Re v u e f la sh N eu ro lo g i e . com 20 1 0 ; 2( 7 ) : 1 7 1-5 Les symptômes psychologiques et comportementaux dans la maladie d’Alzheimer Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017. Behavioral and psychological symptoms in Alzheimer’s disease Renaud David Emmanuel Mulin Elsa Leone Philippe Robert Centre mémoire de ressources et de recherche, CHU Nice, Université de Nice Sophia-Antipolis <[email protected]> Mot s c l é s symptÔmes psychologiques et comportementaux, maladie d'Alzheimer, démence Ke y w o rd s behavioral and psychological symptoms, Alzheimer's disease, dementia Pour la pratique, on retiendra Les symptômes psychologiques et comportementaux (SPCD) sont fréquemment associés aux troubles cognitifs et à la perte d’autonomie au cours de la maladie d’Alzheimer. Un diagnostic précoce de ces symptômes est important dans la mesure où ils majorent le déclin cognitif, entraînent une institutionnalisation plus rapide et retentissent négativement sur l’entourage du patient. Ils sont plus ou moins facilement diagnostiqués suivant le type de symptômes présentés par le patient, c’est une des raisons pour lesquelles l’interrogatoire de l’accompagnant habituel du patient est important. Leur fréquence augmente avec l’aggravation des troubles cognitifs, mais ils sont parfois observables avant même les premiers troubles mnésiques. Les symptômes les plus fréquemment retrouvés sont l’apathie, la dépression et l’anxiété. Le repérage systématique de ces symptômes pendant la consultation, à l’aide d’un entretien structuré avec le patient et son accompagnant, doit permettre d’améliorer leur prise en charge thérapeutique. Le traitement de ces troubles doit comporter en priorité une approche non médicamenteuse. En cas d’échec, le recours à un traitement médicamenteux vient en seconde intention, en veillant à minimiser la prescription de molécules à action anticholinergique. Les traitements médicamenteux ne doivent pas être utilisés en prévention des symptômes neuropsychiatriques. Les traitements spécifiques de la maladie d’Alzheimer (inhibiteurs d’acétylcholinestérase et mémantine) ont un effet modéré sur les symptômes comportementaux et agissent à long terme. La prescription de psychotropes, et en particulier les antipsychotiques, doit être limitée, de courte durée et régulièrement réévaluée. Abstract Behavioural and psychological symptoms (BPSD) are frequently associated to cognitive and functional decline in Alzheimer‘s disease. BPSD can be present very early during the evolution of the disease. They have negative impact on disease process, lead to quicker institutionalization and contribute to patient and caregiver distress. Across all epidemiological studies, apathy, depression and anxiety are the most frequent BPSD. Diagnosis of BPSD often requires patient’s and caregiver’s interview. Non pharmacologic approach must be first-line treatment of BPSD. Anti-dementia agents (acetylcholinesterase inhibitors and memantine) may facilitate management of BPSD and may decrease the use of psychotropic agents. Prescription of psychotropic agents should be for a limited period and frequently re-assessed. Anticholinergic agents must be avoided because they tend to reduce the action of acetylcholinesterase inhibitors. P arallèlement aux troubles cognitifs, des symptômes psychologiques et comportementaux, également appelés troubles neuropsychiatriques, sont fréquemment retrouvés dans la maladie d’Alzheimer et ont un impact négatif sur l’évolution de la maladie. Leur origine est probablement plurifactorielle : Les symptômes psychologiques et comportementaux dans la maladie d’Alzheimer Au cours de l’évolution de la maladie d’Alzheimer, des modifications comportementales sont DOI : 10.1684/nro.2010.0213 environnementale, familiale, liée à la personne (personnalité, facteurs somatiques) et/ou à la maladie d’Alzheimer en elle-même. Ces symptômes peuvent être présents avant même le diagnostic de maladie d’Alzheimer. Cependant, ils sont habituellement identifiés au cours de l’évolution de celle-ci et ont tendance à se majorer entre eux et avec l’aggravation du déclin cognitif [1]. Parmi ces symptômes, certains ont une expression clinique facilement identifiable par l’entourage et les acteurs de soins, comme l’agitation, l’agressivité ou les idées délirantes. D’autres, comme l’apathie, sont plus difficiles à reconnaître. L’interrogatoire de l’accompagnant habituel du patient est donc primordial pour identifier certains de ces troubles. Il est important de noter toute modification comportementale par rapport à l’état antérieur du patient. neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 171 Pour les équipes soignantes - Entraînent un sentiment d’impuissance. - Sont chronophages. - Majorent le stress vis-à-vis des autres patients lors des hospitalisations. - Peuvent entraîner une stigmatisation et une mise à l’écart des patients concernés. Expression clinique Le tableau 1 résume les principaux signes cliniques pour chaque symptôme. Certains auteurs ont proposé un regroupement syndromique des différents symptômes psychologiques et comportementaux avec, notamment, une distinction entre les symptômes plutôt comportementaux (agressivité, cris, agitation, déambulation, comportements culturellement inappropriés, désinhibition sexuelle, etc.) et les symptômes plutôt psychologiques (anxiété, dépression, délire, hallucination) [5]. Prévalence Actuellement, 12 symptômes neuropsychiatriques sont classiquement décrits. Les prévalences pour ces symptômes sont rapportées sur la figure 1. Méthodes d’évaluation Retentissement Les outils d’évaluation actuels sont principalement des auto- et hétéro-questionnaires, se présentant sous la forme d’échelles globales ou spécifiques d’un symptôme comportemental. Des outils d’évaluation plus objectifs sont également utilisés (actigraphie dans l’évaluation des troubles du sommeil) ou en cours de validation (actigraphie, géolocalisation, etc.). Une origine somatique doit être systématiquement éliminée en première intention. Les SPCD ont un retentissement négatif pour le patient et son entourage proche. Pour le patient - Majoration des troubles cognitifs. - Majoration des SPCD entre eux. - Entraînent une perte d’autonomie et une institutionnalisation plus précoce. - Augmentent le déficit fonctionnel, diminuent la qualité de vie. - Diminuent l’observance aux soins. Échelles d’évaluation générales L’inventaire neuropsychiatrique (NPI) est l’un des instruments les plus utilisés pour l’évaluation des symptômes psychologiques et comportementaux [6]. Cet outil est un hétéro-questionnaire, coté par l’accompagnant habituel du patient, évaluant la fréquence, la sévérité et le retentissement pour l’accompagnant, des 12 symptômes neuropsychiatriques les plus classiques. Pour son entourage Ils peuvent entraîner des symptômes tels que des troubles du sommeil, des symptômes anxieux et dépressifs, une irritabilité. Ils sont une source de stress et peuvent favoriser la survenue de facteurs de risque cardiovasculaire. Figure 1. Prévalence des symptômes psychologiques et comportementaux, évalués à l'aide de l'Inventaire Neuropsychiatrique (NPI), suivant le score au MMSE (d'après [1]). 70 63,5 MMSE21-30 MMSE11-20 60 50 44,3 40 42,7 44,3 47,9 46,3 36,9 32,8 30 24,3 20,5 20 10 29,8 28,3 25,0 24,7 10,5 5,7 7,8 14,7 13,3 9,8 13,5 12,9 10,2 4,5 p. m Co 172 neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 l tit pé Ap rr. ei m So m .A be M ot ita bi lit é n hi sin Irr bi tio e hi at Dé Ap ie n té or ph Eu An xié re ss io n ns tio Dé p Ag ita tio na lu ci Dé lir e 0 Ha l Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017. Les symptômes psychologiques et comportementaux les plus fréquemment retrouvés sont l’apathie, la dépression et l’anxiété. L'apathie est le symptôme le plus précoce et peut être repérable dès le stade de trouble cognitif léger. Leur identification repose principalement sur l’utilisation d’outils psychométriques, se présentant sous la forme d’entretiens semi-structurés pour le patient et son entourage. Les idées délirantes, les hallucinations et les comportements moteurs aberrants s’observent principalement au stade modéré à sévère de la maladie d’Alzheimer. Leur présence dès le stade précoce doit mettre en cause le diagnostic initial. La recherche d’un syndrome confusionnel, en particulier iatrogène, est indispensable. La prise en charge thérapeutique de ces symptômes est primordiale et fait l’objet de recommandations d’experts [2, 3]. Tableau 1. Les principaux signes cliniques pour chaque symptôme. Idées délirantes* Font référence à la présence d’interprétations erronées de la part du patient, telles que l’impression d’être abandonné par sa famille, d’être volé, qu’on veut lui faire du mal, que des hôtes indésirables vivent sous son toit , etc. Hallucinations* - Impression d’entendre des voix, impression de voir des choses que les autres ne voient pas - Impression de sensations inhabituelles : odeurs, goûts dans la bouche, sensations corporelles (choses qui rampent sous la peau ou touchent le patient) Agitation*/agressivité* L’agitation peu se manifester par une opposition dans les soins ou un manque de coopération, un refus de prendre les traitements, des cris, des insultes, voire des coups à l’égard de l’entourage. Dépression/dysphorie Les principaux signes à rechercher sont : - une tristesse de l’humeur ; - un négativisme (découragement, sensation d’être un raté, sensation d’être un fardeau), un pessimisme ; - l’existence d’idées suicidaires. Anxiété - Nervosité, conduite d’évitement, symptômes somatiques (palpitations, gorge nouée, souffle coupé) - Le patient se fait du souci, est incapable de se relaxer Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017. - Sensation de se sentir trop bien, trop heureux par rapport à son état habituel Exaltation de l’humeur/euphorie - Familiarité, sens de l’humour puéril, farces puériles - Vantardise Apathie/indifférence - Perte de l’intérêt pour le monde environnant, la famille, les amis, les activités habituelles - Perte de motivation pour entreprendre les activités habituelles ou de nouvelles activités - Manque de sentiments, moins affectueux que d’habitude Désinhibition* Comportements impulsifs, comportements et paroles déplacés (paroles blessantes, questions personnelles, remarques d’ordre sexuel) Irritabilité/instabilité de l’humeur - Énervement, sautes d’humeur, brusques accès de colère - Comportement grincheux, irritable, difficile à vivre, cherche les disputes - Tourne en rond dans la maison sans but apparent, est incapable de rester en place, a la « bougeotte » Comportement moteur aberrant* - Activités et gestes répétitifs (tripoter des objets) - Mettre et enlever ses vêtements sans cesse Troubles du sommeil* - Difficultés d’endormissement - Réveils nocturnes, réveils matinaux précoces - Déambulation nocturne, activités nocturnes inappropriées (s’habiller, projet de sortir) - Somnolence diurne excessive Troubles de l’appétit - Perte ou augmentation de l’appétit - Amaigrissement ou prise de poids - Changement dans le comportement alimentaire (trop d’aliments dans la bouche, nourriture répétitive et stéréotypée) * Troubles du comportement dits perturbateurs (avec l’opposition, les cris) pour lesquels des recommandations de bonne pratique ont été publiées en 2009 [4]. Tableau 2. Approches thérapeutiques non médicamenteuses. Approches Cognitive Psychosociale Adaptation à l‘environnement Sensorielle Motrice Techniques Échelles d’évaluation spécifiques De nombreux outils psychométriques sont disponibles pour évaluer spécifiquement une dimension comportementale, comme par exemple, l’Inventaire apathie [7], l’échelle de dépression de Cornell, l’échelle d’agitation de Cohen-Mansfield [8]. Cible recherchée Stimulation cognitive Rééducation cognitive Réminiscence Psychothérapie Art thérapie Thérapie assistée avec un animal (chien) Rééducation à l’orientation Musicothérapie Luminothérapie Aromathérapie Snoezelen Gymnastique Cognition, autonomie, bien-être de l’accompagnant Dépression, comportements, qualité de vie, bien-être de l’accompagnant Autonomie, cognition, qualité de vie Dépression, comportements, qualité de vie, sommeil Cognition, comportements Approches thérapeutiques Approches non médicamenteuses De nombreuses approches non médicamenteuses ont été proposées. Cependant, la majorité d’entre elles est issue d’études pour lesquelles la méthodologie manquait de rigueur, souvent par l’absence de groupe témoin. Elles sont résumées dans le tableau 2 [3, 9]. La contention physique doit rester exceptionnelle. neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 173 Tableau 3. Médicaments ayant une action anticholinergique (liste non exhaustive). Spécialité Classe thérapeutique DCI Nom commercial Antiparkinsonien Trihexyphénidyle Tropatépine Bipéridine Artane®, Parkinane® Lepticur® Akineton® Antimigraineux Flunirazine Sibelium® Antidépresseur tricyclique Clomipraine Anafranil® Neuroleptiques phénothiaziniques Thioridazine Loxapine Melleril® Loxapac® Neurologie Psychiatrie Antipsychotique atypique Hypnotique Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017. Gastro-entérologie Urologie Pneumologie Cardiologie Allergologie Autres Antiémétiques Clozapine Olanzapine Leponex® Zyprexa® Méprobamate + acétaprométazine Noctran® Mépronizine® Métoclopramide Métopimazine Primpéran® Vogalène® Oxybutynine Antispasmodique dans l’instabilité Trospium vésicale Toltérodine Solifénacine Ditropan® Céris® Détrusitol® Vésicare Antitussifs anti-H1 Pimétixène Oxomémazine Calmixène® Toplexil® Bronchodilatateurs anticholinergiques Ipratropium Tiotropium Atrovent® Spiriva® Troubles du rythme Disopyramide Rythmodan® Antihistaminiques phenothiaziniques Prométhazine Alimémazine Phenergan® Théralène® Anti-H1 Hydroxyzine Atarax® Dexchlorphéniramine cyproheptadine Polaramine® Antispasmodiques anticholinergiques Atropine Tiémonium Scopolamine Approches médicamenteuses Un aspect important de la prise en charge médicamenteuse des patients ayant une maladie d’Alzheimer consiste à éviter toute molécule ayant une action anticholinergique, comme certains psychotropes et d’autres médicaments d’utilisation courante mais à action anticholinergique cachée (tableau 3). En effet, un tel effet va à l’encontre de l’action cholinergique recherchée avec les molécules visant à ralentir le déficit cognitif et mnésique dans la maladie d’Alzheimer, telles que les inhibiteurs de l’acétyl­ cholinestérase. Des recommandations pour la prise en charge de certains symptômes comportementaux, dits perturbateurs, ont été publiées par la Haute Autorité de Santé en mai 2009 [4]. ˸˸Anticholinestérasiques, mémantine Malgré un mécanisme d’action différent, les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase et la mémantine (molécule à action antiglutamatergique), préconisés dans la prise en charge des troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer, semblent avoir un effet bénéfique, bien que modéré, sur la plupart des SPCD observables dans la maladie d’Alzheimer [10, 11]. Les agents cholinestérasiques seraient principalement efficaces sur l’apathie, la dépression et les comportements 174 neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 Visceralgine® moteurs aberrants, tandis que la mémantine serait plus efficace sur l’agressivité, l’irritabilité et les symptômes psychotiques. Cependant, ces médicaments ne sont pas recommandés par la HAS dans la prévention et le traitement des symptômes psychotiques et les comportements perturbateurs [4]. ˸˸Psychotropes L’utilisation des psychotropes, en particulier les antipsychotiques, a fait l’objet de recommandations [4]. De manière générale, ils ne doivent pas être un traitement de première intention. En cas de recours à ce type de thérapeutique, il faut privilégier la monothérapie à faible posologie et avec une réévaluation régulière du traitement. Antipsychotiques Ils ont une action modérée sur les symptômes psychotiques sévères non contrôlables autrement (idées délirantes, hallucinations, ainsi que pour l’agitation et l’agressivité qui en découlent). Ils sont cependant déconseillés dans la maladie d’Alzheimer [4] pour de nombreuses raisons et en particulier pour : - l’action anticholinergique (valable pour les neuroleptiques classiques et les antipsychotiques atypiques) ; - les effets secondaires extrapyramidaux ; - la majoration du risque cardiovasculaire (augmentation du risque d’AVC) ; - la majoration du risque de chute. Leur prescription doit être de courte durée, à dose minimale efficace et réévaluée au maximum dans les 15 jours. La prescription de neuroleptiques classiques n’est pas recommandée [3]. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017. Anxiolytiques Ils sont habituellement prescrits pour les symptômes anxieux, mais également parfois pour l’agitation, l’agressivité, l’irritabilité. Les anxiolytiques de type benzodiazépines doivent être utilisés avec prudence pour les raisons suivantes, en privilégiant les molécules à demi-vie courte et sans métabolite actif (tableau 4) : - ils majorent les troubles mnésiques ; - ils entraînent une somnolence diurne excessive ; - peuvent entraîner un syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal ; - par ailleurs, ils sont sédatifs et favorisent le risque de chute. Certains ont de plus une action anticholinergique (hydro­ xyzine). Tableau 4. Anxiolytiques à demi-vie courte et sans métabolite actif (d’après [4]). DCI Spécialité/dosage Demi-vie Alprazolam Xanax®/cp à 0,25 et 0,50mg 10-20 h Clotiazépam Veratran /cp à 5 et 10mg 4h Lorazépam Temesta®/cp à 1 et 2,5mg 10-20 h Oxazépam Seresta®/cp à 10 et 50mg 8h ® Antidépresseurs Ils sont évidemment indiqués en cas d’épisode dépressif associé à la maladie d’Alzheimer. Le médecin doit privilégier en première intention les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ISRS). Un aspect moins connu des ISRS est leur efficacité dans la prise en charge des troubles neuropsychiatriques de type impulsivité, irritabilité, via les voies sérotoninergiques. Les antidépresseurs tricycliques, doivent être évités car ils présentent également une action anticholinergique. Thymorégulateurs Les traitements antiépileptiques peuvent être utilisés pour améliorer les symptômes psychologiques et comportementaux dans la maladie d’Alzheimer. Il n’existe pas d’essais thérapeutiques randomisés mais quelques publications de cas cliniques montrant leur efficacité sur ces troubles. Les nouveaux antiépileptiques ont une meilleure tolérance chez le sujet âgé et doivent être privilégiés, souvent à des posologies plus basses. Conflit d’intérêts Aucun. Références 1. Benoit M, Staccini P, Brocker P, et al. Behavioral and psychologic symptoms in Alzheimer’s disease: results of the REAL. FR study. Rev Med Interne 2003 ; 24 (Suppl. 3): 319s-24s. 2. Gauthier S, Cummings J, Ballard C, et al. Management of behavioral problems in Alzheimer’s disease. Int Psychogeriatr 2010 ; 22 : 346-72. 3. Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. Recommandations professionnelles de la Haute Autorité de Santé, mars 2008. 4. Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs. Haute Autorité de Santé, mai 2009. 5. Finkel SI, Costa J, Silva G, et al. Behavioral and Psychological Signs and Symptoms of Dementia: A consensus Statement on Current Knowledge and Implications for research and Treatment. Int Psychogeriatr 1996 ; 8 : 497-500. 8. Cohen-Mansfield J. Conceptualization of agitation: results based on the CohenMansfield Agitation Inventory and the Agitation Behavior Mapping Instrument. Int Psychogeriatr 1996 ; 8 (Suppl. 3) : 309-15 (discussion 351-4). 9. Waldemar G, Burns A. Managing behavioural and psychological symptoms in Alzheimer’s disease, in Alzheimer’s disease. Oxford University Press, 2009 : 67-76. 10. Campbell N, Ayub A, Boustani MA, et al. Impact of cholinesterase inhibitors on behavioral and psychological symptoms of Alzheimer’s disease: a meta-analysis. Clin Interv Aging 2008 ; 3 : 719-28. 11. Winblad B, Jones RW, Wirth Y, Stoffler A, Mobius HJ. Memantine in moderate to severe Alzheimer’s disease: a meta-analysis of randomised clinical trials. Dement Geriatr Cogn Disord 2007 ; 24 : 20-7. 6. Cummings JL. 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