九州大学大学院人文科学研究院 『 哲 学 年 報 』第 74 輯 抜 刷 2 0 1 5 年 3 月 発 行 Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty 円 谷 裕 二 Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty Yuji Tsuburaya Introduction Merleau-Ponty met souvent le monde vécu en comparaison avec le monde objectif qui est construit par la pensée objective. D un côté, le monde vécu ne peut pas être expliqué par la sensation comme réceptivité pure dans l empirisme ou par les stimuli physiques et physiologiques comme dans la théorie causale de perception ; d un autre côté, il ne peut pas être construit par le sujet pensant de l intellectualisme qui est intemporel et acosmique. Il est mis indivisiblement en rapport avec le sujet percevant et prépersonnel, c est-à-dire avec « un sujet voué au monde » (PP p. Ⅱ ). Il n est pas construit par « l intentionnalité d acte » (PP p. ⅩⅢ ) du sujet construisant, mais il est « reconstitué » et « repris » par « l intentionnalité opérante » (Ibid.) du corps anonyme qui toujours déjà fonctionne au fond de l intentionnalité d acte. Puisque le monde vécu est perçu par le sujet corporel comme l être-au-monde, il faut décrire des aspects de la relation du monde avec le corps pour décrire ceux que le monde vécu a pour origine. Par cette considération nous pourrons comprendre son sens dans la philosophie de Merleau-Ponty. Ensuite nous examinerons la relation entre le monde vécu et le corps selon trois points de vue. Nous réfléchirons d abord sur la relation entre le monde vécu et des espaces anthropologiques comme le rêve, l hallucination, le délire et le mythe, et puis sur celle entre le monde vécu et des institutions comme l histoire, la culture et la tradition, troisièmement sur celle entre le monde humain et le ―1― monde naturel. Par ces trois réflexions nous voulons de plus rechercher qui est le sujet percevant ou ce qu il est. 1. Le rêve, le mythe, l’hallucination et le délire sont le rétrécissement du monde vécu. En quoi consiste la différence entre le rêve et la réalité? Ce n est pas l homme lui-même qui est en train de rêver, mais celui qui sort d un rêve et vit dans le monde intersubjectif qui peut parler du rêve, comme dit Merleau-Ponty. Le monde dans un rêve est un rétrécissement du monde vécu et il est toujours basé sur lui. Ces deux mondes ne sont pas donc ceux tout différents et divisibles. Il n y aurait pas de monde du rêve sans le monde vécu. « Pendant le rêve lui-même, nous ne quittons pas le monde : l espace du rêve se retranche de l espace clair, mais il en utilise toutes les articulations, le monde nous obsède jusque dans le sommeil, c est sur le monde que nous rêvons. » (PP p.339) Si nous réfléchissons à cette notion du rêve chez Merleau-Ponty, nous nous apercevons de plusieurs erreurs que présente le fameux doute cartésien sur le rêve. La primière erreur consiste en ce que Descartes considère le rêve et la réalité comme deux sortes d expérience au même titre et en ce qu il ignore la différence de niveau entre les deux. Il doute donc que la réalité puisse être un rêve. Mais d après Merleau-Ponty on ne peut parler du rêve que si l on est réveillé. Le rêve n a sa raison d être que s il « utilise toutes les articulations » du monde clair. La deuxième erreur consiste en ce que Descartes doute de la certitude non pas de chaque expérience sensible, comme quand on prend, de loin, la tour carrée pour cylindrique, mais de l expérience en général sur la base de falsifiabilité de chaque expérience sensible. De même que le monde du rêve s appuie sur le ―2― Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty monde perçu, de même chaque expérience sensible est falsifiable parce que l on ne peut absolument pas douter du monde vécu et réel. Le doute sur lui, c est de douter de toute notre vie, et en ce cas on ne peut plus vivre. « Il y a certitude absolue du monde en général, mais non d aucune chose en particulier. » (PP p.344) Troisièmement, à travers l erreur cartésienne nous voyons celle de l idée des deux mondes dans la philosophie et la religion traditionelles. C est parce que Platon vit encore dans le monde réel et sensible et qu il en « utilise toutes ses articulations » qu il peut faire le récit du monde idéal, et de même parce que l on vit en réalité dans le monde vécu que l on peut raconter le monde posthume comme paradis dans la religion. Le monde de l hallucination, du délire ou du mythe, comme celui du rêve, utilise les structures du monde vécu. « ・・・des rêveries morbides ou des délires qui essaient de se fabriquer un domaine privé avec les débris du macrocosme ・・・utilisent・・・les structures de l être au monde・・・» (PP p.339) « L espace sombre qui envahit le monde du schizophrène ne peut se justifier comme espace et fournir ses titres de spatialité qu en se reliant à l epace clair.・・・Les fantômes sont des débris du monde clair et lui empruntent tout le prestige qu ils puissent avoir. » (PP p.334) Il n y a pas de différence entre le monde perçu quotidien et celui de l hallucination ou du mythe tant que l un et l autre « utilisent les structures de l être au monde » . En quoi consiste donc leur différence? Merleau-Ponty répond à cette question en remarquant la fécondité, la polymorphie et la flexibilité du monde vécu ou la distance(PP p.337) entre le sujet percevant et l objet. ―3― « Ce qui fait l hallucination comme le mythe, c est le rétrécissement de l epace vécu, l enracinement des choses dans notre corps, la vertigineuse proximité de l objet, la solidarité de l homme et du monde. » (PP p.337) Et pourtant comme le mot « rétrécissement » le révèle, la différence entre la perception quotidienne et l hallucination n est pas d essence ou de dimension, mais elle n est que de degré. Il est vrai que l on n a aucun délire ou aucune hallucination dans un état normal au réveil, mais il est très possible que même un homme normal en ait, quand il rêve la nuit. Leur monde n est pas essentiellement différent du monde perçu, plutôt il est refoulé dans le monde vécu.(PP p.337) Comme on ne peut pas rêver en ayant conscience ou voulant rêver, ce n est pas le sujet conscient ou volontaire qui rêve . « on perçoit en moi et non pas que je perçois. Toute sensation comporte un germe de rêve ou de dépersonnalisation. » (PP p.249) « Je ne peux pas dire que je vois le bleu du ciel au sens où je dis que je comprends un livre ou encore que je décide de consacrer ma vie aux mathématiques. » (Ibid.) Le monde vécu comportant rêve, hallucination et délire n est pas construit par la pensée ou la volonté conscientes. Sur ce point le monde du rêve est distinct du monde géométrique et objectif. Certes l un et l autre sont le même tant qu ils sont basés sur la fécondité et la polymorphie du monde vécu, mais l un est « rétrécissement » , « refoulement » , « dégradation » (PP p.327) ou « affaissement » (Ibid.) inconscient du monde perçu quotidien, et l autre est au contraire le produit de l idéalisation du monde vécu par la subjectivité transcendantale. ―4― Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty 2. Est-ce que le corps est un sujet? Qu’est-ce que le sujet? L ’histoire et le sujet Dans l expérience de Stratton qui fait porter à un sujet des lunettes de renversement du paysage(PP p.282ff.), c est parce que « le corps comme sujet de l espace » (PP p.290) avait constitué un niveau spatial de nouveau que le champ visuel a commencé de se rétablir. Dans la situation artificielle faite pour l expérience, il paraît que l on peut comprendre que notre corps n est pas « le corps objectif » (PP p.123 et p.375 note), mais un sujet constituant l espace. C est surtout dans l espace fermé de l expérience que le côté actif et constituant du corps paraît remarquable. Et pourtant est-ce que l on peut maintenir que le corps est un sujet dans une origine? Supposer l on peut le dire, en quoi consiste la différence entre le corps merleau-pontien et le sujet intellectualiste? Face à ce problème, nous nous apercevons que l expression merleau-pontienne appelée un sujet corporel est très facile d amener un malentendu. Car mon corps ne peut pas constituer artificiellement l orientation et la profondeur de l espace vécu. Même s il semble que mon corps établit un niveau spatial, il ne peut pas entièrement le faire. Il faut qu il se conforme au milieu naturel et humain où la façon d utiliser des outils est déjà déterminée avant l action de mon corps. Puisque le monde naturel et humain est toujours déjà signifié avant toutes mes actions, mon corps doit s adapter à ces significations. Même mon action qui semble volontaire n est que l adaptation de mon corps au milieu qui « est toujours déjà constitué » (PP p.291). Par l expérience de Stratton le corps a ressemblé au sujet constituant l espace parce que l on n a remarqué que l art d agir du corps qui était situé par avance dans la situation artificiellement installée de l expérience. C est, autrement dit, parce que le sujet corporel dans ce cas n a été que celui de « une perception sans monde » (PP p.291) dans une situtation spéciale. Puisque le corps n est pas le sujet acosmique sans monde, mais qu il est ―5― toujours l être-au-monde, il est clair que son activité ne signifie plus jamais la spontanéité absolue. Il agit en rapport avec les choses au sein du monde, par example, non seulement avec des choses artificielles comme des outils, mais aussi avec des choses naturelles. Comment le sujet doit déterminer son attitude envers ces choses, cela ne dépend pas de l arbitraire de chacun sujet, mais plutôt du caractère d être des choses mêmes. Comment agir avec ces outils, c est-à-dire comment les utiliser, c est toujours déjà déterminé sur la base des institutions culturelles qui précèdent la subjectivité de mon corps. Par conséquent, le fait que le rétablissement du renversement du paysage a été effectué chez le sujet activement agissant, cela montre la rapidité de son adaptabilité à la situation naturelle et humaine, c est-à-dire, celle de sa subordination au style de vie prédéterminé et institutionnel. Son activité n est que sa subordination à la culture et à la nature. Or, quand nous réfléchissons à ce que nous avons dit tout à l heure, qu est-ce que l espace quotidien qui est différent du milieu expérimental? Qu est-ce que le monde vécu? « Notre première perception à son tour n a pu être spatiale qu en se référant à une orientation qui l ait précédée. Il faut donc qu elle nous trouve déjà à l œuvre dans un monde.・・・Il faut・・・que mon histoire soit la suite d une préhistoire dont elle utilise les résultats acquis, mon existence personnelle la reprise d une tradition prépersonnelle. Il y a donc un autre sujet au-dessous de moi, pour qui un monde existe avant que je sois là. » (PP pp.293-294) « puisque la sensation est une reconstitution, elle suppose en moi les sédiments d une constitution préalable » (PP p.249, nous soulignons) Le sujet transcendantal de l intellectualisme ignore « une communication avec le monde plus vieille que la pensée » (PP p.294), puisqu il construit le monde en face de soi comme une représentation ou un objet pensé. La philosophie ―6― Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty intellectualiste ne prend pas l histoire et la tradition en considération. C est aussi pourquoi le sujet transcendantal est le sujet intemporel et acosmique qui ne peut avoir aucun monde historique. Mais au contraire selon le point de vue intellctualiste l espace vécu et la perception sont considérés comme ce que le sujet ne peut jamais penser. D après la citation ci-dessus, mon histoire n est pas ce que je construis pour la première fois, mais elle a déjà été construite dans la préhistoire avant moi. Par conséquent elle est préalablement orientée de la communauté et de l intersubjectivité historique avant moi. Mais il est bien à noter que mon histoire n est pas simplement le résultat de la préhistoire. Qu est-ce-que mon histoire donc? Bien qu elle suive les résultats acquis de la préhistoire, mon histoire ne leur obéit pas entièrement, mais plutôt elle reprend ou reconstitue la préhistoire au sens de la réponse à sa sollicitation. Cela aussi signifie que mon espace vécu est à la fois la suite de l espace avant moi et sa reprise. Par conséquent mon corps ne construit ni volontairement le monde comme le sujet pensant, ni est simplement le résultat nécessaire de la préhistoire, mais plutôt mon monde vécu est à la fois la suite et la reprise du monde perçu qui était déjà constitué de l intersujectivité avant moi. Il est donc facile à amener un malentendu que l on appelle mon corps le « sujet » corporel. Mon corps reprends le monde et l espace pour s y conformer toujours et déjà étant à ceux qui est déjà constitué significativement dans la préhistoire et la tradition. La subjectivité de mon corps n est rien d autre que son action inconsciente. Elle ne signifie pas que mon corps construit le monde pour la première fois. « Le niveau primordial est á l horizon de toutes nos perceptions, mais un horizon qui par principe ne peut jamais être atteint et thématisé dans une perception expresse. » (PP p.293) ―7― La subjectivité de mon corps n est que de « assumer » ce niveau primordial comme un horizont du monde idéal et implicite. L horizon du monde est toujours déjà au fond du monde vécu. En étant motivé et sollicité par l histoire, la culture et la tradition qui nous sont données à l avance, mon corps les « reconstitue » significativement. Le projet ou l activité de « l intentionnalité opérante » de mon corps n est rien d autre que cette reconstituion. Par example, le cas de la reconstitution du nouveau niveau du haut et du bas par le sujet corporel dans l expérience de Stratton, celui où « la côte défile sous nos yeux si nous gardons nos yeux fixés sur le bastingage et c est le bateau qui bouge si nous regardons la côte » (PP p.321), ou celui où la figure et le fond se renversent comme dans le vase de Rubin, sont équivalents aux cas suivants d après Merleau-Ponty. « Les cas de perception ambiguë où nous pouvons à notre gré choisir notre ancrage sont ceux où notre perception est artificiellement coupée de son contexte et de son passé, où nous ne percevons pas avec tout notre être, où nous jouons de notre corps et de cette généralité qui lui permet toujours de rompre tout engagement historique et de fonctionner pour son compte. » (PP pp.323-324) Sans doute, dans ces cas le sujet corporel peut « à notre gré » reconstituer le niveau de l espace et à ce sens mon corps est flexible et subjectif, mais ce n est possible que dans la situation particuliére comme le milieu artificiel et libre de tout engagement historique. Même si le monde vécu contient en partie la situation artificielle, il est en totalité nécessairement conditionné par le passé et l histoire. Merleau-Ponty dit dans Phénoménologie de la perception que « la fonction de projection » (PP p.129)inconsciente du sujet corporel est la fonction fondamentale de perception, par conséquent sa première position souvent tend à être mal comprise pour subjectivisme en comparaison avec sa dernière position ontologique. ―8― Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty Mais c est pourquoi une telle interprétation ne tient pas compte de l importance de l histoire et de la tradition qu il dit dans Phénoménologie de la perception et qu elle ne fixe ses yeux que sur la subjectivité du corps dans le milieu artificiel de l expérience. C est pourquoi Merleau-Ponty veut faire remarquer que la conception du corps traditionnel depuis Descartes ou celle du « corps objectif » identifié à la matière est fausse et partiale qu il a cité en exemple le cas Schneider(PP p.119sqq.) ou l expérience de Stratton pour trouver la fonction de projection du corps. D après le naturaliste le corps n est que l organe acceptant des stimuli physiques de dehors, mais le corps vécu est le « corps phénoménal » (PP p.123 et 375 note) différent du corps objectif et physiologique. Le milieu propre où la fonction de projection du corps marche n est pas la situation artificielle et particulière de l expérience, mais toujours l horizon du monde. Sur cet horizon l histoire et la tradition qui étaient déjà constituées sollicitent constamment la fonction de projection du corps. Comme je l ai dit tout à l heure, Merleau-Ponty révèle que le corps phénoménal est un sujet et que ce sujet est essentiellement au monde et il est donc conditionné par des institutions comme l histoire ou la tradition. C està-dire, le corps est toujours sollicité de l histoire et des institutions culturelles, et finalement du « monde en général » (PP p.344) qui est « l horizon de tous les horizons » (PP p.381). Il est l être-au-monde qui est ouvert au monde en s y subordonnant. Que le coprs ouvert au monde agit sur lui, ce n est que sa subordination à lui. Merleau-Ponty exprime cela comme « adhésion aveugle au monde » (PP p.294). 3. Le monde humain et le monde naturel Quand il dit la théorie du monde en général dans Phénoménologie de la perception, Merleau-Ponty fait le monde plutôt humain que naturel sujet principal de discussion. Et cependant il ne pense pas toujours que le monde ―9― humain est au fond de tout. Car le champ du monde vécu est plus grand et fondamental que le monde humain. Il dit ci-dessous après avoir disserté sur des espaces anthropologiques au point de vue du sujet corporel. « Je ne vis jamais entièrement dans les espaces anthropologiques, je suis toujours attaché par mes racines à un espace naturel et inhumain.・・・et mon corps, qui assure par mes habitus mon insertion dans le monde humain, ne le fait justement qu en me projetant d abord dans un monde naturel qui transparaît toujours sous l autre, comme la toile sous le tableau, et lui donne un air de fragilité. » (PP p.339) Qu est-ce que le monde naturel? Quel est son rapport au monde humain? Il est vrai que celui-là qui transparaît sous celui-ci n est pas celui, objectif et géométrique, que le sujet pensant, intemporel et acosmique peut construire. Mais celui-là fait même celui-ci possible et lui donne un aspect de fragilité. C est justement en me projetant à l avance vers le monde naturel que « mon insertion dans le monde humain » devient possible. Le monde naturel n est ni condition nécessaire et suffisante, ni cause nécessaire pour la possibilité du monde humain. S il n en était pas ainsi, MerleauPonty aurait dû baser le monde humain sur le monde naturel et en ce cas il serait devenu empiriste ou naturaliste. Le monde naturel n est pas ainsi, mais il est indispensable comme la condition nécessaire pour l autre. Quand le monde humain est sollicité et motivé du monde naturel et à la fois l assume, celui-ci est repris et reconstitué. Par conséquent le monde naturel comme « la toile sous le tableau » ou comme « une pierre du mur des Tuileries » (PP p.339) ne signifie pas la nature en soi indépendante des produits historiques de l homme, mais plutôt ce que l on ne peut reconnaître que après coup ou rétrospectivement par leurs choses expressives. ― 10 ― Sur la relation entre le monde vécu et le sujet corporel dans la philosophie de Merleau-Ponty « Il est impossible de superposer chez l homme une première couche de comportements que l on appellerait <naturels> et un monde culturel ou spirituel fabriqué. Tout est fabriqué et tout est naturel chez l homme. » (PP p.220-221) Puisque le thème de Phénoménologie de la perception est de décrire phénoménologiquement le monde humain et vécu du corps, Merleau-Ponty ne dit pas beaucoup sur la relation indéfinissable entre le monde naturel et le monde humain. Mais il faut absolument élucider le sens du monde naturel pour rechercher en détail la philosophie de Merleau-Ponty. Pour cela il faut lire non seulement Phénoménologie de la perception, mais aussi Notes d une série de cours sur le concept de nature donnés au Collège de France. Ces recherches ne sont justement que de réfléchir sur son dernière philosophie comme ontologie. C est-á-dire, Phénoménologie de la perception n est pas seulement la phénoménologie du sujet corporel, mais aussi déjà comporte la sphère de problème de son dernière philosophie. PP : Phénoménologie de la perception,Gallimard,1945 ― 11 ―