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DIRECTIVES SUR L’ENRICHISSEMENT DES ALIMENTS EN MICRONUTRIMENTS
dans lesquels l’addition des composés d’enrichissement a lieu, plus il est facile
de mettre en œuvre des mesures de contrôle de la qualité, et ensuite parce
que les procédures de surveillance et de mise en application de la réglementation
seront vraisemblablement plus effi caces).
• Ils permettent d’ajouter relativement facilement un mélange de micronutriments
prêt à l’emploi (prémix) au moyen de technologies peu coûteuses, et de façon
à assurer une répartition homogène dans les différents lots du produit.
• Ils sont assez rapidement utilisés après leur production et leur achat. Les
aliments achetés et utilisés peu après leur production tendent à avoir conservé
davantage de vitamines et à présenter moins de modifi cations organoleptiques
car seul un faible surplus de sécurité1 sera nécessaire.
Le choix du composé qui sera utilisé pour l’enrichissement est souvent un
compromis entre un coût raisonnable, une bonne biodisponibilité à partir de
l’aliment et l’acceptation par le public de modifi cations organoleptiques. Lors
du choix de la forme chimique la plus appropriée pour l’enrichissement, les
principaux points à prendre en compte sont :
• Problèmes organoleptiques. Les composés d’enrichissement ne doivent pas
provoquer de problèmes organoleptiques inacceptables (modifi cations de la
couleur, de la saveur, de l’odeur ou de la texture de l’aliment) à la dose
d’enrichissement prévue, ni se séparer de la matrice de l’aliment, et doivent
être stables dans des limites spécifi ées. Si un emballage supplémentaire est
nécessaire pour améliorer la stabilité du composé d’enrichissement ajouté, il
serait préférable que cela n’ajoute pas au coût du produit, le rendant
inaccessible au consommateur.
• Interactions. Le potentiel d’interactions entre le micronutriment ajouté et le
véhicule alimentaire, et avec d’autres éléments nutritifs (naturellement présents
dans l’aliment ou ajoutés), notamment toutes interactions qui pourraient
interférer avec l’utilisation métabolique du composé d’enrichissement, doit
être évalué et contrôlé avant la mise en œuvre du programme.
• Coût. Le coût de l’enrichissement ne doit pas affecter l’accessibilité de l’aliment
ni sa compétitivité avec l’équivalent non enrichi.
• Biodisponibilité. Le composé d’enrichissement doit être suffi samment bien
absorbé à partir du véhicule alimentaire et être capable d’améliorer le statut
en micronutriments de la population cible.
1 On appelle surplus de sécurité la quantité supplémentaire d’un micronutriment qui est ajoutée
au véhicule alimentaire pour compenser les pertes pouvant survenir au cours de la production,
du stockage, de la distribution et de la commercialisation.
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