Traitement Hormonal du Cancer de Prostate

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Traitement Hormonal du Cancer
de Prostate
Pr Marc COLOMBEL
Cas clinique Cancer de prostate
métastatique
• Mr DUV… 67 ans consulte pour dysurie,
hématurie et altération de l’état général. Il
vient avec un bilan biologique qui montre des
PSA à 512 et une anémie à 10gr.
– Quel est votre diagnostic ?
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•
Cancer de prostate localisé
Cancer de prostate métastatique
Cancer de vessie
Cancer du rein
Adénome de prostate
•
Quel sont les arguments recueillis à l’examen clinique en faveur de ce diagnostic?
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–
Hypertrophie prostatique
Syndrome tumoral prostatique
Hématurie
Altération de l’état général
Altération du débit à 6 ml/sec
• Quels sont les examens de confirmation du diagnostic
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Mesure du résidu post mictionnel
Echographie endorectale de prostate
Biopsie prostatique
IRM de prostate
Scintigraphie osseuse
Diagnostic= cancer de prostate
métastatique
• Le bilan montre qu’il s’agit d’un cancer de grade 4+5, stade T4,
avec métastase osseuse en L1 et L2. Quel sont les options
thérapeutiques les plus adaptés à la situation
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–
Prostatectomie radicale
Agonistes de la LHRH
Corticoides
Radiothérapie
Castration chirurgicale
Traitement= DECAPEPTYL 22,5 toutes
les 24 semaines.
• Comment surveiller le traitement, quels sont
les examens biologiques pertinents
– PSA
– Testostéronémie totale
– Glycémie
– Hemoglobine glyquée
– Créatinine plasmatique
– Cholesterolémie et triglécérides
Evolution favorable avec diminution des symptomes
mais après 2 ans: douleurs osseuses dorsales et PSA à
124 avec testostéronémie à 0,4 ng/ml
•
Quel est votre diagnostic?
–
–
–
–
–
Le patient a interompu son traitement
Echapement hormonal
Prostatite
Progression métastatique osseuse
Tassement ostéoporotique
Le bilan confirme le diagnostic d’échapement
hormonal osseux. La scintigraphie montre
plusieurs fixations au rachis. Le patient est
hyperalgique.
• Quelles sont les options thérapeutiques les mieux adaptées ?
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–
–
–
Resection endoscopique de la prostate
Decompression du rachis dorsal
Traitement hormonal de deuxième ligne par ZYTIGA
Chimiothérapie
Radiothérapie centrée sur la métastase.
Survie actuarielle au stade des
métastases
1.0
TAUX ACTUARIEL DE SURVIVIE
0.9
Survie médiane = 24 mois
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
Mois
0.0
0
ICBM ’ 1998
6
12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 84 90 96 102
Nilutamide
8
Limites de la Chimiothérapie
TAX 327: study design
Docetaxel q3w
Docetaxel qw
Mitoxantrone
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
0
Combined
Docetaxel q3w
Docetaxel qw
Mitoxantrone
6
12
18
Months
Median survival (months)
Hazard ratio
18.2
18.9
17.3
16.4
0.83
0.76
0.91
–
24
30
p-value
0.03
0.009
0.3
–
Tannock IF, et al. N Engl J Med 2004; 351: 1502–1512
Bases Physiologiques
• La prostate est une glande sexuelle
– ANDROGENO DEPENDANTE
– Synthèse du liquide séminal
– Située au carrefour uro génital (mammifères)
– Développement mixte (sinus urogénital et
endodermique)=Anatomie mixte (prostate
périphérique et centrale)
Axe HYPOTHALAMO HYPOPHYSAIRE
Hormone dependency of
sexually differentiated
tissues
Effets de la déprivation androgénique
• Embryogénèse  ambiguités sexuelles
• Avant puberté  non développement des
caractères sexuels secondaires
• Après puberté  regression des organes
androgéno dépendants (prostate)
• Vieillissement  regression de l ’adénome et
du cancer de prostate
Prostate ventrale du rat castré
• Modèle d ’apoptose androgéno-dépendante
• Castration
 85% des cellules épithéliales
 25% des cellules stromales
• Modèle simple
CASTRATION
TESTOSTERONE (implants)
Buttyan, 1988, Mol. Endoc. 2:650
SGP-2 prostate après castration
Hybridation in situ
Western analyse
J3
Buttyan, Mol. Biol. Cell 1989, 9:3473
Apoptose androgéno-dépendante
• message nucléaire
• activité « cycle cellulaire like »
• synthèse d ’ADN
– réparation de l ’ADN ?
– ré-entrée dans le cycle avec blocage G2-M?
Adulte: maintien de l ’homéostasie et
de la fonction prostatique
• équilibre entre mort cellulaire et prolifération
apoptose  prolifération
• androgéno-dépendance
– déprivation androgénique  APOPTOSE
– re-traitement androgènes  PROLIFERATION
– modèle de la prostate ventrale du rat castré
Points communs des différentes
voies d ’apoptose par déprivation
androgénique
• Activation des caspases
– Krajewska M Cancer Res 1997 Apr 15;57(8):1605-13
• Immunohistochemical analysis of in vivo patterns of expression of
CPP32 (Caspase-3), a cell death protease.
• Régulées négativement par bcl2
• Répondent à la désaturation du R.A.
Caspases
Famille des gènes
bcl2
Pro apoptotiques
Anti apoptotiques
RECEPTEUR DES ANDROGENES
Agonistes versus Castration
GOSERELIN vers CASTRATION
Vogelzang NJ; Urology. 1995 Aug;46(2):220-6
Limites du traitement hormonal
VACURG 1978
Meta analyse 1995
Analyse globale de survie non spécifique
Analyse globale de survie non spécifique
Type de castration
Castration
LHRH
ouvertes
Type d ’anti-androgène
Nilutamide
Flutamide
CPA
Second line Hormone Therapies in
Prostate Cancer
Intracellular Metabolism of Cholesterol
Phase II Clinical Trial Abiraterone
Acetate
Biological & Radiological Response to
Abiraterone
Abiraterone acetate for treatment of metastatic castration-resistant prostate cancer:
final overall survival analysis of the COU-AA-301 randomised, double-blind, placebocontrolled phase 3 study
Prof Dr Karim Fizazi, MDa, , , Prof Howard I Scher, MDb, Arturo Molina, MDc, Prof Christopher J Logothetis, MDe, Kim N Chi, MDf,
Robert J Jones, PhDg, John N Staffurth, MDh, Scott North, MDi, Nicholas J Vogelzang, MDj, Prof Fred Saad, MDk, Paul Mainwaring,
MDl, Stephen Harland, MDm, Oscar B Goodman Jr, MDn, Cora N Sternberg, MDo, Jin Hui Li, PhDd, Thian Kheoh, PhDc, Christopher
M Haqq, MDc, Prof Johann S de Bono, MB ChBp,
for the COU-AA-301 Investigators†,
Clinical Development of RA targeted
therapies
Anti androgènes non stéroidiens
CONCLUSION
• hormono dépendance du cancer de prostate permet de contrôler
une maladie métastatique qui évolue lentement mais qui cause de
décès pour tous les patients.
• L'hormonothérapie à cet avantage sur la chimiothérapie de
l'absence de toxicité réelle. C'est la raison pour laquelle c'est le
traitement de première intention chez les malades métastatiques
quelques soit l'étendue de la maladie.
• En revanche le traitement hormonal va entraîner une accélération
du vieillissement et on doit discuter la mise en place de ce
traitement et privilégier l'indication chez les malades qui ont un
risque de complication métastatique.
• Aujourd'hui le concept de traitement hormonal en première
intention est modifié par la constatation que la chimiothérapie en
première intention associé au traitement hormonal donne des
résultats bien supérieurs à l'hormonothérapie seule.
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