Nous jouerons 4 danses extraites des 36 Danses Grecques, gaies, rêveuses, et
légères : Cretan Dance, Makedonikos, Syrtan Dance et Nissiotikos.
Les Créatures de Prométhée, une des deux musiques pour ballet de Ludwig
van BEETHOVEN, composée en 1800-1801, célèbre le mythe de Prométhée,
qui malgré l’opposition de Zeus, créa l’homme à partir d’une motte d’argile, lui
insuffla la vie et lui donna le feu. Nous en jouons l’Ouverture.
C’est une œuvre pleine de vigueur, parfaite
illustration de la tension rythmique
beethovenienne, et d’une grande puissance
dramatique dans laquelle se heurtent les
thèmes de haute lutte, avec des effets
d’orchestration saisissants. Pour
BEETHOVEN, Prométhée est l’incarnation
du héros dressé contre la tyrannie, un titan
capable de libérer l’humanité. Mais
Beethoven devait également connaître le
Prometheus
de Goethe, écrit en 1774, sans
aucun doute le grand modèle de l'époque pour la compréhension du mythe:
l'homme doit affirmer sa propre puissance créatrice, sa part de divinité, en
acceptant sa condition de mortel et en ignorant les Dieux qui ne peuvent rien
pour lui.
Dans la même veine, nous interprétons l’ouverture de
Médée, opéra de Luigi CHERUBINI composé en 1797,
et dans lequel s’illustra la très grande Maria Callas.
Comme Prométhée, c’est une œuvre pleine de vigueur
qui illustre la sombre tragédie de Médée, magicienne,
amoureuse de Jason à la poursuite de la Toison d’or,
qui l’épouse puis la répudie. Par dépit et désespoir, elle
tue les deux enfants qu’elle a eu de lui. Puis épouse
d’Egée, elle complote le meurtre de Thésée et bannie,
parcoure la Grèce dans une succession d’intrigues, de
meurtres et de vengeances.
Nous abordons un mythe plus riant avec Le Prélude À l’Après Midi d’un
Faune, de Claude DEBUSSY composé en 1894. Dans la mythologie, le faune
(ou satyre) est une joyeuse divinité champêtre, représentée avec un corps
d'homme, mais des pattes et des cornes de bouc. Les poètes prétendent qu'on
entendait souvent la voix des Faunes dans l'épaisseur des bois. Claude
DEBUSSY illustre par sa musique un poème de Stéphane Mallarmé qui
évoque la nature et les nymphes dans une succession d’images poétiques :