I.Maître et al, juin 2012. page 5
Le processus de vieillissement, même lorsqu’il se déroule normalement, est
associé à de nombreuses modifications d’ordre physiologique
(ralentissement du transit intestinal, du métabolisme basal, perte de dents,
altérations des capacités chimiosensorielles), psychologique (solitude,
dépression, démence) et sociologique (retraite, veuvage, déménagement…)
susceptibles d’avoir un impact sur la prise alimentaire et le statut
nutritionnel de la personne âgée. Au-delà de ces changements, l’apparition
d’une dépendance pour l’alimentation, qui fait généralement suite à une
perte d’autonomie de la personne (apparition d’une incapacité physique ou
psychique, veuvage…), modifie en profondeur le rapport de la personne à
son alimentation. Dés lors qu’une personne âgée doit déléguer tout ou
partie de son alimentation à une aide ménagère ou à un service de
restauration collective, elle doit s’adapter aux pratiques culinaires, aux
habitudes alimentaires, voire aux préférences alimentaires de tierces
personnes.