Powerpoint - Institut de Planétologie et d`Astrophysique de Grenoble

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Morphologie et dynamique des
galaxies
M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »
Hervé Beust
Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Morphologie et dynamique des galaxies
1.
2.
3.
4.
Zoologie des galaxies
Gravitation et dynamique planétaire
Dynamique stellaire
Dynamique galactique
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Morphologie et dynamique des galaxies
1. Zoologie des galaxies
•
•
•
•
•
•
•
Historique de la notion de galaxie
Classification des galaxies
Photométrie des galaxies
Répartition des galaxies dans l’Univers
Le contenu des galaxies
Cycle de fonctionnement d’une galaxie
Principaux résultats pour les divers types de galaxies
Gravitation et dynamique planétaire
3. Dynamique stellaire
4. Dynamique galactique
2.
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Historique de la notion de galaxie
• 1610 : Galilée résout la voie lactée en étoiles.
• Fin XVIIIe siècle : Idée d’un système stellaire aplati centré sur le Soleil
(Herschel).
• 1784 – 1854 – 1888 (Lord Ross – Dreyer – Messier) : Catalogues
d’objets diffus (mélangé)  Nébuleuses spirales ??
• 1915 : Shapley compte les amas globulaires  Le Soleil n’est pas au
centre (à 15 kpc).
• 1916 : Pease découvre la rotation de la Galaxie.
• 1923 : Hubble identifie des Céphéides dans M31
 d = 300 kpc (670 en fait)
 C’est un système extragalactique
 L’étude des galaxies peut commencer
• 1926 : Classification de Hubble, révisée ensuite par De Vaucouleurs
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Classification des galaxies
• 13% Elliptiques (de E0 à E7)
• 22% Lenticulaires (S0,spirales sans bras)
• 61% Spirales (barrées et non barrées)
(Sa-c, Sba-c)
• 4% Irrégulières
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Classification
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Galaxie elliptique : M87
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
La galaxie sombrero (M104) : Lenticulaire
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Galaxie irrégulière : NGC 4449
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Galaxie irrégulière : NGC 6822
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Galaxie irrégulière : M82
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Galaxies spirales
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
M100 et NGC2997 : spirales
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
NGC 1987 et NGC1300 : spirales barrées
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Morphologie des galaxies
• Elliptiques : vues sous la forme d’une image
elliptique d’axes a et b. On pose q=b/a.
– Si ce sont des ellipsoïdes de révolution d’axes a0 et b0
(q0=b0/a0), inclinés de i par rapport au plan du ciel
alors
q2  q2
2
cos i 
0
2
0
1 q
– Si i ≈ 0, alors q ≈ 1 q0. Statistiquement on ne trouve
pas assez de q ≈ 1.
 Les galaxies elliptiques sont plutôt des objets nonaxisymétriques, des ellipsoïdes à 3 axes inégaux a,b,c.
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Morphologie des galaxies
•
Lenticulaires :
– Axisymétriques. Intermédiaires entre elliptiques et spirales;
– Gros bulbe par rapport au disque;
– Pas de bras.
•
Spirales : Systèmes axisymétriques à 3 sous-systèmes distincts:
– Au centre : le bulbe ≈ galaxie elliptique.
– Autour : le disque = zone active,
contient les bras spiraux et le gaz.
– Tout autour : le halo, beaucoup moins
dense mais peut-être massif.
– Bras spiraux = ondes de densité…
•
Irrégulières : plusieurs sous-classes
– Irrégulières magellaniques = Petites galaxies (109 – 1010 M) : Bulbe + barre +
petit disque
– Galaxies bleues compactes : très petites (108 M) ≈ grosses régions H II
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Magnitudes des galaxies
• Magnitudes apparente et absolue : définition comme pour les étoiles:
 f 
m  2.5 log  
 f0 
m  M  5 log d ( pc)  5  A  5 log d ( Mpc)  25  A
• Les magnitudes absolues des galaxies varient entre −22 et −18
• Loi de distribution empirique de Schechter (1976)

*  L 
 L
 ( L) dL  *  *  exp   *  dL
L L 
 L
 ( M ) dM  0.4 ln10  * 100.4  1M
*
M

 exp  100.4 M
*
M

 dM
• MAIS, la distribution varie suivant les
types :
– α ≈ −1.7 pour les types tardifs
(Irrégulières) : plus de petites galaxies
– α ≈ −0.7 pour les types précoces
(Elliptiques) : pic dus aux bulbes
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Photométrie des galaxies (I)
= détermination de la brillance superficielle (magnitude par seconde carrée)
en divers points de l’image
• Elliptiques et bulbes des spirales
– Hubble (1920) :
– De Vaucouleurs (~1950) :
I (r) 
I0
r  a 2
• Notion d’isophote = ligne de niveau de brillance superficielle
• Rayon isophotal : r = √ A/π si A est l’aire enfermée par l’isophote I
 r 1 / 4 
• Loi en r1/4 :
 I (r) 
  3.30  
log 
I
 re 
 e 
 1

I e  Isophote contenant la moitié de la lumière

– Il y a aussi les lois de King (galaxies tronquées) et de Nuker (plusieurs
paramètres)


1
1

I (r)  K 

2
2
 1  r / rc 
1  rt / rc  
septembre 2010
I (r)  I B 2
Master 2 AMD - Galaxies
 

r
 
 rb 


 r
1   
  rb 



 

Photométrie des galaxies (II)
• Disques des spirales et des lenticulaires :
r / r
avec I 0  21.65  0.3 mag /2
– Freeman (1970) : I ( r )  I 0e 0
– Sersic (1968, généralisation de la loi en r1/4) :
 r 
 I (r) 
  bn  
log 
I
 re 
 e 
1/ n
– Pour n=4, on retrouve la loi en r1/4;
pour n=1, on a une loi exponentielle
– Il n’y a pas une simple transition
de n=4 à n=1 du bulbe au disque
d’une galaxie. S’y ajoute souvent
une composante de type lentille.
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies

 1

Répartition des galaxies dans l’Univers
• Les galaxies ne sont pas des systèmes isolés. Elles se rassemblent en
« associations » :
– Paires = deux galaxies en interaction proche.
Taille typique : 0. 1 Mpc Exemple : Nuages de Magellan / Galaxie
– Groupes = quelques dizaines de galaxies liées gravitationnellement.
Taille typique : 1 – 2 Mpc. 85% des galaxies sont dans des groupes.
Exemple : Le groupe local
– Amas = quelques milliers de galaxies. Amas réguliers et irréguliers.
Taille typique : 10 Mpc. Exemple : Virgo, Coma
– Superamas = associations de groupes et d’amas.
Taille typique ⋍ 100 Mpc. Exemple : Le Superamas local
– Hypergalaxie = regroupement plan des superamas proches
(≲ 200 Mpc). Encore sujet à débat.
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le voisinage solaire
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le voisinage solaire (2)
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le voisinage solaire (3)
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
La Galaxie
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
La Galaxie vue de dessus
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Les galaxies liées à la nôtre
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le groupe local
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Les groupes de galaxies proches
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Les groupes de galaxies proches (2)
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le superamas local
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Les superamas voisins
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le contenu des galaxies : contenu stellaire
On distingue Population I et Population II
• Population I :
– Etoiles jeunes
– Etoiles bleues abondantes (type O, B) qui dominent la luminosité
– Métallicité élevée
 Dans les bras des Spirales et les Irrégulières
• Population II :
– Etoiles vieilles
– Luminosité dominée par les géantes / supergéantes rouges (type M)
– Faible métallicité
 Dans les amas globulaires, les Elliptiques et le bulbes des Spirales
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Composition chimique : métallicité
Hydrogène
Etoile de
masse M
X = mH / M
Soleil = 0.695
+
Hélium
Y = mHe / M
Soleil = 0.285
+
Autres éléments
Z = mReste / M Soleil = 0.0169
-------------------X+Y+Z=1
• Z = métallicité = témoin des conditions de formation de l’étoile
• Population I = Z élevé (⋍ Soleil)
• Population II = Z faible (⋍ 0.001)
• Etoile jeune : Z élevé
• Etoile âgée : Z faible
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Le contenu des galaxies : milieu interstellaire
– Dans les Elliptiques : moins de 0.1% de la masse
– Dans les Spirales : 5 à 10% de la masse
– Dans les Irrégulières : Plus de 30%
• On y trouve:
– Du gaz : Atomique Neutre (H I)
Plusieurs types
de nuages
Ionisé (H II)
Associé aux
Etoiles chaudes (O,B)
Moléculaire (H2)
Nuages Moléculaires
géants (GMC)
– Des poussières (⋍10% de la masse)
•
Pour l’observer :
–
–
–
–
Poussières : Extinction
H I : Raie à 21 cm (radio)
H II : Difficile, pas de raies ⟹ Raie Hα de H I (6562 Å) + O II (9727 Å)
H2 : Pas directement (molécule symétrique), mais via la molécule CO dans
le millimétrique (molécule abondante, grande résolution, pas d’extinction)
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Les poussières dans le milieu interstellaire
• Comment les voir ?
– Indirectement : trous dans la Voile lactée
– Directement : Nébuleuses par réflexion (diffusion de la lumière d’une
étoile chaude par les poussières)
• Effet principal : Extinction
A⋍0.8 Mag / kpc
– En réalité, A dépend de la longueur d’onde
– Résultat principal : A ∝ 1/λ
 S’explique par la nature
diélectrique des grains 0.1 – 10μm
– Mais bosse à 2200 Å ??
 Grains de graphite 0.02 μm ou
C60 Fullerène ?
– Conséquences : rougissement
+ difficulté d’observation à courte
longueur d’onde
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
A = 〔f(λ)+1〕AV
Le contenu des galaxies : Trous noirs supermassifs
• Il y a probablement au centre de chaque galaxie un trou
noir supermassif de plusieurs millions de masses solaires.
• On distingue deux cas :
1. Galaxie non active : Le trou noir n’intervient que par sa masse
⟹ Détecter des mouvements orbitaux au plus proche du centre
2. Galaxie active : Le trou noir accrète de la matière ⟹ Luminosité
On estime la masse en disant
Ce qui permet d’estimer M en mesurant L. On trouve 106 – 1010 M⨀
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Cycle de fonctionnement d’une galaxie
Formation
Etoiles
Gaz interstellaire
Conséquence
Résidus non lumineux
•
•
Mais le Z est
inhomogène : il
Pop I
décroît d’un
facteur 3-4 du
centre du disque
vers les bords
On ne connaît Pop II
pas d’étoile avec
Z = 0.
septembre 2010
Gaz intergalactique ?
Le Z augmente dans la galaxie
Master 2 AMD - Galaxies
Résultats concernant les principaux types de
galaxies
• Elliptiques:
– Peu d’activité – quasiment pas de gaz interstellaire (pas assez….)
– Population II de grande métallicité
 Ce sont des galaxies très évoluées
• Lenticulaires:
–
–
–
–
Contenu stellaire ⋍ Elliptiques
Peu d’activité (pas de régions H II)
Pas de formation stellaire
Plus de gaz que dans les Elliptiques
 Pourquoi la formation stellaire s’y est-elle arrêtée ? Fonction de
l’environnement ?
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Résultats concernant les principaux types de
galaxies (II)
• Spirales:
– Bulbe et disque très différents
– Bulbe pris isolément ⋍ galaxie Elliptique
: Population II, pas de gaz
 plus vieux
– Disque = système beaucoup plus jeune :
gaz interstellaire (5-10%), Population I,
activité de formation stellaire,
régions H II (⟹ étoiles chaudes, donc
jeunes)  Système en évolution
– Le H I s’étend plus loin que les étoiles.
– La distribution est parfois dissymétrique
– Le H I est lié aux bras spiraux (contraste
de densité 3-5). Le gaz est plus affecté
par la structure spirale que les étoiles
– Le H II est lié à H I et présente parfois une
région annulaire
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Résultats concernant les principaux types de
galaxies (III)
• Irrégulières:
•
– Beaucoup de gaz : 30%
– Etoiles de faible métallicité  Ce sont des galaxies peu évoluées
– Beaucoup d’étoiles jeunes, avec formation stellaire très (trop ?) active
Exemple : galaxies bleues compactes
– Elles ressemblent à de grandes régions H II
– On y trouve surtout des étoiles chaudes et massives (types O-B)
– Très fort taux de formation stellaire
 Au point qu’à ce rythme , tout le gaz risque d’être consommé
rapidement… Episode de flambée de formation stellaire ? Pourquoi ?
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Morphologie et dynamique des galaxies
1. Zoologie des galaxies
2. Gravitation et dynamique planétaire
•
•
•
•
L’interaction de gravitation
Le problème des deux corps et les lois de Kepler
Le problème Képlérien perturbé et les théories planétaires
Les résonances
3. Dynamique stellaire
4. Dynamique galactique
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
L’interaction de gravitation
• La force de gravitation est la plus faible des forces
fondamentales.
• Mais c’est la seule qui est toujours attractive et qui agit à
grande distance ( r-2)  C’est elle qui régit les
interactions à grande distance dans l’Univers
– Les forces électromagnétiques sont écrantées à grand distance par
la neutralité;
– Les forces nucléaires n’agissent qu’à très courte distance ( e-r)
• Elle vérifie le principe d’équivalence : Elle est
proportionnelle à la masse  masse grave = masse inerte
– Vérifié expérimentalement à mieux que 10-17 près
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
42
La gravitation universelle (Newton 1687)
• Deux corps ponctuels de masses m1 et m2 s’attirent en
raison inverse de leur distance r :
m1 l
l m2
F12
F 21
r
F21  F12
G  m1  m2

r2
• G = Constante de la gravitation = 6.6732 x 10-11 m3 s-2 kg-1
• Force petite, à longue portée, toujours attractive, inexacte
– Théorie plus exacte : Relativité Générale (Einstein 1916)
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
43
Le potentiel gravitationnel
• La force de gravitation dérive d’une énergie potentielle
E p ,1 2
G  m1  m2

r
• On place l’origine du repère à la masse 1, on raisonne en
coordonnées sphériques (r,θ,φ). La force F1→2 s’écrit :

Gm1m2
  Gm1m2 
 Fr   r 2   r   r 




  Gm1m2 
1   Gm1m2 


  F   

 F  0  
r


r
r





1
  Gm1m2 

F

0




 
r sin   
r 

• Le potentiel gravitationnel créé par m1,
c’est Ep/m2
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
Gm1
U (r )  
r
44
Théorème de Gauss
• Une distribution continue de matière de mass volumique  crée le

potentiel


G r  3 
U r       d r 
r  r
• Cette équation peut s’inverser pour donner l’équation de Poisson
  


U r     g r   4G r 
• Théorème de Gauss : Le flux du champ gravitationnel à travers une
surface fermée est égal à 4G  la masse à l’intérieur
• Se démontre avec Ostrogradsky :
   3
  
 3
 g r  dS     g r d r  4G   r d r  4GM
S
mars 2011
V
V
Licence 3 - Gravitation
45
Potentiel d’un corps étendu
• Pour un corps étendu de symétrie
sphérique, le champ g(r) est nécessairement
radial dirigé vers le centre.
  
2


g
r

d
S

4

r
g r   4GM

S
 g r   
GM
GM



U
r


r2
r
• C’est la même expression que pour un corps
ponctuel !
• Si le corps n’a pas la symétrie sphérique, on
développe le potentiel en harmoniques
sphériques
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
46
Potentiel d’un corps étendu
• Développement en harmoniques sphériques :
U r , ,   
n

n

 
GM 
 Re  
 p

1      J n Pn cos     Pn cos   cn, p cos p  sn , p sin p  
r  n  2  r  
p 1
 


• Les Pn sont les Polynômes et fonctions de Legendre.


n
1 dn 2
Pn s   n
s 1
n
2 n! ds

1 s 
s  
2 p/2
( p)
n
P
n
2 n!
n
d n p 2
s 1
n p
ds


• Les Jn, cn,p et sn,p sont des coefficients numériques. Pour la Terre :
mars 2011
J2 = 1,082625103
(aplatissement polaire)
J3 = 2,534106
c2,2 = 1,571106
s2,2 = 0,903106
J4 = 1,623106
c3,1 = 2,190106
s3,1 = 0,272106
Licence 3 - Gravitation
47
Le problème des N corps
= Trouver le mouvement de N points matériels d’attirant mutuellement
selon la loi de Newton
•
N petit (≲100): Mécanique Céleste : On décrit le mouvement de chaque point.
•
N grand: Dynamique stellaire : On ne s’intéresse qu’aux propriétés statistiques
 
du système.
N

(mi , ri )i 1.. N
• Equation de base:
Gmi m j rj  ri 


mi ri  
 3
j 1
rj  ri
j i
– Tout est là : Système différentiel d’ordre 6N
– On ne connaît de solution exacte que pour N=2 ⟹ lois de Képler
– Pour N>2, on a quelques intégrales premières globales : 10 constantes
• Centre de gravité :
i 1
• Moment cinétique
• Energie
i 1
mars 2011
N
i 1
N

  
mi ri  At  B

N i 1
  
 mi ri  ri  L
r  0 
m
 ii
N
1
2
Gmi m j
 2
mi ri     E
i  j r j  ri
Licence 3 - Gravitation
48
Le problème des 2 corps
 C’est le seul pour lequel on connaît une solution exacte
• Equations pour les deux corps
 Gm1m2 
r   Gm1m2 u
m1r1 
u
,
m
2 2
r2
r2
 
• r  r1  r2

, u  vecteur unitaire dans la direction 1  2
  
G (m1  m2 ) 
G (m1  m2 ) 

u 
r
• On fait la différence r  r2  r1  
2
3
r
r
• C’est le problème Képlérien :
r    r
r3
• La résolution du problème relatif est équivalente à celle d’un point
matériel attiré par un centre massif de masse m1+m2. La résolution de
ce problème conduit aux Lois de Képler.
• Il y a plusieurs méthodes de résolution : Formules de Binet, intégrales
premières, etc…
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
49
Les lois de Képler
• Elles découlent de la loi de la gravitation
universelle, et régissent le mouvement relatif de
deux corps qui s’attirent selon la loi de Newton
• Elles ont été découvertes expérimentalement par
Képler avant la formulation de la gravitation
universelle par Newton.
• Elles décrivent le mouvement des planètes avec
une assez bonne approximation.
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
50
Les lois de Képler : loi 1
• Les planètes décrivent des ellipses dont le Soleil
occupe un des foyers.
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
51
Les lois de Képler : loi 2 (loi des aires)
• Le rayon vecteur qui joint le Soleil à la planète
balaie des aires égales en des temps égaux
Cette loi est
équivalente à la
conservation du
moment cinétique
d
Lmr
dt
 constante
2
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
52
Les lois de Képler : loi 3
• Les carrés périodes orbitales des planètes sont
proportionnels aux cubes des demi-grands axes
T2
 constante
3
a
Planète
 4 2
4 2
4 2 
 



G M   m GM  
 
Mercure
Vénus
Terre
Mars
Jupiter Saturne
Uranus
Neptune
Pluton
0.387
0.723
1.000
1.523
5.203
9.539
19.191
30.061
39.529
T (ans)
0.241
0.615
1.000
1.881
11.86
29.46
84.01
164.79
247.7
T2 / a3
1.0001
1.0001 1.0000 1.0001 0.9991 0.9998
0.9985
0.9997
0.9933
a (UA)
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
53
Résolution résumée du problème des 2 corps
•
•
•
•
•
•
Par les intégrales premières

Energie : r    r       h  1 r 2    Cte
2
r3
r
 r
   
  d  
r  r  0  C  r  r  Cte
Moment cinétique : r  r 

dt
 
Conséquence r , r  C  Le mouvement est plan  C
Dans le plan C = r2(dθ/dt)  Loi des aires (Loi de Kepler n°2)
Une autre intégrale première (Laplace) :

  







d r C r
r C 
 r 

0 E 


u

C
te
u  


dt  
r

r

2
C /
On tire :
 
r
 


1 E u

 
C2
p
r 
• Ensuite on appelle e  E ,   u , E , p 

1  e cos 
• C’est l’équation polaire de la trajectoire, une conique rapportée à un de
ses foyers, d’excentricité e. (Loi de Kepler n°1)
 
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
54
Résolution résumée du problème des 2 corps
• On montre aussi que
•

   
pr  C  u  E

 e  1
2
2hp

On a donc trois cas :
– h<0  e<1 : La trajectoire est une ellipse. Les deux objets sont liés
gravitationnellement. Le mouvement est périodique.
– h=0  e=1 : La trajectoire est une parabole, parcourue une fois. La vitesse relative
est nulle à l’infini
– h>0  e>1 : La trajectoire est une hyperbole, parcourue une fois. La vitesse
relative est non nulle à l’infini.
• Dans le cas elliptique, on introduit a = p/(1-e2)=-/2h, le demi-grand
axe.
2h  2h
n


 n2a3  
• On introduit le moyen mouvement

• On montre que la période du mouvement est T = 2/n, ce qui se traduit
par la troisième loi de Kepler
T 2 4 2
4 2


3
a

Gm1  m2 
mars 2011
• On tire :
Licence 3 - Gravitation
55
Formulaire Képlerien (elliptique)
• On se place dans le repère propre
• On introduit
– L’anomalie vraie  = angle polaire
– L’anomalie excentrique u
– L’anomalie moyenne M = n(t-tp)
• Lien M  u   :
M  nt  t p   u  e sin u
Equation
de Képler 
cos u  e
1  e 2 sin u
1 e
cos 
sin  
tan 2 2 
tan 2 u2
1  e cos u
1  e cos u
1 e
a 1  e2
dM
r
 a1  e cos u   a
X  r cos  acos u  e 
1  e cos
du
2
2
na
na
X  
sin u
Y 
1  e 2 cos u Y  r sin   a 1  e 2 sin u
r
r

mars 2011

Licence 3 - Gravitation
56
Les éléments d’orbite
Le demi-grand axe et l’excentricité ne suffisent pas pour décrire entièrement l’orbite
d’un astre. Il faut des angles pour préciser la position de l’ellipse dans l’espace
a = demi-grand axe
e = excentricité
i = inclinaison
  Longitude du nœud
ascendant
  Argument du
périastre
tp = Temps de passage au
périastre
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
57
Excentricités et inclinaisons
• Dans le Système Solaire, les excentricités et les
inclinaisons des planètes sont petites : Le système
est ~ plan et tourne rond !
Planète
e
i (degrés)
mars 2011
Mercure
Vénus
Terre
0.2056
0.0068 0.0167 0.0933 0.048
7.00
3.39
0
Mars
1.85
Jupiter Saturne
1.31
Licence 3 - Gravitation
Uranus
Neptune
Pluton
0.056
0.046
0.010
0.2488
2.49
0.77
1.77
17.15
58
Le mouvement Képlérien perturbé
• Dans de nombreuses situations, les corps célestes ont un mouvement
proche d’un mouvement Képlérien.
• Par exemple, les planètes du système solaire suivraient des orbites
Képlériennes pures si elles ne subissaient que l’attraction du Soleil.
• En réalité, elles subissent en outre l’attraction de toutes les autres
planètes. L’attraction solaire est dominante  on peut encore décrire
les mouvements à l’aide d’orbites Képlériennes qui vont lentement se
modifier
• Dans le cas général, un mouvement Képlerien perturbé obéira à une
équation du type

r    r  P avec
r3


P  2
r
• On appelle mouvement Képlérien osculateur l’orbite Képlérienne que
suivrait le corps si la perturbation disparaissait.
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
59
Equations de Gauss et de Lagrange
• On peut transformer les équations du mouvement pour en déduire
des

équations de variation des éléments orbitaux en fonction de P . Ce sont
les équations de Gauss.
 
 
da

2
 2a P  v  e P  v0
C

dt

 
 
de
2

 r e  cos  P  v  a 1  e P  v0
C
dt

 
di

C  r cos   P  k

dt

 

d

 r sin    P  k
C sin i
dt

 
 
  d
d 
2
 cos i
  r sin v P  v  a 1  e P  u0
Ce
dt 
  dt





 
mars 2011

 




Licence 3 - Gravitation


60
Equations de Lagrange
• Si la pertubation dérive d’un potentiel U, on peut transformer ces
équations en
da
U
a
 2a
Equations de Lagrange
dt
de
ae
dt
di
C sin i
dt
d
C sin i
dt
d
Ce sin i
dt
dM
dt
M

 MU 
  cos i
U U

 
  1  e2

1  e2
U

U
i
U
U
 e cos i
e
i

1  U 1  e 2 U
 2a



3
a
e e
a  a


  1  e 2 sin i



• Ces équations sont équivalentes aux équations de Gauss, pour le cas où
la perturbation dérive d’un potentiel…
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
61
Variations séculaires : moyennes,
développements
• Souvent, les équations de perturbation ne sont pas solubles telles
quelles. On est amené à faire des approximations : moyennes et
développements.
• Généralement, on s’ intéresse à l’effet à long terme de la perturbation.
C’est justifié par la caractère perturbé du mouvement Képlérien. Le
temps caractéristique de la perturbation est ≫ période orbitale.
• Or, la perturbation varie sur l’échelle de temps de l’orbite  on va la
remplacer par sa moyenne sur l’orbite. On écrit une série de Fourier
U M ,  , , L, G,    U 0  , , L, G,  

  U k ,c  , , L, G,   cos kM  U k , s  , , L, G,  sin kM 
k 1
P
2
1
1
U 0  U   U t  dt 
U M  dM

P0
2 0
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
62
Théories planétaires
• Une théorie planétaire est un modèle du mouvement des planètes dans
un système planétaire (solaire ou non) autour d’une étoile.
• C’est un cas particulier du problème à N corps où un des corps (le
« Soleil », numéroté 0, a une masse nettement plus grande que tous les
autres. Les autres seront les « planètes ».
• On va supposer que toutes les planètes suivent des orbites
Képlériennes perturbées autour du Soleil. On raisonne en variables
héliocentriques r
k = rayon vecteur Soleil – Planète k
• Equations du mouvement des planètes

d rk
G m0  mk   n 

rk   U k ,i
2
3
dt
rk
i 1
2
, U k ,i
ik
 
 1
r r
 Gmi     k 3 i 
ri 
 rk  ri
• Point de départ : On développe les Uk,i en coefficients de Laplce
• Il n’y a pas a de théorie exacte, mais plusieurs typesde théories (à
variations séculaires, générales…) de précision et complexité
variables.
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
63
Théorie de Laplace-Lagrange
• C’est la théorie linéaire la plus simple.
• Principe : On développe les Uk,i en puissances des excentricités et
inclinaisons en s’arrêtant à l’ordre 2, et on moyenne le résultat sur tous
les mouvements orbitaux  Les demi-grands axes ak sont constants.
• On raisonne en éléments de Poincaré, pour chaque planète k

q1,k  k  k   k  M k


 q   2 L 1  1  e 2 sin    
k
k
k
k
 2,k
 q   2 L 1  e 2 1  cos i  sin  
k
k
k
k
 3, k


n
U k   U k ,i
i 1
ik
mars 2011
p1,k  Lk  G M *  mk ak
p2 , k
p3,k
U k

dt
p j ,k
dq j ,k
Licence 3 - Gravitation


 2 Lk 1  1  ek2 cos k  k 

 2 Lk 1  ek2 1  cos ik  cos  k 


U k

dt
q j ,k
dp j ,k
64
Théorie de Laplace-Lagrange
• Résultat :
1. Pour i<k :
Gmi 0   ai
U k ,i 
b1/ 2 
2ak
 ak
 1
Gmi ai
 
2
 4 ak G M *  mk ak
 2   ai
 b3 / 2 
 ak


  q2,k q2,i  p2,k p2,i 

a 
1
2
2 
 b31/ 2  i   q22,k  p22,k  q22,i  p22,i  q3,k  q3,i    p3,k  p3,i  
2
 ak 


2.
Pour i>k :
Gmi 0   ak
U k ,i 
b1/ 2 
2ai
 ai
a
1
 b31/ 2  k
2
 ai

 1
Gmi ak
 
2
 4 ai G M *  mk ak
  2   ak
 b3 / 2 
 ai


  q2,k q2,i  p2,k p2,i 


2
2 
2
2
2
2
  q2,k  p2,k  q2,i  p2,i  q3,k  q3,i    p3,k  p3,i  




 q2,1 
 q3,1 
 p2,1 
 p3,1 








Q2     Q3     P2     P3    
q 
q 
p 
p 
2
,
n
3
,
n
2
,
n






 3, n 
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
65
Théorie de Laplace-Lagrange
• Equations du mouvement :
dQ2
dP2
  EP2
 EQ2
dt
dt
dQ3
dP3
  JP3
 JQ3
dt
dt
où E et J sont des matrices nn.
dQ2
• Résolution :
E2
dt
J2.
  E 2Q2
dQ3
  J 2Q3
dt
On diagonalise et
Chaque composante a une solution
sinusoïdale. En repassant dans la base initiale, la solution est une
combinaison linéaire de solutions sinusoïdales
n
q2,k t    k ,i Ai sin  g i t   i 
i 1
n
q3,k t     k ,i Bi sin si t   i 
i 1
mars 2011
n
p2,k t    k ,i Ai cos g i t   i 
i 1
n
p3,k t     k ,i Bi cossi t   i 
Licence 3 - Gravitation
i 1
66
Théorie de Laplace-Lagrange
•
•
•
•
A et B sont les vecteurs propres, les ,,, sont des constantes d’intégration.
Les gi’s et les si’s sont les valeurs propres des matrices E et J. Elles ont la
dimension d’une fréquence. Ce sont les fréquences fondamentales de
précession des orbites du systèmes planétaire.
Les gi’s sont tous posifis, et les si’s sont tous négatifs, sauf un qui est nul
(invariance par rotation).
Dans le système solaire :
mars 2011
Indice i
gi (/an)
Période (ans)
si (/an)
Période(ans)
1
5.85909
221195
5.200748
249195
2
7.459556
173737
6.570095
197257
3
17.398552
74489
18.74556
69136
4
18.052003
71793
17.63585
73487
5
3.711292
349205
0
--
6
22.284414
58157
25.73827
50353
7
2.701372
479756
2.903761
446318
8
0.633134
2046960
0.823444
1913226
Licence 3 - Gravitation
67
Exemple : évolution de l’excentricité de
l’orbite terrestre
• L’excentricité de
la Terre fluctue
entre 0 et 0.06
• Ceci a un impact
sur le climat
terrestre
• Imprévisible sur
une échelle de ~1
milliard d’années
 Chaos !
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
68
Résonances
• De manière générale, on parle de résonance dans un
système dynamique lorsqu’un angle caractéristique cesse
de précesser et se met à osciller autour d’une position
d’équilibre.
• En mécanique céleste, on distingue 4 types de résonances
1.
2.
3.
4.
mars 2011
La résonance de Kozai : arrêt de la précession de l’argument
du périastre .
Les résonances de moyen mouvement : important et fréquent
Les résonances séculaires : plus compliqué
Les résonances spin-orbite : liées aux effets de marée
Licence 3 - Gravitation
69
Les résonances de moyen mouvement
• Une résonance de moyen mouvement correspond à une
commensurabilité (=un rapport rationnel simple) entre les moyens
mouvements (=les périodes orbitales) de deux corps dans une système
planétaire
• C’est assez fréquent dans le Système Solaire:
– Planètes
• 5 périodes de Jupiter = 2.013 périodes de Saturne
• 3 périodes de Neptune = 1.99 périodes de Pluton
– Satellites de Jupiter
• 2 périodes de Io = 1 période d’Europe
• 2 périodes d’Europe = 1 période de Ganymède
– Satellites de Saturne
• 2 périodes de Mimas = 1 période de Téthys
• 2 périodes d’Encelade = 1 période de Dioné
• 4 périodes de Titan = 3 périodes d’Hypérion
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
70
Résonances de moyen mouvement (II)
• Ces coïncidences ne doivent rien au hasard. Il s’agit de
résonances autoentretenues.
• Certaines résonances
concentrent des
objets. Exemple:
résonance 2:3 avec
Neptune
(Plutinos)
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
71
Résonances de moyen mouvement (III)
Résonances
avec Jupiter
Une coupe de la ceinture d’astéroïdes : Lacunes de Kirkwood
mars 2011
Licence 3 - Gravitation
72
Morphologie et dynamique des galaxies
1. Zoologie des galaxies
2. Gravitation et dynamique planétaire
3. Dynamique stellaire
•
•
•
•
•
•
•
Introduction – Problème des N corps
Théorème du Viriel – Temps dynamique
Hydrodynamique stellaire, Equation de Boltzmann
Théorème de Jeans, mélange dynamique
Systèmes à symétrie sphérique
Instabilité de Jeans
Relaxation
4. Dynamique galactique
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Dynamique stellaire : Le problème des N corps
= Etude du comportement dynamique d’un groupe d’objets célestes où la
force dominante est la gravitation
• Ca s’applique à :
– Des amas d’étoiles
– Des galaxies
– Des amas de galaxies
• Ca ne s’applique pas à :
– Le système Solaire
– Les systèmes d’étoiles multiples
 Mécanique Céleste
• Cadre des approximations :
–
–
–
–
On ne prend que les étoiles (Galaxie = milieu interstellaire 10%)
La gravitation est due uniquement aux étoiles du système (= autogravitant)
Etoiles = points matériels massifs (tailles ≪ distances relatives)
Pas de collisions
septembre 2010
 Problème des N corps
Master 2 AMD - Galaxies
Le théorème du Viriel scalaire
= « Equilibre statistique » entre dispersion de vitesse et attraction gravitationnelle
 
Viriel  V   mi ri . ri
N
•
i 1
2
J   moments d' inertie / axes de coordonnée s   mi ri
N
•
i 1
 
J  2 mi ri . ri
N
i 1
N

 
2

J  2 mi ri  2 mi ri . ri  4T  2V
N
i 1
i 1
• Hypothèse : J  0 en moyenne
• Signification : Le système garde en gros les mêmes dimensions
⟹
septembre 2010
2T+V=0
Master 2 AMD - Galaxies
Le théorème du Viriel scalaire (II)
•
Dans le cas du problème des N corps
  

  N 
 


V   mi ri . ri     f j i  . ri   f j i . ri  rj 
i 1
i 1  j  i
1i  j  N

Gmi m j
V        (Energie potentiell e)
1i  j  N r j  ri
N
•
Une autre façon de le voir : Ω est une fonction homogène de degré -1 des
coordonnées. Relation d’Euler:

 x xi  1   V  
i
2T    0
•
Au bout du compte
•
Conséquence : E = T+Ω ⟹ T=-E et Ω=2E ⟹ E<0 (système lié)
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Conséquence du théorème du Viriel
• Vitesse moyenne des étoiles
– v̅ = vitesse moyenne des étoiles
– m̅ = masse moyenne des étoiles
 2 1
T   mi ri  2 N m v 2
N
1
2
r  rayon médian
i 1
Gmi m j
mi m j
N ( N  1)
    
G  
2
rj  ri
1i  j  N r j  ri
•
Si M = Nm̅, alors 2T+Ω = 0 ⟹
septembre 2010
v2 
Master 2 AMD - Galaxies
N2 m 2
- G
2
r
GM
2r
Conséquence du théorème du Viriel
• Temps dynamique
= temps moyen pour traverser le système
= Echelle de temps minimale d’évolution du système.
r
2r 3
td  
v
GM
– Amas d’étoiles :
– Galaxie :
– Amas de galaxies :
td ≪
septembre 2010
td ⋍ 106 ans
td ⋍ 107 ans
td ⋍ 108 - 109 ans
âge du système
Master 2 AMD - Galaxies
Hydrodynamique stellaire
• Espace des phases
– A l’instant t, l’étoile i est caractérisée par ses vecteurs position et vitesse


ri xi ,1 , xi , 2 , xi ,3  , vi vi ,1 , vi , 2 , vi ,3 
– C’est un point dans un espace à 6 dimension appelé Espace des phases
 
• Fonction de distribution r , v , t 
– C’est la densité dans l’espace des phases :
 
 


 r , v , t d 3 r d 3v  Masse d' étoiles à t  de position r dans un petit volume d 3r


 de vitesse v dans un petit volume d 3v
– Applications: densité / potentiel

 
3
 r , t    r , v , t  d v


 r , t  3 
U r , t   G
d r
 r  r
 U  4 G
Equation de Poisson
septembre 2010
☞ C’est une
densité lissée !
Master 2 AMD - Galaxies
Hydrodynamique stellaire
• Equation de Bolzmann
C’est l’équation d’évolution de

r  U
– Dans l’espace réel, on a
 
r , v , t 
 

 
  6 f  0
t
– Dans l’espace des phases, la matière se conserve
⟹ Equation
 de continuité
– C’est quoi f ? C’est le flux de Ψ…
 f xi  xi  vi
 
U U U 




U
i

1
..
3

f

v
,
v
,
v
,

,
,
 f  v  
1 2
3

x1 x2 x3 
i

 vi

x
i

  f x1 f x2
   
f v1

Or  6  f 


   0 donc Boltzmann : 0 
  6  f  f   6 

x1 x2
v1
t
 

0
0
0
0




U    
D

  vi


 v   r   U   v  
0
t

x

x

v

t
D
t
i
i
i
i
i
 
 (r , v , t )
Intégration
septembre 2010

 (r , t )
Poisson

U (r , t )
Dérivées de Ψ
Boltzmann
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Equations de Jeans
Equations de Jeans = Moments de l’équation de Boltzmann
≡ Equations de l’hydrodynamique
• Première équation :


 Boltzmann  d 3v 


t

 
i
 3 
d v
t
⟹
i
 3 
d v
xi
  Ux  v d v



vi  d 3v 
xi 
 

  vi
 
vi
3
i
i
i
0

 
    v   0
t
= Equation de continuité
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i
U  3 
d v 0
xi vi

1
 v 
 
 v d 3v
 


Equations de Jeans
•
Deuxième équation

 Boltzmann  v j d 3v 


vj

0
v j

 d 3v
i j
i
 

 vj 
t
i
v
i
i
septembre 2010
U
xi
 
i
vj
 3 
d v
vi






 
U
3
vi v j  d v  
0


xi 
x j



 v jv j





 3 
d v
xi

 3  U
d v
 d 3v  0
xi
x j 
Dispersion de vitesse:  ij2  vi  vi  v j  v j
 


 vj 
t
vi v j
1 si i  j, 0 sinon
   v v

 vj 
t

 
  
 3 
d v  v j 

vi



v j d 3v 
t
i

 vi
xi
 v j    vi
i

 vj
xi
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v i v j  vi v j

 
i


U
  ij2  
0
xi
x j
Equations de Jeans

  x  v  v    v

 vj 
t
i
i
j
i
i
 vj
i
xi

 
i


U
  ij2  
0
xi
x j
 v j  Continuité 
   v


vj 
t
 vj
i
i

xi

 
i


U
  ij2  
xi
x j

2

 
  
 
  v    v   v   U       
t





• On retrouve l’équation d’Euler.
Le
terme

 s’apparente à un







 est
 isotrope.
gradient de pression  P . C’est vrai si le tenseur
 = Tenseur des contraintes
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2
Intégrales premières
• Pour une étoile donnée, une intégrale première, c’est toute fonction
 
I (r , v , t )  cte
qui reste constante le long de son mouvement
DI
I

0

Dt
t

i
I dxi

xi 
dt
vi

i


I dvi
I   

 v   r I  U   v I
vi 
dt
t
 U / xi
• I1,…,In sont indépendantes ⇔ ∄ g(I1,…,In ) = 0
 
• I conservative ⇔ I ne dépend pas du temps : I (r , v )
• I non isolante ⇔ L’hypersurface « I = cte » est partout dense dans
l’espace des phases

• ☞ Si le potentiel est stationnaire U (r ) on connaît déjà l’énergie

I1  12 v 2  U (r )
• Il ne peut pas y avoir plus de 5 intégrales premières conservatives,
indépendantes et isolantes (question de dimension de l’espace des phases)
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Intégrales premières
• Exemple : Le pendule de Foucault
• Intégrales premières
r  A cos0t   0 

   1t  1
 Energie 
 Energie aussi
1  0 
I1  12 r 2  12 r 202
ISOLANTE
I 2  
ISOLANTE
   1


I 3  r  A cos
0   0 
 1

Conclusion :
I3 n’est pas
isolante !
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Théorème de Jeans
•
 
I (r , v ) est une intégrale première conservative :


 

I
/
t  v   r I  U   v I  0
0
⟹ I est une solution de l’équation de Boltzmann !
Et si I1,…Ik le sont, toute fonction g(I1,…Ik ) le sera aussi.
 
• Inversement, en régime stationnaire (r , v ) vérifie DΨ/Dt=0
⟹ C’est une intégrale première, conservative en régime stationnaire !
• En régime stationnaire, la fonction de distribution est une fonction
arbitraire des intégrales premières indépendantes et conservatives
Mieux :
• En régime stationnaire, la fonction de distribution n’est fonction que des
intégrales premières indépendantes, conservatives, isolantes. Il y en a 5 au
maximum
• Si les orbites sont régulières et les fréquences incommensurables, Ψ n’est
fonction que de 3 intégrale (Théorème de Jeans fort)
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Mélange dynamique
• En général, l’état du système est stationnaire :

0
t
• Pour atteindre cet état, il faut un temps tm appelé
temps de mélange dynamique.
• On trouve (résultat numérique) :
tm ≈ 30 td
• Dans tous les cas, td est très inférieur à l’âge du système
⟹ L’état stationnaire a largement le temps de s’établir.
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Systèmes à symétrie sphérique

• Ce sont des systèmes où le potentiel U (r ) a la symétrie sphérique.
En coordonnées sphériques (r,θ,φ), on a U(r).
• Combien y a-t-il d’intégrales premières ?
– On a déjà l’énergie
– La force
E  12 v 2  U (r )

 mU
est centrale
⟹
  
L  r v

• Théorème de Jeans fort ⟹ ( E, L)
est constant
• Mais la fonction de distribution doit avoir la symétrie sphérique
⟹ Ψ(E, L)
• On a souvent Ψ(E). Si Ψ (E), alors
Si Ψ(E, L)
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vr2  v2  v2
vr2  v2  v2
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Systèmes à symétrie sphérique
• Si Ψ(E), on définit
  U0 U


1 2


U

E



v
0
2

avec Ψ(ε)>0 si ε>0, 0 sinon.
Equation de Poisson : Δϕ = -4πGρ

 
  4

3
   v d v  4

0
2
1
2

2


0
2

2
Energie relative


   12 v 2 v 2 dv

   v v dv  4
1
2

Potentiel relatif


0
   2    d
• On injecte dans l’équation de Poisson

1 d  2 d 
2
  2
r
  4 G  16 G    2    d
0
r dr  dr 
• Si on connaît Ψ, on tire ρ et ϕ en résolvant l’équation.

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Systèmes à symétrie sphérique
• Inversement, connaissant ρ, peut-on tirer Ψ ?
1
2 2

    2  

0
d
   d 

2 2 d
1

 
0
 

Ceci est une équation intégrale d’Abel. Elle s’inverse en
   

1
2 2
1
2 2
d
2 d


2 






0

d2
0
d 2

d
d

   
   
d
d
1 d

 
 d
Formule d’Eddington (1916)
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

 0 

d
Systèmes à symétrie sphérique: exemples
• Exemple 1 : Polytropes et modèle de Plummer
F   n  3 2 si   0
    

0 sinon
On calcule la densité et on obtient ρ = cn ϕn (cn constante)
Poisson ⟹
1 d  2 d 
n
r

4

Gc

0


n
2
r dr  dr 
On pose :
1
r

1 d  2 d 
n
b
, s , 

s


0


2
b
 (0)
s ds  ds 
4 G (0) n 1 cn
5
c

(
0
)
1
Equation de Lane-Emden  
  5
2 5/ 2
Pour n=5, la solution est
1 s2 / 3
1 r 2

7 2 2
c5 
mF
64
C’est le modèle de Plummer,
représentation moyennement correcte
d’un amas globulaire.
septembre 2010
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
3b
M


0

4 r 2  r dr
3b (0)
G
Systèmes à symétrie sphérique: exemples
• Exemple 2 : Sphère isotherme
   
0
e  /      0 e /  
2
2 
2 3/ 2
2
1 d  2 d 
 / 2
r

4

G

e
0


0
2
r dr  dr 
Une solution, c’est
2
3
r 
r 
  2 2 ln  0 ,    0  0  avec r0 
2 G 0
 3r 
 3r 
r0 = Rayon de King. On a ρ(0)=∞ ! Sphère isotherme singulière.
Pour avoir ρ(0) il faut prendre les autres solutions de l’équation.
De toutes façons on a M(∞)=∞ !
Amélioration : Sphère isotherme tronquée de King
On trouve ρ=0 pour r≥rt
2
0

 /
e
 1 si   0 On appelle concentration

3/ 2
2
     2 
 rt 

0
sinon
c  log 

 r0 

septembre 2010



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L’instabilité de Jeans
•
•
•
C’est l’instabilité d’une sphère autogravitante face à
l’effondrement gravitationnel
On considère une sphère initialement en équilibre avec un
potentiel U0 uniforme, et une densité ρ0 uniforme.
C’est impossible ! ΔU0=4πGρ0≠0 ! ⟹ U0 pas uniforme !
Jeans l’a quand même appliqué en supposant que ça vaut
pour la surdensité par rapport à ρ0. En fait, notre sphère
fait partie d’un système à plus grande échelle.
septembre 2010
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I – Instabilité de Jeans dans un fluide
• On écrit les équations de l’hydrodynamique et l’équation de Poisson

 
    v   0
t



  
v
   v   v    U   P
t
U  4 G
 
• On dit ρ = ρ0+ρ1 avec ρ1≪ρ0 , et ainsi de suite pour les autres
variables.


 0  1      0  1 v0  v1    0
t




 0 
1     
    0 v0  
   1 v0     0 v1     1v1 



 
t t

 0 
négligeable
0

1 

    0 v1   0
t
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Equation de continuité linéarisée
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I – Instabilité de Jeans dans un fluide
• On linéarise les autres équations





  
  
  
v0
v1
0
 1
 1 v0   v0   0 v1   v0   0 v0   v1    0U1  1 U 0  P1










t
t

0
0
0
0
0



v1
 0
   0U1  P1
t
U1  4 G1






• On y rajoute une équation d’état : hypothèse perturbation
adiabatique P ∝ ργ
P1
dP
2
c



• Vitesse du son
s
d
1


cs2   1 
v1
 U1   
• On élimine P1 :
t
  0 
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• On dérive l’équation de continuité et on remplace :
 2 1
t 2
  v1 
cs2   1   
 2 1    
    0
    0 U1   
0
2

 
t 


t

0





0
• Equation de Poisson ⟹
 2 1
t
2
  0 U1 
 1
2
t
2

cs2

cs2

1
1  4 G1  0  0
Equation
d’évolution
de ρ1
• On cherche une solution ondulatoire : (+ symétrie sphérique)


 

1 r , t    C  exp i k  r  t
• On pose
septembre 2010
k J2 

4 G 0
cs2
  k
2
, J 
2
cs2

 4 G 0
2

 cs
kJ
 G 0
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Equation de
dispersion
k⇿ω
Nombre d’onde et
longueur d’onde
de Jeans
• L’équation de dispersion devient
2
 k 

    1
4 G 0  k J 
• Si λ < λJ ⇔ k > kJ, on a ω2>0, donc ω réel
 
est oscillant ⟹ oscillations ⇔ stabilité
exp i k  r  t

2

• Si λ > λJ ⇔ k < kJ, on a ω2<0, donc ω imaginaire pur
 
exp i k  r  t est exponentiel réel ⟹ divergence ⇔ instabilité !!


Si λ > λJ , le système s’effondre
• Masse de Jeans = masse d’une sphère de diamètre λJ
MJ 
• Si cs2 = γkT/μ,
MJ 
 0    kT 



6  G 0  
3/ 2

6
 0   cs2 
3
0J 
6  G 0 
• Cette masse est susceptible de s’effondrer sous son propre poids
(perturbation ∼ λJ)
• Exemple : Nuage moléculaire H2, n=2000 cm-3, T=7K ⟹MJ≃11 M
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3/ 2
II – Instabilité de Jeans dans un système stellaire
• Il faut repartir des équations de Bolzmann et de Poisson linéarisées
  0  1 , U  U 0  U1




1   

 v   r 1  U1   v 0  U 0   v 1  0
t

U1  4 G1  4 G
1 d 3v




• Problème: Que vaut  v 1 ?? Oui, mais U0 uniforme ⟹ U 0  0


1   

 v   r 1  U1   v 0  0
t
 
 

• On cherche U1   U a exp i k  r  t
, 1   a v exp i k  r  t

 
 
 k  v   a v   U a k   v 0
de
k   v 0 3  Equation
4

G

 3 1
 
d v dispersion
2
2
a v d v
k⇿ω
k
  k U a  4 G
k v 

septembre 2010







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

• Si on veut aller plus loin, il faut faire une hypothèse sur Ψ0
⇾ Distribution de Maxwell



0
0
 v 2 / 2 2
v 2 / 2 2 
  v   
0 v  
e


e
v
v 0
3
/
2
3
/
2
2 v2
 v2 2 v2

• On reporte, en supposant k // Ox

0  1
4 G

0
k 2  2 2 2
v
v
• Avec


0
•


 
3/ 2
e t dt 
2

2 
  v 2y 
  v x2 


vx

v
z
exp  2  exp  2  exp  2  d 3v
 2 
 2 
 2 
vx   / k
v
 v 
 v 


 ça devient
2
  v x2 
vx
exp  2  dv x  1
2 3
 2 
 v x   / k
k v
 v 
La limite stabilité/instabilité se trouve en ω=0 .
Pour ω=0 , on trouve
4 G 0
2
k2 

k
J
2
2 2 G 0


v
• On doit avoir des solutions stables pour k>kJ
et des solutions instables pour k<kJ .
septembre 2010
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• Dans l’instabilité : ω=iγ

 
 
  2 
 
2
2
 
k  kJ 1 2
exp  2 2 1  erf 
 2k   
 k  2  
 k v 2
v


v

 



 erf x  2




e
0
• On trace la relation de dispersion normalisée
• En fait, il n’ya pas de solutions oscillantes pour le système d’étoiles
(amortissment de Landau).
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t 2

dt 


Relaxation
• En régime stationnaire, le théorème de Jeans dit
  I1 , I 2 , I 3 , I 4 , I 5  , avec I1 , I 2 , I 3 , I 4 , I 5 constantes
• En réalité, il n’y a pas de régime rigoureusement stationnaire
  I1 , I 2 , I 3 , I 4 , I 5 , t  , avec I1 , I 2 , I 3 , I 4 , I 5 lentement variables
• Pourquoi ?
– Parce qu’en considérant un potentiel lissé, on fait une approximation
– C’est principalement lorsque deux étoiles sont « proches » l’une de l’autre que les
écarts au potentiel lissé comptent.
– Ce sont les rencontres qui font évoluer l’état stationnaire. Ce phénomène est appelé
relaxation à deux corps.
• Temps de relaxation = temps au bout duquel
l’état stationnaire est sigificativement modifié
• Avec les rencontres
N
tr 
td
2 ln N
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1 
tr 
 t
Calcul du temps de relaxation
• On s’intéresse aux rencontres. Leur effet principal est une déviation
des étoiles
  2 m  
r  Gm 2 r  r  ; r  Gm 2 r  r 
1
2
  3 2 1
  3 1 2
r1  r2
r1  r2

G m1  m2  
 r  
r Mouvement Képlérien
3
r
G m1  m2 

 E  12 r 2  r 2 2 
 12 v 2 v  vitesse à l' infini
r

 L  r 2  vb b  paramètre d' impact
  
r  r1  r2

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
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Gm1  m2 
dr
r2
b2

1 2  2
d
b
r
rv 2
• On aboutit finalement à
tan
• N = nombre d’étoiles
M
• Hypothèses
m1  m2  m 

N
M

2

 m 
Gm1  m2 
v 2b
; v2  v 2 

GM
2r
rm
  
dr
  dr
d
bc
b
 bc 
4r
N
8r 3
• D0 = Distance moyenne séparant deux étoiles voisines

m
D03
1 
bc
 2 N  2 / 3  1
D0
Les déflexion sont très petites !
La relaxation est un phénomène mineur…
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• Hypothèses
– 1 étoile test a une vitesse v̅
– Les autres sont (en moyenne) immobiles
– Chaque rencontre est caractérisée
par sont paramètre d’impact b et
un angle θ
– ⟹ Pour une rencontre, on a le
changement de vitesse

v 
 bc2
v
bc2
b
2
bc b cos
bc b sin 
• tr = Temps qu’il faut pour changer significativement la vitesse dans
une direction perpendiculaire (y ou z) au mouvement
– Nombre d’étoiles rencontrées pendant Δt, entre b et b+db, θ+dθ :

v t b db d
m
– Changement de vitesse moyen au bout de Δt
– ⟨Δvy⟩=0 (algébriquement nul), mais ⟨(Δvy)2⟩≠0
dn 
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
v 
2
 

v dn
b 0
v y 2
 v 3bc2

r


t
m
3 2
1

v
bc
2
 b
0
3
b db
2
 bc2
2

2
0
  r2
t ln 1  2
m   bc

cos 2  d
2


r
4r

(

b

et N grand)
c
 r 2  b 2 
N
c 

2
  r2 
 4 m G 2  t
r
ln N
ln 1  2   2

2
v
  bc  r  bc 
• tr = Temps au bout duquel ⟨(Δvy)2⟩ ≈ v̅2

2 m G 2  t

v
v3
N
tr 

td
2
4 G m  ln N 2 ln N
• tr ≫ td La relaxation est un phénomène lent !
• Amas ouvert : tr ∼ 107 ans ; Amas globulaire : tr ∼ 109 ans
Galaxie elliptique : tr ∼ 5×1014 ans ; Galaxie spirale : tr ∼ 1013 ans
(plus court en réalité à cause du gaz)
• La relaxation fait « oublier » les conditions initiales.
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Relaxation violente
• La relaxation peut être due (momentanément ou non) à autre chose que
les rencontres à deux corps
→ en général ça raccourcit (beaucoup) tr
• La relaxation violente correspond à
– Un système hors équilibre
– Une accélération violente de la relaxation et de l’évolution physicochimique
– tr ∼ quelques td
• Exemple : galaxies elliptiques


dE 1 dv
dU
dv  
U U
 U

 v   v  U 

dt 2 dt
dt 
d
t 
t
 t
2
0
• Si l’état est stationnaire E est une constante !
• Si l’évolution est hors équilibre, E est non conservée
⟹ Relaxation violente !
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Evasion : temps de vie
• Ψ n’est pas stable au cours du temps…
• Existe-t-il une état « superstationnaire » invariant par rapport aux
rencontres ?
• Le seul état possible c’est la distribution de Maxwell
1
 v 2 / 2 2
  N
e
3
/
2
2 2


• MAIS, une étoile qui atteint une vitesse trop grande (> vitesse
d’évasion) s’évade du système…
⟹ On n’atteint JAMAIS la distribution de Maxwell, car les étoiles
s’évadent
⟹ Le temps de vie du système peut être fini !
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Evasion : temps de vie
• Taux d’évasion :
– U = Energie potentielle moyenne par étoile
– U / N = Energie potentielle pour un couple d’étoiles
N2 U

2 N
; T  12 M v 2
2T    0  U  2 m v
Perte d’étoiles v≥ve
2
• Une étoile qui s’évade juste
(v = ve) a une énergie nulle
Maxwell
m ve2  U  ve  2v
dN
N
Reconstitution par relaxation

 
  0.0074
dt
tr
L’énergie est ∼ constante; E = cte, Ω = cte, T = cte
Le système se contracte
 r  N 2 tr  N 7 / 2
1
2
•

t
 N t   N 0 1 
 tv
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



2/7
; tv 
2
t r 0  38 t r 0
7
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Morphologie et dynamique des galaxies
1. Zoologie des galaxies
2. Dynamique stellaire
3. Dynamique galactique
•
•
•
•
•
•
•
Systèmes axisymétriques. Troisième intégrale
La rotation différentielle de la Galaxie
Approximation d’ordre 1 : mouvement épicyclique
Modèles de potentiels galactiques
Structure spirales des galaxies
Orbites des étoiles : Résonances de Lindblad
Barres
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Dynamique galactique
• Une galaxie est un système stellaire de symétrie axiale (en première
approximation) . En coordonnées cylindriques
U (r ,⨉, z) ;  (r,⨉
 , z)
→ Dans la réalité, le gaz rend les choses plus compliquées…
• Intégrales premières
– Etat stationnaire ⟹ U(r,z,t̸ )
I1  E  1 v 2  U ( r , z )
2
– Il y en a forcément d’autres, sinon on a isotropie
1 U


2





r

2
r


a



0

r


cte

I 2  Lz  r   rv  cte 

2

r 

– Théorème de Jeans fort : Sauf cas particulier, il y a au maximum une
autre intégrale isolante I3, mais pas plus
– Problème : Existe-t-il une troisième intégrale ou n’y a-t-il que I1 et I2 ?
– En fait I3 est nécessaire, mais historiquement, on a cru le contraire…
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Master 2 AMD - Galaxies
Une troisième intégrale ?
• Supposons que l’on ait seulement I1 et I2…


 

 
v  v  v , rv v
    E , Lz    U r , z   12 vr2  v2  v z2 , rv

vr2 
 E , Lz  vr2 d 3v 
 U r , z   12 vr2  v2  v z2 , rv vr2 dvr dv dv z
v z2

   E , L  v
z
2
z
 

d v    U r , z  
3
1
2
2
r
2
2
z
• vr et vz ont le même rôle ⟹ ⟨vr2⟩ = ⟨vz2⟩
Or, dans le voisinage solaire, ⟨vr2⟩ ≈ 2⟨vz2⟩
⟹ I3 existe nécessairement
• Mais que vaut I3 ? Quelle est sa signification physique ?
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2
z
dvr dv dv z
Approximation de Oort - Lindblad
• On suppose z petit (on reste près du plan galactique) :
U r , z   U r ,0 
• Alors
I 3  12 v z2  U 2 z 

U
 z    U1 r   U 2 z 
z r ,0 
est conservée.



    U r , z   12 vr2  v2  v z2 , rv , 12 v z2  U 2 z 
• Ce n’est qu’une approximation. Sinon on devrait avoir ⟨vr vz⟩ = 0
Ce n’est pas le cas dans le voisinage solaire pour les
étoiles à grande vitesse. Donc…
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La rotation de la Galaxie
• La rotation de la Galaxie est différentielle
= toutes les étoiles ne tournent pas avec la même vitesse angulaire.
On a v(r) = rω(r), T(r)=2π/ω(r)
ω(r) est une fonction décroissante de r. Soleil : T⊙ = 2.5×108 ans
• Détermination au voisinage du Soleil
– On cherche à déterminer ω⊙ et (dω/dr)⊙
– La position d’une étoile voisine par
rapport au Soleil: distance d et angle l
– On peut connaître observationnellement
d, l et ses dérivées.
 d 
u  r       r  r  r 

dr


d sin l  r sin 

d 2  r 2  r 2  2rr cos
 d  u sin l 
d  Ad sin 2l







r

r


d
cos
l
l    A cos 2l  B
d
l

u
cos
l




    

 d 
-1
-1
1
A


r

14

1
.
5
km
s
kpc




2
Constantes de Oort (1927)

 dr  
 B  A    12  3 km s -1kpc -1


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La courbe de rotation de la Galaxie
• Plus loin, on utilise la raie à 21 cm.
• Résultat :
Rotation solide
Rotation différentielle
• Limites : On a supposé que les orbites sont circulaires : C’est faux !
• On peut en théorie en déduire le potentiel U(r) dans le plan
galactique (mouvement à l’ordre 0)
v 2 r 
U

r
r
•

v 2 ( s)
 U r   
ds Mais c’est très imprécis
r
s
2
v r 
K
1





v
r

Rappel: Potentiel Képlérien
r
r2
r

Jamais observé dans aucune galaxie !
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Master 2 AMD - Galaxies
Ordre 1 : mouvements épicycliques
• On considère une étoile sur une
orbite circulaire perturbée.
 r  r0

  0t
 z0


  U

 r  r0  


   0t 
r0
ξ,η,z ≪ r0

 z  z

 2   U


r

r


r

1 U
car U(r,z)
 2r  r  
0
r 

U

z
 

z
• On développe, on ne garde que les termes du 1er ordre : pas de  2 , ,
• On développe aussi le potentiel en fonction des dérivées partielles
 2U
 2U
,
, 
2
rz
r
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Ordre 1 : mouvements épicycliques
• On tient compte des symétries du potentiel par rapport au plan galactique, et
de la solution à l’ordre 0:
U
z
 0,
( r  r0 , z  0)

  20  02


    20


z


 2U
rz
 
 0,
( r  r0 , z  0)
 2U
r 2

 

r0 ,0
z 2
( r  r0 , z  0)
 r002
(1)
(2)
0
 2U
U
r
z
(3)
r0 ,0
• L’ équation (3) est indépendante des deux autres ⟹ Le mouvement en z est
indépendant ⟹ Il y aura bien une troisième intégrale.
(3)  z (t )  z 0 cos  z t  t z 
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 z2

 2U
z 2
r0 ,0
(2)    20  a
 2


U


2
(3)     2
 30   20 a
 r r ,0

0



0
• On pose
 02

 2U
r
 302
2
r0 ,0

 2U
r
2
r0 , 0
3 U

r0 r
r0 , 0
Fréquence
épicyclique
20 a


(
t
)

 c cos  0 t  t 0 

2
0


 402 
 (t )  a1 
t  t1   20 c sin  0 t  t 0 
2 


0

0



• Il y a trois fréquences fondamentales : κ0, ωz, ω0
• Dans le voisinage solaire :
κ0 ≈ 32 km s-1kpc-1 ; ωz ≈ 72 km s-1kpc-1 , ω0 ≈ 25 km s-1kpc-1
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Mouvements épicycliques : solution
1.
Supposons a=0. Le mouvement en (ξ,η) se fait sur une ellipse à la fréquence
κ0
Trajectoire
⟹
2.
3.
4.
5.
Si c=0, ξ=cte, dη/dt=cte ⟹ Mouvement circulaire à r ≠ r0.
Dans le cas général a ≠ 0, c ≠ 0, on peut toujours se ramener au cas 1. en
changeant r0.
En plus, on a mouvement oscillatoire en z. Au total, l’orbite emplit tout un
volume cylindrique. On a 3 intégrales
isolantes et 2 non-isolantes.
Sauf si κ0, ωz, ω0 sont dans un rapport
rationnel simple (résonances)
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Master 2 AMD - Galaxies
Mouvements épicycliques :
cas particuliers
1.
Potentiel Képlérien
GM
U r , z   
  z   0  0 Toutes les intégrales sont isolantes
2
2
r z
⟹ L’orbite est fixée !
0
2. Rotation solide : 0  cte 
 0   0  20
r
1
3. Rotation plate : v(r )  cte  02  2   0  0 2
r
Dans la pratique, on est toujours entre
les cas 1 et 2
⟹
0   0  20
A cela se rajoute toujours la relaxation sous
L’effet aléatoire des rencontres.
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Modèles de galaxies
• Idée: Se donner des modèles mathématiques
(paramétriques) ad-hoc de potentiels/densités de galaxies
et les ajuster aux observations.
• Buts : Pouvoir estimer les masses, et explorer
numériquement la dynamique.
• Condition imposée : Avoir une troisième intégrale I3 par
construction
• Modèles classiques : Brandt, Kuzmin, Miyamoto-Nagai
• Modèles modernes : Potentiels de Stäckel.
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Master 2 AMD - Galaxies
Potentiels de Stäckel
• Coordonnées sphéroïdales axisymétriques
r , z    , 
avec c 2    a 2  
  a   a 

2
r2
2
  c   c 

2
; z2
c2  a2
• Potentiel de Stäckel:
2
a2  c2
  c F      c F  
U ( , ) 
2
2
 
avec F x  ~
GM
quand x  
x
• Il y a une troisième intégrale
I3 
1
2

L2x
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
L2y
F    F   

 a  c  12 v z2  z 2

 


 
2
2

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On tire ρ(λ,ν)
de l’équation de
Poisson
Potentiels de Stäckel
• Exemple : Potentiel de Kuzmin-Kutuzov
F x  
 U  ,   
GM
c x

GM
 
Mc 2   a 2   3   
   ,  
3
3/ 2
4
    

• Dans le plan galactique
(z = 0 ⇔ ν = c2) , cela donne
U r ,0  
GM
c  a2  r 2
Courbe de rotation →
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

Structure spirale des galaxies
• 61% des galaxies sont spirales
• Notre Galaxie a une structure spirale
• En général, on observe deux bras spiraux, mais il y a des
irrégularités
• Les étoiles jeunes sont dans les bras → lien clair avec la
Ondes de densité
formation stellaire.
cinématiques
(Kalnajs 1975)
• Les bras sont peu
enroulés, alors que les galaxies ont
connu ~50 rotations depuis leur formation.
⟹ Les bras sont des structures immatérielles, où les
étoiles ne font que passer
• Ce sont des ondes de densité. Quelle est leur origine ?
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Ondes spirales
• L’onde spirale est une perturbation non-axisymétrique du potentiel
stationnaire axisymétrique
U r, , z   U 0 r, z   U1 r, , z  ; U1  U 0
• Perturbation spirale :


U1 r, , z    U1* r expi  t  m 
Amplitude complexe
• Si U1*(r)=A(r) e-iϕ(r) ,
Constante
Entier =
nombre de bras
U1 r, , z   Ar cos  r    t  m 
• à t donné, les points où la phase est égale à C c’est
  r    t  m  C  2k
• à t+dt pour avoir le même C, il faut
• ⟹ La spirale tourne à  s  
m
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2k
Spirale à m bras !
m

 t  dt    t   dt
m
   f (r ) 
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Ondes spirales : suite
•
On pose :
d r 
d r 
2
k r  
 m
;  r  
dr
dr
k r 
k(r) >0 concave (trailing)
•
•
Vecteur d’onde
et longueur
d’onde
k(r)<0 convexe (leading)
|k(r)| grand ⇔ onde très enroulée; |k(r)| petit ⇔ onde peu enroulée;
k(r) est très affecté au voisinage de certains r particuliers
correspondant à des résonances
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Mouvement des étoiles dans un champ spiral
• On part du potentiel perturbé
U r, , z   U 0 r, z   U1 r,  ; U1  U 0


U1 r,    U1* r expim s t   
• On considère une étoile dans le plan (z = 0), sur une orbite circulaire
perturbée, et on écrit les équation du mouvement

 2   U
r  r0  



r
r



r


avec  ,  r 
      t 
1 U
1 U1
0
0






2r  r  

r0
r0
r


r 

• On aboutit à un système similaire à celui des mouvements
épicycliques, mais il reste les dérivées de U1 par rapport à θ .
2


U
2
  20  0    2
r


  2 

0


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r0 , 0
 2U1
 
r 


r0 , 0
1 U1
r0   
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
r0
r0 , 0

U1
r
r0 , 0
• On élimine tous les termes d’ordre 2 (U1 est d’ordre 1). Il reste


 
U1
2
2



2





4




0
0
0

r r0 , 0


1 U1
   20



r0  r0 , 0

• On injecte la forme spirale de U1 avec θ ≈ ωt
U1*
   20 
exp im s  0 t   C0
r0  s  0 
*
*

2

U

U
0 1
1 
    02  C0  

exp im s  0 t 
 r     r 
0s 0
C1
• Solution :
 t  
C0
2

0

cte
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 C2 e  C3 e

exp im s  0 t 


  2  m 2    2
0 
Oscillations libres
0s

i 0t
(épicycles)
i  0 t
C1
Oscillations forcées (petites)
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Conséquence : Résonances de Lindblad
• Problèmes si
– Ωs = ω0
– κ02‒m2(Ωs ‒ ω0)2 = 0
: Résonance de Corotation
: Résonances de Lindblad :
OLR
Résonance interne (ILR)
 s  0 
Corotation
0
ILR
m
Résonance externe (OLR)
 s  0 
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0
m
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Un modèle linéaire de structure spirale
• On ne va considérer (pour l’instant) que le gaz
• On va considérer un disque mince.
• On écrit les équations de l’hydrodynamique et l ’équation de Poisson

 
    v   0
t



  
v
   v   v    U   P
t
U  4 G
 
• On dit qu’il existe une solution non spirale de mouvement circulaire
ω0(r), et que le mouvement réel est une perturbation.



 



v r ,   u
r ,
  er   w
r ,
   r0 r e

  r r 

 r0 r 
0


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•
•
•
•
•
Le disque est mince : ρ→σ=∫ρ dz


2
La pression ? On dit P  a0 
a0 = vitesse d’agitation
σ(r,θ,t) = σ0(r)+σ1(r,θ,t) ; U(r,θ,t) = U0(r)+U1(r,θ,t)
→ On tire les équations décrivant les variations de u, w, σ1, U1
En coordonnées cylindriques, on obtient
 1 
1 



w  r0 

r

u


0

t r r
r 


w  r0 u
w  r0 2
u
u
P
U

 u


 

 
t
r
r

r
r
r

 w  u  w  r    w  r0 w  u w  r0   1 P   U
0
 t

r
r

r
r  r 

+ Poisson ΔU = 4πGσ δ(z)
• Ensuite, on linéarise : σ = σ0+σ1, etc…. On ne retient que les termes du
permier ordre
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
• Il reste   1  1  r u     1   0 w 
0
0
 t
r r

r 






u
u
 0
 2 w 0
t

w

w
 u r0   0
 u0
t
r

a02  1 U1



 0 r
r
1  a02  1 U1 
 

r   0 
 
• On peut réécrire la troisième équation :
w
w  02
1  a02  1 U1 
 0

u


t
 20
r   0 
 
• On considère maintenant des perturbations spirales :
 1   1* r exp i  t  m 

*
 u  u r  exp i  t  m 

*
 w  w r exp i  t  m 
U  U * r exp i  t  m 
1
 1
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0
• Et on injecte dans les équations

 0 xk *
1   ix 

*
* 
 1* 
k
1


u

i

u


w


0
0



m

r




0  
0

a02 
 1*  1
 *
* 0
*

ik 1 

iu  2 w


0
 0 0 
r   0


0 *
ikx  * a02 * 
*
iw 
u
 
U1 
1 

2




0
0 
0


avec k vecteur d’onde , et


*


U
*
 ikU1  1 

r 

  m 0 m s   0 
m

; x
0
0
kr
ν = 0 ⇔ Corotation ;
ν = -1 ⇔ OLR;
x = tanα, avec α angle d’ouverture la spirale
ν = 1 ⇔ ILR.
ν représente le rapport entre la fréquence des oscillations forcées m(Ωs‒ω0)
et la fréquence naturelle d’oscillation κ0
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Approximation WKB
1.
2.
x≪1
⇔ La spirale est bien enroulée
(α=6.3° dans la Galaxie)
⟹ On va négliger les termes en x
Négliger les dérivées spatiales : Il y a des termes de la forme
Tight winding :
ikF 
F
r
F  
Tight winding ⟹

*
*
1 , U1 , 
F F
Fkx
~ 
r
r
m
On dit
⇔ Pas de variations radiales brusques
F
F
~
 F k
r
r
 ikF 
F
 ikF
r
On va donc négliger toutes les dérivées par rapport à r
⟹ Il reste un système linéaire
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Résolution : relation de dispersion
•
•
•
 1*
k 2U 1*
 2

 0 1  2  k 2 a02
 0
 *
k 0U 1*
u   2
 0 1  2  k 2 a02

 *
ik 02U 1* / 2 0
w   2

 0 1  2  k 2 a02
Equation de Poisson

 r  
U1 r   G 1  d 2 r 
r  r
 
Simplification : on dit σ1 ≈ cte jusqu’à r   r  R et 0 au-delà .
Résolution du système
(3 équations, 4 inconnues)







Que peut valoir R ? Typiquement R~|1/k|


2 G 1*
*
*
U1 r   2 GR 1 r   U1  2 GR 1  
k
•
La combinaison des 4 équations fournit la relation de dispersion
1  
2
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k 2 a02
 02

2 G 0
 02
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k 
k
k0
Equation de dispersion : discussion
• On pose
Q
2a0 k 0
0

a0 0
. La relation de dispersion devient
 G 0
Q2 k 2 k
2


1


0
4 k 02 k 0
• C’est une équation du 2ème degré en |k|/k0 !
• La limite de stabilité est donnée par ω = 0 ⇔ ν = 0. Pour tout k, on
doit avoir ω2 > 0 jusqu’à m = 0.
Q2 k 2 k

  1  0 k
2
4 k0 k0
• Stabilité ⇔ Q ≥ 1 ⇔
a0 
 0 
Q 1
 G 0
0
• La pression (ou la turbulence) doit être suffisamment importante pour
s’opposer à l’effondrement gravitationnel…
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Equation de dispersion : disque stellaire
• Dans le cas d’un disque stellaire, il faut repartir de l’équation de
Boltzmann ou des équations de Jeans.
• On introduit une dispersion de vitesse σv qui joue un rôle équivalent à a0.
• La difficulté vient de la combinaison des mouvements épicycliques et
des perturbations spirales.
• On aboutit à une nouvelle équation de dispersion:
2 2 

k
v 
2

1   F  , 2  0
k 0 
 0 
k
( k0 et ν définis comme
précédemment)
avec
Facteur de réduction

I n  
1  s 2    1cos 
2
F s,   
e
sins sin  d  1  s 2 e  
2
2
sin s 0

n 1 1  s / n


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 
Stabilité : Critère de Toomre
• On a stabilité si ω2>0 ∀ m ≥ 0.
k  k 2 v2 
 1  F  0, 2   0 k 
•
k 0 
 0 
Q
 v 0
3.358 G 0
Critère
0
de Toomre
• Ce critère de stabilité est très proche


a0 0


de celui du disque de gaz
 Q   G  1
0


• Dans notre Galaxie : Q ≈ 1.3
• Quand il y a stabilité, on écrit les solutions l’équation de dispersion k = f(ν)
pour le disque de gaz
kc
k0


4  4 1  Q 2 1  2
Q
2
Ondes courtes
• En fait, on a ±kl et ±kc ⟹
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
;
kl
k0


4  4 1  Q 2 1  2
Q2
Ondes longues
Ondes trailing ET leading
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
Solutions de l’équation de dispersion
• Dans le cas du disque
stellaire, on trouve aussi
des ondes longues et des
ondes courtes.
• Pour une valeur de Q
donnée, il est possible
que dans certains
domaines de ν il n’y ait pas
de solution en k ⟹ ondes
évanescentes.
• Pour le disque stellaire, les ondes n’existent pour un Q donné que dans
un domaine 0 ≤ |νm| ≤ |ν| ≤ 1 ⟹ L’onde ne peut pas exister
partout dans la galaxie !
• Dans le cas du disque de gaz kc dépend essentiellement de a0, pas kl.
Les ondes courtes sont des ondes ~sonores qui sont sujettes à
l’amortissement de Landau dans un disque stellaire.
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Master 2 AMD - Galaxies
Solutions de l’équation de dispersion
• Dans le cas stellaire, les ondes spirales
n’existent que pour


  1  0  0   s  0  0
m
m
donc entre les résonances de Lindblad,
et pour Q > 1, à l’exclusion aussi d’une
zone autour de la corotation
• La région d’existence des ondes est
d’autant plus grande que m est petit.
• Cela favorise les modes à m petit,
donc m = 2 (1er mode symétrique)
• Dans le cas Q ≫ 1 (⇔ L’autogravité est négligeable), l’onde ne peut
exister que si ν ≈ ±1 . ⇔ l’onde stationnaire ne peut se développer que
s’il y a résonance entre la fréquence forcée et la fréquence naturelle.
Exemple : Potentiel Képlérien ⟹ Les ondes sont quasi inexistantes !
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Master 2 AMD - Galaxies
Evolution des paquets d’ondes
•
La vitesse de groupe (= vitesse de
déplacement d’un paquet d’ondes)
s’écrit vg=dω/dk
(vitesse de phase c=ω/k )
d  0
d
vg 


dk k 0 dk/k 0 
Pente sur les courbes
dk  0 d dr
d
Un paquet d’ondes évolue toujours dans


  0
dt v g dr 
dt
dr le sens des k croissants.

vg
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0
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Evolution des paquets d’ondes (2)
• A : Onde courte,
leading, se
déplaçant
vers la corotation
• C : Réflexion contre
la corotation,
puis onde longue
leading
• E : Réflexion contre
l’ILR (OLR), puis onde leading, longue d’abord (F), puis courte
et disparition par amortissement de Landau.
Remarque : En E , WKB est douteux…
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Amplification swing
• Tout paquet d’ondes doit passer par la séquence
court leading → long leading → long trailing → court trailing
• Les simulations numériques montrent que l’amplitude de l’onde
augmente considérablement quand l’onde passe de leading à trailing.
• Ce phénomène non-linéaire est appelé amplification swing. Il n’est pas
prévu dans le cadre de l’approximation WKB
• Il trouve son origine dans une coïncidence entre la vitesse d’une étoile
dans son mouvement épicyclique et la vitesse de déroulement du bras.
• Ce phénomène est d’autant plus important que Q est proche de 1 (≲ 1.5)
⟹ L’existence de ce phénomène explique qualitativement pourquoi
toutes les spirales observées sont trailing : Leur amplitude est plus
grande !
septembre 2010
Master 2 AMD - Galaxies
Barres
• Les barres sont des exemples de structures triaxiales, plates.
• Ce ne sont pas des ondes de densité en mouvement. Les étoiles qui
sont dans la barre y restent.
• Elles se forment comme des ondes stationnaires par interférences entre
ondes leading et trailing.
• Quelle est leur origine ?
Dans certaines galaxies,
il est possible qu’il n’y ait
pas de résonance interne
de Lindblad.
Potentiel de
Kuzmin-Kutuzov
c/a=1/2
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Master 2 AMD - Galaxies
Barres (2)
• Ca se produit typiquement quand Ωs est
grand. Dans ce cas, un paquet d’ondes
devenant trailing ne peut pas se
réfléchir contre l’ILR
⟹ Il se propage jusqu’au centre !
• Ensuite, il ressort sous la forme d’une
onde leading de même amplitude se
propageant vers l’extérieur
• Interférence :
(m = 2)
U1  Ar cos  r   t  2   Ar cos  r   t  2 
 2 A(r ) cos  r   t cos 2
• Θ et t sont découplés = Onde stationnaire = BARRE !
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Barres (3)
• Problème : L’onde leading réfléchie sur ce centre va recommencer un
nouveau cycle leading → trailing
→ Et recommencer à se propager jusqu’au centre
• Mais à chaque tour, l’amplification swing modifie l’amplitude de
l’onde ⟹ Instabilité ! (de barre)
• Dans la pratique, la barre croît de l’intérieur vers l’extérieur sans
dépasser la corotation
• La barre attire des étoiles de ω0 de plus en plus petit ⟹ Le champ
spiral ralentit ⟺ Ωs diminue
⟹ Une résonance interne de Lindblad apparaît
⟹ Le processus de croissance de la barre est stoppé
⟹ La barre se stabilise
• Dans une galaxie avec une forte ILR, on ne forme pas de barre.
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