Risques et complications de la chirurgie des
ganglions axillaires
Dans le creux axillaire se trouvent des gros vaisseaux (veine et artère axillaire), des
vaisseaux lymphatiques et des nerfs. La chirurgie du creux axillaire comporte donc des
risques de lésions de ces éléments.
Les complications spécifiques de la chirurgie du ganglion sentinelle sont :
- Modification fréquente de la sensibilité de la face interne du bras par lésion d’un nerf
sensitif qui traverse le creux axillaire.
- Coloration résiduelle de la peau en bleu au niveau de l’injection
- « faux négatifs », c’est-à-dire un ganglion dont l’examen extemporané est négatif
mais dont l’analyse complète retrouvera finalement des cellules cancéreuses. Un
curage axillaire sera alors la plupart du temps nécessaire avant de poursuivre les
traitements.
Les complications spécifiques du curage axillaire sont :
- Modification de la sensibilité voire anesthésie complète de la face interne du bras.
- Lymphocèle ou sérome : il s’agit de l’accumulation de liquide dans le creux axillaire. Il
peut se résorber spontanément ou nécessiter s’il est important des ponctions
évacuatrices. Les ponctions sont alors réalisées en consultation, elles sont indolores
mais peuvent être parfois répétées pendant plusieurs semaines.
- Trouble de la mobilité du membre supérieur (raideur de l’épaule) : c’est une séquelle
rare du geste ganglionnaire qui nécessite une rééducation prolongée par un
kinésithérapeute.
- lymphœdème ou « gros bras » : un gonflement du bras et de l’avant-bras survient
après un geste ganglionnaire axillaire. C’est une complication dont la fréquence est
estimée entre 2 et 20 % après un curage axillaire. Son traitement repose sur la
kinésithérapie avec drainage lymphatique et contention mécanique. Il apparait
généralement entre 5 et 24 mois après la chirurgie, mais des lymphœdèmes plus
tardifs sont décrits.