
PSI Brizeux Ch. DF3 : Dynamique locale des fluides parfaits 30
1.2. Equation locale de la statique des fluides
Le cas particulier d’un fluide au repos dans un référentiel R s’obtient très facilement comme un cas
particulier de l’équation d’Euler :
Pour un fluide en équilibre :
P
Rq. Dans un référentiel non galiléen,
inclut les forces volumiques d’inertie...
Par exemple, si l’on suppose le fluide seulement soumis aux forces de pesanteur telles que
, avec un axe vertical z ascendant,cette relation redonne la forme scalaire simple en
projection sur z :
dP = - ρg dz
Il est important de remarquer que la répartition de pression n’est pas la même dans un fluide au
repos,où on parle de pression hydrostatique, et dans le même fluide en mouvement. En particulier, le
théorème d’Archimède, qui utilise la pression hydrostatique pour calculer la résultante des forces
pressantes exercées par un fluide sur un objet immergé, n’est plus valable dans un fluide en
mouvement…
1.3. Détermination des grandeurs locales associées à un fluide en écoulement : recherche
d’un système complet d’équations
L'équation d'Euler, vectorielle, fournit 3 équations scalaires et la relation locale de conservation de la
masse 1 équation scalaire : d’après la remarque faite en introduction, il « manque » alors une équation
pour pouvoir résoudre le problème.
Le problème est évidemment immédiatement résolu si le fluide est homogène incompressible : la
masse volumique devient alors une constante ρ0 connue dans tout l’écoulement. Les équations locales
deviennent alors :
div
(On notera le passage de la constante ρ0 à l’intérieur du gradient …)
Dans le cas où la masse volumique reste une inconnue du problème, nous pourrions penser ajouter
une équation en introduisant une équation d’état du fluide. Cependant, c’est une équation de type
thermodynamique qui introduit en général une nouvelle grandeur a priori également inconnue : le champ
de température T(M, t). Il apparaît donc qu’une nouvelle équation est nécessaire. Cette équation sera en
fait une équation de comportement du fluide au cours de l’écoulement (équation souvent de nature
thermodynamique).
La lenteur des échanges thermiques permet souvent de considérer que ces échanges sont négligeables
entre particules de fluide. Le comportement du fluide est alors adiabatique. Si de plus on néglige toute
irréversibilité due à une diffusion thermique ou à la viscosité, l’hypothèse isentropique peut alors être
envisagée. Ainsi, pour un fluide tel qu’un gaz parfait en évolution isentropique, la loi de Laplace fournit
alors une relation supplémentaire entre P et ρ, de la forme :
Pρ-γ = cste