PANAIS SAUVAGE Soyez vigilants Le panais sauvage (Pastinaca sativa) est une plante exotique envahissante dont la sève contient des toxines, soit des furocoumarines. Ces toxines activées par les rayons UV, peuvent, comme pour la berce du Caucase, rendre la peau extrêmement sensible au soleil, causant des irritations cutanées voire des brûlures au deuxième degré. Le panais sauvage se propage rapidement et peut se retrouver en plusieurs endroits : terrains en friche, bord des routes, prés, champs ouverts ou remblais récents non végétalisés. Il est relativement facile de confondre le panais sauvage avec d’autres plantes indigènes du Québec beaucoup moins, voire non-toxiques. La plus commune de ces plantes indigènes et la zizia dorée (Zizia aurea) dont les fleurs peuvent ressembler à celles du panais sauvage. La zizia dorée est très commune dans les mêmes types d’habitats que le panais sauvage de même que dans des zones plus naturelles (orée de forêts, clairière de zone boisée, etc.). Les éléments distinctifs permettant de les différencier sont la forme des feuilles, la tige et leurs dimensions respectives. Les fleurs ont sensiblement la même apparence mais les ombelles du panais sauvage forment des grappes de fleurs plus grandes que la zizia dorée. Les documents présentés aux pages suivantes vous donnent les éléments comparatifs permettant de distinguer le panais sauvage des autres plantes. Nous vous invitons à faire le tour de votre propriété afin de vérifier la présence de cette plante qui est observée un peu partout au Québec. S’il s’avérait que vous constatiez la présence du panais sauvage, n’y touchez pas. Contrairement à la berce du Caucase ou à d’autres plantes toxiques comme l’herbe à la puce, il est relativement aisé de se débarrasser du panais sauvage. Pour ce faire, simplement sectionner la tige à l’aide d’une pelle, sous le niveau du sol. Par la suite, disposer de la plante aux rebus dans un sac de plastique. Ne pas la brûler puisque le composé toxique peut se retrouver dans la fumée, ni la composter. N’oubliez pas de porter des vêtements protecteurs pour éviter tout contact avec la plante. La Ville de Prévost prend au sérieux la problématique causée par la présence du panais sauvage sur son territoire mais malheureusement, devant l’étendue des zones couvertes, son éradication complète sur notre territoire est impossible. Nous tentons toutefois de l’éliminer des zones de circulation piétonnière, des bordures de rues et des bordures de sentiers balisés. Nous vous conseillons toutefois d’éviter les zones d’herbe longues et de demeurer dans les sentiers. Si des symptômes de contact avec la sève du plant apparaissaient sur un membre de votre famille, il est conseillé de voir un médecin si les lésions font plus de 25 millimètres ou si un enfant est atteint. Nous vous remercions de votre collaboration dans ce dossier de santé publique et demeurons entièrement disponibles si vous désirez de plus amples informations à ce sujet. Nous vous invitons également à consulter la page sur le sujet sur le site Internet du gouvernement de l’Ontario au www.ontario.ca/fr/environnement-et-energie/panais-sauvage. PANAIS SAUVAGE Comment le reconnaître Il est important de savoir reconnaitre le panais sauvage puisqu’il est facile de le confondre avec d’autres plantes moins nuisibles. Les caractéristiques du panais sauvage sont les suivants : C’est une plante herbacée de moyenne taille qui mesure de 0,5 à 1,5 mètres. Sa tige est lisse et présente peu de poils. Le diamètre approximatif de la tige est de 2.5 centimètres et celle-ci à une couleur de vert lime. Jeune, sa tige est cannelée. À maturité, la tige est plus lisse et ronde. Le panais produits des ombelles (en forme de parasol) de petite fleurs vert-jaunâtres. Les ombelles mesurent de 10 à 20 centimètres de diamètre. Les feuilles consistent en 2 à 5 paires de folioles. Ces folioles qui sont dentées sont à l’opposé l’une de l’autre sur la tige. Le feuillage du panais prend de l’ampleur (s’éloigne de la tige) jusqu’au milieu de la tige. Une autre plante qui ressemble au panais sauvage est la zizia dorée (zizia aurea). Cette plante est non toxique et est indigène au Québec. Les caractéristiques suivantes permettent de distinguer le panais sauvage de la zizia dorée; C’est une plante qui mesure de 0.4 à 0.75 mètres de hauteur; Les feuilles peuvent mesurer jusqu’à 8 cm de long et 5 cm de large. Les feuilles de la zizia ont une forme oblongue et sont dentées. Le feuillage se tien très proche de la tige en comparaison au panais sauvage où les feuilles prennent beaucoup plus d’ampleur et d’espace; La grappe tien des fleurs jaunes qui mesure chacune 0,3 millimètres de long. Chaque fleur comporte 5 sépales, 5 pétales et 5 étamines; La tige de la zizia aurea et la tige du panais sauvage se ressemblent, par contre celle de la zizia est lignée et moins cannelée. Sources : Ontario.ca/especesenvahissantes 2014; United States Department of Agriculture Plant Fact Sheet 2001 PANAIS SAUVAGE Premiers soins Que faire en cas de contact ou d’exposition à la sève de la plante ? Ce n’est pas directement la sève de la plante qui cause des brûlures, celle-ci rend plutôt la peau hypersensible aux UV qui est alors très rapidement brulée par le soleil. Les mesures suivantes sont à prendre dans les cas où : La peau entre en contact avec la sève : Éliminer la sève le plus rapidement possible en évitant de l’étendre. Utiliser un papier absorbant sans frotter; Laver au savon l’endroit en contact avec la sève après l’avoir absorbé, rincer abondamment à l’eau claire et se laver les mains; Changer de vêtements et les laver pour éviter la contamination d’autres parties du corps ou d’objets; Éviter l’exposition des zones touchées à la lumière en les couvrant (gants, pantalons longs, manches longues) pour une durée minimale de 48 heures. Il y a une brûlure : Éviter toute exposition au soleil pour un minimum d’une semaine; Par la suite, limiter l’exposition au soleil en portant un vêtement couvrant les brûlures pour une durée de six mois. Dans l’impossibilité de couvrir les endroits atteints avec un vêtement, utiliser un écran solaire à haut indice de protection. (FPS 30 et plus). Les yeux sont en contact avec la sève : Rincer abondamment à l’eau claire (dix minutes minimum); Porter des lunettes de soleil foncées pour éviter l’exposition à la lumière; Consulter un médecin le plus tôt possible. On consultera un médecin dans les cas où : Un enfant est atteint; Les yeux sont atteints; Des lésions importantes se développent ou plusieurs régions sont atteintes; La peau est rouge et gonflée sur une étendue de plus du tiers du membre atteint; Il y a présence de cloques (ampoules) plus grandes qu’une pièce de 25 cents; Il y a présence de pus (liquide jaune et opaque) sur les brûlures; La personne atteint fait de la fièvre. Si vous croyez avoir été en contact avec le panais sauvage ou si vous désirez plus d’information sur les mesures à prendre en cas de brûlure, vous pouvez communiquer avec le Centre antipoison du Québec, au numéro 1 800 463-5060, ou avec le service Info-Santé, en composant le 8-1-1. Source : Direction régionale de la santé publique, 2009 Panais sauvage (attention, ne pas toucher) Panais sauvage (attention, ne pas toucher) Plantes ressemblant au panais sauvage mais qui sont indigènes et non toxiques Plantes ressemblant au panais sauvage mais qui sont indigènes et non toxiques Sources : http://www.illinoiswildflowers.info/prairie/plantx/gld_alexanderx.htm http://www.prairiemoon.com/Zizia-aurea-Golden-Alexanders.html