ossification du ligament vertebral commun posterieur et du ligt jaune

publicité
OSSIFICATION
DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN
POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE:
MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE
Jurgita Bruzaite, Monique Boukobza, Guillaume Lot*
Services de Neuroradiologie et de Neurochirurgie *
Hôpital Lariboisière, Paris
Objectifs
Décrire les Aspects TDM et IRM
d’un cas d’ossification du ligament
vertébral commun postérieur (LVCP),
avec pénétration dure-mérienne,
révélé par une
myélopathie cervicale subaiguë.
Matériels et méthodes
Homme Japonais de 43 ans
Installation en 3 mois d’une gêne motrice des MS.
Examen: déficit sensitivomoteur des MS (>à g),
réflexes vifs aux 4 membres,
Babinski bilatéral.
Radios Standard, TDM, IRM
Intervention
IRM post-opératoire
Résultats – Rachis Cervical
Fig. 1 A
Radiographie du RC
Profil:
bande hyperdense
à la face postérieure
des corps vertébraux
de C3-C4 à C6-C7.
A
Résultats – TDM
Fig. 1- B, C
coupes axiales et
reconstructions sagittales:
B - « double bande »()
C - bande hyperdense
()à la face postérieure des
corps vertébraux
de C3-C4 à C6-C7,
rétrécissant le canal de
50 % en C4 et C5.
B
C
Résultats – TDM
Fig. 1- D
Coupe axiale
- « bande unique »()
- « C Sign » ()
Résultats – IRM- SE T1
Fig. 1-E, F: hyposignal face postérieure des
CV de C3-C4 à C6-C7
E
F
Résultats – IRM- SE T2
Fig. 1- G, H: En regard de C3 hypersignal intramédullaire.
En T3-T4, le ligament jaune calcifié (à gauche) a une
franche hypointensité.
G
H
Résultats
Forme mixte d’ossification du LVCP.
Pénétration dure-mérienne :
- « bande unique »
- « double bande* »
- « C sign** »
* est pathognomonique et ** indique la
zone la + latérale de cette pénétration (Epstein, 2001)
Importante calcification du Ligt jaune en T3-T4.
Traitement
Laminectomie de C3 à C7
Expansion du sac dural
La sténose est majeure en C4, C5 et C6.
Contrôle IRM Post-opératoire (T1 – T2)
Décompression de la moelle
Espaces sous-arachnoïdiens libres
OPLL: aspect identique
à l’IRM pré-opératoire
Hypersignal centro-médullaire
en C3-C4 et C5-C6.
Discussion
1.
2.
Clinique
Imagerie
a- Clichés Standard, TDM
b- IRM
3.
4.
5.
Pathologie
Types d’ OLVCP
Pathogénie de l’ OLVCP
Facteurs de risque - Affections associées
Traitement
1 - Clinique
Asymptomatique ----- >> 60% d’occupation
du diamètre canalaire
La Myélopathie aigüe est rare,
sauf en cas de trauma rachidien associé,
même mineur.
2 a -Imagerie
Clichés de Profil, TDM:
Bande dense d’ossification en regard la face postérieure
des CV et des espaces discaux.
TDM:
- Sténose canalaire (reconstructions 2D et 3D)
- Signes de « pénétration durale »
Signe de la « double bande » = masse ossifiée et
dure-mère résiduelle (notre cas)
Signe de la « bande unique » et le « C Sign »
(notre cas)
2 b- Imagerie
IRM:
1 - Apprécie l’importance
de la Compression et de la Souffrance médullaires
2 - Moins performante que la TDM pour évaluer
- l’étendue des calcifications,
- le degré de sténose canalaire,
- les « Signes de Pénétration dure-mérienne »
3 - Pathologie
Types d’ OLVCP
-
Segmentaire: 39%
Continu: 27%
Mixte: 29%
Localisé: 5% (= opposé à l’espace discal)
Pathogénie de l’OLVCP
Facteurs de croissance, protéine morphogène
osseuse,
Facteur -βs
4 - Facteurs de risque
Affections associées
Facteurs de risque OPLL
mutation of the CTGF/Hcs24 gene
Association avec d’autres pathologies
. hyperostose idiopathique diffuse (“DISH “)
. spondylarthrite ankylosante
. ossification du ligament jaune
Facteurs aggravants
Trauma mineur et pathologies associées peuvent
être responsables de lésions médullaires
d’évolution plus rapide et plus étendues.
5 - Traitement
Conservateur: symptômes discrets
traction
Chirurgical: myélopathie modérée/sévère
Tt Chirurgical controversé en cas de
traumatisme médullaire aigu
Méthodes: voie d’abord antérieure,
postérieure ou combinée
Conclusion (1)
Le cas rapporté d’OLVCP semble être
la « Forme idiopathique » correspondant à
« la maladie des Japonais », non limitée à
cette population.
Associée
à une calcification du Ligament Jaune
Conclusion (2)
Présentation inhabituelle d’une OLVCP:
- l’âge précoce de survenue
- l’installation rapide des déficits
- l’étendue des calcifications
- les signes TDM de
« pénétration dure-mérienne »
- l’importance de la compression médullaire.
Qui constituent
des éléments de mauvais pronostic.
Bibliographie
Yamashita Y, Takahashi M, Matsuno Y, et al. Spinal cord compression due to
ossification of ligaments: MR imaging. Radiology.1990; 175:843-848.
Epstein N. Diagnosis and surgical management of cervical ossification of the
posterior longitudinal ligament. Spine J. 2002;2:436-449.
Koyanagi I, Iwasaki Y, Hida K, et al. Acute cervical cord injury associated with
ossification of the posterior longitudinal ligament. Neurosurgery. 2003;53:887891.
Yamamoto Y, Furukawa K, Ueyama K, et al. Possible roles of CTGF/Hcs24 in
the initiation and development of ossification of the posterior longitudinal
ligament. Spine 2002; 27: 1852-1857.
Xiong L, Zeng QY, Jinkins JR. CT and MRI characteristics of ossification of
the ligamenta flava in the thoracic spine. Eur Radiol. 2001; 11:1798-1802.
Soo MY, Rajaratnam S. Symptomatic ossification of the posterior longitudinal
ligament of the cervical spine: Pictorial essay. Australas Radiol 2000; 44:14-18.
Téléchargement