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Lycée Baudelaire (S. Viguier, F. Vazeilles)
Une petite introduction à l’arithmétique…
L’arithmétique est l’étude des nombres entiers et de leurs propriétés.
Cette étude remonte aux sources de l’humanité, avec le besoin de dénombrer et donc de créer et
manipuler un système de numération.
Un tel système, muni d’opérations entre ses nombres, a donné naissance à des « curiosités numériques »
qui ont exercé une fascination permanente au cours des siècles.
L’arithmétique est une partie des mathématiques qui soulève des problèmes aussi simples d’énoncés que
redoutablement compliqués à résoudre. Elle laisse encore d’immenses champs d’exploration à qui veut s’y
aventurer…
I. Quelques « curiosités numériques »
1. Le théorème de Fermat
a) Avec l’étude du théorème de Pythagore en classe de 4ème, on avait remarqué qu’il existait des
triplets d’entiers
tels que
. On les appelle des triplets pythagoriciens et ils
correspondent aux longueurs entières des trois côtés d’un triangle rectangle.
Donner des exemples de triplets pythagoriciens.
b) On peut se demander si, pour des entiers
, il existe également des triplets d’entiers
tels que
.
Dans une traduction des Arithmétiques de Diophante (mathématicien grec, IIIe siècle après J.-C.),
Pierre de Fermat (mathématicien français, 1601-1665), laissa ce commentaire dans la marge d’un
passage traitant des triplets pythagoriciens :
« Au contraire, il est impossible de partager soit un cube en deux cubes, soit un bicarré en deux
bicarrés, soit en général une puissance quelconque supérieure au carré en deux puissances de même
degré : j'en ai découvert une démonstration véritablement merveilleuse que cette marge est trop
étroite pour contenir.»
Que signifie cette affirmation de Pierre de Fermat ?
Ce résultat, connu sous le nom de « grand théorème de Fermat », a résisté pendant plus de trois
siècles à d’innombrables tentatives de démonstration et, il a fallu attendre 1995, pour que le
mathématicien britannique, Andrew Wiles publie sa démonstration, après huit années de
recherche intense, dont sept dans le secret le plus total.
2. Diviseurs et nombres premiers
a) Rappeler ce qu’est un nombre premier.
b) Donner tous les nombres premiers inférieurs à 50.
c) On admet que tout nombre entier supérieur ou égal à 2 se décompose (de manière unique) en
produit de facteurs premiers.
Donner la décomposition de 140 en produit de facteurs premiers.
En déduire que 140 admet 12 diviseurs positifs et en dresser la liste.
d) On peut se demander s’il existe une infinité de nombres premiers.
Pour répondre à cette question, on va supposer que non, qu’il n’existe qu’un nombre fini de
nombres premiers et on note
le plus grand d’entre eux.