VNF Voies Navigables de France Loi d’Orientation sur l’Energie Trame Verte Projet d’aménagement durable à 20 ans permetet Bleue tant de reconstituer une infrastructure naturelle sur l’ensemble du territoire pour restaurer la biodiversité tout en répondant à la fois aux connexions nécessaires au bon fonctionnement des écosystèmes, à la préservation des ressources, et aux besoins de nature et de mieux être des habitants du Nord - Pas de Calais. les objectifs de ce projet sont transcrits dans le “Schéma Régional d’orientation” qui traduit la hiérarchisation et spatialisation des objectifs environnementaux du SRADT des évolutions de la consommation énergétique de chaque secteur par type d’énergie et par usage Union Européenne Comité de Rédaction : DRIRE - DIREN - DRE Nord - Pas de Calais : Michel PASCAL, Barbara BOUR-DESPREZ, Chantal ADJRIOU, Bernard COLY Conseil Régional du Nord - Pas de Calais : Emmanuel CAU, Claudine JOALLAND, Caroline TANGUY Conseil Général du Nord : Delphine BATAILLE, Lucette VANLAECKE, Eddy LE BERRIGAUD Conseil Général du Pas-de Calais : Hervé POHER, Karine BOISSOU, Denis DURBISE Délégation Nord - Pas de Calais de l’ADEME : Hervé PIGNON, Bruno FRIMAT, Agnès JACQUES Rédaction : Oikéo : Sylvie PERRAIN Energie Demain : Claire LE STRAT, Audrey JACCOMARD E & E : Antoine BONDUELLE Conception graphique : Oikéo : Sylvie PERRAIN Studio16 : Richard MARIENCOURT Crédits photos de la couverture : Conseil Régional Nord - Pas de Calais Impression : Décembre 2008 Fiche d’impact de cette brochure : Ce document est imprimé sur papier couché Cyclus Print Mat, 150 grammes avec des encres végétales en 3000 exemplaires par l’Imprimerie Monsoise certifiée Imprim’vert / PEFC / FSC. Il est téléchargeable sur les sites des partenaires : www.nord-pas-de-calais.ecologie.fr ; www.nordpasdecalais.fr ; www.cg59.fr ; www.cg62.fr 23