Votre horoscope celtique

2008
Votre horoscope
celtique
Anthony Blégent
Anthony Faure
00-01-Début-horoscope celte.fm Page 3 Lundi, 22. octobre 2007 11:30 11
© Groupe Eyrolles, 2008
ISBN 978-2-212-53974-5

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© Eyrolles Pratique
Introduction
Les origines de la civilisation celte
Les Celtes sont des peuples émigrants qui voyagent à travers toute
l'Europe et en Asie qui constituent une civilisation protohistorique. Les
Celtes possèdent une culture riche qui s’épanouit pendant l'Âge du fer.
Ils ont développé un art qui tend à l'abstraction dont la valeur est
aujourd'hui reconnue. La culture celte a survécu jusqu'au Moyen Âge en
Irlande, avant de disparaître avec l'évangélisation de l'île par saint
Patrick au
V
e
siècle. Les Celtes appartiennent à la famille des peuples
indo-européens.
■
L’absence d’unité politique
Ces nombreux peuples possèdent tous des lois, des coutumes et des
rites différents. C’est pour cela que les Celtes ne connaissent pas d'unité
politique. Ils sont surtout cités dans les textes antiques grecs et
romains (en particulier ceux de César) pour leur valeur guerrière, leur
caractère emporté, leurs sempiternelles luttes intestines et pour les
mystères de leur mythologie. Les Celtes ne sont pourtant pas une civili-
sation sanguinaire et destructrice comme les auteurs anciens l'ont
souvent écrit, bien qu'ils soient connus pour avoir pratiqué les sacrifices
humains et voué un culte aux têtes coupées.
C'est probablement leur incapacité à s'unir et à fonder des entités poli-
tiques plus vastes que la
cité ou la confédération des peuples qui les a
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perdus : il semble qu'à l'instar des Grecs archaïques, les Celtes aient eu
horreur du centralisme et n'aient connu que des alliances temporaires,
fondées sur le clientélisme.
■
Des peuples belliqueux
L'histoire des Celtes est marquée par une succession de conquêtes et de
migrations (jusqu'au
II
e
siècle av. J.-C.) qui les mènent jusqu'en Asie
Mineure. Après une suite de revers militaires lors de la guerre des Gaules
de – 58 à – 51, tous les peuples celtes se sont soumis aux Romains,
hormis ceux des îles britanniques et d’Irlande.
Vers l’an – 50, Jules César lui-même découvre l’astrologie celtique. En
effet, il déclare dans ses « commentaires sur la Guerre des Gaules » que
les druides se réunissent et ont des discussions sur le mouvement des
planètes. C’est donc la première trace que nous avons sur cette astrolo-
gie deux fois millénaire.
Les druides
■
Le druide, personnage omnipotent
Le druide est un personnage très important dans la société celtique, à
tel point qu’il est à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du
Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du
roi et de la classe guerrière. Véritablement omniscient, il est en premier
lieu l’intermédiaire entre les dieux et les hommes. Dans le récit
Táin Bó
Cúailnge
( Razzia des vaches de Cooley ), le druide Cathbad provoque la
mort d'un émissaire qui a parlé sans permission, car « nul ne parle avant
le roi, mais le roi ne parle pas avant son druide ». Il est chargé de la
célébration des cérémonies sacrées et lui seul a le droit de pratiquer les
sacrifices. Cela fait du druidisme, non seulement la religion des peuples
celtes, mais aussi le fondement de toute leur civilisation.
■
Le druide Diviciacos
Un seul nom de druide historique nous est connu, c’est Diviciacos, dont
Jules César nous apprend qu’il a été vergobret du peuple des Eduens.
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Mais, c'est Cicéron, dont il a été l'hôte, qui nous renseigne sur sa qualité.
Les autres évoqués dans les textes, relèvent de la mythologie celtique.
■
Les principales fonctions du druide
En tant que ministre de la religion, le druide procède à tous les rites du
culte, et en particulier aux sacrifices. Si les sacrifices humains de prison-
niers de guerre sont attestés, il semble cependant qu’ils soient réservés
à des circonstances exceptionnelles, tandis que les sacrifices d’animaux
(chevaux, taureaux) ou symboliques sont plus courants. L’enseigne-
ment, c’est-à-dire la transmission orale du savoir, fait aussi partie de
ses responsabilités. C’est encore César qui nous apprend « qu’un grand
nombre de jeunes gens viennent s’instruire chez eux » et que les études
peuvent durer vingt ans. On cite le chiffre de 150 élèves pour le druide
mythique Cathbad, dans la tradition irlandaise.
Dans le contexte celtique, le domaine juridique fait partie de la théolo-
gie et relève donc de la religion. C’est donc tout naturellement que les
druides sont à la fois juristes et juges. Le non-respect d’un contrat est
sanctionné par des peines qui sont codifiées selon la nature de la faute
et le rang des parties dans la hiérarchie sociale. Si le roi prononce la
sanction, le druide, lui, conseille. Compte tenu de la primauté de son
statut, du prestige attaché à sa fonction et aussi de sa qualité de juriste,
il a la charge des relations diplomatiques afin de prévenir la guerre ou
régler les compensations après l’agression. Le druide peut aussi partici-
per à la guerre, il n’y a ni interdit ni obligation en ce sens.
■ Le druide guerrier
Le druide guerrier est un personnage assez courant. Ainsi, le druide
Cathbad en est un exemple, car son nom signifie « Tueur au combat ».
En tant que savant et garant du savoir, il est logique que les domaines
de l’histoire, de la généalogie et de la toponymie soient de son ressort.
Pour des raisons de légitimité et de souveraineté, ses disciplines se
doivent d’être les plus précis possible dans l’aide qu’ils lui apportent.
■
Le pouvoir permanent du druide
Le roi ne prend pas la parole avant le druide, mais ils forment une sorte
de binôme indispensable et antagoniste. Si le roi exerce la souveraineté,
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il le fait sous l’inspiration du druide qui lui doit le conseil. Ainsi, pouvoir
politique et pouvoir spirituel sont interdépendants.
Certains textes irlandais font également état de l’intervention des drui-
des au moment de la naissance, pour donner un nom à l’enfant et prati-
quer une lustration, que l’on assimile à une forme de baptême.
L’attention portée aux présages est courante, car ils sont l’expression
des volontés divines. C’est pourquoi les présages et la divination ne
peuvent relever que de la religion, dans la mesure où le druide est un
intermédiaire et sa parole est considérée comme sacrée.
Magie et médecine, clés de la religion celte
■ La magie
La magie, dont la médecine est un prolongement, fait appel à des tech-
niques rituelles. Les plantes médicinales en sont un élément important,
il faut aussi noter l’
élixir d’oubli qui affecte la mémoire, la musique, la
fontaine de santé qui guérit les blessés dans les batailles et ressuscite les
morts, la pomme, symbole celtique par excellence de l’immortalité et
du savoir, la cueillette du gui accompagnée du sacrifice de taureaux, et
d’autres encore.
■
Les éléments naturels
Ils participent également à cette religion : l’eau par son pouvoir de
lustration, le feu sert aux sacrifices ou à la purification des troupeaux,
le vent a le pouvoir d’égarer ou d’anéantir et enfin le brouillard permet
de se déplacer de manière invisible.
■ Les incantations
Elles sont aussi une pratique très usitée. La littérature irlandaise parle
notamment du
glamm dicinn qui est une malédiction suprême entraî-
nant la mort, de l’
imbas forosnai qui a le sens d’illumination, et du
dichetal do chennaib cnâime, dont la signification est incertaine : ce
« chanté de la prophétie » serait une improvisation. La louange est de la
responsabilité du barde, c'est une forme de poésie qui consiste à mettre
en valeur les qualités d’un personnage. Le blâme est de même nature
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