Facteurs de risque d`infection à Escherichia coli résistant à l

Article original
Facteurs de risque d’infection à Escherichia coli résistant à
l’amoxicilline–acide clavulanique en réanimation
Risk factors for amoxicillin–clavulanate-resistant
Escherichia coli in ICU patients
I. Mohammedi
a,
*,A. Denis
b
, S. Duperret
a
, F. Chapuis
b
, D. Ploin
b
, P. Petit
a
a
Service de réanimation chirurgicale, hôpital Édouard-Herriot, université Claude-Bernard, Lyon, France
b
Département d’information médicale, hôpital Édouard-Herriot, université Claude-Bernard, Lyon, France
Reçu le 19 octobre 2002 ; accepté le 22 mai 2003
Résumé
Objectifs. – Rechercher les facteurs de risque d’infection à Escherichia coli résistant à amoxicilline–acide clavulanique chez des patients
de réanimation chirurgicale.
Type d’étude. –Prospective d’observation.
Patients et méthodes. – Cent trente-trois patients ayant présenté 135 infections à E. coli lors de leur séjour en réanimation. Une analyse
univariée puis une analyse multivariée ont été réalisées.
Résultats. – L’exposition antérieure à l’amoxicilline est le seul facteur de risque significativement associé à une infection à E. coli résistant
à l’amoxicilline–acide clavulanique.
Conclusion. – Les cliniciens doivent éviter l’utilisation d’amoxicilline–acide clavulanique de façon probabiliste chez les patients
susceptibles d’avoir une infection à E. coli et qui ont reçu au préalable de l’amoxicilline.
© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Abstract
Objective. – To determine risk factors of infections with amoxicillin-clavulanate-resistant Escherichia coli in ICU patients.
Study design. – Prospective, consecutive sample survey study.
Patients. A consecutive series of 133 patients from whom culture results were positive for E. coli during their ICU stay.
Methods. – Risk factors analysed included demographics, comorbid conditions, and antimicrobial drug exposure. Univariate and
multivariate analysis were performed.
Results. – Multivariate logistic regression analysis identified only one significant independent factor associated with the emergence of
amoxicillin-clavulanate-resistant E. coli: prior use of amoxicillin (odds ratio: 5.45).
Conclusion. – Clinicians should avoid administering amoxicillin-clavulanate as empiric therapy for possible E. coli infection in patients
that have recently been treated with amoxicillin.
© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Amoxicilline–acide clavulanique ; Escherichia coli ; Réanimation ; Infection
Keywords: Amoxicillin–clavulanate; Escherichia coli; Critical care; Infection
*Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (I. Mohammedi).
Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 22 (2003) 711–715
www.elsevier.com/locate/annfar
©2003E
´ditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/S0750-7658(03)00299-5
1. Introduction
Au cours de ces dernières années, lexposition croissante
des bactéries aux antibiotiques a favoriséla sélection de
souches résistantes aux anti-infectieux. Cette résistance est
devenue un problème majeur àlhôpital, particulièrement
dans les services de réanimation qui constituent souvent
l’épicentre de ces bactéries multirésistantes. Cependant des
données récentes prouvent que cette résistance a diffusévers
la ville, notamment avec des bactéries comme Staphylococ-
cus aureus [1,2]. Différentes études ont montréla prédomi-
nance dEscherichia coli parmi les souches isolées, tous
prélèvements confondus, en ville et àlhôpital. De plus, ces
travaux ont permis de constater une augmentation de la
résistance dE. coli àdes antibiotiques traditionnellement
actifs, comme les pénicillines ou les uoroquinolones [35].
Depuis plusieurs années, une surveillance prospective de
toutes les infections est réalisée dans notre unitéde réanima-
tion chirurgicale, oùsont admis des patients provenant de
lhôpital (pancréatites, péritonites postopératoires...), mais
aussi de lextérieur (péritonites communautaires graves, po-
lytraumatisés...). Ces patients peuvent présenter des infec-
tions sévères àE. coli qui justient demblée un traitement
antibiotique adapté. Une étude a étémenéeandepréciser
les facteurs de risque dinfection àE. coli résistant àamoxi-
cillineacide clavulanique (AUG).
2. Matériel et méthodes
Entre le 1
er
janvier 1998 et le 31 décembre 2001, tous les
patients hospitalisés dans le service de réanimation chirurgi-
cale de lhôpital Édouard-Herriot de Lyon et présentant une
infection àE. coli ont étéprospectivement inclus dans
l’étude. Les données suivantes ont étécollectées : âge, sexe,
IGS II [6], score de Mc Cabe, présence de maladies sous-
jacentes, provenance du patient, site de linfection, présence
dun cathéter urinaire, veineux central ou dune prothèse
endotrachéale, exposition àun acte chirurgical et/ou àune
antibiothérapie durant le mois précédant linfection.
2.1. Définitions
Linfection a étéconsidérée comme nosocomiale si elle
était apparue au moins 48 h aprèsladmission àlhôpital.
Lorigine de linfection pouvait être le tractus urinaire, les
poumons, labdomen, les cathéters (veineux centraux ou
artériels), le site opératoire, ou était inconnue et cataloguée
comme bactériémie primaire. Était considérécomme immu-
nodéprimétout patient qui avait : un cancer, une infection à
VIH, une neutropénie, un traitement chronique par corticoï-
des (depuis plus d1 mois), ou une transplantation dorgane.
2.2. Données microbiologiques
E. coli aétéidentifié par les méthodes standard et lanti-
biogramme a étédéterminépar la méthode de diffusion. Les
résultats ont étéinterprétés en accord avec les règles du
comitéde lantibiogramme de la Sociétéfrançaise de micro-
biologie [7].E. coli aétéconsidérécomme sensible (S) à
AUG si le diamètre dinhibition était 21 mm, intermédiaire
(I) quand ce diamètre était compris entre 14 et 21 mm, et
résistant (R) quand il était < 14 mm, le tout avec un disque
chargéà20+10µg. Les souches dE. coli ont étéconsidé-
rées comme résistantes lorsquelles étaient I ou R. Toutes les
souches redondantes ont étéexclues de l’étude.
2.3. Analyse statistique
Elle a étéréalisée avec le logiciel SAS (version 8, 1999,
Sas Institute Inc., Cary, N.C.). Lhomogénéitéde la distribu-
tion des données a étéétudiée en fonction des années dinclu-
sion. Lanalyse univariée, les tests du v2 dans le cas de
variables qualitatives et le test tde Student ou de Wilcoxon
dans le cas de variables quantitatives ont étéréalisés au seuil
de5%.Unmodèle de régression logistique, selon les métho-
des standard (Homer DW, Lemeshow S. Applied logistic
regression. New York, John Wiley & Sons. 1989) a été
ensuite construit autour de 3 variables forcées —âge, sexe et
originedupatientetdes variablessignicativesauseuilde
25 % àlanalyse univariée. Les résultats de lanalyse multi-
variée ont étéinterprétés au seuil de 5 %.
3. Résultats
Durant la période étudiée, 136 souches consécutives et
non redondantes dE. coli ont étéisolées de prélèvements
cliniquesréaliséschez134 patients. Un patientaétéexclu car
son dossier na pas étéretrouvé.Aucun des 133 autres naété
perdu de vue. Deux patients ont présenté2 infections diffé-
rentes séparées par plus d1 mois dintervalle. Les caractéris-
tiques de la population étudiée sont données dans le Ta-
bleau 1.Ilsest agi en majoritédhommes (57 %), d’âge
moyen 59 ± 18 ans, avec un IGS II moyen à41 ± 21, et sans
maladie sous-jacente grave pour 41 % dentre eux. Vingt-six
patients (20 %) sont décédés lors de leur séjour en réanima-
tion.
Linfection àE. coli aéténosocomiale dans 83 % des cas.
Le site de linfection a étéle tractus urinaire 58 fois, labdo-
men 34 fois, le site opératoire 18 fois, les voies aériennes
inférieures 14 fois, les cathéters 6 fois. Dans 2 % des cas, il
sest agi dune bactériémie primaire. Sur ces 135 infections,
70 (51 %) ont étédues àune souche dE. coli résistante à
AUG. Entre 1998 et 2001, la prévalence des souches résis-
tantes a étérespectivement de 55, 53, 52, 49 % (Fig. 1). Cette
prévalence est homogène dans le temps (p= 0,96).
Les résultats de lanalyse univariée, en fonction des varia-
bles quantitatives ou qualitatives, sont donnés dans le Ta-
bleau 2.Aucun facteur, en dehors de lexposition antérieure à
de lamoxicilline, nest associéàla résistance dE. coli à
AUG. En analyse multivariée(Tableau 3), le seul facteur de
risque associéàcette résistance est un traitement antérieur
par de lamoxicilline (OR = 5,45 ; p= 0,03). Dans une telle
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population, il augmenterait environ par 5 le risque de
résistance àlamoxicillineacide clavulanique des souches
E. coli.
4. Discussion
E. coli, bactérie responsable de la majoritédes infections
urinaires communautaires, est aussi en cause dans de très
nombreuses infections nosocomiales. Ainsi, dans un large
programme de surveillance nord et sud-américain, ce germe
est le plus fréquemment isolélors des bactériémies àbacille à
Gram négatif [8].Àla différence de Pseudomonas aerugi-
nosa ou de S. aureus, micro-organismes souvent isolésen
réanimation et difciles àtraiter en raison de leur virulence et
du choix limitédantibiotiques àla disposition du clinicien,
peu d’études se sont intéressées àE. coli en réanimation.
Pourtant, les différentes enquêtes sur la sensibilitédE. coli
aux antibiotiques, réalisées en ville ou àlhôpital, révèlent
que la résistance aux aminopénicillines atteint prèsdune
souche sur deux et que ladjonction dacide clavulanique ne
la réduit que de 5 à10%[9,10]. Par ailleurs, E. coli devient
une bactérie multirésistante puisque cette résistance touche
désormais dautres antibiotiques comme les uoroquinolo-
nes [11,12], le triméthoprimesulfaméthoxazole [13],ouen-
core la pipéracillinetazobactam [14].
Plusieurs études ont montréque la survie des patients
infectésenréanimation était liéeàla précocitédu diagnostic
et àladéquation du traitement antibiotique probabiliste
[15,16].Même si la méthodologie de ces travaux est discuta-
ble, il est probable quun traitement optimal mis en place le
plus rapidement possible pourra améliorer le pronostic. Dans
le cadre des infections àE. coli, cette antibiothérapie proba-
biliste peut être guidée par la connaissance des facteurs de
risque dinfection àgerme résistant. Il a ainsi étédémontré
une corrélation entre la résistance àla ciprooxacine et un
traitement préalable par une uoroquinolone [12], ou encore
entre la résistance au triméthoprimesulfaméthoxazole et un
traitement préalable par cet antibiotique [13]. Notre étude a
étéconduite andanalyser les facteurs de risque dinfection
àE. coli résistant àAUG, et a mis en évidence que lexposi-
tion préalable àlamoxicilline était signicativement asso-
ciéeàune telle infection (OR = 5,45 ; p= 0,03). En revanche,
un traitement préalable par AUG nest pas signicativement
associéàun risque dinfection àE. coli résistant àAUG, peut
être en raison dun effectif trop faible pour mettre en évi-
dence une telle association. De plus, aucun autre facteur (lié
au patient, environnemental, type dinfection...) quun traite-
ment antibiotique préalable nest signicativement associéà
la résistance àAUG chez E. coli.
Peu d’études publiées ayant évaluéles facteurs de risque
associésàune infection àE. coli résistant àAUG sont
comparables àla nôtre, en raison de populations ou de mé-
thodologies différentes. Une étude prospective dobservation
française, réaliséeàl’échelon de lhôpital et concernant
407 patients infectésàE. coli, a retrouvéun taux de résis-
tance àAUG de 30 %, mais na pas mis en évidence dasso-
ciation signicative entre cette résistance et un traitement
dans le mois précédent par bêtalactamines [13]. Une étude
castémoin américaine, réaliséeàl’échelon de lhôpital et
avec un choix des témoins selon une théorie originale, a
retrouvéque lexposition préalable durant lhospitalisation à
ampicilline (OR = 3,04) et àampicillinesulbactam
(OR = 1,72) étaient les 2 seuls facteurs de risque signicati-
vement associésàlisolement dune souche dE. coli résis-
tant àampicillinesulbactam [5]. Une autre étude prospec-
tive dobservation française, réaliséeàl’échelon de lhôpital,
sest intéresséeàla recherche des facteurs de risque dinfec-
tion urinaire àE. coli résistant àAUG, aux uoroquinolones
et au triméthoprimesulfaméthoxazole [17]. Sur 320 sou-
ches, 20,3 % étaient résistantes àAUG. Une infection uri-
naire dans lannée (OR = 2,71), une sonde àdemeure dans
Tableau 1
Caractéristiques des 133 patients
Caractéristiques n(%)etm+DS[minmax]
A
ˆge 59 ± 18 [1699]
Homme 76 (57)
Immunodépression 23 (17)
Mac Cabe
0 54 (41)
1 56 (42)
2 23 (17)
Infection nosocomiale 110 (83)
Site
Tractus urinaire 58 (44)
Intra-abdominal 34 (26)
Site opératoire 18 (13)
Poumons 14 (10)
Cathéters 6 (4)
Bactériémie primaire 3 (2)
IGSII 41±21[1299]
Délai (j) entre ladmission en réanimation
et linfection 6,6 ± 8,5 [053]
Décèsenréanimation 26 (20)
Fig. 1. Distribution de la prévalence des souches résistantes dE. coli entre
1998 et 2001.
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Tableau 2
Analyse univariée des variables qualitatives et quantitatives
Variable explicative amox/clav-S E. coli amox/clav-R/I E. coli OR (IC95) p
(n= 65 souches) ( n= 70 souches)
n(%) n(%)
A
ˆge 0,8
IGS II 0,87
Sexe masculin 35 (54) 43 (61) 0,73 (0,371,45) 0,39
Patients transférés dans une autre unité
dhospitalisation 40 (62) 41 (59) 1,13 (0,572,26) 0,86
Immunodépression 11 (17) 12 (17) 1,02 (0,412,5) 1
Délai (j) entre admission en réanimation et
linfection 0,25
Infection nosocomiale 53 (82) 58 (53) 1,1 (0,452,64) 1
Site de linfection 0,59
Tractus urinaire 24 (37) 34 (49) 1
Intra-abdominal 16 (25) 19 (27) 0,84 (0,361,95)
Site opératoire 12 (18) 7 (10) 0,41 (0,141,2)
Poumons 8 (12) 6 (9) 0,53 (0,161,72)
Cathéters 3 (5) 3 (4) 0,71 (0,133,8)
Bactériémie primaire 2 (3) 1 (1) 0,35 (0,034,12)
Voie veineuse centrale 53 (82) 60 (88) 1,36 (0,543,4) 0,65
Exposition auxATB 0,65
0 22 (34) 19 (27) 1
1 22 (34) 24 (34) 1,49 (0,643,44)
2 21 (32) 27 (39) 1,26 (0,542,93)
Amoxicillineacide clavulanique 24 (37) 25 (36) 0,95 (0,471,92) 1
Piperacillinetazobactam 4 (6) 6 (9) 1,43 (0,395,3) 0,75
Pipéracilline 2 (3) 3 (4) 1,41 (0,238,72) 1
Amoxicilline 2 (3) 10 (14) 5,25 (1,124,9) 0,032 (*)
Céphalosporines 15 (23) 17 (24) 1,1 (0,482,4) 1
Aminoglycosides 17 (26) 19 (27) 1,05 (0,492,26) 1
Métronidazole 8 (12) 7 (10) 0,8 (0,32,3) 0,79
Fluoroquinolones 3 (4) 6 (9) 1,97 (0,566,9) 0,37
Autres 4 (6) 8 (11) 1,94 (0,468,1) 1
Chirurgie dans le mois précédent 39 (60) 43 (61) 1,1 (0,532,12) 1
*Résultats signicatifs au seuil de 5 %.
Tableau 3
Coefcients du modèle de régression logistique avec 3 variables forcées —âge, sexe et origine du patient
Variables dépendantes Coefcients OR IC95 p
A
ˆge (en années) 0,007 0,39
Sexe masculin 0,3 0,40
Patient transférédans une autre unitédhospitalisation 0,16 0,67
Exposition àlamoxicilline 1,7 5,45 1,1426,1 0,03 *
*Résultats signicatifs au seuil de 5 %.
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lannée (OR = 2,98), et lexposition àune antibiothérapie
(dont le type nest pas précisé) dans les 6 mois (OR = 2,68),
ontétélesfacteurssignicativementassociésàlarésistance à
AUG. Enn, une étude rétrospective de type exposé/non
exposé,réalisée chez 108 patients ayant présentéune infec-
tion urinaire àE. coli, a mis en évidence que lexposition à
AUG dans le mois précédent était un facteur de risque
(RR = 4,36) associéàlisolement dun E. coli résistant à
AUG [18].
Une des limitations de notre étude est labsence de
connaissance du mécanisme moléculaire de la résistance des
souches dE. coli isolées. Àce jour, 4 mécanismes différents
de résistance àAUG ont étédécrits [19]. Celle-ci peut être
due àune hyperproduction de la céphalosporinase constitu-
tive, àla présence de bêtalactamases plasmidiques de type
OXA-1 moins sensibles àlinhibition par lacide clavulani-
que que les habituelles TEM-1, àlhyperproduction des
TEM-1 dépassant les capacitésdinhibition de lacide clavu-
lanique,ouencoreàla productiondebêtalactamasesdérivées
de TEM-1 et présentant une sensibilitéréduite àlacide
clavulanique (appelées TRI ou IRT). Par ailleurs, lautre
limitation de cette étude est la relative petitesse des effectifs
au plan statistique (n= 135) nuancée par limportance au
plan clinique de la série (recrutement consécutif sur 4 ans
dans un centre hospitalier universitaire) qui peut limiter la
mise en évidence dautres associations entre les facteurs de
risque et la résistance àAUG des souches dE. coli.
En conclusion, cette étude a mis en évidence quun traite-
ment antérieur par amoxicilline est un facteur de risque de la
résistance dE. coli àAUG. Il est donc recommandéaux
cliniciens d’éviter dutiliser cet antibiotique de façon proba-
biliste chez les patients de réanimation susceptibles davoir
une infection àE. coli et ayant reçuaupréalable de lamoxi-
cilline.
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