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1. Phylogénie des espèces :
1.HISTORIQUE :
La théorie de l’évolution présente des racines très anciennes, mais comme donnée scientifique,
la première grande théorie de l’évolution est celle de LAMARk qui dit : « Tout ce que la nature
a fait acquérir ou perdre aux individus par l’influence des circonstances auxquelles leurs races
se trouvent depuis longtemps exposées et par conséquent, de l’emploi prédominant de cet
organe ou d’un défaut constant d’usage de telle partie elle le conserve par la génération aux
nouveaux individus qui en proviennent. Pourvu que les changements acquis soient communs
aux deux sexes ou à ceux qui ont produit ces nouveaux individus » (philosophie zoologique
1809).
Cette théorie, appelée théorie de l’hérédité de l’acquis, a prédominé pendant la première
moitié du 19ème siècle. En effet, l’arrivé de DARWIN avec son livre (l’origine de l’espèce) publié
en 1859 a transformé le concept de l’évolution en la ramenant à la création des espèces les unes
des autres. En effet, il dit « Les espèces telles qu’on les voit aujourd’hui ne sont pas créées par
une force surnaturelle, mais, sont issues d’espèces précédentes » (L’origine des espèces)
Jusqu’à Darwin, l’évolution n’avait pas d’arguments solides sauf ceux de l’anatomie comparée.
Ainsi, Darwin s’est reposé sur l’idée de la sélection naturelle pour justifier sa théorie. A la fin du
19ème siècle et au début du 20ème siècle, le découverte des lois de la génétique a permis de
consolider la théorie de l’évolution puisqu’on a compris que la mutation relie l’information
génétique aux conditions de l’environnement ; c’est-à-dire, l’hérédité à la sélection naturelle.
Egalement, il est apparu nécessaire d’utiliser les acquis des autres sciences pour donner une
théorie dite synthétique de l’évolution.
Actuellement, on dit que chaque individu, bien qu’apparemment stable, porte en ses gènes
une prédisposition à des mutations lui donnant la capacité de s’adapter à de nouvelles
circonstances donc, d’être naturellement sélectionné.
2.Phylogénie des espèces :
a) Arguments anatomiques :
L’anatomie comparée s’intéresse à l’étude des organes et leur comparaison entre les
différentes espèces. De cette comparaison, on cherche, essentiellement, les ressemblances
(homologies = similitudes). La comparaison du membre antérieur chez six espèces différentes
montre que quelle que soit la fonction réalisée par cet organe, il est toujours divisé en trois
parties :
Le bras formé toujours d’un seul os : l’humérus.
L’avant-bras formé toujours de deux os : le cubitus et le radius.
La main formée toujours de trois types d’os : carpes, métacarpes et phalanges.
Ces homologies peuvent être expliquées si on admet que tous ces vertébrés avaient évolà
partir d’un même ancêtre.
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Les différences reviennent aux différences relatives aux fonctions de cet organe.
b) Arguments embryologiques :
L’embryologie est la science qui s’intéresse à l’étude des embryons, c’est-dire de la période
de la vie entre le zygote et le fœtus. La comparaison des embryons de cinq espèces
différentes en trois stades successifs permet de constater q’au début de leur formation,
tous les embryons se ressemblent dans leur formes et même dans leurs structures puisqu’ils
présentent tous des fentes branchiales quel que soit leur mode respiratoire à l’âge adulte.
Puis ces fentes persistent chez les poissons et disparaissent chez les animaux à respiration
pulmonaire. Ainsi, on est arrivé à penser que tous les vertébrés devraient provenir d’un
même ancêtre aquatique.
c) Arguments moléculaires :
Dans ce cas, on cherche à comparer des molécules. Pour cela, on utilise les
protéines puisqu’elles expriment l’information génétique. Ainsi, la comparaison
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de l’insuline de trois espèces différentes de mammifères (bœuf, porc et cheval)
montre qu’il y a au moins 48 acides aminés parmi les 51 acides aminés de l’insuline
qui sont identiques. Cette forte similitude laisse comprendre que ces espèces
étaient détachées d’un ancêtre commun très proche.
En effet, l’ancêtre commun est d’autant plus proche que les différences sont plus faibles et
réciproquement. Cette comparaison permet, alors, de dresser l’arbre phylogénétique
suivant
II.Les
modalités de la formation de nouvelles espèces : la
spéciation
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La spéciation est le processus par lequel deux espèces différentes se forment à partir
d'une seule. Elle implique une séparation entre deux populations de l'espèce originelle.
Elle s'accompagne le plus souvent de changements anatomiques majeurs.
1.La spéciation géographique :
La spéciation géographique se fait en deux étapes :
- L'isolement de deux populations appartenant à une même espèce suite à un
événement climatique ou géologique. Les échanges génétiques sont ainsi interrompus.
- L'accumulation indépendante de variations génétiques au sein de chacune des
populations par mutations ou brassage de la reproduction sexuée. Sous l'effet de la
dérive génétique et de la sélection naturelle (si les populations se trouvent dans des
conditions environnementales différentes), les deux populations divergent de plus en
plus.
Il y a spéciation à partir du moment où l'on observe la mise en place d'une barrière
d'isolement reproductif : la divergence est telle que les croisements entre les deux
populations sont rendus impossibles.
2. La spéciation par polyploïdie :
Il y a deux types de spéciation par polyploïdie :
Soit par autopolyploïdie : rencontre de gamètes à 2n chromosomes formés par méiose
anormale. Elle donne des individus à 4n chromosomes.
Soit par allopolyploïdie : hybridation suivie de polyploïdisation.
Ces polyploïdisations conduisent systématiquement à des spéciations car les individus
touchés ne pourront plus se reproduire avec les autres individus (diploïdes) de l'espèce. Il y a
donc à chaque fois mise en place d'une barrière d'isolement reproductif.
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III. les mécanismes de l’évolution :
Les études basées sur les arguments précédents ont permis de dire que l’espèce n’est
pas immuable dans le temps et que les transformations graduelles de ses structures se
manifestent par une complexification croissante de ces fonctions et que la
diversification des espèces actuelles était faite à partir d’une espèce originelle dite
ancêtre commun.
Cette évolution revient à une activité de l’environnement (sélection naturelle) qui
affecte l’information génétique et qui devient, par conséquent, héréditaire (mutation)
1. LA MUTATION :
La mutation est un accident qui se fait au cours de la méiose et qui doit, souvent, être
accompagnée d’un isolement reproductif pour aboutir à la naissance de nouvelles
espèces.
1.1 La mutation génique :
La mutation génique est une mutation ponctuelle ; donc, elle a pour conséquence la
création de nouveaux allèles. Ainsi, on comprend que la mutation génique est
essentiellement une source de variabilité de l’espèce. Cependant, cette mutation peut
être accompagnée de la naissance de nouvelles espèces (spéciation) quand elle
s’accompagne d’un isolement reproductif.
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