
AMBASSADE DE FRANCE AU MAROC
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
(2) la création de 500 000 emplois (pour moitié provenant des IDE, pour l’autre du
tissu industriel national rénové),
(3) l'accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, pour atteindre
23%.
En 2016, le solde du compte courant approcherait l’équilibre, sous l’effet de la
réduction du déficit commercial, la bonne tenue des transferts financiers des Marocains
résidant à l’étranger et du fléchissement contenu des recettes voyages. On notera par
ailleurs la bonne tenue récurrente des investissements étrangers (+ 5,8% en 2015). Dans
ces conditions, les réserves de change se consolideraient, fin 2016, à 7 mois et 21 jours
d’importations.
La dette du Trésor, essentiellement interne, atteint 63,8% en 2015. En 2012, face à la
baisse significative des réserves de change, Le FMI avait octroyé au Maroc une Ligne
de Précaution et de Liquidité, pour un montant de 6,2 Mds USD. Bien que non utilisée,
cette ligne a été renouvelée en 2014 à hauteur de 5 Mds USD et le Maroc est
actuellement en négociation pour un second renouvellement. Cette garantie apportée par
le FMI a permis au Maroc de s’endetter à l’international à de bonnes conditions.
La situation difficile de quelques grands groupes très endettés affecte le secteur
financier
Le taux de créances en souffrance du secteur bancaire augmente ces dernières années
(7,2% fin décembre 2015, contre 6,9% fin 2014 et 5,9% fin 2013) et la croissance du crédit
au secteur non financier est particulièrement faible (0,4% en 2015). A ce titre, l’immobilier
est pointé du doigt avec les difficultés de groupes emblématiques. L’éclatement de la bulle
immobilière n’est toujours pas purgé et, par ricochet, les PME du BTP seront encore
affectées en 2016. De même, la mauvaise santé de grandes entreprises dans la sidérurgie
et le raffinage pèsera également sur les résultats de certaines banques. Le secteur
touristique résiste relativement bien compte-tenu de la morosité internationale, avec un
recul limité des arrivées de touristes (- 0,9% en 2015), de même pour les recettes
touristiques (-1,3%).
Le gouvernement poursuit le cours des réformes
Le FMI a achevé, début juin 2016, une mission au Maroc ayant notamment pour objectif
d’établir un calendrier pour l’introduction progressive d’un régime de change plus flexible.
La réforme des subventions publiques, aidée par la baisse du cours du pétrole, a
abouti à la suppression des subventions à l’essence, au gasoil et au fuel industriel.
Socialement plus sensibles, le gaz butane, la farine et le sucre restent pour le moment
subventionnés.