Les symptômes psychologiques et comportementaux dans la

Neurologie.com 2010 ; 2(7) : 171-5
DOI : 10.1684/nro.2010.0213 neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 171
Revue flash
Les symptômes
psychologiques
et comportementaux
dans la maladie d’Alzheimer
Behavioral and psychological symptoms in Alzheimers disease
Pour la pratique, on retiendra
Les symptômes psychologiques et comportementaux (SPCD) sont fréquemment associés aux troubles cognitifs et à la perte
d’autonomie au cours de la maladie d’Alzheimer. Un diagnostic précoce de ces symptômes est important dans la mesure ils
majorent le déclin cognitif, entraînent une institutionnalisation plus rapide et retentissent négativement sur l’entourage du patient.
Ils sont plus ou moins facilement diagnostiqués suivant le type de symptômes présentés par le patient, c’est une des raisons pour
lesquelles l’interrogatoire de l’accompagnant habituel du patient est important. Leur fréquence augmente avec l’aggravation des
troubles cognitifs, mais ils sont parfois observables avant même les premiers troubles mnésiques. Les symptômes les plus fréquem-
ment retrouvés sont l’apathie, la dépression et l’anxiété. Le repérage systématique de ces symptômes pendant la consultation, à
l’aide d’un entretien structuré avec le patient et son accompagnant, doit permettre d’améliorer leur prise en charge thérapeutique.
Le traitement de ces troubles doit comporter en priorité une approche non médicamenteuse. En cas d’échec, le recours à un
traitement médicamenteux vient en seconde intention, en veillant à minimiser la prescription de molécules à action anticholi-
nergique. Les traitements médicamenteux ne doivent pas être utilisés en prévention des symptômes neuropsychiatriques. Les
traitements spécifiques de la maladie d’Alzheimer (inhibiteurs d’acétylcholinestérase et mémantine) ont un effet modéré sur les
symptômes comportementaux et agissent à long terme. La prescription de psychotropes, et en particulier les antipsychotiques,
doit être limitée, de courte durée et régulièrement réévaluée.
Abstract
Behavioural and psychological symptoms (BPSD) are frequently associated to cognitive and functional decline in Alzheimer‘s
disease. BPSD can be present very early during the evolution of the disease. They have negative impact on disease process, lead
to quicker institutionalization and contribute to patient and caregiver distress. Across all epidemiological studies, apathy, depres-
sion and anxiety are the most frequent BPSD. Diagnosis of BPSD often requires patient’s and caregiver’s interview. Non pharma-
cologic approach must be first-line treatment of BPSD. Anti-dementia agents (acetylcholinesterase inhibitors and memantine)
may facilitate management of BPSD and may decrease the use of psychotropic agents. Prescription of psychotropic agents should
be for a limited period and frequently re-assessed. Anticholinergic agents must be avoided because they tend to reduce the ac-
tion of acetylcholinesterase inhibitors.
Mots clés
symptmes psychologiques
et comportementaux,
maladie d'Alzheimer,
démence
Key words
behavioral and
psychological symptoms,
Alzheimer's disease,
dementia
LES SYMPTÔMES PSYCHOLOGIQUES
ET COMPORTEMENTAUX
DANS LA MALADIE D’ALZHEIMER
Au cours de l’évolution de la
maladie d’Alzheimer, des modifi-
cations comportementales sont
Renaud David
Emmanuel Mulin
Elsa Leone
Philippe Robert
Centre mémoire de ressources
et de recherche, CHU Nice,
Université de Nice Sophia-Antipolis
Parallèlement aux troubles cognitifs,
des symptômes psychologiques
et comportementaux, également
appelés troubles neuropsychiatri-
ques, sont fréquemment retrouvés
dans la maladie d’Alzheimer et ont
un impact négatif sur l’évolution de la maladie.
Leur origine est probablement plurifactorielle :
environnementale, familiale, liée à la personne
(personnalité, facteurs somatiques) et/ou à la
maladie d’Alzheimer en elle-même. Ces symptô-
mes peuvent être présents avant même le dia-
gnostic de maladie d’Alzheimer. Cependant, ils
sont habituellement identifiés au cours de
l’évolution de celle-ci et ont tendance à se
majorer entre eux et avec l’aggravation du
déclin cognitif [1].
Parmi ces symptômes, certains ont une expres-
sion clinique facilement identifiable par l’entou-
rage et les acteurs de soins, comme l’agitation,
l’agressivité ou les idées délirantes. D’autres,
comme l’apathie, sont plus difficiles à reconnaî-
tre. L’interrogatoire de l’accompagnant habituel
du patient est donc primordial pour identifier
certains de ces troubles. Il est important de noter
toute modification comportementale par rapport
à l’état antérieur du patient.
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017.
172 neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010
Les symptômes psychologiques et comportementaux les
plus fréquemment retrouvés sont l’apathie, la dépression
et l’anxiété. L'apathie est le symptôme le plus précoce et
peut être repérable dès le stade de trouble cognitif léger.
Leur identification repose principalement sur l’utilisation
d’outils psychométriques, se présentant sous la forme
d’entretiens semi-structurés pour le patient et son entou-
rage. Les idées délirantes, les hallucinations et les compor-
tements moteurs aberrants s’observent principalement au
stade modéré à sévère de la maladie d’Alzheimer. Leur
présence dès le stade précoce doit mettre en cause le dia-
gnostic initial. La recherche d’un syndrome confusionnel,
en particulier iatrogène, est indispensable. La prise en
charge thérapeutique de ces symptômes est primordiale et
fait l’objet de recommandations d’experts [2, 3].
PRÉVALENCE
Actuellement, 12 symptômes neuropsychiatriques sont
classiquement crits. Les prévalences pour ces symptômes
sont rapportées sur la figure 1.
RETENTISSEMENT
Les SPCD ont un retentissement négatif pour le patient et
son entourage proche.
Pour le patient
- Majoration des troubles cognitifs.
- Majoration des SPCD entre eux.
- Entraînent une perte d’autonomie et une institutionnali-
sation plus précoce.
- Augmentent le déficit fonctionnel, diminuent la qualité
de vie.
- Diminuent l’observance aux soins.
Pour son entourage
Ils peuvent entraîner des symptômes tels que des troubles
du sommeil, des symptômes anxieux et dépressifs, une
irritabilité. Ils sont une source de stress et peuvent favoriser
la survenue de facteurs de risque cardiovasculaire.
Figure 1. Prévalence des symptômes psychologiques et comportementaux, évalués à l'aide de l'Inventaire Neuropsychiatrique (NPI), suivant le score au MMSE (d'après [1]).
70
10,5
Délire
Hallucinations
Agitation
Dépression
Anxiété
Euphorie
Apathie
Désinhibition
Irritabilité
Comp. Mot. Aberr.
Sommeil
Appétit
24,7
5,7 7,8
32,8
44,3
36,9
42,7 44,3 46,3 47,9
4,5
9,8
63,5
28,3
25,0
29,8
13,5
20,5
24,3
12,9
14,7
10,2
13,3
MMSE21-30
MMSE11-20
60
50
40
30
20
10
0
Pour les équipes soignantes
- Entraînent un sentiment d’impuissance.
- Sont chronophages.
- Majorent le stress vis-à-vis des autres patients lors des
hospitalisations.
- Peuvent entraîner une stigmatisation et une mise à l’écart
des patients concernés.
EXPRESSION CLINIQUE
Le tableau 1 résume les principaux signes cliniques pour
chaque symptôme.
Certains auteurs ont proposé un regroupement syndromi-
que des différents symptômes psychologiques et compor-
tementaux avec, notamment, une distinction entre les
symptômes plutôt comportementaux (agressivité, cris,
agitation, déambulation, comportements culturellement
inappropriés, désinhibition sexuelle, etc.) et les symptômes
plutôt psychologiques (anxiété, dépression, délire, halluci-
nation) [5].
MÉTHODES D’ÉVALUATION
Les outils d’évaluation actuels sont principalement des
auto- et hétéro-questionnaires, se présentant sous la
forme d’échelles globales ou spécifiques d’un symptôme
comportemental. Des outils d’évaluation plus objectifs
sont également utilisés (actigraphie dans l’évaluation
des troubles du sommeil) ou en cours de validation
(actigraphie, géolocalisation, etc.). Une origine somati-
que doit être systématiquement éliminée en première
intention.
Échelles d’évaluation générales
L’inventaire neuropsychiatrique (NPI) est l’un des instru-
ments les plus utilisés pour l’évaluation des symptômes
psychologiques et comportementaux [6]. Cet outil est un
hétéro-questionnaire, copar l’accompagnant habituel du
patient, évaluant la fréquence, la sévérité et le retentisse-
ment pour l’accompagnant, des 12 symptômes neuropsy-
chiatriques les plus classiques.
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017.
neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 173
Tableau 1. Les principaux signes cliniques pour chaque symptôme.
Idées délirantes*Font référence à la présence d’interprétations erronées de la part du patient, telles que l’impression d’être
abandonné par sa famille, d’être volé, qu’on veut lui faire du mal, que des hôtes indésirables vivent sous son toit , etc.
Hallucinations*
- Impression d’entendre des voix, impression de voir des choses que les autres ne voient pas
- Impression de sensations inhabituelles : odeurs, goûts dans la bouche, sensations corporelles
(choses qui rampent sous la peau ou touchent le patient)
Agitation*/agressivité*L’agitation peu se manifester par une opposition dans les soins ou un manque de coopération, un refus de prendre
les traitements, des cris, des insultes, voire des coups à l’égard de l’entourage.
Dépression/dysphorie
Les principaux signes à rechercher sont :
- une tristesse de l’humeur ;
- un négativisme (découragement, sensation d’être un raté, sensation d’être un fardeau), un pessimisme ;
- l’existence d’idées suicidaires.
Anxiété - Nervosité, conduite d’évitement, symptômes somatiques (palpitations, gorge nouée, souffle coupé)
- Le patient se fait du souci, est incapable de se relaxer
Exaltation de l’humeur/euphorie - Sensation de se sentir trop bien, trop heureux par rapport à son état habituel
- Familiarité, sens de l’humour puéril, farces puériles
- Vantardise
Apathie/indifférence - Perte de l’intérêt pour le monde environnant, la famille, les amis, les activités habituelles
- Perte de motivation pour entreprendre les activités habituelles ou de nouvelles activités
- Manque de sentiments, moins affectueux que d’habitude
Désinhibition*Comportements impulsifs, comportements et paroles déplacés (paroles blessantes, questions personnelles,
remarques d’ordre sexuel)
Irritabilité/instabilité
de l’humeur - Énervement, sautes d’humeur, brusques accès de colère
- Comportement grincheux, irritable, difficile à vivre, cherche les disputes
Comportement moteur aberrant* - Tourne en rond dans la maison sans but apparent, est incapable de rester en place, a la « bougeotte »
- Activités et gestes répétitifs (tripoter des objets)
- Mettre et enlever ses vêtements sans cesse
Troubles du sommeil*
- Difficultés d’endormissement
- Réveils nocturnes, réveils matinaux précoces
- Déambulation nocturne, activités nocturnes inappropriées (s’habiller, projet de sortir)
- Somnolence diurne excessive
Troubles de l’appétit
- Perte ou augmentation de l’appétit
- Amaigrissement ou prise de poids
- Changement dans le comportement alimentaire (trop d’aliments dans la bouche, nourriture répétitive
et stéréotypée)
* Troubles du comportement dits perturbateurs (avec l’opposition, les cris) pour lesquels des recommandations de bonne pratique ont été publiées en 2009 [4].
Tableau 2. Approches thérapeutiques non médicamenteuses.
Approches Techniques Cible recherchée
Cognitive Stimulation cognitive
Rééducation cognitive Cognition, autonomie, bien-être de l’accompagnant
Psychosociale
Réminiscence
Psychothérapie
Art thérapie
Thérapie assistée avec un animal (chien)
Dépression, comportements, qualité de vie, bien-être
de l’accompagnant
Adaptation à l‘environnement Rééducation à l’orientation Autonomie, cognition, qualité de vie
Sensorielle
Musicothérapie
Luminothérapie
Aromathérapie
Snoezelen
Dépression, comportements, qualité de vie, sommeil
Motrice Gymnastique Cognition, comportements
Échelles d’évaluation spécifiques
De nombreux outils psychométriques sont disponibles pour
évaluer spécifiquement une dimension comportementale,
comme par exemple, l’Inventaire apathie [7], l’échelle de
dépression de Cornell, l’échelle d’agitation de Cohen-Mans-
field [8].
APPROCHES THÉRAPEUTIQUES
Approches non médicamenteuses
De nombreuses approches non médicamenteuses ont été
proposées. Cependant, la majorité d’entre elles est issue
d’études pour lesquelles la méthodologie manquait de
rigueur, souvent par l’absence de groupe témoin. Elles sont
résumées dans le tableau 2 [3, 9].
La contention physique doit rester exceptionnelle.
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017.
174 neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010
Tableau 3. Médicaments ayant une action anticholinergique (liste non exhaustive).
Spécialité Classe thérapeutique DCI Nom commercial
Neurologie
Antiparkinsonien Trihexyphénidyle
Tropatépine
Bipéridine
Artane®, Parkinane®
Lepticur®
Akineton®
Antimigraineux Flunirazine Sibelium®
Psychiatrie
Antidépresseur tricyclique Clomipraine Anafranil®
Neuroleptiques phénothiaziniques Thioridazine
Loxapine Melleril®
Loxapac®
Antipsychotique atypique Clozapine
Olanzapine Leponex®
Zyprexa®
Hypnotique Méprobamate + acétaprométazine Noctran®
Mépronizine®
Gastro-entérologie Antiémétiques Métoclopramide
Métopimazine Primpéran®
Vogalène®
Urologie Antispasmodique dans l’instabilité
vésicale
Oxybutynine
Trospium
Toltérodine
Solifénacine
Ditropan®
Céris®
Détrusitol®
Vésicare
Pneumologie
Antitussifs anti-H1 Pimétixène
Oxomémazine Calmixène®
Toplexil®
Bronchodilatateurs
anticholinergiques Ipratropium
Tiotropium Atrovent®
Spiriva®
Cardiologie Troubles du rythme Disopyramide Rythmodan®
Allergologie
Antihistaminiques
phenothiaziniques Prométhazine
Alimémazine Phenergan®
Théralène®
Anti-H1 Hydroxyzine
Dexchlorphéniramine cyproheptadine Atarax®
Polaramine®
Autres Antispasmodiques
anticholinergiques
Atropine
Tiémonium
Scopolamine Visceralgine®
Approches médicamenteuses
Un aspect important de la prise en charge médicamen-
teuse des patients ayant une maladie d’Alzheimer consiste
à éviter toute molécule ayant une action anticholinergi-
que, comme certains psychotropes et d’autres médica-
ments d’utilisation courante mais à action anticholinergique
cachée (tableau 3). En effet, un tel effet va à l’encontre de
l’action cholinergique recherchée avec les molécules
visant à ralentir le déficit cognitif et mnésique dans la
maladie d’Alzheimer, telles que les inhibiteurs de l’acétyl-
cholinestérase. Des recommandations pour la prise en
charge de certains symptômes comportementaux, dits
perturbateurs, ont été publiées par la Haute Autorité de
Santé en mai 2009 [4].
Anticholinestérasiques, mémantine
Malgré un mécanisme d’action différent, les inhibiteurs de
l’acétylcholinestérase et la mémantine (molécule à action
antiglutamatergique), préconisés dans la prise en charge
des troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer, semblent
avoir un effet bénéfique, bien que modéré, sur la plupart
des SPCD observables dans la maladie d’Alzheimer [10, 11].
Les agents cholinestérasiques seraient principalement
efficaces sur l’apathie, la dépression et les comportements
moteurs aberrants, tandis que la mémantine serait plus
efficace sur l’agressivité, l’irritabilité et les symptômes
psychotiques. Cependant, ces médicaments ne sont pas
recommandés par la HAS dans la prévention et le traite-
ment des symptômes psychotiques et les comportements
perturbateurs [4].
Psychotropes
L’utilisation des psychotropes, en particulier les antipsy-
chotiques, a fait l’objet de recommandations [4]. De manre
générale, ils ne doivent pas être un traitement de pre-
mière intention. En cas de recours à ce type de thérapeu-
tique, il faut privilégier la monothérapie à faible posologie
et avec une réévaluation régulière du traitement.
Antipsychotiques
Ils ont une action modérée sur les symptômes psychotiques
sévères non contrôlables autrement (idées délirantes, hal-
lucinations, ainsi que pour l’agitation et l’agressivité qui
en découlent). Ils sont cependant déconseillés dans la
maladie d’Alzheimer [4] pour de nombreuses raisons et en
particulier pour :
- l’action anticholinergique (valable pour les neuroleptiques
classiques et les antipsychotiques atypiques) ;
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017.
neurologie.com | vol. 2 n°7 | septembre 2010 175
- les effets secondaires extrapyramidaux ;
- la majoration du risque cardiovasculaire (augmentation
du risque d’AVC) ;
- la majoration du risque de chute.
Leur prescription doit être de courte durée, à dose minimale
efficace et réévaluée au maximum dans les 15 jours. La pres-
cription de neuroleptiques classiques n’est pas recomman-
dée [3].
Anxiolytiques
Ils sont habituellement prescrits pour les symptômes
anxieux, mais également parfois pour l’agitation, l’agres-
sivité, l’irritabilité.
Les anxiolytiques de type benzodiazépines doivent être
utilisés avec prudence pour les raisons suivantes, en privi-
légiant les molécules à demi-vie courte et sans métabolite
actif (tableau 4) :
- ils majorent les troubles mnésiques ;
- ils entraînent une somnolence diurne excessive ;
- peuvent entraîner un syndrome de sevrage en cas d’arrêt
brutal ;
- par ailleurs, ils sont sédatifs et favorisent le risque de chute.
Certains ont de plus une action anticholinergique (hydro-
xyzine).
Tableau 4. Anxiolytiques à demi-vie courte et sans métabolite actif (d’après [4]).
DCI Spécialité/dosage Demi-vie
Alprazolam Xanax®/cp à 0,25 et 0,50mg 10-20 h
Clotiazépam Veratran®/cp à 5 et 10mg 4 h
Lorazépam Temesta®/cp à 1 et 2,5mg 10-20 h
Oxazépam Seresta®/cp à 10 et 50mg 8 h
Antidépresseurs
Ils sont évidemment indiqués en cas d’épisode dépressif
associé à la maladie d’Alzheimer.
Le médecin doit privilégier en première intention les anti-
dépresseurs de la classe des inhibiteurs spécifiques de la
recapture de la sérotonine (ISRS).
Un aspect moins connu des ISRS est leur efficacité dans la
prise en charge des troubles neuropsychiatriques de type
impulsivité, irritabilité, via les voies sérotoninergiques.
Les antidépresseurs tricycliques, doivent être évités car ils
présentent également une action anticholinergique.
Références
1. Benoit M, Staccini P, Brocker P, et al.
Behavioral and psychologic symptoms in
Alzheimer’s disease: results of the REAL.
FR study. Rev Med Interne 2003 ;
24 (Suppl. 3): 319s-24s.
2. Gauthier S, Cummings J, Ballard C, et al.
Management of behavioral problems in
Alzheimer’s disease. Int Psychogeriatr 2010 ;
22 : 346-72.
3. Diagnostic et prise en charge de la mala-
die d’Alzheimer et des maladies apparen-
tées. Recommandations professionnelles
de la Haute Autorité de Santé, mars 2008.
4. Maladie d’Alzheimer et maladies ap-
parentées : prise en charge des troubles
du comportement perturbateurs. Haute
Autorité de Santé, mai 2009.
5. Finkel SI, Costa J, Silva G, et al. Beha-
vioral and Psychological Signs and
Symptoms of Dementia: A consensus
Statement on Current Knowledge and
Implications for research and Treatment.
Int Psychogeriatr 1996 ; 8 : 497-500.
6. Cummings JL. The Neuropsychiatric
Inventory: Assessing psychopathology
in dementia patients. Neurology 1997 ;
48 (Suppl. 6) : s10-s16.
7. Robert PH, Clairet S, Benoit M, et al.
The apathy inventory: assessment of
apathy and awareness in Alzheimer’s
disease, Parkinson’s disease and mild
cognitive impairment. Int J Geriatr Psy-
chiatry 2002 ; 17 : 1099-105.
8. Cohen-Mansfield J. Conceptualization
of agitation: results based on the Cohen-
Mansfield Agitation Inventory and the
Agitation Behavior Mapping Instrument.
Int Psychogeriatr 1996 ; 8 (Suppl. 3) :
309-15 (discussion 351-4).
9. Waldemar G, Burns A. Managing be-
havioural and psychological symptoms
in Alzheimer’s disease, in Alzheimer’s
disease. Oxford University Press, 2009 :
67-76.
10. Campbell N, Ayub A, Boustani MA, et
al. Impact of cholinesterase inhibitors on
behavioral and psychological symptoms
of Alzheimer’s disease: a meta-analysis.
Clin Interv Aging 2008 ; 3 : 719-28.
11. Winblad B, Jones RW, Wirth Y, Stof-
fler A, Mobius HJ. Memantine in mode-
rate to severe Alzheimer’s disease: a
meta-analysis of randomised clinical
trials. Dement Geriatr Cogn Disord 2007 ;
24 : 20-7.
Thymorégulateurs
Les traitements antiépileptiques peuvent être utilisés pour
améliorer les symptômes psychologiques et comportemen-
taux dans la maladie d’Alzheimer. Il n’existe pas d’essais
thérapeutiques randomisés mais quelques publications de
cas cliniques montrant leur efficacité sur ces troubles.
Les nouveaux antiépileptiques ont une meilleure tolérance
chez le sujet âgé et doivent être privilégiés, souvent à des
posologies plus basses.
Conflit d’intérêts
Aucun.
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 23/05/2017.
1 / 5 100%

Les symptômes psychologiques et comportementaux dans la

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !