•Horloges à eau:
Les horloges à eau, également connues sous le nom de clepsydres, sont peut-être le plus ancien des
instruments de mesure du temps indépendants de l'astronomie. On ne sait pas quand elles ont été
inventées. Le bol en forme de sortie est la forme la plus simple d'une horloge à eau et est connu pour
avoir existé à Babylone et en Égypte vers le XVIesiècle av. J.-C.. D'autres régions du monde, comme
l'Inde et la Chine, ont également des preuves de très anciennes horloges à eau, mais les datations
sont moins certaines. Certains auteurs, toutefois, indiquent que les clepsydres sont apparues dès
4000 avant J.-C. dans ces régions du monde.
Les Grecs et les Romains ont fait progresser la conception des horloges à eau en y ajoutant de
complexes systèmes d'engrenages, ce qui a permis de les relier à des automates originaux mais a
abouti à une meilleure précision. Ces progrès ont été amplifiés et transmis à l'Europe par Byzance et
la civilisation musulmane. Indépendamment, les Chinois ont développé leurs propres horloges à
eau avancés en 725 après J.-C., et ont transmis leurs découvertes à la Corée et au Japon. Par ailleurs,
certains modèles de clepsydres ont été développés de façon indépendante et enfin un certain
nombre de techniques se sont transmises par les grandes voies du commerce (route de la soie,
échanges internationaux...).
En 797 (ou peut-être 801), le calife de Bagdad, Hâroun ar-Rachîd, a offert à Charlemagne un
éléphant blanc d'Asie nommé Abul-Abbas et une clepsydre emblématique du savoir-faire
technologique de la civilisation arabe.
Au XIIIesiècle, Al-Jazari, un ingénieur qui travaillait pour le roi de Diyar-Bakr, Nasir al-Din, a fait de
nombreuses horloges de toutes formes et tailles. Son livre décrit cinquante dispositifs mécaniques
dans six catégories, y compris les horloges à eau. Les horloges les plus réputées incluent l'éléphant,
le Scribe et l'horloge du château, qui ont toutes été reconstruites avec succès. En plus de donner
l'heure, ces horloges étaient de grands symboles de la grandeur et de la richesse de l'État Urtuq.