La cité d`Athènes au Vème siècle était constituée d`hommes libres
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Problématique : Les Athéniens ont-ils inventé la démocratie ? I. La démocratie athénienne est une conséquence de la guerre II La démocratie athénienne reposait sur le débat II. La démocratie athénienne n’est pas la même chose que notre démocratie Documents Document 1a : fragment de la frise des Panathénées Vème s av JC Questions Observez les trois images De quoi s’agit-il ? Que représentent ces sculptures ? Pourquoi honorer ces hommes en les représentant ainsi sur des bâtiments publics ? Qu’ont-ils en commun ? commentaire Ainsi les Athéniens ont voulu honorer ces hommes en représentant sur des sculptures de marbre ou sur un vase Document 1b : bas relief attique Vème s av JC Quelles différences observez-vous entre ces hommes ? Quelles hypothèses peuton faire sur le niveau de richesse de ces hommes ? Les cavaliers étaient issus des grandes familles de la cité : ceux qui avaient les moyens de payer le cheval, son entretien, et les serviteurs qui s’en occupaient, ils pouvaient aussi d’apprendre l’art de l’équitation et de la guerre. Ils ont dirigé la cité sans partage jusqu’au VIème siècle (monarchie, tyrannie). Au Vème siècle ils formaient la première classe des citoyens. Les hoplites étaient des soldats fantassins issus des familles qui pouvaient payer leur lourd équipement (cuirasse, bouclier, lance et serviteurs qui portaient leur équipement jusqu’au champ de bataille). Au Vème siècle ils formaient les seconde et troisième classes de citoyens. Les rameurs étaient des hommes issus des familles qui ne pouvaient pas payer un équipement et n’avaient que leur force à mettre au service de la cité. Au Vème siècle ils formaient la quatrième classe de citoyens. Document 1c : bas relief, Athènes Vème s av JC Conclusion (trace écrite) Ainsi les Athéniens tenaient la mort au combat et la fonction de défense de la cité pour dignes d’être honorées. La cité d’Athènes au Vème siècle était constituée d’hommes libres de conditions différentes (riches, pauvres) qui participaient à la guerre. Cavaliers (les plus riches), fantassins (nommés hoplites), et rameurs (les plus pauvres) avaient contribué aux victoires contre les Perses à Marathon (490 avant JC) et Salamine (480 avant JC). Chez les Athéniens, seuls les hommes libres, enfants d’homme et de femme libres nés à Athènes étaient considérés comme des combattants. Document N° 2 Hérodote, l’Enquête, VI. Milieu du Vème siècle avant JC. Lorsque les troupes eurent pris leurs positions et que les sacrifices donnèrent de bons présages, les Athéniens, aussitôt donné le signal de l’attaque, se lancèrent au pas de cours contre les Barbares, l’intervalle qui les en séparait n’était pas de moins de huit stades. Les Perses, quand ils le virent arriver sur eux en courant, se préparèrent à les recevoir ; constatant qu’ils étaient peu nombreux et que, malgré cela, ils se lançaient au pas de course, sans cavalerie, sans archers, ils les crurent atteints de folie, d’une folie qui causerait leur perte totale. C’était l’idée que se faisaient les Barbares ; mais les Athéniens, après qu’ils eurent, en rangs serrés, pris contact avec eux, combattirent de façon mémorable. Ils furent en effet, autant que nous sachions, les premiers de tous les Grecs qui allèrent à l’ennemi en courant, les premiers à supporter la vue de l’équipement des Mèdes et d’hommes portant cet équipement, alors que, jusque-là, rien qu’à entendre le nom des Mèdes, les Grecs étaient pris de peur. La bataille dura longtemps à Marathon (…) La victoire resta aux Athéniens. Les Perses prirent la fuite ; ils les suivirent, abatant les fuyards, jusqu’au bord de la mer. Questions Commentaires Que raconte cet extrait de texte ? Les Athéniens ont vaincu les Mèdes (Perses) en 490 avant JC à la bataille de Marathon. Hérodote montre l’importance Quels étaient les adversaires ? de la religion dans la guerre. Il nous apprend également que la victoire fut remportée grâce aux les hoplites qui Qui a gagné cette bataille ? combattirent pour la première fois en courant. Que nous apprend la première phrase soulignée ? C’est donc au début du Vème siècle que les hoplites prirent une grande importance dans la guerre. 10 ans plus tard ce Que nous apprend la seconde phrase soulignée ? sont les rameurs qui furent déterminant lors de la bataille navale de Salamine qui mit fin à la seconde guerre médique. Conclusion (trace écrite) C’est à l’occasion des guerres médiques (bataille de Marathon en 490 avant JC et de Salamine en 480 avant JC) que l’ensemble des hommes libres accéda au statut de défenseur de la cité. Ceci explique que c’est à cette époque que fut en place le système démocratique. Document N°3 : inscription du IVè siècle avant JC Je ne déshonorerai pas mes armes sacrées et je n’abandonnerai pas mon voisin là où je serai mis en rang […]; je défendrai ce qui est saint et sacré, et ne remettrai pas à mes successeurs la patrie amoindrie, mais plus grande et plus forte, agissant seul ou bien avec tous, j’obéirai à ceux qui tour à tour, gouverneront sagement, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. Si quelqu’un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous, et j’honorerai les cultes ancestraux. Que connaissent ce serment les dieux, Aglauros, Hestia, Enyô, Enyalios, Arès, et Athéna Areia, Zeus, Thallô, Auxô, Hégémoné, Héraclès, les bornes de la patrie, les blés, les orges, les vignes, les oliviers, les figuiers. Questions Commentaires De quel genre de texte s’agit-il ? Le serment des Ephèbes (jeunes gens qui atteignent vers 20 ans l’âge de la majorité et deviennent hoplites Comment le sait-on ? et citoyens) est une affirmation de la « solidarité hoplitique ». Celle-ci repose sur l’égalité entre les Quel sens donner à la première phrase : « je n’abandonnerai pas mon voisin hommes qui combattent et sur leur dévouement absolu au collectif de la cité. Il nous apprend également là où je serai mis en rang » ? que le gouvernement de la cité est confié – tour à tour – à des hommes différents. Ce sont deux principes Que nous apprend la phrase soulignée ? de la démocratie. Conclusion (trace écrite) Pour devenir citoyen, les jeunes hommes (éphèbes) devaient prêter serment et s’engager à la « solidarité hoplitique ». Celle-ci reposait sur l’égalité des hommes et sur la rotation des responsabilités. Document N° 4 : Aristote (384-322 avant JC), La Politique, IVè siècle avant JC La cité est une collectivité de citoyens. Il faut donc examiner ce qui doit être appelé citoyen et ce qu’est un citoyen. […] Un citoyen au sens absolu du terme ne peut mieux se définir que par la participation à l’exercice des pouvoirs de juge et de magistrat. […] C’est pourquoi le citoyen dont nous avons parlé existe surtout dans une démocratie; dans les autres régimes, on peut le trouver, mais pas nécessairement. Dans certaines cités, il n’y a pas de peuple (demos) ni de session régulière de l’Assemblée (Ecclesia) […]. Quiconque a le pouvoir de participer au pouvoir délibératif et judiciaire, nous disons qu’il est citoyen de cette cité, et nous appelons cité la collectivité des citoyens ayant la jouissance de ce droit, et en nombre suffisant pour assurer à la cité, si l’on peut dire, une pleine indépendance. La lecture de ce texte permet de repérer les trois pouvoirs exercés par les citoyens : - Juge (judiciaire) - Magistrature (exécutif) - Assemblée (législatif)
