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AFTT Genève
Introduction à la téléphonie analogique
Cours AFTT donné le 18 novembre 2006
Introduction à la téléphonie analogique.
Objectif:
Donner, en une après-midi de cours, des notions
techniques sur la téléphonie analogique afin de
permettre aux participants de comprendre et
d'interpréter les observations, les
comportements et les mesures d'une ligne de
téléphone lors de son montage (ou lors d’un
dépannage).
Pré requis: Notions scolaires d'électricité.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Programme du cours
• Notions d'électricité
– tension, courant, résistance, courant continu et alternatif, sinusoïde.
– loi d'Ohm
– condensateur, self-induction, translateur.
• L'appareil téléphonique analogique
–
–
–
–
écouteur, microphone, organe de sélection, sonnerie.
batterie locale vs. batterie centrale.
fourchette, antilocal, adaptation de niveau.
téléphone civil, de campagne, Stanophone.
• La ligne d'abonné
– circuits au central civil: d'abonné et de cordon.
– composantes électriques continues et alternatives, ligne occupée ou libre.
– polarité, symétrie, résistance, impédance, terre, courant de boucle,
terminaison, impédance caractéristique.
– phénomènes d'atténuation, d'écho, de ronflette, de crachotements.
– pourquoi torsader?
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Programme du cours (suite)
• Interprétations et déductions des observations
– conditions pour établir ou terminer une liaison
– outils disponibles: app. téléphone civil, Stanophone ou téléphone de
campagne, multimètre
– autres outils non disponibles pour nous (impédance mètre,
diagnostiqueur)
• Expériences pratiques
– Mesure d'une ligne libre, occupée, en court-circuit.
– Effets de pannes
• rupture d'une âme
• résistance parasite série, parallèle
• Fusibles de protection.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Rs
Voltmètre
Galvanomètre
Rs très grand
Shunt
Ampèremètre
Rp
• Une tension (U) se mesure entre deux
points d'un circuit, en parallèle. Elle
s'exprime en VOLTs [V]. Un bon
voltmètre a une grande résistance
propre de manière à influencer le moins
possible le circuit mesuré.
• Un courant (I) se mesure en
interrompant un circuit et en incérant un
appareil en série de manière à rétablir
le circuit au travers de l'ampèremètre. Il
s'exprime en AMPÈREs [A]. Un bon
ampèremètre présente une résistance
propres très faible de manière à
influence le moins possible le circuit
mesuré.
Galvanomètre
Rp très petit
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
•
•
•
La résistance (R) est la grandeur qui exprime la faculté
d'un corps de s'opposer au passage de l'électricité. Elle
s'exprime en Ohms [Ω]. Elle se mesure au moyen d'un
Ohmmètre, en parallèle, aux bornes de l’objet à mesurer.
Attention: bien s'assurer qu'aucune tension n'est présente,
cela pourrait endommager l'ohmmètre et de toute façon
fausser la mesure.
Un ohmmètre est un ensemble consistant en un afficheur
(numérique, galvanomètre), d'une source de courant (pile)
et d'un élément d'étalonnage. La mesure consiste à
appliquer une tension connue aux bornes de l’objet à
mesurer et à mesurer le courant qui le traverse. La
résistance est inversement proportionnelle à ce courant.
R
Avant de se servir d'un ohmmètre analogique (ancien), il
faut ajuster le zéro (affichage = 0 Ohms) en courtcircuitant
les câbles.
Ohmmètre
s
Galvanomètre
Rs ajustable
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
• Un courant (ou une tension) continu ne varie pas dans le temps. Il
(elle) se mesure sur la position "continu" (ou "DC") d'un appareil.
• Un courant (ou une tension) alternatif varie en permanence ("AC").
Cette variation peut être régulière ou aléatoire. Lorsqu'elle est
régulière, elle est caractérisée par sa fréquence (Hertz ou cycles par
seconde) et son niveau (courant ou tension alternatif). La tension peut
s'exprimer soit en Volts, soit en dB. Elle se réfère toujours à d'autres
paramètres complémentaires (impédance).
Une fréquence est mesurée avec un fréquencemètre et s'exprime en
Hertz ou cycles par seconde. En téléphonie analogique les
fréquences ne dépassent pas 3’600 Hz.
Exemples:
- le réseau d'alimentation est alternatif. En Europe sa fréquence est 50Hz
- l'alimentation du réseau TPG est en continu, sa tension est 600V
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
• L'impédance (Z) est la caractéristique de s'opposer au passage d'un
courant alternatif. Elle s'exprime en Ohms [Ω] et est mesurée au
moyen d'un impédancemètre. La notion d'impédance ne s'applique
qu'à une forme de signal "sinusoïdal".
• Une tension sinusoïdale pure ne comporte qu'une composante
fondamentale à l'exclusion d'harmoniques. Le son d'une flûte est
proche d'une sinusoïde. La voix n'est jamais sinusoïdale. Une note de
musique est caractérisée par sa fondamentale et l'ensemble de ses
harmoniques.
1.5
1.5
1
1
0.5
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
Jean-René Bollier
0
15
30
45
60
75
90
105
120
135
150
165
180
195
210
225
240
255
270
285
300
315
330
345
0
15
30
45
60
75
90
105
120
135
150
165
180
195
210
225
240
255
270
0
0
15
30
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135
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180
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210
225
240
255
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285
300
315
330
345
0
15
30
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75
90
105
120
135
150
165
180
195
210
225
240
255
270
-0.5
-1
y=sin(x)
-1.5
AFTT Genève
y=sin(x)+0.5sin(3x+0,7)
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
• La fréquence (Hz) s’exprime par le nombre d’oscillations par
seconde. Sa grandeur est exprimée en Hertz (anciennement en
cycles par seconde).
• La longueur d’onde () est la valeur inverse de la fréquence, compte
tenu de la constante représentée par la vitesse de propagation
(célérité) dans un milieu donné.
• La célérité (C) est la vitesse de propagation d’une onde ou du courant
électrique dans un conducteur. Dans le vide la célérité d’une onde
(electromagnétique) est de l’ordre de 300’000 Km/s, dans l’air, la
célérité d’une onde preumatique (son) est de l’ordre de 300 m/s.
Exemple: dans l’air ou dans le vide une onde de 1’000 KHz a une
longueur d’onde de 300 m
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
Quels sont les rapports entre tension (U), courant (I) et résistance (R)?
U = R I
Exemple: pour une tension (U) donnée, plus Rtot est grand, plus I est
petit.
R1 = de 0Ω à 10Ω
R2 = 10Ω
I = U/R
U = 3V
IMin 
U
3
3


 0.15 A
R1Max  R 2 10  10 20
IMax 
U
3
3


 0.3 A
R1Min  R 2 0  10 10
I
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
Instruments de mesure
• Le multimètre
– Peut mesurer les volts (DC et AC), les ampères (DC) parfois AC, les Ohms et parfois d'autres
grandeurs encore.
– Il affiche soit avec une aiguille (cadre mobile, analogique), soit avec des chiffres (numérique ou digital).
– Chaque système a son avantage.
Avantages/inconvénients
Multimètre
analogique
digital
range (ordre de grandeur)
toujours manuel
parfois automatique
polarité DC
permuter les sondes
affichage`+ / -
Surcharge en AC
possible, l'aiguille indique "0"
souvent protégé
Lecture en cas de valeur instable
indication facile de l'ordre de grandeur
Impossible
Piles internes (excepté ohmmètre)
certains en ont, pas tous
en a toujours besoin
– L'ordre de grandeur (range) est manuel ou automatique. En manuel, toujours commencer par l’ordre de
grandeur max et descendre.
– La mesure de grandeurs alternatives n'est pas simple. Il se réfère à la quantité (V ou A) équivalente en
continu (val. efficace). Attention lorsqu’il s’agit de DC et AC superposés.
– Tous les multimètres numériques et les analogiques à amplificateur ont une résistance interne élevée.
Ne pas oublier de déclencher ces multimètres après utilisation.
• L'oscilloscope, le fréquencemètre, l'impédancemètre…
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
Divers composants:
• La résistance (R) s'oppose au courant de la même manière en continu et en
alternatif. Ses valeurs usuelles sont comprises entre quelques mili-ohms jusqu'à
1000 kilo-ohms. La grandeur de la résistance est l’Ω.
Paramètre: puissance dissipée.
• Le condensateur (C) se charge d'électricité à l'apparition d'une tension. Un
courant décroissant s'établit jusqu'à devenir 0 à l'équilibre. Un condensateur ne
laisse pas passer le courant continu. La grandeur du condensateur est le Farad.
• L'inductance (L) (self ou bobine) s'oppose au passage du courant lorsque celui-ci
varie. Elle génère un champ magnétique qui est fonction du courant (phénomène
réversible). La grandeur de l’inductance est le Henry.
• Le translateur (ou transformateur) est composé de 2 (ou +) enroulements autour
d'un même noyau. Une tension alternative appliquée à l'un des enroulements
(primaire) créé un champ magnétique, lequel génère (induit) une tension dans
l'autre (secondaire). Le rapport des tensions entre enroulements est proportionnel
au nombre respectif des enroulements (spires). Le translateur transmet donc un
signal alternatif (dans les deux sens) entre enroulements mais isole du point de vue
courant continu.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions d'électricité (suite)
•
•
Une ligne de transmission constitue un phénomème électrique complexe.
Elle est soumise à la combinaison de
– la résistance en série
– la capacité en parallèle entre conducteurs et avec la terre (condensateur)
– l’inductance en série
•
•
•
•
Ces trois phénomènes sont répartis sur toute la longueur de la ligne. Ils
influencent les caractéristiques de transmission des signaux alternatifs, en
fonction de leur fréquence. Ceci représente toujours un effet problématique
lorsque l’on veut acheminer un signal dans une ligne.
Dans une ligne de téléphone aérienne, les conditions atmosphériques
(humidité) accentuent les effets.
C’est l’une des raisons majeures qui font qu’une ligne de téléphone ne
dépasse jamais 25 Km.
L’ADSL est précisément fondé sur un principe de correction dynamique
permanent des imperfections d’une ligne.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Notions de physique
•
•
•
•
•
•
•
Un son est une vibration de l’air ambiant (pneumatique).
La transmission d’un son se fait par le déplacement de molécules d’air et par
la propagation du mouvement (pas des molécules d’air).
Une liaison téléphonique repose sur le fait que, à l’une des extrémités, l’on
transforme le plus fidèlement le son émis par la bouche en signal électrique
(variable) et, à l’autre extrémité, l’on transforme ce signal électrique en
vibrations acoustiques.
Le son d’une voix contient plusieurs fréquences (spectre). La bande passante
en téléphonie est comprise entre 300 Hz et 3’400 Hz
Le signal électrique, qui est le miroir de ce son, est déformé dans une ligne
longue car certaines fréquence subissent des déformations (distorsions)
différentes les unes par rapport aux autres.
La téléphonie numérique (RNIS) compense partiellement ce phénomène.
Une ligne est définie par son impédance caractéristique. Pour que le passage
du signal se fasse dans les meilleures conditions, la ligne doit être
« terminée » à chaque extrémité par son impédance caractéristique (en
téléphonie: 600Ω)
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil téléphonique analogique
• Le microphone transforme des vibrations acoustiques en courant
électrique. Il est composé d'une membrane et d'une bobine
(dynamique) ou d'un condensateur (electret).
• Autrefois il était constitué d'une membrane couplée à un récipient
isolant contenant des particules de charbon entre 2 électrodes. En
étant soumises aux vibrations, les particules changeaient de
résistance et créaient un courant variable au gré du son.
• Le signal qui sort d'un microphone dynamique ou electret contient très
peu d'énergie, il doit être amplifié. Sa qualité sonore est infiniment
meilleure que celle d’un microphone au charbon.
• Dans tous les cas pratiques, le microphone nécessite une source de
courant électrique (cc).
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil tél. analogique (suite)
• L'écouteur est l'élément inverse du microphone dynamique. Une
bobine (électro-aimant) est reliée à une membrane sensible au champ
magnétique, transformant une variation de courant en variation de
pression de l’air. En téléphonie analogique, l'écouteur se contente de
l'énergie transmise par la ligne, il n'a pas besoin d'un amplificateur.
• Exemple d'un téléphone simplifié:
a
b
Microphone au charbon ou
dynamique avec amplificateur
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil tél. analogique (suite)
• L'organe de sélection sert à composer le numéro de l'interlocuteur sur
un central automatique.
• L'ancien système (impulsions) consistait à ouvrir la boucle de courant 10
fois par seconde pendant un vingtième de seconde, un nombre de fois
correspondant au chiffre sélectionné, suivi d'une pause plus longue.
• Le système actuel consiste à envoyer au central une combinaison
simultanée de 2 fréquences, appelées « fréquences vocales » ou DTMF.
Quatre paires de fréquences normalisées sont définies, permettant de
composer un maximum de16 codes de chiffres.
F5F6
Jean-René Bollier
F7
F8
1
2
3
A
F1
4
5
6
B
F2
7
8
9
C
F3
*
0
#
D
F4
Exemples
"1" = F1 + F5
AFTT Genève
"0" = F4 + F6
Dual Tone Multiplex Frequencies
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil tél. analogique (suite)
• La sonnerie était constituée autrefois d'un électro-aimant, alimenté
par la ligne en courant alternatif à basse fréquence (25Hz, 70V~). La
bobine est toujours connectée à la ligne au travers d'un condensateur,
afin d'éviter qu'un courant continu soit établi même lorsque le
téléphone est raccroché.
• Actuellement, l'électronique a remplacé la sonnerie électromécanique,
permettant de varier le son ou la mélodie.
Condensateur
a
Bobine
téléphone
b
Sonnerie
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil tél. analogique (suite)
Batterie locale, batterie centrale.
• Un téléphone a toujours besoin d'une source d'énergie. Son micro n'est
pas capable d'envoyer suffisamment de puissance sur la ligne.
• Autrefois (fin 19ème siècle) il y avait une pile chimique à proximité des
premiers téléphones. Puis, sur les réseaux connectés à un central, on a
combiné, sur la ligne, l'alimentation continue à distance avec le transport
de la parole, de la sonnerie et d’autres signaux.
• Pour les réseaux ne disposant pas de central, par exemple les lignes
militaires de campagne, les appareils nécessitent une batterie locale. Ils
ont également un dispositif d'appel différent (bouton, manivelle).
a
Batterie
locale
Sélection
Batterie
centrale
Sonnerie
b
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil tél. analogique (suite)
• La fourchette est le contact qui permet d'établir ou d'interrompre une
boucle de courant continu (central) ou d'établir le circuit de parole. La
sonnerie n'est jamais connectée en série avec le contact de fourchette.
• L'antilocal est un circuit en pont permettant d'atténuer l'effet du
microphone dans son propre écouteur.
• L'adaptation de niveau automatique sert à compenser l'atténuation de
la parole qui diffère en fonction de la distance au central (résistance de la
ligne). Les téléphones modernes disposent de circuits électroniques pour
réaliser l'antilocal et l'adaptation de niveau.
• La distance max. d'un abonné à son central est de l'ordre de 20km. Le
comportement d'une longue ligne est complexe et provoque des
distorsions, des échos et des transmissions différentes selon les
fréquences vocales (effet d'arrosoir).
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
L'appareil tél. analogique (fin)
Schéma bloc
Téléphone civil
Téléphone de campagne
Fourchette
Stanophone
Fourchette
Poussoir
rouge
Sonnerie
sélection
antilocal
Sonnerie
a
a
b
b
appel
antilocal
?
appel
Poussoir
noir
a
1,5V
4,5V
b
Remarque: L'effort en tournant la manivelle est
différent suivant la longueur de la ligne
Remarque: La sonorité de l'appel est différent
suivant la longueur de la ligne
Remarque: (ne s'applique pas au Stanophone)
L'organe d'appel
un appareil téléphonique présente toujours
un résistance infinie (>1MΩ) lorsqu'il est
raccroché et une résistance entre 100Ω et
400Ω lorsqu'il est décroché.
Le Stanophone présente toujours quelques
dizaines d'ohms seulement.
Jean-René Bollier
Téléphone de campagne
Stanophone
petit alternateur couplé à une manivelle.
vibreur à bobine, actionné par le poussoir rouge
génère appel 70V~, fréq. env. 10 à 30 Hz
génère appel quelques volts, fréq. 400 à 600 Hz
reçoit appel par une sonnette
reçoit appel par l'écouteur
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
La ligne d'abonné
•
•
•
Un central se compose de circuits d'abonnés (interface vers les abonnés), de circuits
de cordon, de circuits inter centraux, d'une batterie et d'un générateur de tension de
sonnerie.
Le circuit d'abonné alimente la ligne en courant continu, détecte le courant de ligne
avec un relais en série et envoie la tension de sonnerie. Au repos, l'appareil présente
une résistance infinie, le courant = 0mA. La batterie fait 48V=, le pôle positif est mis
à terre.
En cas d'appel, une tension de sonnerie est superposée aux 48V= de la ligne, ainsi
le courant de boucle peut s'établir à n'importe quel moment dès que l'abonné
décroche.
G
70V~
L'information d'établissement
du courant est acheminée
vers les circuits de cordon.
Batterie 48V=
+
Mise à terre
Jean-René Bollier
rails d'alimentation
-
a
2 x 300 Ω
b
Circuit de cordon
Circuit de détection
de courant de boucle
AFTT Genève
Injection de la tension
de sonnerie
Jussy, 18 nov. 2006
(
on
ça répond
sonne
La ligne d'abonné (suite)
• Au repos aucun courant ne circule dans la ligne. Lorsque l'on décroche
on présente une résistance de l'ordre de 200Ω, ce qui provoque un
courant (de l'ordre de 20 à 40mA), indiquant au central que l'on veut
prendre la ligne. Cette information bascule la ligne sur le circuit de
cordon qui
–
–
–
–
–
alimente (48V=) par un circuit de qualité (filtré).
envoie la tonalité continue (prêt pour la sélection).
attend et traite l'information de sélection (impulsions ou fréquences vocales).
déclenche une minuterie détectant l'absence d'activité.
reçoit une information d'ouverture de la boucle de courant (l'abonné a
raccroché).
• En plus, le circuit de cordon gère l'établissement de la communication, la
signalisation acoustique et la facturation jusqu'à la fin de la conversation.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
La ligne d'abonné (suite)
• A son autre extrémité le circuit de cordon est connecté aux bus
(liaisons) qui établissent la connexion vers d'autres abonnés du
même central et celles vers les autres centraux ou nœuds de
réseaux.
• Pour un central de quartier ordinaire, desservant 10'000 abonnés, on
compte seulement 400 circuits de cordon. Si plus de 400 abonnés
veulent établir une liaison, ils ne pourront pas le faire. C'est ce que
l'on appelle la surcharge ou "faire sauter le central".
• Sur certains anciens centraux d'entreprise, on pouvait envoyer une
commande de mise en attente en actionnant le "bouton de terre". Ceci
provoquait momentanément une asymétrie sur la ligne, qui était
détectée au central. Comme aucune conversation n'avait lieu à ce
moment, il n'y avait pas impact sur la qualité sonore. Actuellement on
utilise un code DTMF.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
La ligne d'abonné (suite)
Qu'est-ce qui est transporté sur la ligne d'abonné?
• Une composante continue servant à détecter le courant de boucle et
à alimenter l'appareil téléphonique à distance.
• Une composante alternative à 25Hz, 70 V pour signaliser un appel
entrant.
• Acheminer en bidirectionnel, en alternatif:
–
–
–
–
les conversations (voix, modem etc.): faible niveau > 100mV~
les commandes de sélections (impulsion ou FV.)
les impulsions de tarification (12KHz)
pour l'ADSL, les composantes dans les bandes supérieures aux
fréquences vocales (au delà de 3'400Hz).
télétaxe
Sonnerie
Parole
ADSL
1
Jean-René Bollier
10
100
1'000
10'000
AFTT Genève
100'000
Hz
Jussy, 18 nov. 2006
La ligne d'abonné (suite)
Caractéristiques d'une ligne d'abonné
–
–
–
–
–
–
–
Longueur max (du central à l'abonné):
20
Tension à vide (sans courant parallèle):
48
Courant de court-circuit (fonction de Rligne)
~60
Impédance (à 800Hz):
600
Résistance interne au central:
~1'000
Résistance de la ligne par km
quelques dizaines
Par rapport à la terre:
km
V=
mA
Ω
Ω
d’Ω/km
• En continu: un fil (+) à 0V (±10V=), l'autre à 48V (±10V=), la polarité est
indéfinie (permutation autorisée partout).
• En alternatif: strictement symétrique pour garantir aucun bruit induit. Les
deux fils doivent toujours être de même longueur et parcourir le même
cheminement. Si torsadés, l’équilibre est meilleur. En cas de déséquilibre,
il y a risque de bruit ou de perturbation (ronflette ou tout autre).
Remarque: la terre est un mauvais conducteur (peu fiable) mais son
utilisation sert à définir une référence de tension (éviter les surtensions).
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Interprétations et déductions des
observations
Rappel des phénomènes observables en bout de ligne
– Une ligne libre présente une tension continue comprise entre 40V et 56V.
Par rapport à la terre, l'un des conducteurs est presque à 0V, l'autre légèrement
inférieure à 48V.
– Une ligne normalement occupée présente une tension continue comprise entre
5V et 25V aux bornes du téléphone, un peu plus au départ du central.
– Une ligne en court-circuit franc présente une tension nulle entre conducteurs,
par rapport à la terre autour de 24V. Plus on s'éloigne du cc en amont, plus la
tension augmente légèrement, en aval les valeurs mesurées sont constantes
– Pour décrocher il faut établir un courant de boucle min. de env. 20mA, pour la
maintenir il suffit de env. 15mA, pour la libérer il faut un courant inférieur à 10
mA.
– Dès que la ligne est occupée, sans sélection le son musical permanent est
remplacé par un son alterné après une vingtaine de secondes puis disparaît
(circuit de cordon libéré). Les valeurs continues (crachotement) sont toutefois
maintenues.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Interprétations et déductions des
observations
États possibles d'une ligne
• libre ou normalement en communication.
• coupure d'un fil ou des deux fils.
• court-circuit (R=0Ω) entre les deux fils ou d'un fil par
rapport à la terre.
• faible résistance parallèle entre les deux fils ou d'un fil par
rapport à la terre, la liaison ne peut pas être établie ou ne
peut pas être coupée (défaut d'isolation).
• forte résistance en série de l'un ou des deux fils.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Interprétations et déductions des
observations
a
Ligne libre (normal)
48V
Central
b
a
Résistance série
48V
Central
b
a
Court-circuit
Central
« 48V
b
a
Défaut vers la terre
« 48V
Central
b
a
Ligne coupée
0V
Central
b
(
a
Ligne occupée (normal)
~20V
Central
b
Les défauts peuvent naturellement être une combinaison plusieurs effets ci-dessus.
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Interprétations et déductions des
observations
Observation
cause possible
confirmer ou infirmer
recherche
En fin de ligne
Ligne morte, pas de
communication, pas de
crachotements
Coupure d'un fil ou des deux
fils
Mesurer la tension par
rapport à la terre peut laisser
conclure si les deux fils sont
interrompus
Tester le départ.
Procéder de même en amont
jusqu'à la localisation.
Court-circuit entre les deux
fils ou d'un fil par rapport à la
terre
Mesurer la tension par
rapport à la terre peut
confirmer le court-circuit
Tester le départ.
Procéder de même en amont
jusqu'à la localisation.
Crachotements mais
établissement de la
communication impossible
Faible résistance parallèle
entre les deux fils ou d'un fil
par rapport à la terre
Mesurer la tension entre fils
en fin de ligne.
Remonter jusqu'à ce que la
tension augmente.
Son musical de mauvaise
qualité, ronflette
Liaison résistive d'un
conducteur vers la terre
Mesurer la tension de chaque
conducteur vers la terre,
comparer avec des mesures
plus en amont,
éventuellement interrompre la
ligne pour observer les effets.
Tester en amont en coupant
la ligne en aval.
Son musical mais pas
possible de raccrocher
Résistance parallèle, prise
ligne mais pas libération
Mesurer tension sans
téléphone branché
Remonter la ligne
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Protection
• Le parafoudre
– Sert à protéger l'appareil téléphonique (utilisateur) contre la foudre
– consiste en 2 fusibles à très haute tension et un cheminement de
déviation des arcs (éclateurs) à la terre.
– S'il y a foudre sur la ligne, les éclateurs la dévient à terre et le(s)
fusible(s) interrompt(ent) la liaison. L’abonné est protégé.
Côté central
Côté abonné
a
a1
fusibles
(
éclateurs
Ligne aérienne
b
b1
Téléphone
Mise à terre avec
forte section
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
Des questions?
• Merci de votre attention.
• Un grand merci à Bernard G. pour avoir mis à
disposition sa maison, sa ligne de téléphone et
tout le matériel (piquet de terre improvisé).
Jean-René Bollier
AFTT Genève
Jussy, 18 nov. 2006
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