COMPTES-RENDUS DES ATELIERS
LES 1
ères
JOURNÉES FRANCOPHONES DE LA MUCOVISCIDOSE
28 et 29 mars à Montpellier
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Pathologies
Grâce à la naso-fibroscopie, on peut observer les cornets inférieurs et les mucosités qui sortent des
sinus maxillaires aux méats moyens. L’ORL recherche donc une obstruction nasale liée à
l’augmentation de la taille des cornets inférieurs et la présence d’une polypose nasosinusienne voire
une mucocèle.
Dans la mucoviscidose, le mucus épais des patients ne peut pas s’évacuer correctement des sinus ce qui
met les cloisons osseuses sous pression. Chez des patients en période de croissance, ces cloisons
peuvent se déformer et la pression du mucus dans les sinus peut entrainer des céphalées fortes,
déclenchées quand les patients se penchent en avant. De plus, la rétention de mucus dans les sinus
favorise le développement de bactéries.
Les mucocèles sont des formations kystiques dans les sinus emplies de mucus que l’on peut observer au
cours de la mucoviscidose. Dans les cas graves, elles peuvent repousser les cloisons sinusiennes vers
l’œil.
La polypose est une pathologie que l’on peut trouver chez tous types de patients, mais dans le cas de la
mucoviscidose, il faut y prêter une attention particulière, car les polypes en obturant les zones de
drainage des sinus forment des foyers propices au développement de bactéries non
souhaitables (Pseudomonas aeruginosa, Staphylocoque…)
La présence de ces bactéries dans le nez, avec le risque fort de coloniser les voies aériennes inférieures,
est à traiter absolument par les lavages de nez et une administration d’antibiotiques.
Prévention
La meilleure et seule prévention efficace est la toilette des sinus. Dans les pays latins d’Europe, on se
nettoie les oreilles car socialement, c’est incorrect d’avoir du cérumen visible. Malheureusement, la
toilette nasale n’est pas dans les « standards ».
Il est primordial pour chacun, et d’autant plus pour les patients atteints de mucoviscidose, de réaliser
une toilette nasale complète avec au minimum 60 mL d’eau salée pour les adultes (entre 10 et 30 mL
pour les enfants) par narine, en faisant entrer le liquide dans une narine et sortir par l’autre par
écoulement passif sans pression en mettant la tête sur le côté, et non en arrière, afin que le liquide ait
un « effet vague » qui emmène, après hydratation, le mucus des sinus et toutes les impuretés et
bactéries qui s’y trouvent.
Divers dispositifs existent pour réaliser cette toilette. L’idéal est de la réaliser avec du sérum
physiologique (qui doit être prescrit en conditionnement de plus de 500 mL pour être remboursé) avec
un dispositif dont l’embout est adapté à la taille du nez. Des laboratoires commercialisent du sel de mer
à reconditionner dans de l’eau minérale et dont le pH est isotonique - c’est-à-dire le même que celui du
nez (7,4). Certains dispositifs sont vendus avec une cuillère-doseuse pour les sels afin d’avoir une
solution la plus proche possible du sérum physiologique. On peut chauffer le mélange (10 secondes au