Présentation du Programme dépression

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La dépression et les proches
30 avril 2012
Le Relais
1
L’équipe du programme dépression
Les médecins: G. Bondolfi (100%), G. Michalopoulos et R. Voide (50%),
C. Reicharz-Escolano (60%), V. Lecourt (50%), A. Andreani
(35%)
Les infirmiers: Mme C. Gonzalez (100%),
M. P. Croquette
Les psychologues: Drs L. Bizzini (50%), F. Jermann (100%),
L’assistante sociale: Mme F. Raman (50%)
Les collaborateurs externes : Drs K. Espa Cervena (laboratoire du sommeil)
2
Plan

Bref rappel des activités du programme

La dépression et les proches:


L’impact de la dépression sur les membres de la famille

Comment faire pour faire face ?

Les perspectives futures
Questions
3
Introduction
Buts du programme:

Etre à la disposition des médecins (privés et institutionnels),
des personnes souffrant de dépression et de leur
entourage dans le canton de Genève

Etre un centre d’expertise qui aide les praticiens, les
patients et leurs proches à optimiser l’évolution
clinique de cette affection
4
A qui s’adresse le programme ?

Le programme dépression s’adresse:

A tout patient avec une évolution
dépressive non satisfaisante

Aux personnes qui présentent un
état dépressif:



d’intensité sévère et/ou
résistant au traitement entrepris et/ou
chronique
5
A qui s’adresse le programme ?

Le programme dépression s’adresse:


Aux patients en rémission de leur
dépression (prévention des rechutes)
A l’entourage des personnes touchées par
la dépression
6
Qui adresse les demandes ?

Les demandes sont adressées par le
médecin traitant ou par d’autres thérapeutes
(psychologues, autres)

Le suivi s’organise en collaboration avec le
réseau de soins du patient

Après stabilisation, les patients sont
réorientés vers leurs soignants de référence
7
Les prestations du programme
- L’évaluation 
Toute personne reçue, bénéficie d’une
évaluation clinique approfondie (diagnostic; bilans:
biologique, pharmacologique, psychologique, social et du sommeil)

Un rapport d’évaluation avec avis et conseil
est adressé au médecin traitant
8
Les prestations du programme
- La prise en soins 
Suivi intensif multidisciplinaire pendant la phase aiguë

Psychothérapie individuelle

Optimisation des traitements pharmacologiques

Groupe quotidien de mobilisation

Groupe de thérapie cognitivo-comportementale

Thérapies alternatives aux traitements pharmacologiques:
luminothérapie et stimulation magnétique transcrânienne

Groupes de prévention de la rechute basés sur la pleine conscience

Groupes de psychoéducation.
9
Dépression: augmentation de la prévalence
OMS 2004
Global Burden of Disease (DALYs) 2004 and 2030
Maladie
Rang
2004
2030
Infections des voies respiratoires
1
6
Affections diarrhéiques
2
18
Dépression Unipolaire
3
1
Cardiopathies ischémiques
4
2
HIV / SIDA
5
9
Maladies cérébro-vasculaires
6
4
DALYs = Disability Adjusted Life Years = The sum of years of potential life lost due to premature mortality and the years of productive life
lost due to disability
La dépression et les proches


Le stress provoqué par la dépression sur les proches a été peu
étudié, contrairement à d’autre affections mentales (schizophrénie, tr. bipolaire)
Deux types de difficultés semblent bien identifiées (Shene, 1990)



Objectives: problèmes pratiques dans la prise en charge, financiers, liés au travail, isolement
social, rôle marital
Subjectives : le stress éprouvé par les proches en relation à la dépression de l’un des leurs,
la culpabilité, l’anxiété, la tristesse, l’insomnie, le sentiment de perte
Les problèmes le plus souvent mentionnés par les familles:







Difficultés financières
Réduction des activités sociales et de plaisir
Epuisement émotionnel
Soucis par rapport au futur
Difficultés dans le rôle marital
Anxiété, tristesse, insomnie
Sentiments de ne pas pouvoir supporter la situation plus longtemps
(Wade et al, 2010; Fiorillo et al, 2011)
11
L’impact de la dépression sur les proches


42 % des partenaires d’une personne dépressive, présente un
trouble mental (52% de femmes, 32% des hommes)
25% des partenaires présente plus qu’un diagnostic psychiatrique
(Wittmund et al, 2002)


Réduction du sentiment de bien-être et de la qualité de vie chez les
conjoints
(Angermeyer et al, 2006)
L’impact sur les enfants d’un parents déprimé:



Réduction du bien-être de l’enfant
Risque 4 x plus élevé de développer un trouble dépressif
64% vont développer un problème psychologiques au cours de leur vie
(Bourke, 2003; Kouros et al, 2010)
12
Ce qui pourrait aider les proches

Bien que 5 études seulement se sont intéressées à cette question,
les programmes de psychoéducation destinés à l’entourage
devraient assurer:

Une information à tous les membres de la famille sur





le diagnostic
les symptômes
l’évolution de la maladie
les traitement psychologiques et pharmacologiques, ainsi que la gestion des effets
secondaires
Un encouragement pour que les proches maintiennent des activités sociales
en dehors de la famille

L’acquisition d’outils pour la gestion des difficultés quotidiennes (finances, etc)

La facilitation de la communication entre les membres de la famille (high EE )

L’acquisition de stratégies pour faire face et résoudre les problèmes concrets
(attitudes à avoir ou à ne pas avoir avec la personne déprimée, faire à sa place ou pas, etc)
13
Avant le diagnostic de dépression:
ce que les proches peuvent faire


L’entourage perçoit le début de la dépression en même temps que
le patient, parfois 1-2 semaines avant que le patient s’en rende
compte (irritabilité, autres symptômes prodromiques)
(Keitner et al, 1996)
Souligner l’apparition d’une rupture dans l’état de la personne
proche et lui conseiller de consulter un soignant

A ce stade précoce de la maladie, beaucoup de patients rapportent
passablement d’ambivalence face à la décision de se soigner

Un entourage qui minimise la problématique dépressive pourrait
culpabiliser le patient (« tu n’a qu’à… ») et retarder la prise en
charge

L’entourage encourage la prise de contact avec les soins, sans se
substituer aux soignants
Gervasoni & Bondolfi, 2006
14
Une fois le diagnostic de dépression posé:
ce qui peut être fait pour les proches

L’entourage a besoin de soutien




pour comprendre les signes et l’évolution de la dépression
mais également pour accompagner de façon la plus adéquate possible son
proche dans le processus de guérison
Expliquer aux proches la nature de cette pathologie, la prise en
charge et le suivi proposé au patient; répondre aux inquiétudes
Evaluer la présence de conflits en vue d’une possible thérapie de
couple ou de famille

N.B. si la relation conjugale est conflictuelle


pronostic plus mauvais si la situation n’est pas prise en charge
MAIS réponse positive à une thérapie de couple (souvent sous-utilisée)
Gervasoni & Bondolfi, 2006
15
Une fois le diagnostic de dépression posé:
ce qui peut être fait pour les proches

Evaluer l’impact de la maladie dépressive sur les enfants


En cas de soins inadéquats d’un parent chroniquement déprimé, parfois à
l’origine d’attitudes d’indifférence et/ou de négligence, le risque de conséquences
sur la santé mentale de l’enfant est important
Il peut être utile et déculpabilisant pour le parent déprimé, que le/les enfant(s)
bénéficient d’une évaluation psychologique et que la qualité de la relation parentenfant soit accompagnée par un encadrement adapté à chaque situation
16
Ligne téléphonique
Collaboration:
HUG (département de psychiatrie)
AMG
AGPsy
PharmaGenève
Dialogai
Trajectoires
Stop-suicide
La ligne téléphonique
022/305 45 45
• Ouverture depuis le 6 avril 2010
• Réponse tous les jours ouvrables (lundi-vendredi) entre 14h00 et 18h00
• Poste à 50% (psychologue) financé par le DARES
• Public cible:
• Personnes présentant des signes de dépression
• Personnes souhaitant s’informer sur la dépression
• Proches de personnes présentant des signes de dépression
• Médecins de premiers recours, psychiatres et tout autres
professionnels
Objectifs de la ligne téléphonique
•
Evaluation rapide de la demande (24 - 48h max) et
proposition de réponses concrètes
•
Orientation vers les professionnels et les structures
pouvant assurer la prise en soins et/ou le soutien de
l’entourage
•
Facilitation dans la constitution d’un réseau de prise en
soins:
MPR, psychiatres installés, psychologues FSP, structures médicales
et psychiatriques privées, départements des HUG concernés, SMP,
structures de conseils et/ou de prévention
Ligne téléphonique: évolution sur une année
6 avril 2010 – 13 avril 2011
Nombre total d’appel: 350
12
Nombre d’appels
10
8
6
13-14 avril: présentation de
la ligne à travers les médias
Dès 14 mars 2011: 2ème campagne
de communication à travers les
médias
Fin septembre: numéro de la ligne
mentionnée dans un article de la tribune de
Genève (« Ne vous laissez pas gagner par le
blues hivernal »)
4
moyenne
2
0
Ligne téléphonique: demandes et réponses
LES DEMANDES:
• ~ 1/3 des appels pour des demandes d’information
(la dépression, ses signes et symptômes, les possibilités de prise en charge
psychothérapeutique, les traitements pharmacologiques, attitudes avec proches
de déprimés etc) (40%).
• ~ 1/3 des appels pour des demandes d’orientation
(générale, psychiatre, psychologue, HUG, autre) (33%).
• ~ 1/3 des appels pour d’autres types de demandes
(soutien, écoute, recherche d’activités, etc.) (27%).
LES REPONSES:
Majoritairement des réponses d’informations (51%), puis de type « motivation à
consulter » (38%) et finalement d’orientation (11%).
Questions/discussion/échanges
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
22
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